15.19 Old Times


« Old Times » est le plus beau cadeau que les scénaristes d’Urgences pouvait offrir aux fans de la série. J’attends cet épisode depuis si longtemps. Ca fait plaisir de savoir que l’on a pas regardé les médiocres saisons treize et quatorze pour rien, ça valait le coup d’attendre. Tout est dit dans le titre. De la nostalgie à l’état pur, qui a en plus le mérite d’être très bien intégré à l’histoire. Je ne pensais jamais revoir Doug, Carol et Peter, c’est désormais chose faite. Je suis à la fois ravi et profondément triste que la série doive se terminer.

Ah ce générique : Noah Wyle, George Clooney, Julianna Margulies & Eriq LaSalle. C’est presque surréaliste. On a du mal à y croire. Ca donne presque envie de voir la série repartir pour encore dix ans avec ce formidable cast. Grâce à un épisode très bien construit, les retours de nos médecins favoris apparaissent naturels, absolument pas forcés. Commençons par celui de Peter Benton, le plus réussi. Ce que je préférais dans les premières saisons d’Urgences, c’était la relation élève/mentor que le chirurgien entretenait avec Carter. Un bel hommage est rendu ici à ce duo, lorsque Carter reçoit une greffe de rein dans l’hôpital où travaille désormais Benton. Les retrouvailles sont chaleureuses, touchantes et on sourit autant qu’on a une larme à l’œil, quand on se rappelle que de l’eau a coulé sous les ponts depuis les beaux jours de la série. Reese a désormais 13 ans (ça nous rajeunit pas), Peter est toujours avec Cleo (c’est bien de ne pas l’avoir oubliée) et il est toujours aussi protecteur avec son cher Carter. Les acteurs ont du plaisir à jouer ses scènes et ça se sent. Chaque réplique est essentielle, chaque regard en dit long et les deux personnages n’ont pas tant changé malgré les apparences. Sept ans après, leur relation est intacte, grâce à un joli travail de continuité. Benton est toujours aussi arrogant tout en restant une figure de grand frère pour Carter. Et ce dernier, qui nous raconte enfin ce qu’il s’est passé durant son absence, est toujours aussi attachant et maladroit. J’ai beau ne pas beaucoup aimer Kem, je suis content que leur relation n’a pas été oublié et qu’elle semble en voie de se reformer. Carter l’aime et il mérite d’être heureux, une bonne fois pour toute. Il a survécu à l’opération et c’est à lui que reviendra, je l’espère, l’honneur de conclure la série.

Le couple phare d’Urgences est également de retour. Celui qu’on a suivi durant six ans, celui pour qui ont a vibré et qui a fait les beaux jours de la série, depuis l’épisode pilote. Doug Ross et Carol Hathaway travaillent ensemble à Seattle et eux aussi n’ont pas tellement changé. Le pédiatre travaille pour les enfants, est dédié à son travail et prend toujours aussi bien soin de ses patients. Carol est bienveillante, amoureuse de son cher Doug et c’est un plaisir immense de les voir à nouveau réunis. Lorsque Doug évoque ses souvenirs du County en compagnie de Neela et Sam, on réalise à quel point le personnel de l’hôpital a changé, il ne connaît plus qu’Anspaugh ! Dommage qu’il ait oublié de citer Carter. Mais on sait déjà que Doug a la mémoire courte, lui qui ne s’est même pas pointé à l’enterrement de Mark, son meilleur ami (je lui en veux toujours pour ça !). George Clooney semble conscient qu’Urgences a lancé sa carrière et il ne joue pas les ingrats, je le remercie pour ça. J’avais peur par contre de voir plus Clooney que Ross, et finalement, j’ai tout de suite retrouvé le personnage des premières saisons : aussi nonchalant et charmeur (c’est ce que l’acteur sait faire de mieux en même temps !). Je me demande si la scène où Ross se sert un café était un clin d’œil aux pubs que Clooney a tourné récemment ! Avoir Susan Sarandon en guest est la cerise sur le gateau et son personnage est touchant. C’est une excellente actrice, personne n’en doutait. Une très belle intrigue donc, tourné aussi bien vers le passé que l’avenir. Et cette scène finale, où l’on voit Doug et Carol s’endormir tranquillement l’un à côté de l’autre, a réchauffer mon petit cœur de fan. C’était simple, sobre et en même temps, très important.

Tout ces retours fonctionnent grâce à un scénario solide, où les intrigues sont toutes reliés autour du thème de la greffe d’organe. L’aspect personnel et médical est équitablement présenté, et même si ça peut sembler un outil scénaristique facile pour réunir tout le monde, c’est tout à fait crédible. Surtout qu’à côté ça, le reste de l’épisode est plutôt agréable : Morris toujours aussi attachant, Gates est supportable, Brenner a une jolie conclusion concernant sa storyline avec la petite fille et le docteur Banfield semble (enfin !) avoir trouvé son futur enfant. On peut également remarquer que les scénaristes veulent ravir les fans de longues dates car en plus des retours de personnages, ce sont tous les gimmick de la série qui sont de retour : le thème musical du couple Doug/Carol, l’épisode qui s’ouvre sur le métro aérien de Chicago, la salle d’attente pleine à craquer… Allez j’espère voir une partie de basket, une engueulade sur le toit et un médecin qui se réveille dans la salle de suture après une longue garde !

Urgences c’est bien, mais à une époque, c’était vraiment génial. Revoir tout ce joli monde, c’était comme retrouver de vieux amis. Merci à John Wells pour ce sublime épisode. La saison 15 est définitivement une réussite, espérons que les trois épisodes qui restent seront du même niveau.

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