Urgences - Saison 10 [Rewatch]

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Bienvenue dans “Urgences: The Next Generation”. Avec au pilotage un Christopher Chulack revenu de “Third Watch” et un John Wells très occupé par “The West Wing”. Vais-je réévaluer cette saison ? Je vais essayer.
Les souvenirs que j'en garde: 
- Une gestion du cast très bordélique 
- Un début de saison plutôt solide avant que “Freefall” ne détruise tout. 
- Neela comme petite nouvelle prometteuse (avant que les saisons suivantes ne gâchent tout) 
- Quelques belles fulgurances aidés par les guests
Je me souviens aussi que, Noah Wyle étant absent pendant une longue période, la série réussit l'espace d'un moment à être un très bon ensemble show avant de faire n'importe quoi à cause de nombreuses arrivées et départs. En gros, une transition bancale et très soapy.
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Voyons si mes souvenirs sont bons et combien de temps #ER est capable de suivre l'exemple de la très cohérente S9. Et on commence avec un season premiere où John Wells utilise comme titre la question que l'on se pose tous : “What Now?” (merci à l'affiche promo pour le spoiler)
Déjà, la scène d'intro a trois trucs que j'adore : 
- Reprendre exactement là où “Kisangani” s'était arrêté 
- Réutiliser le score de l'enterrement de Mark, l'un de mes thèmes favoris 
- Maura Tierney
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“What Now” est un greatest hits très efficace des season premiere de #ER
- Carter qui revient de “vacances” (2.01, 7.01) 
- La 1ère garde d'un nouvel étudiant (1.01, 5.01) 
- Des travaux “supervisés” par Weaver (7.01) 
- Une intro avec le métro aérien (6.01)
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En attendant qu'elle soit totalement massacrée plus tard dans la série, Neela fait une entrée prometteuse. Repérée dans “Bend It Like Beckham”, Parminder Nagra est une chouette addition au cast. Pour l'instant, une version plus posée et british de Lucy.
Même si j'aime beaucoup ce qu'il fera à son retour d'Afrique et quelques moments de sa relation avec Abby en S12, je reste convaincu que “Kisangani” aurait dû être l'adieu de Luka. Ça aurait donné plus d'impact à l'annonce de sa mort par téléphone et à l'épisode suivant.
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La rupture brutale d'Abby et Carter me fatigue. Elle est plutôt justifiée (et c'est bien que ni l'un ni l'autre ne soit irréprochable) mais c'est écrit de manière très bâclée par rapport à tout leur parcours dans la S9. 
Mon coeur de Carby saigne.
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Pour le reste, on retrouve Susan en mode comic relief, Pratt qui redevient hélas relou et accueille Neela avec du harcèlement sexuel, Chen dont la jalousie est anecdotique et Romano qui, même amputé, est très en forme. Profitons-en avant qu'il soit sacrifié sur l'autel du nawak.
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Tourné en même temps que “Kisangani”, “The Lost” en est la suite honorable et cohérente. Plus politique, plus sombre et plus violente. Et frustrante car, à nouveau, on tenait, au choix, un adieu parfait pour Carter et/ou Luka.
John Wells continue sa discussion plutôt bien sentie sur l'humanitarisme (en incluant la Croix-Rouge) cette fois et sur la white guilt dont voici un plutôt bon résumé :
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C'est juste un peu dommage au final de ne pas donner davantage la parole aux rebelles et aux soldats républicains. La population oui, mais pas les deux camps qui s'affrontent. Mais peut-être que c'est developpé plus tard avec “Makemba”.
En parlant de Kem… J'adore Thandhe Newton. Il se peut même que je réévalue Kem. Mais MA PLUS GROSSE FRUSTRATION de toute la série (j'exagère à peine) c'est de ne pas avoir fait de Mary McCormack un membre de la distri principale. C'était louper une occasion en or.
Surtout quand on voit son alchimie avec Noah Wyle, la coolitude du personnage de Debbie et le peu d'importance qu'aura son rôle dans #TWW (où Wells la débauchera en 2004). 
Dans ma tête, j'imagine que “The Lost” est un back-door pilot pour un spin-off au Congo avec John et Debbie.
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Ou imaginez un peu s'il était revenue à Chicago avec lui. On aurait pas eu l'arc Wendall/Carter. On aurait eu de supers échanges avec Tierney j'en suis sûr. Et comme Debbie est de Seattle, on aurait pu faire un lien avec vous savez qui. Bon je rêve. Au moins, on la reverra.
Comme avec “The Fastest Year” et “Secret & Lies”, Goran Višnjić n'est jamais aussi bon que lorsqu'on lui donne l'occasion de parler sa langue maternelle. “The Lost” est un grand épisode pour Luka qui pioche dans chacun de ses arcs pour lui offrir une rédemption.
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La manière dont il survit est juste un peu trop facile et n'avait vraiment pas besoin d'utiliser le déjà trop connoté “Adagio pour Cordes”. Vous me refaites un montage sans la musique et ça serait bien plus intense.
N'empêche, l'enchaînement “Now What/The Lost” est un sacré début de saison. Il faut juste que j'essaye d'oublier mes super idées de réécriture/fan-fiction et que je revienne un peu à la réalité.
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Drôle et passionnant, “Dear Abby” est la preuve que la série n'avait plus besoin de Noah Wyle et pouvait définitivement compter sur Maura Tierney comme lead. Il marque le début d'une nouvelle ère excitante (qui ne durera hélas que cinq épisodes).
On tenait là le début d'un #ER nouvelle génération plus féminin qui aurait ressemblé à ça : 
Chief of staff: Kerry 
OR chief: Lizzie 
ER chief: Susan 
ER interns: Luka/Gallant 
ER med students: Abby/Neela/Morris 
Et recruter Gillian en infirmière. Et avoir le spin-off Carter/Debbie.
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De tous les bouleversements amorcés ici, seuls les moins bons seront permanents : le renvoi du personnel infirmier historique (Lydia, Connie et Yosh), les travaux qui défigurent les admissions et Lizzie à la recherche d'un nouveau mari. Au moins, c'est la fin de Pratt/Chen.
On rencontre Morris et on est loin de se douter qu'il deviendra, après un long travail, le personnage clé des dernières saisons. À l'époque, je misais plus sur un certain Glenn Howerton qui est déjà excellent dans le rôle de Coop, surtout quand il tient tête à Romano.
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Et je savoure toujours autant la présence de Romano. Paul McCrane excelle avec ce qu'on lui offre en ce début de saison. Sa dernière ligne droite est excellente et une raison de plus pour être outré par “Freefall”.
Dans la série “futurs stars”, après Shia Laboeuf et Anton Yelchin, le County accueille Zac Efron qui a deux répliques avant de mourir dans une scène très sanglante. T'inquiètes Zac, ça ira mieux plus tard.
Enfin, même si on la voit trop peu, rappelons à quel point Kerry Weaver est la meilleure.
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Dee Johnson parvient à rendre solide un postulat de départ qui fait peur : un Pratt-Centric. Malgré des soucis de rythme, “Shifts Happens” se concentre sur l'apprentissage de la médecine et retranscrit bien l'ambiance d'une garde de nuit (même si c'est pas le 2.18 non plus hein). Ca fait du bien notamment de voir deux ou trois tricks nouveaux avec les patients. 
Mekhi Phifer s'en sort plutôt bien et on continue à voir au compte-goutte l'évolution de Pratt d'externe arrogant à interne pédagogue. Le truc, c'est qu’à la place, j'aurais bien aimé un focus pour Gallant, bien trop effacé. L'autre souci, c'est que, comparé à Coop, Neela peine un peu à s'imposer.
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Mais on a notre dose de Kerry, un peu de Lizzie en mode comic-relief pour la première fois depuis longtemps et une belle camaraderie dans l'équipe. Dommage que ce soit la dernière apparition de notre chère Randi. Juste derrière Jerry et juste devant Frank, c'était la meilleure.
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Pour les fans de symétrie narrative, dans ce 10.04, Luka et Abby se promènent au même endroit que lors de leur 1er rendez-vous dans le 7.04. Leur complicité n'a jamais été aussi palpable. Ayé, me voilà qui glisse doucement vers le côté Lubby de la force. 
Avec “Out of Africa”, David Zabel fait de l'excellent recyclage et nous livre la promesse d'une nouvelle génération très solide. La promesse sera loin d'être tenue mais en attendant, je savoure ce nouveau rythme de croisière mené par le très bon duo Susan/Luka.
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Avec l'immolation d'une patiente et de nombreux plans subjectifs, Jonathan Kaplan s'en donne à coeur joie. Devenue comic-relief, Susan prouve qu'elle a toujours un impact dramatique et peut mener un épisode.
Après Alan Alda et Ed Asner, #ER accueille un autre vétéran de la télé US en la personne de Bob Newhart. S'il est peu originale, son arc sera très émouvant et l'occasion de redonner quelque chose de plus costaud à Sherry Stringfield. 
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Le Luka revenu d'Afrique est génial. Un très bon professeur, un médecin avec un regard différent sur la pratique de la médecine, un collègue encourageant. Là aussi, cet état de grâce ne durera pas longtemps mais en attendant je savoure.
Quand je parlais de recyclage, je ne rigolais pas : la scène finale est un remake miniature de “A Shift in the Night” (2.18), un de mes épisodes favoris. Mais ça passe à l'aide de Schubert et des nouveaux étudiants intéressants (avec toujours un gros coup de coeur pour Coop).  
Ce 10.05 introduit aussi la meilleure idée de cette saison : Abby qui reprend son internat ! Son duo avec Corday est savoureux.Pour la remplacer, on engage Sam. Linda Cardelini est géniale, son personnage le sera beaucoup moins. Pourtant, sur la papier, une telle actrice qui joue une infirmière mère célibataire, c'est prometteur. Et cette première apparition aussi. Mais ça va vite s'avérer nul.
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Intégralement focalisé sur le drama médical, “The Greater Good” discute de la sécu, du lobby pharmaceutique, du don d'organes et de l'avortement. Rien d'original dans #ER mais c'est comme la galette, toujours bonne quand elle est bien faite.
Bien sûr qu'on a déjà eu l'étudiant en chirurgie trop proche de ses patients (Carter puis Lucy lors de sa rotation). Mais une formule peut se répéter si le personnage est intéressant. C'est largement le cas d'Abby. Son duo avec Corday aurait pu être un bon héritier à John/Peter.
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Luka en croisade contre le capitalisme = j'achète. 
Luka en papa de substitution pour Alex = non merci. 
Devinez lequel des deux deviendra son intrigue principale ? Misère…
Son opposition avec Pratt au sujet du traitement des patients, c'est aussi une dynamique qu'on a déjà vu mais toujours aussi percutante. Ça fait longtemps que Pratt n'a pas été relou (mais à la place, ça aurait été bien de voir Gallant, à nouveau perdant des chaises musicales).
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Première apparition d'Alex la Menace donc, petit chipmunk sympa sur le papier, fatiguant à la longue. Je ne porte pas son 1er interprète dans mon coeur mais le second sera bien pire. Et ce n'est même pas le pire ado dans la série (coucou Sarah).
Sinon, on a la suite de l'arc où Bob Newhart donne une leçon d'acting à tout le monde et toujours un vrai effort pour récréer un ensemble show sans ajout de soap, en mode vintage #ER.. Progressiste, rythmé, émouvant. 
Pourvu que ça dure (spoiler: ça ne dure pas).
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“Death + Taxes” est un mélange de ce qui fonctionne en ce début de saison et de ce qui va ruiner le reste de la saison. Malgré tout, c'est un plaisir d'avoir un Susan-centric et une ribambelle de cas médicaux intéressants.
Même si prévisible, la fin de l'arc Hollander n'en est pas moins percutant. Bob Newhart sera nominé aux Emmy pour ce rôle (à juste titre). L'épisode est aussi rempli de visages familiers : Betsy Brandt (#BreakingBad), Daniel Dae Kim (#Lost) et Nicholas d'Agosto (#TrialandError).
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De son côté, Luka récolte les conséquences de sa croisade et continue de s'amuser avec Alex (ce qui m'amuse de moins en moins). Et tandis que Neela s'humanise en s'alliant avec Abby, Romano devient de plus en plus caricatural. Dommage quand on voit le travail fait en S9. 
Quand à Jing-Mei, la revoilà qui part en Chine. Ming-Na sera de nouveau absente pendant 7 épisodes. Ca devient ridicule. Au vu du cast déjà trop dense, je ne comprends pas pourquoi les scénaristes ne se sont pas débarrassés d'un personnage pour lequel ils ne veulent rien écrire. 
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J'ajouterais à nouveau qu'Abby est la meilleure, que Pratt continue d'être plus cool que dans mes souvenirs, qu'Alex Kingston et Laura Innes méritent plus de temps d'antenne et que Cooper est mon nouvel interne favori.
#ER a survécu très honorablement au départ de Mark et retrouvé une consistance qu'elle n'avait pas eu depuis celui de Carol. C'est lors du Thanksgiving 2003 que tout explose et que le requin est sauté. Malgré tout, voyons si “Freefall” est aussi atroce que sa réputation.
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Commençons par le positif: si l'on enlève la mort de Romano, l'épisode aurait été un divertissement de sweep gentiment over the top mais très honorable, dans la lignée d'un 7.15, 8.08 ou 9.01. Un bon moyen d'utiliser une crise pour établir l'amitié Abby/Neela. 
La présence de Corbun et Anspaugh fait immédiatement remonter n'importe quel épisode dans mon estime. La première est là pour superviser Abby, le second pour féliciter Pratt qui, mine de rien, agit très bien tout du long. Encore un bon point pour le supposé boulet.
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Si le duo Luka/Sam m'ennuie déjà, celui de Susan et Chuck ressort grandi du crash. Et malgré des effets spéciaux ridicules, la réalisation de Christopher Chulack parvient à rester à la hauteur tout du long.
Bon, après avoir été un peu généreux, attaquons nous à la stupidité qu'est la mort de Romano, totalement indigne du personnage. Ou au moins aussi cartoonesque que ce qu'il est devenu depuis une poignée d'épisodes. 
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Un choix grotesque qui va empoisonner la série pour longtemps.
Ce qui me gêne le plus, c'est le mauvais goût du procédé. Et comment, peu à peu, une série qui savait jongler avec les tons va perdre crédibilité et équilibre. Peu importe la dose d'auto-dérision, le cynisme va très mal à #ER et sera un problème majeur après “Freefall”.
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Dans ma version de la S10, Romano avait le droit à l'intrigue de Bob Newhart : une solitude grandissante menant au suicide (et un parallèle avec Denis Gant). Plus réaliste et digne de McCrane. Avec un vrai impact sur Corday et des conséquences mieux gérés que dans “Missing”.
Mais comme John Wells n'a pas voulu de mon CV, on se retrouve avec cette grosse balafre qui vient défigurer une saison pleine de promesses et achever un personnage culte. 
Sans rancune, Paul McCrane continuera d’œuvrer derrière la caméra.
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Je n'en veux pas trop à Joe Sachs qui n'a fait qu'exécuter plutôt correctement la direction des showrunners. Qui tenaient là l'occasion de virer pour de bon Morris et de garder Coop. Heureusement, Morris finira par devenir un bon perso (avec beaucoup beaucoup de travail) et Glenn Howerton ira créer “It’s Always Sunny in Philadelphia”, ma comédie favorite. 
“Freefall” est loin d'être le pire épisode de #ER. Et #GreysAnatomy fera bien pire dans le même genre “catastrophe”. Mais il contient l'un des choix les plus stupides de la série et marque un tournant dont #ER ne se remettra pas avant longtemps. Comme Kerry, “i’m not amused”.
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La dernière scène marque le grand retour de la barbe de Carter (à moins que je n'ai halluciné un souvenir de #FallingSkies) et, comme lui, je reste songeur : est-ce que ça vaut le coup de faire revenir Carter ? Est-ce que la série va continuer sa chute libre jusqu'à la quinzième saison ?
Ce n’est pas “Missing” qui dira le contraire…  Très scolaire et souvent ennuyeux, il ne vaut le détour que grâce à l'amitié naissante entre Abby et Neela et la présence (devenue trop rare) d'Elizabeth et Weaver. Pour le reste, je vais paraphraser Neela et vous dire que, à l'image du reste de la saison, c'est :
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Le titre alternative de l'épisode est “Identity Crisis” ce qui résumé bien la thématique que Zabel explore dans chaque intrigue, quitte à ce que le tout soit très forcé et sans surprises. Mais c'est la première fois que Neela prend du relief et qu'on explore son background.
Bonne idée: donner son tout premier arc à narratif à Gallant. Mauvaise idée: dévier cet arc pour l'offrir à Pratt. Surtout si c'est pour le faire redevenir boulet pour mieux donner une leçon d'humilité. Surtout si c'est pour avoir à nouveau l'écueil du “membre de la famille d'un médecin souffrant d'un problème de santé”. Au moins, on a Joy Bryant (future Jasmine dans #Parenthood).
Comme souvent quand les épisodes sont moyens, on peut toujours compter sur la directrice de casting pour nous tenir éveillé. Ici avec Niecy Nash (#GettingOn) et Finn Wittrock (valeur sûre de l'écurie Ryan Murphy).
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Si je suis toujours fâché que la bonne vieille “doctor’s lounge” ai été refaite, c'est une bonne idée d'ouvrir un bar à la place du Doc Magoo’s, ne serait-ce que pour renforcer la camaraderie. Mais ce n'est pas une raison pour augmenter la dose de soap et déserter l'hôpital.
Bien que son premier interprète soit plutôt convaincant, je fais déjà une overdose d'Alex. L'ado troublée qui cherche un père de substitution, c'est un cliché dans lequel #ER est déjà tombé (Doug en S1). Et le Luka qui flirte avec Sam est le pire Luka depuis le Luka qui flirte avec Nicole.
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Dans ma réécriture de la saison, j'avais imaginé un suicide pour Romano et lui avait aussi inventé une sœur qu'Elizabeth aurait rencontré lors de sa veillée funèbre. À la place, on essaye d'exploiter la stupidité de "Freefall” pour nous émouvoir.
Alex Kingston fait de son mieux, sans se douter que les scénaristes n'auront plus rien à lui offrir et, à la demande de NBC souhaitant rajeunir ses programmes, lui feront subir un départ indigne très prochainement…
Dans la catégorie “foreshadowing tristement ironique”, Pratt se moque de la malchance de Romano avec les hélicos mais rigolera moins quand il aura la même poisse avec une ambulance… Nouvelle preuve d'un l'humour cynique qui sied mal à la série.
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“Makemba” clôt la trilogie congolaise et nous présente un Carter nouveau. Pas forcément le plus intéressant sur le long terme mais, le temps de ce Noël doux-amer, il permet de poursuivre le dialogue continue de la série autour du Sida.
John Wells se montre plus didactique qu'avec les 2 premiers volets mais, sur un network et au tout début de l'intervention en Irak, il parvient quand même à aborder de front plusieurs croisades.
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Le talent de Thandie Newton (que #Westworld aura au moins permis de redécouvrir) permet de faire de son personnage autre chose qu'un simple étendard ou un love interest mais il n'est pas suffisant pour que cette romance un poil forcée ne me passionne.
À moins que c'est en sachant à quelle point il manquera de saveur par la suite que j'ai du mal à apprécier les débuts du couple. En attendant, comme Luka à Chicago, Kem n'hésite pas à dénoncer le côté white savior de Carter et sa vision capitaliste de la médecine.
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Si c'est cette structure qui va ruiner la future saga africaine, l'alternance entre les deux pays est plutôt habile ici. Et même si on sent qu'il a moins de budget (à cause d'un hélico de merde), Christopher Chulack réussit à filmer ça superbement.
Bon, je suis sûr qu'on aurait pu avoir le même débat sur le traitement du HIV en Afrique sans passer par la romance cliché et en faisant plutôt revenir John en compagnie de Debbie avec qui l'alchimie me semblait meilleure. Mais je me bats contre un moulin là…
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En tout cas, “Kisangani”, “The Lost” et “Makemba” seront vraiment parvenus à instaurer un univers peuplé de personnages secondaires intéressants. J'ai déjà parlé de Gillian et Debbie mais big up à la très chouette Angélique (Pragna Desai).
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J'ai bien rigolé quand Carter se fout de notre gueule (et je suis d'accord avec lui sur le rock). Je rigolerais moins quand on devra se taper “Carter est Amoureux”, son Paris cliché et sa guimauve. 
C'est aussi pour ça que je ne suis pas si heureux que ça de rencontrer Makemba.
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Noah Wyle et sa barbe s'en sortent bien en tout cas, sauf quand il s'agit d'hurler sous la pluie (la scène de trop). Et j'espère que ce rewatch me fera réévaluer le parcours de Carter à son retour. 
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Unique épisode écrit par le médecin consultant Mark Morocco, “Touch and Go” est une agréable surprise que ma mémoire avait totalement négligé. Il réintroduit habilement Carter au County et me permet à nouveau de réévaluer Pratt à la hausse. Qui l'eut cru ?
Le coup classique de l'erreur médicale qui apporte de l'humilité à l'interne arrogant est convenu mais fonctionne. Sur la base d'une romance bancale avec la sœur de Gallant, Pratt ressort grandi en tant que médecin et que personnage. C'est la force tranquille de cette saison.
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C'est la suite logique du travail effectué avec des épisodes comme “Walk Like A Man”, “When Night Meets Day” ou “Shift Happens”. Je ne sais plus à quel moment Pratt devient relou pour de bon mais, si je reste vigilant, je suis ravi de le réhabiliter pour l'instant.
Le retour de Carter réussit plusieurs trucs : retranscrire la camaraderie au sein de l'équipe, réinstaurer son statut de vétéran et faire évoluer la nature de sa relation avec Abby vers une amitié/respect mutuelle qui vaut mille triangles amoureux.
Et qui ne manque pas de drôlerie puisque je ne me lasse toujours pas de Maura Tierney levant les yeux au ciel.
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Juste avant qu'il ne soit collé pour de bon à Sam, Luka a un épisode de répit où il est en mode souriant, bon professeur et où sont mises en avant ses relations les plus intéressantes, que ce soit face à Weaver, Abby ou son nouveau bro Carter. Il me manquera ce Luka-là. 
Et puis comme avec Lance Gentille ou Joe Sachs, avoir un médecin aux commandes est souvent la promesse de cas médicaux intéressants. Ici, Morocco (aidé par la caméra de Richard Thorpe) enchaîne habilement les procédures périlleuses et originales.
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Bilan à mi-saison : mis à part pour “Freefall”, le bordel au sein du cast et quelques décisions scénaristiques douteuses, la saison tient plutôt mieux la route que dans mes souvenirs. Pourvu que ça dure (et ça va durer au moins l'épisode suivant).
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Pour son premier script, Lisa Zwerling nous offre l'épisode le plus marquant de la saison. Huis-clos angoissant et à hauteur de personnage, “Nicu” nous plonge en immersion dans l'univers de la réa néo nat. 
Et comme Abby et Neela, on est forcé à tout réapprendre.
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On avait déjà pu découvrir d'autres spécialités en suivant les rotations d'internes (et même l’ophtalmologie avec Carter en S4) et c'est une excellente idée d'y consacrer un épisode entier. Surtout avec une structure aussi solide. Ça aurait presque pu être un backdoor pilot.
Dans le rôle de la chef de service, on a l'excellente L. Scott Caldwell juste avant d'être engagée sur #Lost. Et c'est très malin de faire intervenir au compte-goutte le cast régulier afin que l'épisode prenne sa place de manière organique dans la saison.
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Ça permet d'avoir cette jolie scène entre John et Abby. Elle paraît toute simple comme ça, presque idiote mais il y a quatre ans de développement derrière. Ça résonnera très fort en fin de saison, quand elle aura son diplôme et lui perdera son bébé. 
Carby est mort, vive Carby !
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De ses débuts à la maternité à son rapport à la famille et l'alcool, “Nicu” connaît Abby par coeur. Et même si Nagra est un cran en dessous de Tierney, c'est à nouveau l'occasion d'épaissir le personnage de Neela, de plus en plus attachant. La naissance d'une belle amitié
Le moment est bien choisi mais la naissance du fils de Kerry et Sandy aurait eu plus d'impact s'il elles avaient eu un semblant d'arc cette saison. Au moins, c'est un moment de plus dans la relation Kerry/Abby et on a Laura Innes au top devant et derrière la caméra.
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Malgré les larmes et l'angoisse, l'épisode n'oublie pas d'être drôle. Après tout, c'est le descendant de “Love’s Labor Lost” (1.19) qui savait lui aussi mélanger les tons avant de dépeindre un drame.
Lisa Zwerling sera embauchée et restera une scénariste prolifique jusqu'à la fin de la série. Elle ne fera jamais mieux que “Nicu”. Et la série aura aussi du mal à renouveler l'exploit (même si elle y parviendra à l'occasion). 
Un petit Emmy pour Maura Tierney, ça aurait pas été volé.
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Forcément, c'est dur de passer après ça et “Get Carter” n'est pas à la hauteur. Plein de bonnes intentions, il se plante quasi-systématiquement dans leurs exécutions. Et à force d'hypocrisie, il loupe une belle occasion de tenir un propos plus féministe.
Bonne idée d'avoir Kem enquêter au County sur le traitement des patients séropositives et questionner les méthodes de Luka. Bonne idée d'avoir Sam en avoir ras-le-bol du sexisme des médecins et en discuter avec d'autres infirmières.
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Mais alors pourquoi avoir le reste des persos se moquer des “caprices” de Kem en disant à John de “tenir sa femme”? Pourquoi les dialogues entre infirmières finissent par se focaliser sur les ragots et que Sam finit par rouler une pelle à Luka ?
C'est vraiment con et c'est au détriment de presque tout le monde sauf Kem que je réévalue. Même si Thandie Newton parle beaucoup trop français pour quelqu'un qui parle aussi mal français. Avoir une patiente francophone pile au moment de sa visite était un poil forcé.
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Au moins, on peut compter sur Weaver pour faire rire avec sa vengeance sur Romano et sa remise en place d'un Carter en plein womansplaining.
Même si là aussi c'est hypocrite : le centre Romano ne dépassera jamais le stade de la blague alors qu'il aurait pu servir à aborder ces sujets. Et Kerry dira ensuite à Carter qu'il est viré si sa femme refout les pieds au County. Dans le dos de Kem.
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Et ne me demander même pas d'avoir un avis sur le triangle amoureux entre Elizabeth, un chirurgien et un instituteur. 
Le voilà mon avis :
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Bizarrement, c'est donc Pratt qui s'en sort le mieux. Comme je le disais plus haut, son arc de remise en question est réchauffé (on a même la classique leçon du mentor autour du ballon de basket) mais c'est ce que l'épisode offre de plus solide.
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Ah et Gallant fait un tour avec les secouristes. C'était cool avec Carol en S2. Déjà un peu moins avec Carter en S5. Là, c'est très moyen. C'est triste à dire au vu du potentiel qu'il avait jusqu'à la moitié de la S9 mais il est tant que Sharif Atkins s'en aille.
Et pourquoi pas le remplacer par Sterling K. Brown ? John Wells aurait vraiment dû m'embaucher.
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“Impulse Control” est aussi classique d'honorable. Comme tout bon #ER routinier qui se respecte, il mise sur les relations entre les personnages et des patients touchants servis par d'excellents guests. Et même si Sam est ennuyeuse, Linda Cardellini fait de son mieux.
Et quand je dis ennuyeuse, je parle surtout de sa relation avec les hommes de sa vie. Comme le prouve sa discussion avec Abby sur l'avortement et ses scènes au County, elle a le potentiel d'être passionnante en tant que femme et infirmière.
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C'est la mini-réussite de l'épisode: faire dialoguer des personnages qu'il est toujours bon de voir ensemble et qui ont un vrai historique. Si j'ai aimé me promener à Chicago avec Kem et John, c'est surtout de voir ce dernier en compagnie de son ancienne coloc’ Kerry qui m'a ému.
Le montage alternée entre la confession du chauffard joué par J.K. Simmons et celle de la mère qui a perdu son fils (Marin Hinkle de #OnceandAgain et #MsMaisel) est magnifique. Beaucoup moins daté et insupportable que celui sur Luka et Sam s'enlaçant sur “Here With Me” de Dido.
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“Blood Relations” est le 1er épisode de la saison à réunir l'intégralité du cast. Et il nous montre à quel point la série est incapable de gérer 11 personnages à la fois. L'écart qualitatif se creuse entre ceux qui m'intéresse et ceux dont je me fous. Résultat :
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Comment voulez-vous qu'on s'intéresse à Chen au chevet de son père alors qu'elle est traité comme une figurante depuis 3 saisons ? Ici, son retour ne sert qu'à appuyer la maturité de Pratt mais ne raconte rien de neuf dans la catégorie vu et revu du “parent mourant d'un médecin”.
Comment voulez-vous qu'on se réconcilie avec Lizzie alors qu'elle a eu moins de temps d'antenne que Morris période boulet et qu'elle navigue dans un plan à 3 navrant ? Mis à part pour quelques répliques (voir ci-dessous), Alex Kingston est honteusement sacrifiée.
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Et quand à mes favoris, ils sont soient sous-exploités (Kerry), sur le banc de touche (Abby) ou avec l'envie d'être ailleurs (Carter). On préfère s'attarder longuement sur Sam et Luka tâchant de définir leur relation. Je peux les aider : elle est naze.
On se met quoi sous la dent ? Le drame d'une famille intoxiqué au monoxyde de carbone, Neela en pleine claustrophobie dans un cube de décompression et Susan qui présente Chuck à son père (Paul Dooley, figure familière du petit écran, reprend son rôle de la S2).
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Writer’s Room d’#ER. Hiver 2004. 
- Bon, on a un gros coup de mou et les sweeps arrivent. On fait quoi ? 
- Un désastre météorologique ? 
- Pas encore ! 
- Un hélico. 
- Déjà fait. Deux fois.
 - Les gars, j'ai une idée…
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Malgré son pitch lourdingue, “Forgive & Forget” aurait pu être bien pire. Imaginez un peu un tank dans un épisode de #GreysAnatomy. Mais ce n'est pas parce que ça aurait pu être pire que c'était bien. Après l'hélico, revoilà la série qui taquine le saut de requin.
En fait, le tank est presque sa meilleure intrigue. Il est over ze top mais lance l'arc le plus intéressant de la fin de saison : la rotation en psychiatrie d'Abby. Plus important encore : on en pense quoi de la frange d'Abby sérieux ?
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Autour, ça patauge sévère dans le soap. Sur le papier, suivre une veuve reconstruire sa vie amoureuse était un arc rare et intéressant. Mais dans l'exécution, c'est très ennuyeux et ça n'excuse pas l'absence d'Elizabeth au bloc opératoire.
Même chose pour l'AVC de Frank. C'est bien d'offrir une nouvelle dimension à un récurrent qui en avait besoin mais c'est très paresseux de l'humaniser en lui inventant une fille trisomique. La diatribe de Neela et sa réconciliation avec Pratt auraient largement suffi.
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Je ne suis pas contre un personnage d'interne incompétent mais préservé par le système. Sauf qu'on en a fait le tour au bout d'une poignée d'épisodes et, à force d'appuyer sur la même note, c'est relou. 
La route de la rédemption sera longue pour Morris…
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Vous vous souvenez de Gillian, l'infirmière “no bullshit” de Kisangani ? La voilà transformée en plot device pour créer une tension artificielle dans le couple artificiel Sam/Luka. Voilà ce dont la série avait besoin : un putain de triangle amoueux…
Même si ce n'est pas le carnage de mes souvenirs, je ne dis pas bravo à Bruce Miller (qui avait pourtant écrit le très bon “One Can Only Hope” et est aujourd'hui showrunner de l'acclamée #HandmaidsTale). 
Au moins, il aura donné à Jessica Chastain son tout 1er rôle.
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Avant d'être showrunner, Zabel était une valeur sûre de la writer’s room (“Orion in the Sky”, “Walk Like A Man”, “Hindsight”) et celui qui écrivait le mieux sur Gallant. La preuve avec “The Student”, un excellent épisode qui se focalise sur ce que #ER maîtrise le mieux : l'apprentissage.
Le coup classique de l'erreur médicale revisitée avec brio et pile au bon moment : c'est la suite logique du parcours de Neela, une porte de sortie satisfaisante pour Gallant, une remise en question des méthodes d'enseignement de Carter et un point nécessaire sur la hiérarchie.
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Tout coule de source et fleure bon le vintage #ER. Comme dans “NICU”, c'est un back to basics qui propose une variation passionnante sur les thématiques chères à la série. Sublimé par la mise en scène de McCrane et par un duo Nagra/Atkins qui fonctionne à merveille.
Et sera le couple le plus intéressant des saisons à venir. 
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C'est juste un peu frustrant de nous montrer autant de potentiel maintenant alors qu'on approche de la fin de saison et du départ de Gallant. Mais mieux vaut tard que jamais, surtout après deux épisodes très moyens.
Le reste alterne entre le bon (l'intrigue de Rocky Carroll, la visite de Frank) et l'anecdotique (Luka qui organise l'anniversaire d'Alex, Lizzie et son instit, Susan qui combat les creepy guys) mais il apporte une légèreté bienvenue et comporte quelques savoureuses répliques.
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Le drama artificiel et poussif de “When There’s Smoke” n'est sauvé que par une Laura Innes irréprochable dans la retenue (on le savait) et dans les larmes. Mais autant revoir “The Healers” (2.16) qui prouve que la mort d'un personnage secondaire peut émouvoir si elle est bien écrite et anticipée et ne tombe pas dans le trope du “bury your gays” (déjà qu'ER a le fétiche de sacrifier ses pompiers latino…) 
Vu son métier et le penchant des scénaristes pour la torture, Sandy était condamnée dès sa 1ère apparition. Cela n'excuse pas de l'avoir aussi peu développé, surtout avec une interprète aussi talentueuse que Lisa Vidal.
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Il y avait tant à faire avec ce couple lesbien interracial, avec leur difficulté pour avoir un enfant, avec leur différence d'âge et leurs deux professions aussi proche qu'éloigné. Pourtant, malgré ses 12 apparitions, Sandy est restée floue. Beaucoup plus que Kem et Alex par ex.
Jusqu'à la S10, Kerry était un personnage passionnant et écrit avec consistance. Avec son nouveau statut de mère veuve et chief of staff, il y avait encore tellement de matière. Mais, comme pour Elizabeth, l'envie de rajeunir le cast va tout gâcher.
À l'excepté du 11.14, on n'offrira à Kerry que du réchauffé et pour le reste de cette saison, une lutte pour récupérer la garde de son fils (coucou Susan en S2, coucou Peter en S8). La S10 est vraiment la saison des bébés (“NICU”, celui de Carter, de Susan, Alex)…
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Derrière toute cette paresse, il reste une Laura Innes au top, surtout dans cette scène avec Abby. C'est le génie des bons interprètes : capable du meilleur même avec le pire.
Le départ de Gallant est donc mis en retrait, ce qui correspond bien au parcours frustrant d'un perso n'ayant jamais rempli ses promesses. Lui filer un patient vétéran était pompier mais sa dernière scène avec Neela très joli. En fait, Gallant redeviendra intéressant quand il aura quitté la série. 
On en reparle lors de ses futures apparitions et notamment l'épisode en Irak. En attendant, bon vent l'ami ! Tu aurais pu donner le ton mais les scénaristes préfèrent Pratt et Morris…
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“Just a Touch" est une nouvelle étape dans l'arc “Pratt apprend l'humilité”. Cette fois, il permet d'aborder la délicate question du harcèlement sexuel entre médecin et patientes. Malgré quelques maladresses, il s'en sort plutôt bien.
#ER cette saison, c'est 10 scénaristes pour 3 femmes. Bien sûr, c'est un homme qui est chargé d'écrire celui-ci… Même s'il est un peu didactique et ne va pas jusqu'au bout (Pratt apprend sa leçon et s'en va flirter avec son futur love-interest), le dialogue est intéressant.
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La parole est largement donné à Kerry et Sam mais aussi à… Luka ? Euh… On se souvient de l'arc de Luka en S9 ou quoi ? Et je préfère même pas comparer cette conversation avec les saisons où #ER voudra concurrencer #GreysAnatomy sur le terrain du sexe à l'hosto.
En résumé, un bon point pour prendre vraiment le temps d'explorer une thématique sous plusieurs angles. Un mauvais pour une résolution paresseuse et des effets comiques malvenus.
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Le reste est très bon, en particulier Abby qui commence sa rotation psy. Au vu de son parcours, ça lui va comme un gant. Maura Tierney s'éclate dans un autre registre et partage à nouveau une jolie scène avec Kerry. Je vous ai déjà dit que j'aimais bien Abby ?
Entre le drame grossier du 10.18 et sa future mise à l'écart, Kerry a le droit à un épisode qui l'utilise très bien sur le front hospitalier ET le soap. Alex Kingston, coincé dans son interminable triangle amoureux, la regarde avec jalousie.
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J'ai beaucoup aimé l'utilisation de John dans cet épisode : confident de sa vieille amie Deb (dans une scène trop courte mais la meilleure de Ming-Na cette saison) puis supporter n°2 d'Abby (je suis le n°1).
Non franchement, c'est très correct. Il suffit d'accélèrer toutes les scènes avec le père d'Alex. Le père d'Alex premier modèle (Cole Hauser) qui, à l'inverse du recast de son fils, est plus fade que le second (Garret Dillahund). Il ne sait même pas jouer de la guitare bordel.
Enfin, prenons le temps de chanter les louanges de Julianne Nicholson, une de mes actrices favorites qui aura sublimée des seconds rôles dans #MastersofSex#BoardwalkEmpire #TGW et plus récemment au ciné dans #ITonya.
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Comme son nom l'indique, “Abby Normal” prouve que Maura Tierney peut porter un épisode moyen sur ses épaules. Plus qu'un Noah Wyle absentéiste ou qu'un Goran Visjnic qui s'ennuie, c'est elle qui mérite le plus d'être à la première place du générique.
Elle est poignante face à la formidable Nicholson et son personnage de mère surmenée et battue. À la hauteur en tant que liant entre ses collègues, qu'il s'agisse de John, Kerry, Luka ou Lizzie. Et elle aura prouver cette saison qu'un perso féminin peut exister sans romance.
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Pas de triangles amoureux, pas de “special guest-star” en guise de love interest éphémère, juste le parcours d'une infirmière qui reprend ses études de médecine et prouve à tout le monde son indépendance et à sa tenacité. Ce que la saison 10 aura réussi de mieux.
Pendant qu'Abby prépare le pilote de #GoOn, Neela est coincée dans un épisode de #BigBangTheory. L'excursion dans les coulisses du labo permet d'explorer les doutes de Neela sur sa future carrière mais avec sa peuplade de nerds caricaturaux, elle ne s'avère pas passionnante.
Même j'ai trouvé ses scènes étrangement bâclées, Kerry reçoit à la fin un coup de fil compatissant d'Elizabeth. C'est un poignant call-back à la fois où Lizzie lui avait dit “j'espère que vous perdrez un proche” car Kerry était trop dur avec un Mark souffrant. Bonne mémoire.
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J'aurais davantage apprécié les scènes avec John si elles avaient préparés son départ en fin de saison. Mais comme il faudra encore attendre toute une année et revivre les coulisses de la fondation Carter, j'ai un peu baillé. Michael Gross assure toujours dans le rôle de John Sr.
En résumé, ce 10.20 se concentre sur les bons personnages mais il manque juste d'énergie et d'une bonne structure pour être mémorable. 
Fun fact : la maison où emménage Carter et Kem est la même qui fut utilisée pour celle de Doug et Carol.
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Tonton John Wells revient pour “Midnight”, avant-dernier avec une face lumineuse (la remise des diplômes) et une face obscure (la fausse couche de Kem). Thandie Newton est très convaincante et Noah Wyle livre sa plus belle performance à ce jour.
Encore un drama impliquant un bébé, ça commence à faire beaucoup. Sauf qu'ici, c'est écrit avec délicatesse et une belle maîtrise des personnages (la mort du frère de Carter, sa relation avec son père). Et, contrairement à Sandy, on a suffisamment eu le temps de s'attacher à Kem.
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Encore une porte de sortie gâchée pour Wyle. Moi, j'aurais fait du season finale son au revoir et j'aurais offert son “you set the thone” à Abby plutôt qu'à Morris un an plus tard. Mais ça va devenir la spécialité d’#ER : manquer des occasions.
Dans une saison aussi focalisée sur les bébés, je déplore l'absence d'Amy Aquino (Dr Coburn) mais, dans le rôle de l’obstétricienne, on a quand même la chance d'avoir Blair Brown (#OITNB#Fringe).
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Abby qui récupère son diplôme est une victoire lumineuse et bien méritée. Ce qui ne m'a pas empêché de verser une larme quand elle appelle sa mère pour lui annoncer. Quand #ER aime un personnage, il lui offre le meilleur. Dommage pour les autres mais cool pour Tierney.
En périphérie, on a Rachel Greene qui vient donner sa bénédiction à son ex belle-mère pour qu'elle ressorte avec des mecs (urgh…), beaucoup de triangle Sam/Luka/Steve (urgh…), un Morris particulièrement relou et une Susan que j'aurais bien aimé voir auprès de Carter.
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Si l'on enlève tout ce qui concerne Sam et son cliffangher ridicule, “Drive” aurait pu être un season finale honorable. Il aurait pu lancer définitivement l'ère Lockhart et être un doux au revoir pour Carter. Au lieu de ça, il instaura la nouvelle norme du rebondissement débile.
C'est con parce que tout ce qui se passe à l'hôpital est réussi, que ce soit toute l'équipe qui s'active autour des victimes d'un accident de la route ou Pratt qui doit défendre son statut face à un jeune de son quartier défavorisé ou Abby et le vieux professeur.
Même la structure autour de la route sensé symboliser de nouveaux départs est une bonne idée. Le souci, c'est qu'il n'y aura pas vraiment de nouveau départ. Juste des rechutes. Encore et encore.
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Imaginez si l'épisode s'était terminé sur la scène entre Abby et Carter (avec ce dernier qui lui dit “tu donnes le ton” et quitte la série) puis Abby qui va voir son attachant patient et lui balance sa réplique. Générique. Début d'une nouvelle ère prometteuse.
PAF ! La S11 peut se focaliser sur Abby et Neela, sans s'emmerder à résoudre les deux cliffanghers moisi. Le premier est du suspense bidon qui ne marche pas puisqu'on se fout de Chen depuis longtemps. Face au second, on espère juste que Sam et Alex sont partis pour de bon (spoiler : PAS DU TOUT).
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Quand je pense qu'on va encore devoir se payer plusieurs cliffanghers concernant Alex Taggart et des coups de feu… Mais n'y pensons pas encore. Savourons les bons moments de “Drive” (sans Gosling, désolé) et, grâce à Maura Tierney à nouveau, il y en a.
Et même si je suis ne jamais fan de #ER au tribunal, l'intrigue de Kerry offre suffisamment de monologues poignants à Laura Innes pour me convaincre. “La Manif pour Tous” peut bien aller se faire foutre.
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Ce qui conclut mon rewatch. Désolé d'avoir beaucoup comparé ce qui se passe à l'écran avec ce que je pense qu'il aurait dû se passer. Mais ça devenir de plus en plus difficile de se focaliser sur le “présent” avec la qualité en dent de scies de la suite.
Malgré tout, j'ai pu réévaluer la S10. Son principal souci, c'est un jeu de chaises musicales très distrayant avec le cast qui ne permet pas d'installer un récit aussi constant et solide que la S9. Et une tendance grandissante à faire du spectaculaire pour l'audimat.
Pour le fun, classons les personnages du plus ou moins intéressant cette année : 
1. Abby 
2. Neela 
3. Carter 
4. Weaver 
5. Pratt
6. Luka (jusqu'au 10.13, après y a plus personne) 
 7. Susan (jusqu'au 10.13, après y a plus personne) 
8. Gallant 
9. Lizzie 
10. Romano 
11. Sam 
12. Chen
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Mes 5 épisodes favoris : 
1. NICU (10.12) 
2. The Student (10.17) 
3. The Lost/Makemba (10.02/10.10) 
4. Midnight (10.21) 
5. Dear Abby (10.03)
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FLes 3 épisodes les plus ratés : 
1. Freefall (10.08) 
2. Get Carter (10.13) 
 3. Forgive and Forget (10.16)
Il faudra que je vous raconte mon rêve d'un #ER qui dure 13 saisons et, à partir du 11.01, est mené par le duo Abby et Neela, l'une aux urgences, l'autre en chirurgie. Mais je vais l'affiner et je vous écrirai une bonne grosse fanfiction sur le Tumblr à la fin du rewatch, ok ?
D’ici là portez vous bien. Ou au pire, demandez le Dr Lockhart.
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