1.01 à 1.08


Ce n'est que maintenant que je me lance dans la nouvelle comédie de Bill Lawrence (Scrubs, Spin City) alors que cette première saison a débuté l'an dernier sur ABC. Et si je succombe à la tentation, c'est qu'on m'a dit le plus grand bien de ce show. Enfin, on m'a dit qu'il fallait supporter un bon nombre d'épisodes mauvais pour accéder à une sitcom de qualité. En cette morose période d'examens, j'ai décidé de tenter le coup et voilà ce que ça donne après visionnage des huit premiers épisodes.

Commençons par les défauts, ce qui ne va pas. Le titre d'abord, et toute la campagne promo autour de la série qui laisse entendre qu'il s'agit d'une sorte de Desperate Housewives version comédie de vingt minutes. Alors oui, le pilote confirme cette image du show, mais on découvre assez vite que le véritable sujet de la série n'est pas l'âge du personnage de Courtney Cox et sa tentative de coucher avec un tas de jeunes hommes. Non, ça parle juste de vieillir joyeusement entouré de sa famille et ses amis dans une ville ensoleillée. Bon, ça semble assez couillon expliqué comme ça mais c'est toujours mieux que ce que ABC a voulu nous vendre au départ.

Une fois qu'on a compris ça, il y a d'autres choses qui agaçent. J'adore Bill Lawrence car j'ai lu beaucoup de ses interviews, j'étais fans des cinq premières saisons de Scrubs et il m'a l'air d'un type sympa, intègre. Sauf qu'à la longue, son style est épuisant. Tout les méchants tics du Sacred Heart sont de retour : les jingles qui séparent des scènes ne durant maximum que trente secondes, des punchlines débités à la vitesse de la lumière, des conclusions douces amères souvent prévisibles, des personnages caricaturaux et, même si on échappe à la voix-off, les propos de Jules sont la plupart du temps aussi insipides que ceux du JD de la pire période. Alors le mélange de tout ça, avec en plus la tête crispé de Christa Miller Lawrence botoxé et des acteurs masculins peu convaincants, ça n'aide pas lors des premiers épisodes. Surtout que Courtney Cox n'a jamais été ma Friends de prédilection.

Et puis, malgré tout, on enchaîne les épisodes et on devient légèrement accro. Parce que c'est un divertissement léger, dont les personnages se révèlent très attachants au fur et à mesure qu'on suit leurs conneries. Au bout de huit épisodes, ce n'est pas encore la série comique réussi dont tout le monde me parle, mais c'est sur une meilleure voie et je ne suis pas crispé à longueur de temps. Je ris (Busy Phillips est parfaite, elle m'avait manqué à la télévision), je m'amuse devant toutes les combinaisons de personnage possibles et à part pour l'ex-mari un peu niais de Jules, aucun personnage ne m'agace vraiment (il faudrait juste que le voisin d'en face ne se la joue pas trop Cox aussi souvent).

Alors, si ce qu'on m'a dit est vrai, je peux m'attendre à ce que ce bon feeling augmente au fil de la saison. Et je n'attends que ça parce que ça me ferait pas mal d'avoir une comédie de plus à mon tableau de chasse. J'ai juste peur que Bill Lawrence nous sorte son plus vilain défaut : répéter des situations à l'infini et ne jamais, oh grand jamais, faire évoluer ses personnages.

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