3.12 Alienation Of Affection


Hier, je vous parlais du meilleur épisode de la saison de Justified. J'ai bâclé le truc comme un gros fumiste et je vous ai promis que c'était la dernière fois. Aujourd'hui, je vais vous parler du meilleur épisode de la saison de The Good Wife. Et je vais pas tenir ma promesse. 

Faut me comprendre aussi. Là aussi, il s'agit d'un épisode que j'ai vu il y a longtemps. Un mois (j'avais aps encore Twitter, rassurez-vous). Quand je l'ai terminé, j'ai applaudi, je me suis dit "putain, c'était vachement bien, j'ai pas autant pris mon pied devant la série depuis... depuis toujours !". Et puis je suis sorti de chez moi et j'ai repoussé la chronique aux calendes grecques. Aujourd'hui donc. 

Voyons-voir si je peux faire confiance à ma mémoire pour tâcher de vous dire, rapidement, pourquoi je l'ai tant aimé ce "Alienation Of Affection". Si je me trompe pas, je suis plutôt certain que David Lee en est la raison principale. Que lorsqu'il débarque déguisé en vieux soldat de la marine anglaise dans un pré-générique d'anthologie, j'étais déjà conquis. Il s'agit (avec Owen, le frangin d'Alicia) de mon personnage secondaire favori dans l'univers de la série et je trouvais qu'il avait été peu utilisé cette année. J'ai donc été servi. David Lee en costume. David Lee qui s'énerve. David Lee sarcastique. David Lee manipulateur, qui contourne dix-huit lois pour obtenir ce qu'il veut. David Lee indispensable qui finit par gagner. Celui qui ressemble étrangement à un personnage over-ze-top à la David E.Kelley est exploité à merveille ici et Zach Grenier fait un excellent boulot. Et les deux seuls qui parviennent à lui tenir tête sont bien entendus les personnages principaux que j'aime le plus : Diane et Eli. La première est décidément au top de sa forme, qu'elle soit la nouvelle mentor d'Alicia, la confidente de Will ou la maîtresse d'école de la firme qui tape sur les doigts de ses élèves récalcitrants. J'espère que la guerre de territoire entre Eli et David va vite se transformer en alliance histoire qu'on continue de rigoler. Mon moment David Lee favori ? Lorsqu'il s'adresse à la sténographe : "I lost my virginity at 14. And i didn’t cry when the Challenger exploded.”

Quel est donc mon troisième personnage secondaire favori, allez-vous me demandez ? Elsbeth Tascioni, bien entendu. De retour dans le rôle de l'avocate de Will, qui rend tout de suite cette intrigue encore plus intéressante et apporte elle aussi une bonne dose de légereté. J'espère de tout coeur qu'elle va détruire Wendy et quand on espère quelque chose de tout coeur dans une série, c'est plutôt bon signe, ça veut dire que le tout nous passionne. 

Même si on rigole beaucoup, la tension est bien là et la plupart des intrigues ont le droit à un climax. La relation Will/Alicia trouve une conclusion amère qui m'a vraiment surpris. Je ne pensais pas que les scénaristes allaient avoir recours à une rupture aussi rapidement, mais c'est une excellente idée. Amené avec finesse et un sens du rebondissement incroyable. C'est qu'il se passe tellement de choses dans cet épisode, entre l'enquête sur Will et l'erreur d'Alicia, que j'ai trouvé couillu de tout combiner à la fin pour nous offrir cette belle scène fataliste. 

Tellement de choses que j'oublie d'en mentionner la moitié. Comme le fait que, si je me trompe pas, il y a ce type génial qui distribue les assignations et qui fait du charme à Diane. Et qui à chaque apparition relance chaque intrigue d'un pas de géant, avec beaucoup de classe.

Désolé, ma mémoire me joue des tours. Je me souviens juste qu'il s'agit d'une des plus belles utilisations du cast principal et récurrent depuis le début de la série. Maîtrise absolue à ce niveau-là, rien à redire. 

Allez, un mois après, je peux enfin regarder la suite.

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