1.06 Shallow Water, Oh Mama


Un épisode dans la continuité du précédent, tout aussi réussi. On sent que Treme forme un ensemble cohérent qui prend son sens au fur et à mesure que les épisodes complètent les précédents, apportant nuances et développements. Et du coup, il me semble difficile de vraiment juger de la qualité de la saison tant qu'elle n'est pas terminée.

La folle course politique de Davis est très amusante, tout en nous montrant de nouveau l'idéalisme déjanté du personnage. On sent bien que sa campagne est voué à l'échec mais il a le mérite de soulever des questions tabous et de nous amuser. On comprend mieux ses contradictions lorsque l'on rencontre sa famille, des bourgeois dont les ancêtres étaient esclavagistes. De son côté, Creighton trouve un nouveau moyen de protester, déguiser toute sa famille en spermatozoïdes pour le carnaval ! C'est innovant et très drôle, mais il va bien falloir qu'il termine son roman, en faisant peut-être lui aussi, quelques concessions.

Ca fait plaisir de voir Janette un peu plus en avant, même s'il a fallu attendre qu'elle ferme son restaurant pour y arriver. Kim Dickens est vraiment touchante en chef d'équipe et j'espère qu'elle parviendra à réouvrir boutique, et ne renoncera pas à ses rêves. Pourtant, contrairement à Davis qui fonce droit devant, tête baissé, elle doit faire des concessions suite à la tempête.

Par contre, c'est toujours la même routine pour Antoine, allant de concert en concert pour un peu d'argent (avec désormais la compagnie de son mentor) et aussi pour LaDonna qui attend des nouvelles de son frère tout en prenant soin de sa mère de plus en plus faible. Ce n'est pas inintéressant, car on aime bien ces personnages, mais il ne faudrait pas que cela devienne trop répétitif. Par exemple, j'ai un peu de mal à me passionner pour les problèmes de Robert, qui tente de réunir sa bande, même si ça prend longtemps et que ça devient redondant. Les apparitions de son fils sont plus percutantes, on y entend d'excellents morceaux et on a un regard plus objectif sur la Nouvelle Orléans.

Quand à Sunny et Annie, c'est toujours trop détaché du reste pour convaincre, et leurs querelles d'amoureux n'apportent pas grand chose à l'ensemble. Là encore, je pense qu'il faut attendre pour vraiment juger.

Pas à l'abri d'être répétitif, mais toujours aussi prenant, le récit de Treme devient de plus en plus solide.

Commentaires