Souvenirs d'ER #12

Le 19 septembre dernier, ER a eu vingt ans. C'était en tout cas la date anniversaire de la diffusion du pilote sur NBC, en 1994. Pour fêter ça, retour avec ce "magazine" sur l'histoire de la série ou plutôt, mon histoire avec la série.

WAITING ROOM / Dans la salle d'attente du County, je croise une camarade que je n'avais pas croisé depuis trop longtemps. À force de faire le tour du Monde des séries, Ladyteruki craint avoir chopé une maladie exotique et alors que je m'approche d'elle pour la questionner, j'espère vraiment qu'il ne s'agit pas de l'Ebola. 


ER, ça a commencé comment pour toi ? Le 19 septembre 1994 ? Lors de la première diffusion française ? Ou avec les rediffusions ? 

Ladyteruki : C'est compliqué à dater parce que j'ai pris Urgences en cours de route ; je n'ai pas vu les premières saisons à la télévision française, j'ai attrapé le virus à partir de la saison 3 ou 4 (c'est flou je l'avoue). Ma soeur s'est fait offrir des VHS et on a ensuite pu rattraper notre retard sur les premières saisons mais je ne saurais pas dater quand ça s'est produit. Le problème essentiel que j'avais à l'époque est que la série était diffusée un dimanche soir et que j'avais école le lendemain ! Bizarrement les rediffusions ne m'ont pas aidée tant que ça non plus, parce qu'elles tombaient également assez mal. Du coup j'ai eu plusieurs années de va et viens avec la série avant de pouvoir me caler devant, aux environs de la saison 6 ou 7 je pense, avec une certaine régularité ; c'était encore assez relatif parce que je ne pouvais pas toujours me mettre devant les épisodes, et Urgences n'ayant jamais été une priorité du fait de mes antécédents, je n'avais pas le réflexe d'aller récupérer les épisodes que j'avais manqués (Urgences est l'une des dernières séries récentes dont je peux dire que je n'ai jamais téléchargé un épisode !). Et ce ne sont que les 2 ou 3 dernières saisons de son existence que j'ai suivies religieusement... à l'heure où tout le monde fuyait !

D'après toi, c'est quoi l'âge d'or de la série et le début de son déclin ? 

Ladyteruki : A cause de mon histoire en pointillés avec la série, j'ai du mal à définir des âges d'or, ou même des saisons plus importantes que d'autres, je fonctionne plus par arcs narratifs (je me rappelle avoir été fascinée par le voyage de Carter en Afrique) et plus encore, par des épisodes spécifiques, disséminés un peu partout dans son existence. Urgences existe aussi plus par certains personnages que d'autres et même si leur timeline est souvent confuse pour moi (surtout que j'ai regardé des saisons dans le désordre !), je m'accroche plus à leur présence, et leur importance dans les épisodes, qu'à des ères plus vastes avec des groupes de personnages. Je ne sais pas si ça a du sens. Pour te donner un exemple, j'adorais Neela, mais je ne suis pas tout-à-fait capable, par exemple, de te dire si elle est arrivée en même temps que Morris ou Pratt, disons. J'ai en tête certaines histoires, mais je ne saurais pas faire de généralité sur son âge d'or, du coup.


Et plus encore cette histoire de déclin m'a toujours agacée. Comme tu le vois, j'avais des personnages qui m'intéressaient jusque sur la fin, alors que je lisais beaucoup de critiques à leur sujet en comparaison avec la période Ross/Greene/Benton, mettons. C'est un passéisme avec lequel j'ai du mal parce que pour moi, ça fait partie de ses forces, ce ballet de personnages, et que chaque arrivage de nouveaux protagonistes était bienvenue à mes yeux, ça apportait toujours quelque chose d'intéressant, et dans une certaine mesure, de frais. Certes j'ai quelques lacunes sur la série, mais je n'ai jamais eu l'impression d'une répétition, d'un rabâchage, de nouveaux personnages se contentant de reprendre les mêmes intrigues encore et encore. C'est un problème que j'ai observé dans pas mal de séries où le cast avait tendance à changer, mais dans Urgences ça ne m'a jamais frappée : la série a toujours eu une grande capacité à se renouveler sur les intrigues, les personnalité, et beaucoup d'arcs (évidemment pour les cas médicaux il y avait plus de récurrence, encore que). Je ne comprends pas cette histoire de déclin, Urgences est peut-être l'une des rares séries à avoir été aussi consistante dans ses intentions, son message et ses personnages. Totalement incompréhensible pour moi.

Comme on est au County, je voulais savoir : quel médecin pour te soigner et quel médecin pour faire une partie de basket sur le parking des ambulances ?

Ladyteruki : Déjà, je ne suis pas trop douée au basket, alors je vais essayer de prendre un adversaire super facile à battre, genre Romano avec son crochet. Ouais voilà, ça me semble un bon plan, ça. Pour le médecin qui me soigne, déjà, j'ai passé l'âge que ce soit Ross. Ensuite c'est compliqué, tout dépend de ce que j'ai. Si c'est après un accident grave, j'aurais vraiment envie de pouvoir compter sur Benton, parce que même s'il est imbuvable, une fois que je suis dans les vapes, ça n'est pas très important. Pour quelque chose de plus bénin, je préfèrerais Greene parce que je suis à peu près sûre qu'il serait très réconfortant et patient (pourvu de n'être pas une criminelle sexuelle, mais non ça va de ce côté-là). Si c'est d'ordre carrément psychologique, j'aimerais que ce soit Lockhart qui m'accueille, elle comprendrait sûrement ce qui me trouble. Faut-il le rappeler, de toute façon, aux Urgences, on ne choisit pas son médecin : on passe au triage et ensuite advienne que pourra.

Un comité d'experts fait appel à toi pour dresser une liste des 100 meilleurs épisodes de télévision. Tu es en charge de sélectionner un seul épisode d'ER. Lequel et pourquoi ?

Ladyteruki : "On The Beach", et j'ai même pas eu besoin de réfléchir. Il y a plein d'épisodes qui m'ont marquée, et c'est normal en l'espace de 15 ans, mais étrangement, même si plusieurs intrigues personnelles ne m'ont pas fascinée, je crois qu'on sera tous d'accord pour dire que Mark Greene tient une place particulière dans nos cœurs. Cet épisode fait partie de ceux qui sont totalement à contre-tempo de la série, loin de l'hôpital, très intimes... bref tout ce qui en général est très compliqué à gérer pour une série, mais que justement, Urgences a toujours réussis. C'est vraiment un témoignage de la grâce d'Urgences que cet épisode soit toujours capable de me faire pleurer des années plus tard, comme si je vivais le même deuil que Rachel. Bon sang, rien que d'en parler...


Quel acteur d'ER souhaiterais-tu revoir à la télévision et quel genre de rôle lui conviendrait le mieux ?

Ladyteruki : Fort heureusement, la plupart n'a pas trop eu à se plaindre, Urgences a toujours été un bon tremplin. Je n'ai pas toujours regardé les séries où ils ont trouvé du travail mais à peu près tous les acteurs de la série ont trouvé un ou plusieurs emplois par la suite. Par contre j'aimerais bien que Parminder Nagra se trouve enfin un rôle potable, parce qu'entre Alcatraz et The Blacklist, je peux pas, c'est trop me demander. J'aimerais bien la voir dans une série du genre de Looking ou Orange is the new black. Je la vois bien essayer de révéler quelque chose de plus vulnérable que d'habitude, loin des thrillers et des conspirations. Un personnage avec de la nuance, de la profondeur... Et comme j'ai le béguin pour elle, si elle pouvait jouer une lesbienne, ce serait tout bénef pour moi, merci d'avance.

Il se passe quoi au Cook County en septembre 2014, vingt ans après le pilote ?

Les premiers effets d'Obamacare commencent à se faire sentir. Non pas sur un plan financier parce que la crise est passée par là, et que les finances du Cook County sont toujours un peu fragiles, mais parce que des gens qui ne venaient pas se faire soigner avant commencent à prendre un peu plus soin d'eux. Je pense aussi que Carol Hathaway a divorcé de son fringant mari (il l'a trompée, le sagouin, gros scandale à Seattle d'ailleurs, toute la presse en a parlé) et qu'elle revient à Chicago avec ses deux enfants, et retrouve un job à l'hôpital. Sauf que cette fois c'est à un poste d'administratrice ; elle doit faire face à une grève des infirmières imminente, ce qui ne manque pas de la confronter à son expérience d'infirmière mais aussi aux réalités de son job actuel. Le service des urgences a une fois de plus subi des travaux pendant l'été et les nouveaux internes ne sont pas les seuls à être perdus dans le nouveau dédale ainsi créé ; la mise aux normes a pour effet de mettre de l'informatique partout et certains médecins réprouvent le passage à l'ère moderne, quand d'autres acceptent avec plaisir l'arrivée des tablettes pour les dossiers médicaux... Mais comme l'hôpital n'a pas eu les moyens de ses ambitions, il y a de graves dysfonctionnements qui peuvent mettre en péril les patients. Et puis, le soir du season premiere, un patient se présente avec les symptômes d'Ebola, évidemment.

Merci Lady. Et c'est marrant que tu mentionnes l'Ebola parce que... je vais y aller, ok ?


ADMISSIONS / Aujourd'hui, on s'intéresse justement à Neela Rasgotra mais aussi à sa camarade Samantha Taggart, deux personnages ayant débarqués quasiment au même moment dans la série et qui ont connu un parcours similaire : du prometteur vers le gâchis. 

Quand elle débarque au début de la dixième saison, Neela est clairement l'héritière d'un John Carter ou d'une Lucy Knight car c'est à travers son regard que l'on (re)découvre le County. Celui-ci est d'ailleurs en plein travaux, un signe de changement qui ne trompe pas et qu'elle est sensée incarner. Ses origines indiennes, son accent britannique et son manque de confiance en elle la rendent atypique et presque immédiatement attachante. On se dit que c'est l'occasion pour Gallant de suivre les bons conseils de Carter et de devenir à son tour un mentor, pour que le cycle ne soit jamais rompu. L'autre bonne idée, c'est de l'associer à Abby, qui vient de reprendre ses études de médecines. Les deux apprentis ont chacune leur personnalité et vision de la médecine, Neela ayant plus de recul envers les patients et semblant destinée à la chirurgie. Cette amitié, la romance naissante avec Gallant et un traitement vraiment approfondi de la part des scénaristes font de Neela une formidable addition à la série. Jusqu'au jour où elle décide d'aller faire son internat ailleurs, est prise de doutes et... et après c'est le bordel... 

Après une dixième saison où elle avait eu la chance de bien s'installer, la série ne sera pas tendre avec Neela et en fera tout et n'importe quoi. Chômage prolongé, colocation sur fond de teen-romance, mariage précipité puis relation longue distance se terminant par un drame, premiers pas en chirurgie en compagnie de personnages secondaires médiocres, sex-symbol du County devenu le fantasme d'un John Stamos relou, d'un supérieur cancéreux, d'un jeune interne pré-pubère et d'un australien machiste... Une série d'intrigues chaotiques qui vont malmener le personnage, lui faire perdre beaucoup de sa substance et le rendre carrément antipathique. Et je ne parle pas de l'antipathie de chirurgiens comme Benton ou Corday, celle de Neela à la fin de son parcours est bien plus gratuite et fade. C'est dommage car Parminder Nagra avait le talent suffisant pour porter un personnage complexe et bien écrit mais la team de David Zabel ne lui en laisse l'occasion que lors d'une trop courte saison d'introduction.


Et pour Samantha Taggart, ce sera la même chose, voire pire. Avec une entrée coup de poing - littéralement - dans la série, l'infirmière promet de reprendre fièrement la place laissée par Carol puis Abby mais avec sa personnalité bien à elle, mélange d'impertinence et de débrouillardise. Elle vole aussitôt dans les plumes de Romano, ne se laisse pas emmerder par les patients les plus violents et quand Luka commence à lui faire les yeux doux, elle préfère garder ses distances. Une belle dynamite qui, avec son statut de mère célibataire, promet un personnage complexe et haut en couleurs. Cela ne va pas durer. Car elle finira par tomber sous le charme de Luka. Parce qu'elle finira pas être avant tout une mère célibataire à la vie de famille bien trop soapesque et qu'à mesure que sa coupe de cheveux évoluera, son personnage va s'affadir et ne plus servir à grand-chose. Tout ça pour en arriver au pire outrage possible : lui offrir une romance avec John Stamos, encore lui... 

Je suis dur avec Sam mais c'est avant tout parce que j'adore Linda Cardelini (Freaks & Geeks) et que c'est vraiment dommage de la voir aussi mal exploité, surtout après une aussi bonne introduction. On avait là l'opportunité - tout comme Neela avec la chirurgie - de redonner aux infirmières un vrai premier rôle. Abby avait assumé pendant longtemps mais quasiment à outrance, j'avais même parlé du "Lockart Show" au sujet de la neuvième saison. Sam aurait pu vraiment être la meneuse d'une équipe forte et qui tient tête aux médecins. Seulement, très vite - et là aussi, comme Neela - c'est sur sa vie sentimentale qu'on se focalise. Et franchement, y-a-t-il eu une romance plus soporifique que celle qu'elle maintient avec Luka pendant deux longues saisons ? L'omniprésence d'Alex, son gamin, n'est pas forcément un problème au début : il ne manque pas de personnalité et tous les deux forment un duo assez émouvant. Mais à force de jouer dans la surenchère et en changeant le jeune acteur, les scénaristes abusent de ce filon. Résultat : trois cliffanghers de season finale consécutifs seront centrés autour d'Alex - et par extension, de son père qui lui aussi, change de tête. Une fois débarrassé de Luka, Sam a une longue période de retrait, où on la voit au bras d'un infirmier, d'un policier puis de Tony Gates et franchement, ça n'intéresse jamais personne. La seule véritable intrigue qui aurait pu fonctionné, c'est la voir faire des heures supplémentaires auprès d'un riche patient (Armand Assante) mais là aussi, c'est bâclé. Un beau gâchis. 


Pour résumer, Neela et Sam sont deux présences indissociables des six dernières saisons - ce qui n'est pas rien - mais seront trop malmenés par une écriture incohérente et maladroite pour avoir le même charisme que leurs prédécesseurs. Pour vraiment savourer leur potentiel, on se contentera de la dixième saison. 

SALLE DE RÉANIMATION / Ca tombe bien : c'est la dixième saison sur laquelle je vais me pencher aujourd'hui. Celle qui annonce dès le titre de son season premiere un besoin de renouveau : "What Now?", et maintenant ? Depuis la fin de l'ère Mark Greene, on a eu du mal à voir une direction claire s'imposer et la neuvième saison était trop inégale pour redonner une vraie dynamique à la série. Elle n'était que transition là où l'ambition de cette saison est d'aller de l'avant. 

On va donc frapper fort d'entrée de jeu en introduisant, comme je l'expliquais plus haut, une nouvelle guide des urgences : Neela Rasgotra, dont la première garde nous permet de redécouvrir un hôpital en plein travaux et qui grouille de nouveaux étudiants et internes, alors que Carter et Kovac sont toujours coincés en Afrique. C'est presque un nouveau pilote car il n'y a pas ici de cliffangher à résoudre (à part l'arc africain justement, mais ce sera le boulot de "The Lost", le second épisode) et on peut directement lancer de nouvelles intrigues pour tout le monde. Le seul qui sera coincé dans le passé, c'est Carter justement qui, après sa rupture avec Abby (aveu de l'échec d'une relation mal exploitée), est renvoyé aussitôt à Kisangani et y restera pendant un long moment (Noah Wyle avait besoin de vacances). À son retour, il ne sera plus vraiment le même et il ne sera pas question de faire de lui un pilier, juste une présence fantomatique dont l'éloignement du County sera renforcé par la perte de son enfant mort-né (dans le bouleversant "Midnight", que Noah Wyle aurait pu facilement proposer aux Emmy Awards). 


Sans patron désigné, la série peut donc redevenir un ensemble show et, dans sa première partie, elle fait un excellent boulot. On se recentre sur un service où, excepté l'insupportable Pratt, chaque vétéran a son rôle à jouer auprès des petits nouveaux (la sévérité très juste de Susan, l'envie de Luka de s'ouvrir à une médecine différente et la dureté "comic relief" de Romano) tandis que les apprentis ont un chemin d'apprentissage bien jalonnée et passionnant. En particulier pour le duo Abby/Neela, grâce auquel on réinjecte la notion d'amitié entre les personnages et avec lequel on découvre les autres services de l'hôpital, de la réanimation néo-natale ("Nicu", un huis-clos réussi) à la psychiatrie en passant par la morgue et les laboratoires. Si on ajoute le maladroit Morris et l'adorable Cooper (Glenn Howerton, juste avant les débuts de Philadelphia) ainsi que l'énergie de Sam, on sent que la nouvelle génération menée par une formidable Maura Tierney a un bel avenir et que tout devrait rouler comme au bon vieux temps. 

Sauf que non. Dès le huitième épisode, c'est le drame et le nouvel équilibre va s'écrouler à la vitesse d'un hélicoptère venant s'écraser sur ce pauvre Romano, sacrifié sur l'autel du ridicule. Après avoir sauté le requin l'espace de cet épisode (sur lequel je reviendrais la semaine prochaine), la série va avoir du mal à s'en remettre et l'unité du cast et des intrigues va se défaire peu à peu. Susan, dont le retour était enfin justifié, surtout suite à son arc émouvant avec Ben Hollander (Bob Newhart), se retrouve enceinte et Sherry Stringfield disparaît de l'écran. Carter nous offre un épisode africain de Noël moins convaincant que les précédents et revient en compagnie de l'agaçante Kem. Luka et Sam commencent à flirter, une romance aspirant aussitôt leur énergie. Tandis qu'Howerton disparaît et que Morris se rapproche de plus en plus de l'influence d'un Pratt, le reste du cast fait du va et vient dans un ballet mal orchestré, un véritable jeu de chaises musicales. Et ce sont toujours les mêmes qui en pâtissent le plus : on voit de moins en moins Kerry qui vient de perdre sa compagne, Elizabeth passe de la veuve en reconstruction à celle qui se retrouve avec trois rendez-vous le même soir et Jing-Mei Chen n'a aucune intrigue à se mettre sous la dent (pas étonnant qu'Alex Kingston et Ming-Na partiront l'année suivante).


Avec "Forgive and Forget" (l'attaque d'un tank !) ou bien "Just a Touch" (Pratt et le harcèlement sexuel), la série propose deux épisodes franchement médiocres et annonciateurs d'un changement de ton pas franchement excitant. Reste le parcours d'apprentissage d'Abby et Neela qui est un fil rouge solide, culminant pour la première avec l'obtention de son diplôme et, pour la seconde, avec le dyptique "The Student/Where There's Smoke" où Parminder Nagra vole la vedette à tout le monde (et qui marque aussi le départ de Michael Gallant, qui aurait mérité mieux). Toutes les deux, elles parviennent à porter la série sur leurs épaules jusqu'à un season finale bâclé, au cliffangher pas très inspiré. 

Malgré tout, je garde donc une image pas si mauvaise de la dixième saison car elle propose d'emblée sept épisodes bien ficelés et nous offre tout au long de la saison d'excellentes fulgurances ("Nicu" et "Midnight"). La onzième saison nous refera le même coup : un bon début de saison, une deuxième moitié qui part dans tous les sens. Je me demande parfois si Zabel n'aurait pas dû se contenter d'imaginer des saisons raccourcies car tenir la longueur, c'est vraiment pas son truc. 

Sélection S10 / "The Lost", "Nicu", "The Student", "Midnight"


La semaine prochaine, on évoquera justement la victime de cette dixième saison. Et on verra, une nouvelle fois, que le pire était à venir (des chimpanzés ! des crashs d'avions ! une fusillade !).

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