7.24 Dwight K. Schrute, (Acting) Manager



En voyant la promo où Dwight tire des coups de feu dans le bureau, j'ai eu un peu peur. Mais au final, j'ai été agréablement surpris par cet épisode. Certes, il est loin d'égaler "The Job", premier coup d'état de Dwight qui concluait la troisième saison. Mais on y voit des acteurs qui s'amusent bien autour d'un scénario assez fun et équilibré ce qui est à mon avis la seule chose que l'on peut vraiment attendre du The Office post-Michael Scott.

Même s'il a fallu supporter l'inconsistence de Deangelo, c'est amusant de voir les scénaristes jouer au jeu des possibilités concernant le nouveau manager. Chacun peut faire ses prognostics (moi je suis toujours convaincu qu'il s'agira de Darryl) et s'amuser à des hypothèses du genre "et si Creed devenait le nouveau boss ?". Juste avant cette chute inatendue et tordante, c'est donc à Dwight que revient le poste. Sans surprise, c'est direct la dictature et le Far West où la loi du plus fort est appliqué et où on peut se balader avec une arme à la ceinture pour faire régner l'ordre. Alors qu'on aurait pu avoir seulement une grosse caricature de plus de la part d'un personnage qui se renouvelle très peu, les scénaristes ont la bonne idée de donner à la gloire puis la chute de Dwight une dimension plus profonde. Voilà quand même un vendeur qui vient d'accomplir le rêve de sa vie et qui voit ce rêve détruit en seulement une semaine par une simple maladresse (désolé pour les oreilles d'Andy !). Et c'était presque émouvant de le voir supplier Jo comme un gamin ou être réconforté par Jim. Puisque ces deux là sont condamnés à rester de simples vendeurs et à être le duo de tête de la série, c'est bien de leur donner une dynamique différente, c'est raffraichissant. 

Un bon point pour Dwight donc, qui parvient à nous faire rire de bon coeur et à se nuancer timidement. Un bon point également pour le reste du cast qui a une belle énergie et commence tranquillement à trouver un rythme nouveau, où chacun a plus de temps d'antenne et à son mot à dire. Parmi les meilleurs moments, je retiens Toby et sa joie à l'idée de découvrir de nouveaux formulaires morbides, Darryl qui accompagne Andy à l'hôpital alors que celui-ci craint de perdre son ouïe pour toujours, et Andy qui ne se laisse pas démonter par un Gabe de plus en plus étrange. Il est tout de même temps de conclure ce triangle amoureux qui traine trop en longueur (une mauvaise habitude de la série) et transforme Gabe en un personnage détestable (le Scranton Strangler, je vous dis !). Bon la petite nouvelle, Jordan, a encore de la peine à vraiment être utile mais je lui laisse le bénéfice du doute. Quand à Jim et Pam, ils redeviennent peu à peu le ciment de l'équipe et si ça continue comme ça, je pourrais bien recommencer à les aimer comme au premier jour. À noter aussi une nouvelle apparition amusante de Kathy Bates dans le rôle de Jo. 

Donc j'ai plutôt bien aimé. C'est maladroit mais bourré de bonnes intentions et d'un sentiment récréatif. Cette fin de saison est comme un jeu de télé-réalité où les candidats s'essayent à remplacer Steve Carrell de manière assez décontractée. Pour preuve le générique qui évolue au fur et à mesure que le nouveau manager change. L'expérience continue la semaine prochaine avec Creed (!) et surtout, plein de nouveaux candidats (la liste des guest star est très très longue). Maintenant, il ne faut pas oublier que tout va devoir rentrer dans l'ordre et qu'il va falloir faire un choix et conclure le tout de manière satisfaisante dans un season finale qui sera, forcément, beaucoup trop court.

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