The Carousel [3/5]


Si je classe Mad Men parmi mes séries favorites, c'est qu'elle est capable de me hanter. Elle possède un tas d'épisodes mémorables mais ce que je retiens surtout, ce sont des instantanées, des moments clés ou anodins, des moments qui appartiennent aux acteurs ou aux réalisateurs (ou les deux) et qui me restent à l'esprit bien longtemps après leur première diffusion. Soit parce qu'ils sont bouleversants, drôles ou étonnants, souvent parce qu'ils sont contemplatifs et poétiques. Soit parce qu'ils sont un instant clé dans la compréhension d'un personnage ou parce qu'ils me renvoient à quelque chose en moi de tout aussi profond. Depuis 2007 (ou plutôt depuis 2008 car c'est là que j'ai débuté la série et ce blog), Matthew Weiner et son équipe accumulent ces moments et à quelques semaines de la fin, j'en ai sélectionné une cinquantaine (avec l'aide d'autres fidèles) pour vous faire une sélection qui sera forcément plus représentatif qu'un best of des meilleurs épisodes. Pas d'ordre particulier, juste un joyeux mélange de souvenirs. La nostalgie, c'était après tout un thème central de la série. 

Don profite du soleil [S04E08 The Summer Man]


Voilà ce que je disais au sujet de la voix-off qui vient agrémenter cet épisode, qui avait la lourde tâche de succéder à "The Suitcase" : Don Draper est un personnage que nous commençons à connaître très bien. Son passé, son goût pour les femmes, ses habitudes, ses réactions. Mais pour la première, nous découvrons l'homme de l'intérieur, à travers une voix-off extraite de son journal intime et à travers une caméra subjective inédite dans la série. Même si le concept n'est pas toujours abouti, il offre de très belles scènes d'introspection. Utiliser ce procédé au moment où Don décide de changer, de devenir un homme meilleur, est une très bonne idée. Nous le voyons apercevoir le monde différemment, sentir le plaisir éphémère d'un début d'été et penser à l'avenir, à ce qu'il aimerait faire. C'est très émouvant, jamais superflu et c'est juste dommage que ses scènes apparaissent toujours un peu sans prévenir, comme déconnecté du reste de l'épisode." Bien sûr, à l'époque, je ne savais pas que cette réinvention de Don se solderait par un échec et que tout allait recommencer. Alors, comme lui, un peu naïf, je profitais du retour des beaux jours en respirant un grand coup la bonne odeur du retour de l'été. Une scène qui réunit trois forces de la série : l'utilisation de la pop-culture quand il le faut (on sent qu'on l'a mérité ce "Satisfaction" des Stones), la capture d'un instant lié au passage du temps (les premiers jours d'été lié à l'espoir et le renouveau) et, faut pas le renier même si c'est mauvais pour la santé, un malin plaisir à rendre la cigarette plus cinématographique que jamais (elle a beau être devenu un accessoire qu'on ne remarque presque plus, un réalisateur peut toujours nous la faire remarquer à nouveau si besoin). 

Joan décroche un nouveau client [S05E11 The Other Woman]


Pour obtenir un contrat avec Jaguar, il faudra que Joan donne de soi, au sens littéral. C'est juste avant de passer à l'acte qu'elle nous offre ce regard bouleversant car elle sait qu'il est trop tard, elle sait que, comme d'habitude, il fallait qu'elle prenne les devants ou qu'elle se retrouve humilié. Et là, ce sera les deux à la fois. Durant tout l'épisode, il y a ce sentiment de l'inévitable. On ne veut pas que cela se produise, mais on sait que cela se produira et on ne peut s'empêcher de regarder. Un contrat comme Jaguar, il y en aura d'autres, mais l'intégrité de l'agence et l'amour propre de Joan sont sacrifiés sur l'autel du bénéfice. Parce qu'encore une fois, la série nous parle de personnes qui veulent quelque chose et sont prêt à tout pour l'obtenir. Cette amère victoire n'est donc pas seulement porteur d'un message sur la condition féminine, elle joue avec nos attentes et notre perception des personnages (Don ridicule dans son rôle de chevalier sauveur) pour raconter une histoire tellement horrible et dégueulasse qu'elle en devient belle. Christina Hendricks, il est où votre Emmy Award ?

Peggy prend son envol [S05E11 The Other Woman]


"The Other Woman" aurait largement pu se contenter de cette scène. Mais pour rendre l'intrigue de Joan encore plus saisissante et pour aller encore plus loin, Peggy a elle aussi le droit à un moment décisif. Frustré par un mentor de plus en plus distant, elle décide d'aller voir ailleurs et accepte le marché de Ted. Malgré cette accord, j'étais alors encore en train de me dire que, non, ce n'est pas possible, Peggy ne peut pas claquer la porte de l'agence. C'est clairement la meilleure voie pour elle mais non, son duo avec Don est trop au coeur de la série, trop important, pour qu'il s'arrête maintenant. Et pourtant, alors que tout le monde célèbre le contrat avec Jaguar en sabrant le champagne, Peggy fait ses adieux à Don. Je ne pense pas avoir besoin de décrire la scène ou de l'analyser pour vous expliquer à quel point c'est bouleversant. Les larmes ont commencés à couler lors de ces longues secondes où le mentor tente de retenir son élève. Et elles ont continués lorsque Peggy traverse le couloir, à la fois terrorisée de l'inconnu et excité par son futur et que Joan lui lance un regard que l'on peut interpréter de mille façons différentes. Voilà Peggy qui de nouveau transcende sa condition et s'échappe de l'univers où elle vient de s'enfermer. Où voilà Peggy qui part à la recherche d'un argent qui ne sera jamais satisfaisant alors que désormais, Joan a obtenu de la pire des manières un statut confortable. On peut regarder cette scène sous tous les angles, on en viendra toujours à la même conclusion : c'est l'une des scènes les plus belles et les plus tristes de Mad Men. Depuis, Peggy est revenu, fut blessé par sa relation avec Ted et eu d'autres occasions, on l'a vu avec "The Strategy" par exemple, de confronter Don. En ayant largement dépassé le mentor. 

Trois femmes dans un ascenseur [S04E09 The Beautiful Girls]


Une scène dans l'ascenseur qui réunit Joan, Peggy et Faye, trois femmes de (presque) la même génération aux parcours et aux ambitions différentes, qui cultivent chacune de leurs côtés une frustration grandissante. La première est partagée entre le départ de son mari pour le Vietnam et des sentiments pour Roger qui refont surface. Peggy ne cesse de naviguer entre idéalisme et naïveté et son travail l'empêche d'être pleinement honnête avec elle-même et ses nouveaux amis. Quand à Faye, elle a tenté de se rapprocher de Don pour mieux être distancié dès qu'elle a voulu s'affirmer auprès de Sally. Trois femmes traversées de doutes dans un ascenseur (et Mad Men sait très bien filmer les gens traversés de doutes dans un ascenseur, c'est même devenu une spécialité). Dans un silence qui en dit beaucoup, elles affichent toutes trois un air défiant, défait, puissant, triste et beaucoup de beauté (c'est après tout le titre de l'épisode). Un épisode où toutes les femmes, de Sally Draper à Miss Blakenship, la défunte secrétaire de Don, étaient à l'honneur. 

Don s'échappe [S01E03 Marriage of Figaro]


C'est le troisième épisode, on se familiarise peu à peu avec l'univers de Sterling/Cooper et la personnalité de Don Draper. "Marriage of Figaro" débute avec des discussions de bureau, Pete qui propose à Peggy une première incursion dans la partie créative de l'agence, un Don qui embrasse Rachel pour la première fois quand elle se confie sur son enfance... Quand soudain, au bout d'une quart d'heure, on se retrouve enfermé dans la banlieue new-yorkaise, chez les Draper où tout le quartier est invité à l'anniversaire de la petite Sally. Il fait chaud, les conversations naviguent entre tensions et politesses, la jeune divorcée entraîne pas mal de ragots, les enfants s'amusent sous un ciel bleu et Don s'ennuie. Il essaye pourtant de jouer son rôle : il répare la cabane des enfants, fait la conversation. Il essaye ensuite de jouer le rôle du spectateur, prenant même sa caméra super 8 pour filmer les festivités. Mais surtout, il boit et sympathise rapidement avec Helen, celle dont Betty se méfie à juste titre. Comme souvent, en particulier au début de la sérien Don se retrouve à la fois héros et anti-héros de l'épisode, acteur et spectateur des événements et change subtilement de visage sans jamais avoir l'air d'être calculateur. Sauf que ce petit jeu est plus dur à la maison qu'à l'agence. Ne tenant plus, il saute sur le premier prétexte pour s'enfuir. Alors que Betty s'inquiète, on le retrouve loin de la maison, face à un passage à niveau, seul dans l'obscurité. Don serre son volant et fixe le train qui s'élance sur les rails. C'est dans un train qu'au début de l'épisode, un homme a reconnu le Dick Whitman qu'il tente de dissimuler. C'est aussi dans un train qu'il a pris la décision, il y a longtemps, d'abandonner sa première famille. Qu'est ce qu'il lui passe par la tête après cette longue journée ? L'idée d'un nouvel abandon ? Un suicide ? Une envie de tout avouer ? On en saura rien car ce n'est pas le genre de la maison et qu'il est trop tôt pour ça. Don s'en sortira en ramenant un chien à la maison, à la grande joie de ses enfants. À l'époque, il savait encore renverser la situation à son avantage quand il le fallait. Nous, on était déjà témoin des fissures dans sa carapace et ça donnait d'aussi belles scènes (et épisodes) que celle-ci. 

Sally regarde la télé [S03E04 The Arrangements]


Déjà, signalons que l'épisode est formidable et l'excellent critique Matt Zoller Seitz a écrit un bel article à son sujet. Il y a deux semaines, je sélectionnais une scène de l'épisode précédent où Sally lisait à son grand-père "La Chute de l'Empire Romain". L'épisode suivant, Gene meurt et laisse sa petite-fille bouleversée. Tandis que les adultes sont assis autour de la table en silence et que la tension étouffe la tristesse, la gamine découvre la mort en criant de toutes ses forces, des torrents de larmes sur ses joues. Elle crie l'injustice qu'elle ressent de plein fouet et l'incompréhension face à des adultes qui dissimulent leurs émotions. "Nobody cares that he's really, really, really gone!" Betty lui ordonne d'aller regarder la télévision tandis que son père lui lance un regard plein de compassion mais impuissant. Alors Sally s'exécute : elle s'effondre sur le canapé et, les yeux toujours embués, elle se retrouve face à toute la misère du monde et en particulier les images du vietnamien qui s'immole pour lutter contre l’oppression. Le visage de Sally se durcit, ses larmes sèchent. C'est ça grandir : apprendre à contrôler ses émotions. Savoir être impassible quand il le faut, même si c'est devant quelque chose de vraiment triste ou révoltant. Des images comme ça, elle en verra plein d'autres. Des morts aussi. Et un jour, elle sera dans la pièce d'à côté, à veiller en silence comme les adultes. Un premier passage à l'âge adulte qui rappelle celui que Don raconte à Rachel dans "Long Weekend" (voir classement précédent) et qui prouve qu'avec Kiernan Shipka, on tenait une jeune actrice pas comme les autres, capable de dégager autant d'émotions que le reste du cast. Durant le reste de la série, on se demandera comment Sally va faire pour garder sa précieuse innocence et la route sera longue et semée d'embûches. En attendant, cette scène capture très justement ce que c'est d'être un gamin et de découvrir le deuil. Et sera complété très joliment par celle où, à la fin de l'épisode, Don vient dans la chambre de Sally, où elle vient de s'endormir avec "La Chute de l'Empire Romain" dans les bras...

Peggy a un visiteur [S02E05 The New Girl]


"Peggy, listen to me. Get out of here and move forward. This never happened. It will shock you how much it never happened." Encore une scène clé dans la relation entre Don et Peggy. En plus de résoudre un mystère via un flashback (qu'est-il advenu du bébé ?), cette scène permet de nous éclairer sur la dynamique entre ces deux-là. On est seulement à la deuxième saison et alors que Peggy vient de passer de secrétaire à gratte-papiers, Don semble l'avoir choisi comme élève. Et pas seulement à l'agence : il ira donc jusqu'à aller la soutenir à l'hôpital quand elle décide d'abandonner son enfant non désiré. Dans cette scène, il apparaît au départ comme une figure paternelle bienveillante mais une ombre passe sur son visage quand il conseille à sa jeune protégé d'aller de l'avant sans se retourner. C'est le mode de vie qu'il a choisi et qu'il semble vouloir transmettre à une Peggy qui n'en demandait pas tant et, comme nous, ne s'attendait pas à une telle noirceur de la part de son protecteur. Cette brève apparition de Dick Whitman permet au duo de se rapprocher dans la douleur, dans la perte d'une partie de soi. Ce qui sera revisité pas plus tard que dans "Time & Life", le dernier épisode en date et sera une thématique central dans leur relation. Tout comme ce mélange de tendresse et de fragilité, une balle qu'ils se renverront sans cesse tout au long de la série et qui trouve une partie de son origine dans cette chambre d'hôpital, avec cette réplique qui claque. 

La dernière danse de Bert Cooper [S07E07 Waterloo]

Il n'est pas né dans une ferme, il n'est pas mort en haut d'un gratte-ciel. Mais il était une sorte d'astronaute. En tout cas, l'homme le plus perché de l'agence. Un personnage toujours là où on ne l'attend pas, un vieux sage passionné d'Asie, qui pouvait être moderne un jour, réac un autre jour et qui apportait un peu de fantaisie à l'agence qu'il avait fondé. En le voyant observer l’atterrissage d'Armstrong les yeux plein d'étoiles, je l'ai imaginé tout gamin, avec la tête de Bobby Draper, en train de rêver d'un futur où l'homme atteindra l'espace. Et c'est serein qu'il a dû s'éteindre. Plus serein que tout ceux qu'il laisse derrière lui. C'est même ce "bravo" enfantin que j'ai failli choisir. Mais comment résister à ce numéro musical final, un hommage parfait au personnage et à son interprète. Il conclut cette première moitié de saison sur une note aussi bouleversante que légère où toute la détresse de la mort qui va nous rattraper et de l'argent qui ne fera pas le bonheur vient assombrir le tableau plutôt léger sur lequel aboutissait l'intrigue de l'agence. Et tout ça se lit sur le visage de Jon Hamm qui livre lui aussi sa plus belle performance, en silence, en nous montrant juste avec ses yeux tout ce qui s'effondre et toute la peur qui s'éveille au fond de lui. "The best things in life are free" : la moralité de la série ? En tout cas, un idéal quasiment impossible à atteindre pour un Don Draper semblant en fin de course. La fois où j'ai le plus pleuré devant Mad Men. 

Don n'aime pas les Beatles [S05E08 Lady Lazarus]

Et une fois n'est pas coutume (vous êtes également invités), voilà l'ami Gibet qui vient nous offrir son morceau choisi de Mad Men. Un très bon choix très bien justifié.


Ils ont entre les mains un des plus grands disques du monde et n'en savent rien. Megan est jeune, alors elle écoute de la musique de jeunes – là c'est les Beatles mais ç'aurait été Elvis ou Eminem elle aurait signé pareil. Quant à Don, tu lui mettrais un parapluie entre les mains, il ferait pas la différence. Revolver, comme tout ce qui est historique dans Mad Men, est dépouillé de l'Histoire. Weiner et son réal renvoient le disque à sa condition première d'objet, matière palpable qui sciemment utilisée produira matière impalpable. Surtout, pas de gros plan sur la pochette. Dans le plan large où tranquillement on met le disque sur la platine, Revolver est, parmi les bouteilles, les fauteuils, Don Draper, un objet comme les autres. Les bruits au contraire sont tous là, celui de la ville qui klaxonne dehors, celui de la pochette encore entourée de son plastique qu'on tourne pour checker la tracklist, celui de la pochette qu'on pose sur le meuble, du cuir de la chaussure sur le sol, celui du disque qu'on sort doucement de la pochette puis qu'on retourne d'une main pour trouver la bonne piste, du disque qu'on pose, de la platine qu'on allume, du bras qu'on déplace, des sillon qui, du diamant qu'on... Avec la même minutie, Breaking Bad utilisait les bruits, mais c'était pour amplifier le récit ; Mad Men s'en sert pour ancrer son présent. Voilà ce que c'est, en 66, écouter Revolver : pas grand-chose.

Don Draper s'ennuie-t-il lorsqu'il écoute « Tomorrow Never Knows » ? La première fois, je l'ai cru bouleversé, et par empathie je l'étais aussi, reconfigurant mon oreille à l'aune de ce que je sais de son oreille, j'entendais la chanson pour la première fois, et ça me sidérait. J'étais à deux doigts d'écrire : Mad Men permet d'écouter autant de fois qu'on veut « Tomorrow Never Knows » pour la première fois. En fait le plan où il écoute dure grand maximum dix secondes, et il y est impassible. Son expérience, donc, il ne la commentera jamais autrement qu'en arrêtant le disque avant la fin. Ennui, bouleversement, rage, mélancolie, suffocation, idée fulgurante, envie de chier, on saura jamais. Sauf peut-être si on se concentre sur ce que racontent Weiner et son réal. Le montage répond directement à l'invitation à la communion que propose la chanson, ça floats down stream, fondus enchaînés fusionnant les personnages. Peggy et Stan, embrassés par un travelling circulaire, partagent studieusement un joint. Ils n'ont pas besoin de Lennon. Pete, en revanche, est dans l'impossibilité de communier. Dans le cadre, il n'y a que des barrières, des encadrures, des portières, des vitres. Ça lui ferait du bien, à Pete, un peu de philo tibétaine. Megan, noire sur noir dissoute dans le sol, accueille le monde bras et visage ouverts. Elle a l'absolue disponibilité que requiert la chanson. Don, c'est on suppose pour ça qu'il arrête, a le vertige. C'est trop pour lui. Il a peur du gouffre qui s'ouvre dans son poitrine, il veut pas surrender to the void, il veut pas see the meaning of within – il a peur des Beatles. C'est terrible de se découvrir vieux au milieu de la décennie la plus jeune de tous les temps. 

Bien vu. Je rajouterais que, dans le même épisode (et on aurait aussi pu choisir cette scène), Don se retrouve littéralement confronté au vide quand les portes d'un ascenseur s'ouvre sur une potentielle chute. Putain, il est fort Weiner !

Pete n'est pas content [S06E13 In Care Of]


Oui, il fallait bien un peu de légèreté suite à cette sélection un peu morose. Et Mad Men n'a jamais été avare en drôlerie, un humour bien particulier qui fait souvent mouche avec Roger mais aussi avec Pete. Quoi de plus hilarant qu'un Pete qui s'agite dans tous les sens, qui monte sur ses grands chevaux et a l'air outré dès que quelqu'un ose lui parler ? Cette scène dans l'ascenseur (encore une) est l'apothéose de tout ça : face au sourire agaçant d'un Bob Benson qui est en train de lui ruiner la vie et qui ose pourtant lui demander comment ça va, Pete lance un "Not great Bob!" mémorable qui est devenu un meme rendant bien hommage au timing comique de Vincent Kartheiser.

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