4.01 Family Portrait

C’est la première sur la ligne d’arrivée lors de cette rentrée télé, et peut-être celle que j’attendais le plus. Pourtant, rien d’exceptionnel dans Parenthood : des histoires de famille, tout simplement. Mais des histoires de familles racontés par la team Jason Katims (Friday Night Lights) et porté par un cast parfait, où on retrouve tout de même Peter Krause et Lauren Graham, excusez du peu. J’ai besoin de mon drama de network bien confortable semaines après semaines, et ça fait déjà trois ans que Parenthood remplit la mission haut la main, avec beaucoup de naturel et de justesse, avec une émotion qui peut me faire passer du rire aux larmes très rapidement. Une série qui me laisse souvent avec un grand sourire et me réchauffe le cœur. Voilà, Parenthood, c’est ça, et la quatrième saison qui débarque, c’est vraiment la joie.


D’ailleurs, l’épisode est plutôt léger. Léger dans le sens où Parenthood nous a habitué à des choses plus graves et des conflits plus marqués, surtout l’an dernier. Là, comme il s’agit de retrouvailles, c’est surtout avec le cœur léger que l’on retrouve les Braverman, d’abord séparement puis tous réunis pour une grande photo de famille. Une famille qui s’est encore agrandi. Bien qu’il ne soit pas encore intégré au casting principal (et ça en dit peut-être long sur la durée de vie de son couple), Jason Ritter traîne toujours dans le coin et on partage tout à fait son envie de se sentir plus intégré dans notre clan favori. Il y a tout à fait sa place et apporte enfin un peu de stabilité à Sarah, même si on est pas à l’abri d’un nouveau triangle amoureux (j’en reparle plus loin). Autre nouvel arrivant, le petit Victor, qui était une résolution sortie de nulle part à l’histoire de l’adoption et qui semble sérieusement renfermé sur lui-même. C’est un parti-pris intéressant que d’ajouter une « pièce rapporté » (aussi maladroite que soit l’expression) et je souhaite, comme chaque année en début de saison, que Joel et Julia héritent de bonnes intrigues pour changer (quoi que j’ai encore des frissons en repensant aux larmes de cette dernière lors du season finale).

Mais comme il faut faire de la place et que Katims a toujours réussi gérer de manière réaliste l’évolution des adolescents, il nous faut dire au revoir à Haddie qui part pour l’université. C’était prévu et inévitable, mais je ne pensais pas que Sarah Ramos allait carrément passer au rang de guest-star et je ne pensais pas que ça allait autant m’émouvoir. Faible comme je suis, je n’ai pas pu retenir mes larmes lorsqu’Adam et Kristina laissent leur grande fille à l’aéroport. Sûrement parce que, comme souvent dans Parenthood, c’est très juste, et c’est du vécu. Il y a même un joli passage de flambeau digne d’ER au moment où Haddie accueille Victor dans la famille. J’espère qu’on la reverra aussi souvent que Matt Saracen dans les dernières saisons de FNL, parce qu’elle le mérite. Mais je suis certain qu’avec Max qui rentre dans l’adolescence, les scénaristes vont avoir de quoi faire concernant Adam et Kristina.


Sarah va-t-elle trouver enfin un peu de stabilité professionnelle et amoureuse ? Toujours la même question à chaque début de saison et toujours la même envie d’avoir des réponses parce que bon, c’est tout de même Lauren Graham quoi ! Et dans le genre casting impeccable, Ray Romano se pose là. Une addition parfaite à l’univers de la série car comme il nous l’a prouvé avec la regrettée Men Of A Certain Age, l’acteur est très doué pour la spontanéité et les contrastes. Son personnage de photographe ronchon me plaît déjà beaucoup et son duo avec Lauren Graham est prometteur. Espérons juste qu’il ne s’agisse pas seulement d’une énième histoire d’amour maudite ou une resucée de l’intrigue avec le frangin Baldwin.

Plutôt que d’en faire un électron libre empêtré dans une histoire politico-romantique bidon, les scénaristes ont eu la bonne idée d’intégrer Amber au Luncheonette. La jeune femme est toujours à la recherche de sa voie, bien entendu, et c’est comme ça qu’on l’aime, mais l’univers dans laquelle elle évolue semble lui aller beaucoup mieux. Et c’est l’occasion d’une scène touchante et plutôt rare avec son oncle Adam. Peter Krause et Mae Whitman à l’écran, c’est tout ce dont j’ai besoin pour être conquis d’emblée.


Et puis il y a Jabbar, qui continue d’être le gamin le plus adorable à la télévision et qui permet d’évoquer la question de la religion. Il aura fallu attendre la quatrième saison pour l’aborder et c’est fait avec justesse et en exposant différents points de vue intéressants (en particulier celui de Zeek et Camille !). Belle scène entre un père et son fils devant les étoiles dans un épisode qui enchaîne les belles scènes avec une simplicité désarmante.

Tout cela est déjà beaucoup, mais on a tout de même le temps d’apercevoir un peu Drew, coaché par son grand-père en attendant le retour de sa copine. La rupture n’est pas loin et espérons que le départ d’Haddie permettre au moins à son cousin de prendre un peu les devants. Sinon, c’est comme d’habitude lorsqu’ils sont tous réunis dans la même pièce que les Braverman sont le plus intéressant et des réunions de famille, il va en falloir au moins une par semaine.

Un retour impeccable, qui consolera tous ceux qui n’ont pas envie d’être en septembre et pas envie de quitter l’été. Ca vaut au moins le coup pour savourer le drama le plus savoureux actuellement à l’écran sur un network. Moi, je resigne d’emblée pour cinq saisons de plus.

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