6.01 On the Jones


Après avoir revu l'intégralité des cinq premières saisons, l'attente a été longue : une semaine avant de pouvoir retourner à Farmington ! En plus de ça, le magazine Génériques vient de publier un dossier passionnant en hommage à la série, et c'est avec un enthousiasme énorme que je m'y replonge. Comme d'habitude avec The Shield, je ne suis pas déçu et ce season premiere est magistrale !

L'action reprend une semaine ou deux après la mort de Curtis Lemansky. Une disparition inoubliable, dont les images sont encore gravés dans ma mémoire et n'ont pas fini de me hanter. Bonne idée de ne pas se concentrer sur l'enterrement, mais de passer directement aux conséquences sur les personnages et l'intrigue. Vic est déterminé à éliminer le meurtrier de son ex-coéquipier, et n'a pas l'air d'être humeur à faire le moindre cadeau. Guardo est la cible et je n'aimerai pas être à sa place. Mais comme d'habitude, on va lui mettre des batons dans les roues. Kavanaugh est toujours dans les parages avec une nouvelle mission : relier Vic à la mort de Lem. Même s'il jure à l'adjoint chef qu'il n'en fera pas une affaire personnelle, il est une nouvelle fois en roue libre et prêt à tout pour faire tomber le flic ripoux. Faire mentir son indic Emolia, mentir à Dutch, responsable officiel de l'enquête, fouiller l'appartement de Vic... Je suis content de voir Forest Whitaker encore au cast et toujours éblouissant dans un rôle qui a tant évoluer depuis son apparition. Son têtê à tête avec Vic laisse présager de nouveaux coups bas, et une lutte sans merci.

La Strike Team a perdu un membre mais n'a pas implosé. Elle se ressoude et a déjà recommencé à traquer du bandit. Si Ronnie est toujours aussi discret, c'est surtout sur Shane qu'on se focalise. Shane, l'incorrigible, Shane, le Vic Mackey poisseux. Après avoir tué son meilleur ami pour se protéger (même si d'après lui, "ce n'est la faute de personne"), il apprend par Claudette que Lem n'avait pas l'intention de les balancer, que c'était un coup monté par Kavanaugh. Son visage se décompose et Walton Goggins nous montre tout son talent dans une scène exemplaire. Tout comme cette tentative de suicide stoppé par l'apparition d'une Danny resplendissante, avec Vic Junior dans les bras. Lors d'une prise d'otage dans une clinique, Shane voudra jouer les héros, et parviendra aussi bien à faire blesser Vic que sauver la vie d'innoçent. Pourquoi ? Pour se faire pardonner, parce qu'il n'a plus peur de mourir, parce qu'il veut se prouver qu'il n'est pas une ordure ? Il finira par se taper une mineure contre un mur dans une rue sombre, ce qui achève de nous présenter Shane comme un personnage qui n'écoute que son instinct et qui n'a pas le recul de son mentor. Jusqu'où pourra-t-il sombrer ? C'est en tout cas le protagoniste le plus passionant de ce début de saison.

Parallèlement, Claudette gère tout ce petit monde et l'avoir choisi comme nouveau capitaine est un excellent choix. Cela permet de mettre plus en avant le talent de CCH Pounder, et d'avoir comme supérieur la personne qui connaît le mieux le Barn et la Strike Team. Va-t-elle soutenir Vic ou se soumettre à ses supérieurs afin de garder le Barn ouvert ? Elle se montre en tout cas toujours aussi intègre que d'habitude et ça fait plaisir à voir. Tout comme sa relation avec Dutch, qui n'est pas mis de côté, mais encore plus forte. L'inspecteur que l'on aime tant est toujours aussi maladroit dans ses rapports avec Tina, mais gagne également de l'importance en se chargeant de l'enquête sur la mort de Lem. Peu aidé par un Billings devenu l’élément comique de la série, il fait cavalier seul et parvient à déjouer les plans de Kavanaugh. Mais un nouveau mystère risque de le distraire : il découvre une multitude de corps mutilés. J'ai d'abord eu peur qu'il ne veuille encore du mal aux petits chatons (!) mais il semble qu'une nouvelle storyline est lancée. Intriguant...

Retour en force pour The Shield, avec cet épisode qui ne souffre pas des longueurs de "Post Partum", et qui relance sans temps mort la nouvelle saison avec de nouveaux questionnements, de nouveaux enjeux, tous plus passionants les uns que les autres. La scène finale est parfaite, tant le discours d'Aceveda est un bilan du show, entrecoupé par les égarements de Shane et la détermination de Kavanaugh. Et puis "I Hung My Head" de Johnny Cash est un choix excellent, bien mieux que Coldplay la saison précédente. La musique de l'homme en noir, souvent centré autour des thèmes de la rédemption et du pardon, illustre à merveille le parcours de Vic Mackey.

La sixième saison peut-elle être encore meilleur que la précédente ? C'est bien parti en tout cas...

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