5.22 The Pontiac

Je suis très inquiet et, en même temps, très rassuré. Inquiet car je ne sais pas si NBC va renouveler la série. Rassuré car si elle ne le fait pas, "The Pontiac" est un excellent series finale. Jason Katims est à la barre et il surfe sur une poignée d'épisodes très réussies pour conclure en beauté une saison inégale. Beaucoup d'intrigues se terminent tranquillement, d'autres fleurissent gentiment et on quitte les Braverman plus sereins que jamais, alors que les temps changent. 


Et c'est comme si il n'y avait pas besoin d'en savoir plus. Bien sûr, Katims nous a déjà fait le coup du faux season finale, il avait pas vraiment le choix à l'époque où Friday Night Lights était menacé chaque année. "The Pontiac" me fait d'ailleurs penser à une version plus lumineuse de "Tomorrow Blues". Bien sûr, j'aime tellement les Braverman que j'aimerais pouvoir les suivre encore pendant longtemps. Voir grandir Max, voir Zeek et Camille attaquer le dernier chapitre de leur vie, voir Amber devenir mère célibataire ou Sarah appréhender la vie en couple avec Hank. Mais je peux facilement m'imaginer tout ça et me contenter de cette fin. Surtout après une cinquième saison qui a montré les limites d'une équipe de scénaristes plus maladroits que d'habitude, parfois à court d'inspirations. Et avec cette adieu à la maison familiale et ce dernier repas au son d'un morceau de Dylan, la boucle est joliment bouclée. 

Après les larmes de tristesse de l'épisode précédent, les larmes sont aussi plus ancrées dans la joie, la joie de voir des petites victoires (le discours de Victor), des nouveaux départs (Zeek et Camille, Hank et Sarah), des adieux apaisés (Amber et Ryan) ou tout simplement des larmes parce que je me disais sans cesse que je ne reverrais sans doute plus jamais ces personnages, qu'il fallait que je savoure Max et son tailleur, la maladresse d'Adam et Kristina avec Haddie (qui a enfin trouvé une coupe qui lui va bien et une intrigue vraiment intéressante), la complicité d'Adam et Crosby, les retrouvailles de Julia et Joel ou la relation de Drew avec son grand-père. Il y avait dans "The Pontiac" tout ce qui fait de Parenthood une formidable série familiale : des moments justes, des moments émouvants, des moments légers, de la spontanéité et un casting vraiment généreux. 


Il y a une part de moi qui souhaite tout de même qu'elle se poursuive avec une ultime saison raccourcie. D'abord parce que, même si c'est stupide et probablement pas utile, j'aurais aimé voir un montage digne du final de Six Feet Under, pour voir ce que devient tout le monde par la suite (c'est à cause de Peter Krause et de Drew qui quitte le foyer au volant de sa nouvelle voiture).

Et ensuite, c'est une affaire personnelle. En 2015, la plupart de mes séries favorites, celles qui sont là presque depuis les débuts de ce blog et depuis que j'ai commencé ma vie de jeune adulte, vont s'arrêter : Mad Men, Parks & Rec, Community (si elle a une sixième saison elle aussi), Sons of Anarchy, Justified et peut-être même The Good Wife ou Cougar Town. Ce sera la fin d'une ère, une ère où Parenthood avait une place de choix (j'ai chroniqué presque chaque épisode) et j'ai envie de cette salve d'adieux pour marquer le passage du temps et peut-être passer à autre chose. 


On verra. Quoi qu'il arrive, saluons un épisode magnifique et une série que j'affectionne énormément et qui, malgré une conclusion très satisfaisante, me manquera beaucoup s'il elle doit s'arrêter maintenant. Merci Jason Katims et aux Braverman, en espérant retrouver tous ces acteurs très bientôt, ici ou ailleurs.

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