3.10 Parenting Made Easy


Habituellement, la dose de tension dramatique est plutôt bien équilibrée entre les intrigues judiciaires et la vie privée des protagonistes. "Parenting Made Easy" renverse la balance de manière assez puissante avec une histoire de disparition qui plonge le troisième acte dans une intensité rarement égalé. Parce qu'honnêtement, comme je ne me spoile pas, je ne savais absolument pas quel serait le dénouement. La partie la plus cynique de moi souhaitait presque qu'il était véritablement arrivé quelque chose de grave à cette idiote de Grace. Alors même si cette histoire de baptême est ridicule et que toute cette agitation sort de nulle part, j'ai complètement adhéré à l'ambiance un peu folle qui contamine chacune des intrigues et chacun des personnages. Pour bien nous rappeler qu'ici, tout et tout le monde sont liés. De la détresse d'Alicia à la détermination de Peter (qui n'hésite pas une seconde à monopoliser les ressources de son service pour des raisons personnelles), j'étais cloué sur mon fauteuil. Ca m'a d'ailleurs rappelé ces épisodes d'ER où tout se barrait en couille sans prévenir en beau milieu d'épisode (avec ou sans hélicoptère). Et contrairement à ce que laissait entendre la participation de Kalinda à la recherche de Grace, les scénaristes ne tombent pas dans la facilité en nous servant une réconciliation à la va-vite. Et pour achever de me convaincre, Michael J.Fox est de retour dans le rôle du diabolique (mais impossible à détester) Louis Canning. 

Plus légère donc, la partie judiciaire bénéficie d'un affrontement ludique entre les deux petites nouvelles, Martha et Caitlin, chacune chaperonné par les deux nemesis que forment Alicia et Canning. Ce dernier est toujours aussi roublard et attachant, toujours interprêté avec malice par Michael J.Fox. Avec en plus John Michael Higgins dans le rôle de l'arbitre peu objectif, il y avait de quoi bien rire. Et se foutre de la gueule de Jennifer Carpenter qui semble destiné à incarner les rôles les plus détéstables. Après la soeur idiote et grande gueule de Dexter, le rôle d'une intégriste chrétienne homophobe et anti-avortement lui va à merveille. 

De son côté, Eli s'ennuie et ne sait pas trop quoi faire. Du coup, son intrigue est assez pauvre mais entraîne un dialogue charmant avec Diane (mon duo préféré a encore frappé) et un entretien avec Will qui nous montre tout les doutes de ce dernier alors que l'enquête le concernant avance peu à peu (mais stagne aussi à cause de l'autre tête à claques de Wendy Scott-Carr qui est pas foutu de se démerder sans un budget monstre). Et c'est là qu'on en arrive à la scène clé de l'épisode, amené avec finesse et tout à fait juste : la rupture. Oui, seulement dix petits épisodes après le moment tant attendu par les shippers qui n'aura jamais fait grand bruit à l'écran, Will se sépare d'Alicia. Ou plutôt l'inverse. Et c'est très malin de la part des scénaristes, surtout que le plus vulnérable des deux n'est pas celui auquel on s'attendait. 

Comme si l'épisode n'était pas assez chargé, on s'intéresse de nouveau à Dana et son obsession assez malsaine envers Kalinda. Qui ne manque pas de répartie et parvient à prouver à quel point son admiratrice est lourde et sans finesse (même si ça ne peut pas être pire que Blake Calamar). Allez Cary, à toi d'en finir et de proposer un plan à trois !

Ouais, c'était intense. Incroyablement fluide. Fun et émouvant. Il se passe un millier de trucs et tout fonctionne.

Commentaires