3.01 I Don't Want to Do This Without You


Si l'on oublie la conclusion un peu bordélique de la deuxième saison, je n'ai jamais trouvé de véritable défaut à Parenthood et je l'ai suivi avec beaucoup de plaisir jusqu'ici. J'ai besoin d'une dose de drama familiale, surtout depuis l'arrêt de Friday Night Lights. Avoir une troisième saison tient presque du miracle alors je compte bien en profiter. 

Ce season premiere de qualité nous propulse six mois après les événements un peu trop grandiloquents d'avril dernier et c'est tant mieux. Même si Peter Krause a repris la même coupe de cheveux qu'à l'époque, on a pas non plus un saut dans le temps aussi perturbant que lors de la troisième saison de Six Feet Under. Non, juste de subtiles évolutions et de nouvelles pistes pour des personnages que l'on aime beaucoup et que l'on retrouve avec un plaisir non contenu. Avec Adam tout d'abord, désormais père au foyer à la recherche d'un emploi qui, grâce à Peter Krause (que j'aurais suivi à la télévision sans interruption depuis dix ans maintenant) est toujours aussi touchant. La dynamique de son couple avec Kristina, désormais enceinte et travaillant pour la mairie, risque de changer, apportant ainsi un peu de fraîcheur à la routine habituelle. Et le dilemne d'Adam est très intéressant : prendre un travail insignifiant pour avoir une situation stable ou suivre ses rêves et s'associer avec Crosby en investissant dans un studio d'enregistrement mythique ? L'intrigue me passionne déjà. 

Parlons-en de ce cher Crosby. En plus d'enchaîner les sympathiques références musicales, le personnage apparaît toujours comme un mélange attendrissant de grand adolescent et d'adulte décontracté. Il a de la chance d'avoir un gamin aussi génial que Jabbar mais n'a pas réussi à garder Jasmine, enchaînant comme par le passé conquêtes insignifiantes. Son grand projet de studio musical et sa vie de parent célibataire sera un bon moyen de le faire de nouveau évoluer et de permettre à Dax Shepard de nous prouver qu'il est plus talentueux que ce qu'on a bien pu nous faire croire. 

Le retour hebdomadaire de Parenthood, c'est aussi une dose essentielle de Lauren Graham sur notre petit écran. Sarah est égale à elle-même, en quête d'identité, spontanée et sensible. Son grand talent de dramaturge est mis un peu de côté au profit d'une intrigue plus simple et crédible, celle d'une mère qui voit sa fille quitter le cocon familial pour devenir indépendante et qui n'est pas prête à la voir partir. La relation Sarah/Amber est toujours au coeur de la série et apporte toujours autant d'émotions. L'alchimie entre les deux actrices n'a pas à rougir face aux vieux souvenirs de Gilmore Girls. Même si sa nouvelle coupe de cheveux est douteuse, Mae Whitman est décidément la révélation du show et j'ai hâte de voir ce que sa nouvelle vie va donner. En espérant que cela permettre à Drew d'avoir plus que deux répliques par épisode. 

Et puis comme d'habitude, Julia se paye la partie la moins intéressante même si son côté névrosée qui veut acheter un bébé à tout prix à le mérite de faire sourire. Si Joel s'implique un peu plus, ça pourrait apporter quelque chose de vraiment émouvant alors je ne vend pas la peau de l'intrigue avant de l'avoir tué. Voir Julia se porter au secours d'Alex était nettement plus intéressant. Chouette de voir que Michael B. Jordan est toujours de la partie, même s'il va falloir nous payer une intrigue judiciaire et un passé mystérieux pour justifier sa présence...

Quand aux grands-parents, on a toujours Zeek dans le rôle du grand-père loufoque et Camille dans celle de la grand-mère pleine de sagesse. Un duo qui fonctionne à merveille et apporte une légereté bienvenue. C'est chouette de retrouver les Braverman, les brunchs d'Adam et Crosby, les repas de familles plus vraies que nature, la bande originale parfaite (le montage sur "Junk" de McCartney est le plus beau que la série ait réalisé jusque-là) et cette ambiance douce amère dont j'ai vraiment besoin une fois par semaine avec un bon thé à l'heure du goûter...

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