7.20 Training Day


Avant tout, je tiens à préciser que j'adore Will Ferrell. Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde mais c'est pour moi un type qui a toujours su me faire marrer, que ce soit dans le Saturday Night Live ou dans des films débiles mais géniaux comme Zoolander ou Ron Burgundy (où il partagait déjà l'affiche avec Carrell). J'étais donc plutôt très enthousiaste à l'idée de le voir débarquer dans The Office comme remplaçant temporaire de Michael. Seulement, cette première rencontre est mitigée. 

Deangelo Vickers (oui, c'est son nom) est donc le remplaçant de Michael, bien décidé à partir pour le Colorado rejoindre sa fiancée. Dans une scène que l'on croirait complétement improvisé par les deux acteurs, Michael rencontre son successeur dans un bar et l'amène visiter Dunder Mifflin. C'est amusant, plein d'énergie et assez prometteur. Seulement voilà, une fois Deangelo installé à son nouveau poste, les scénaristes peinent à lui donner une véritable personnalité. Le danger avec une star comme Will Ferrell, c'est de ne pas transformer ses apparences en Will Ferrell Show. Et pour ça, il faut lui donner un personnage unique et bien établi. Deangelo n'est pour l'instant qu'un nouveau patron assez lunatique, qui change de ton selon les besoins des scénaristes et dont le background n'est qu'un moyen de faire de bonnes blagues (Darryl en cow-boy, Jim et Pam qui agitent leur gamine, l'allergie au cacahouète). On ne sait pas d'où il vient, ce qu'il veut faire de Dunder Mifflin, ses relations avec Sabre. Bon, bien sûr, c'est drôle mais je m'attendais à quelque chose de plus solide scénaristiquement parlant. Pas à un personnage un peu flou, rappellant parfois Charles Minor ou tout simplement, Will Ferrell. L'autre problème, c'est que ce dernier ne va rester que le temps d'une poignée d'épisodes et on se demande si ça vaut bien la peine de faire tout un fromage de Deangelo Vickers. 

En attendant, les scènes les plus réussis sont celles où on nous montre comment un bureau peut changer sous le règne d'un nouveau patron : la manière dont Erin répond au téléphone (inspiré par Pam, légende vivante de la réception !) est questionné et apporte une tension insoupçonné. Malgré lui, Andy devient le type rigolo, le bouffon du roi, qui n'a d'autre choix que de sacrifier sa dignité pour satisfaire son supérieur (et bien nous faire rire). Les efforts de Darryl pour l'impressionner ou la trahison de Dwight sont également de bonnes idées. Mais Deangelo en lui-même est plus un concept qu'un vrai personnage. Ce sont les réactions des personnages autour de lui qui sont drôles, pas vraiment lui. Will Ferrell peut faire mieux. 

J'en oublierais presque de parler du plus important : Michael. Le bilan mitigé de cet épisode me rappelle à quel point il va me manquer. Il est vraiment touchant lorsqu'il essaye de garder un oeil sur son royaume avant de réaliser que les choses vont changer et qu'il ne peut rien y faire. Son excitation à l'idée de voir une tortue, sa séance de rasage, sa réconciliation finale avec Deangelo, c'était les meilleurs moments de l'épisode. Et j'espère que les deux suivants en réservent d'autres encore plus drôles et poignants. 

Pour résumer, l'arrivée de Will Ferrell est maladroite, manque de cohérence, mais reste un bon divertissement grâce à un acteur que j'aime beaucoup. Dommage que son personnage manque de relief et nous fasse déjà regretter avant l'heure Michael Scott.

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