1.12 Requiem pour un Salaud


BILLY - S01E12 Requiem pour un Salaud par billylaserie

Résumé : Réfugiés dans l'ancienne ferme de Richard, les Régulateurs se recueillent suite à la disparition de leur leader. Hanté par ce qui l'a mené jusqu'ici, McNabb prend le pouvoir et refuse toute vengeance pour le moment, alors que c'est précisément ce que souhaite Billy...

Commentaires : "Requiem Pour Un Salaud" est le lien entre la première et la seconde moitié de saison. Entre les Régulateurs qu'on a appris à connaître et à suivre dans la forêt et ceux qui vont changer et se réfugier dans cette ferme abandonnée. Entre le moment où la série se cherche et où la série s'est trouvée. Entre l'époque où les acteurs apprivoisent leurs personnages et celle où ils les ont domptés. C'est l'épisode à la fois du recueillement et du changement et je peux vous dire que j'en suis fier. 

La plupart d'entre vous auront déjà deviné à l'avance celui qui est responsable de l'assassinat de Brewer. Et les flash-back ne sont pas là pour dévoiler un mystère mais pour nous montrer ce qui a mené McNabb à agir ainsi, pour nous dresser un portrait plus détaillé du traître, afin que chacun puisse en penser ce qu'il veut. C'est aussi l'occasion de m'amuser avec la structure scénaristique : c'est la première fois et je ne voulais pas le faire plus tôt mais je ne m'en priverais pas par la suite. Aussi l'occasion de revoir McSween dans son éternel rôle de drama queen machiavélique et de découvrir Buckshot Roberts, qui apporte à la bande de salauds du récit un charme brut et dégueulasse. 

C'est aussi à partir de là que je ne cache plus mes deux influences principales. Non, pas le film de Peckinpah. Non, pas Deadwood. Non, pas Sorkin. Je parle bien de Tolkien et surtout du Roi Lion de Disney. Oui, je n'ai pas honte de dire que la traitrise de McNabb est inspiré par la mort de Mufasa dans le dessin animé, que son discours face aux Régulateurs est inspiré par la reprise du pouvoir de Scar. Que ce film de mon enfance (et sûrement de la votre) est tellement ancré en moi qu'il a agit dans mon inconscient durant l'écriture du scénario. Tout comme le travail de Tolkien et indirectement, celui de Peter Jackson, dont les récits initiatiques seront toujours dans mon esprit. Là, on est quelque part entre la disparition de Gandalf dans la Moria et la dissolution de la communauté. Et forcément, vous vous doutez déjà (car vous êtes des gens très intelligents) que la chute du mentor va mener à l'ascension de l'élève. C'est classique mais c'est dans les vieux pots, etc... 


Pour les flash-backs, on a décidé avec Aurélien (le réa, pour ceux qui ne suivent pas) de rester sobre. Quelques accords (plus d'infos dans la rubrique musique) et une désaturation, c'est tout. Parce que J.J. Abrams a tellement ridiculisé le principe du flash-back que ça aurait été con de tomber dans ce piège. J'espère que ça fonctionnera pour vous et que le tout ne semblera pas trop confus à vos yeux, parce qu'il y a quand même de la vache qui rit dans la vache qui rit. 

Enfin, je dois noter la performance impeccable de Nicolas, qui a fait de McNabb un personnage vraiment complexe et convaincant, en une poignée d'épisodes, qui a su magnifier le personnage que j'avais écrit. Il est particulièreent bon ici et je le salue !

Anecdotes : Et le premier à quitter l'aventure est donc Kévin Renié, alias Richard Brewer. Je dis ça parce que vivre dans une ferme pendant sept semaines, c'est un peu de la télé-réalité et chaque week-end, il fallait dire au revoir à un participant. Pour les besoins du scénario, Kévin nous a donc dit au revoir et je le remercie ici encore d'avoir endossé un rôle aussi peu évident que celui du leader des Régulateurs. Mais quand l'un part, l'autre débarque : bienvenue à Martin, dans le rôle de Buckshot Roberts. Un pote du conservatoire lui aussi, avec une nature à l'opposée totale de son personnage. 

Sinon, on a ici des scènes tournés dans notre bonne vieille forêt pluvieuse ou dans notre bonne vieille ferme (oui, la ferme de Richard, c'était celle où on vivait, la partie étable en tout cas). Je me souviens que ces scènes autour de la table, on les a tourné à la fin d'une longue journée et l'épuisement qui se lit sur nos gueules est authentique. Tout comme les larmes d'Henry lors de l'enterrement, une scène où Adrien, le comédien, nous a vraiment bluffé. Il a suffit que je lui demande une prise supplémentaire pour que ça sorte et que ça rende toute l'équipe contagieux. Tout comme le cimetière de Lincoln City, la croix de Richard est d'ailleurs resté tout l'été sur le terrain où nous campions, derrière la ferme, ce qui était aussi glauque que réconfortant. Elle y est probablement toujours. 

Les scènes dans le cimetière avec McSween ont étés tournées le même jour que celles du cinquième épisode. Et celles dans la forêt le même jour que l'épisode précédent. Voilà pour les détails, bande de curieux !


Musique : Un grand mélange de quelques fragments imaginés par le compositeur Michael Brook pour la bande originale du film Into The Wild. J'ai trouvé ça à l'instinct et ça collait super bien. J'aurais préféré des compositions mais ce n'était pas possible par manque de temps. 

La semaine prochaine : Deadwood meets The Office.

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