1.04 New Amsterdam


Si l'épisode précédent apportait une nouvelle pierre à l'édifice Don Draper, celui-ci se focalise sur Pete Campbell. Comptable à l'ambition non feinte, Pete est l'opposé de Don. Il a du mal à retenir ses émotions, cherche toujours à faire ce qu'il l'arrange quitte à être maladroit et à mettre les pieds dans le plat, et se lasse déjà d'un mariage qui a peine commencé. S'il agit comme un arriviste, Pete n'est pas non plus un parfait idiot et réussit toujours à s'en tirer sans perdre ses plumes. Pourtant, il ne passe pas loin du renvoi, lorsque sa rivalité avec Don atteint son paroxysme. Une scène convaincante, pleines de tensions, où Don montre pour la première fois des signes d'un réel impatience, d'une profonde colère. Il ne supporte pas que l'on marche sur son territoire le Don, il sait que son poste est aussi fragile que tout les autres, et il ne fait pas de cadeau à l'ennemi, même si celui-ci est un ennemi interne. Finalement, Pete réussira à garder son poste, grâce à l'intervention du grand patron, Cooper, qui rappelle à Don que la famille de Pete a beaucoup d'influence et pourrait leur faire perdre de nombreux clients.

La famille de Pete, on l'aperçoit à travers une image de père autoritaire et fermé, qui refusera de prêter de l'argent à son fils pour l'acquisition d'un nouvel appartement. Et comme Pete a sa fierté, il sera trop fier pour apprécier l'offre de ses beaux-parents. Mais comme il semble désireux de ne pas contrarier sa jeune épouse, il ravalera sa dignité. Dans la scène finale, on sent déjà que malgré ses bonnes résolutions, Pete ne va pas longtemps se contenter de son statut de jeune marié. Au vu de cet épisode, il apparaît donc lui aussi comme un personnage complexe, plein de contradictions. Il veut agir comme il lui plait mais également satisfaire ses supérieurs, ou bien sa femme. Il a besoin de faire ses preuves, ne veut pas passer inaperçu, comme si c'était pour montrer à un père distant que lui aussi, peut entreprendre quelque chose d'important. Vincent Kartheiser est bluffant dans son rôle de jeune cadre aussi sûr de lui que pathétique et porte cet épisode sur ses épaules.

Don Draper est relégué au second plan, on ne revoit pas Rachel Meken dans cet épisode. Par contre, l'une des intrigues se concentre à nouveau sur Betty, sa femme, qui accepte de garder le fils d'Helen, la femme moderne du quartier, parti prêter main forte au QG du candidat Kennedy. On nous montre aussi le duo Sterling-Cooper en action. Ce dernier est un adepte de la culture asiatique, obligeant le moindre visiteur à enlever ses chaussures avant d'entrer dans son bureau. Un personnage secondaire comme je les aime, original et nécessaire dans la continuité des intrigues. Les personnages secondaires sont vraiment soignés dans cette série.

L'épisode étant vraiment focalisé sur Pete, on n'aperçoit quasiment pas Peggy ou bien Joan. Mais je suis sûr que la nuit Pete/Peggy a laissé des traces et qu'on aura une suite à cette histoire. Et comme Christina Hendricks est au générique, son personnage devrait également être mieux exploité. D'ailleurs, est-ce que chaque épisode va se focaliser sur un personnage, comme ce fut le cas avec Don et Pete ? A suivre...

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