Urgences - Saison 12 [Rewatch]


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Il y a plein choses que je pourrais faire plutôt que de regarder l'une des saisons les plus médiocres de ma série favorite juste pour essayer de la réhabiliter un peu. Mais bon, nous y revoilà.
Dans mon souvenir, c'est un bordel monstre où plutôt que de faire confiance à Luka pour mener la série, #ER fait appel à un tas de gimmicks ambulants à la Clemente et se perd dans le soap pour rattraper #GreysAnatomy, sa nouvelle concurrente.
Mais je me souviens aussi que Maura Tierney porte la saison sur ses épaules. Son couple avec Luka est un fil rouge plutôt bien écrit et apportant une stabilité nécessaire à une série qui part dans tous les sens et, trop souvent, sans arriver nulle part.
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En tout cas, France 2 a préféré la diffuser en deuxième partie de soirée à l'époque, un scandale pour un fan comme moi à l'époque mais un choix compréhensible avec le recul. À l'image de Christophe Hondelatte, les français venaient de découvrir #House et se foutaient du County.
Je ne peux pas leur en vouloir car “Canon City” est le pire season premiere de #ER. Quand je pense qu'il a fallu trois scénaristes (Wells, Sachs et Zwerling) pour nous imaginer ce road-trip sans aucun sens du rythme…
Même si Linda Cardellini fait de son mieux, j'ai baillé devant la recherche d'Alex. Déjà parce qu'Alex est encore plus insipide maintenant qu'il a changé d'interprète. Ensuite parce que le tout est prévisible et que je préfère Sam en infirmière compétente qu'en mère éplorée.
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Et un road-trip aussi mou du genou, c'est pas le truc que tu fais en début de saison alors que tes audiences sont en bernes, que tes concurrents prennent du terrain et que tu dois placer Goran Vijsnic comme leader de la team. Le pauvre a hâte que son couple avec Sam se termine.
Je peux admirer le fait que #ER ne fait pas dans la surenchère contrairement à ses concurrents justement. Mais là, même à l'hôpital où l'on nous montre les méthodes d'enseignements de notre trio, les enjeux sont minuscules et le rythme patauge dans la semoule.
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L'idée est bonne mais on n'apprend rien sur Ray, l'excellent Corey Stoll vient voler la vedette à Parminder Nagra, Abby n'apparaît que lors des dix dernières minutes et Morris n'est pas encore prêt à nous faire avaler sa présence au générique alors que Weaver est absente.
Et puis bien sûr, quand on sait que c'est la dernière apparition de Susan, c'est vraiment triste. Sherry Stringfield avait annoncé son choix à la prod un peu tardivement et, suite au départ de Wyle, les mecs se sont dits “la flemme”. Enfin j'imagine que ça s'est passé comme ça.
Heureusement qu'elle aura le droit à une dernière apparition lors de la dernière saison. Et heureusement que “Canon City” est bien plus mauvais que ce qui va suivre. Enfin je crois. J'espère. Oh merde, je viens de me souvenir de Clemente. Et du chimpanzé. Accrochez-vous.
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Même s'il ne brille pas par son originalité, “Nobody’s Baby” est un épisode solide qui se repose sur le swag de Maura Tierney, de bons cas médicaux et l'humour propre aux scripts de R. Scott Gemmill, le petit rigolo de l'équipe.
De toute façon, au bout de 12 saisons, on ne s'attend pas à du neuf mais à du recyclage habile de la formule. C'est le cas ici, en particulier quand on suit le duo Abby/Neela. Et plutôt que de faire appel à des récurrents parasites, on fait appel à la meilleure : le Dr Coburn !
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Le seul souci avec une vétérante comme Amy Aquino, c'est qu'on remarque encore plus les limites de jeu de Shane West. Sa tentative d'imiter Clooney se résume à 3 tics : dodeliner de la tête, se mordre les lèvres et cligner beaucoup des yeux…
D'ailleurs, les trois leads masculins ont chacun le droit au remake d'une intrigue de Doug : Ray avec son prématuré (copyright Doug S4), Luka qui se fait virer par sa famille de substitution (Doug S1) et Pratt qui renoue avec un père absent (Doug S2)…
On m'a tellement fait le coup du père absent pour personnage arrogant que je n'en peux plus. #ER l'a déjà fait genre 3 fois (et le refera). Et c'est le trope le plus répandu à la télé. J'aime bien Danny Glover mais toutes ses répliques sont clichés et sonnent fausses.
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Dans “Man With No Name”, Zabel bricole de la psychologie de comptoir autour de BroodingLuka. Intéressant d'avoir le supposé nouveau leader dans une crise existentielle mais au final, c'est juste un prétexte pour faire 3 pas en arrière là où la série a besoin d'aller de l'avant…
Car oui, à peine séparé de Sam que le croate flirte à nouveau avec Abby. Au début, j'étais absolument contre le retour d'un couple qui ne fonctionnait pas vraiment en S7. Je ne savais pas encore que leur union allait apporter une stabilité bienvenu et ne manquerait pas de charme.
(même si le Carby en moi était furieux à l'époque)
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On fait la rencontre d'Eve (Kristen Johnston de #3rdrockfromthesun), nouvelle responsable des infirmières qui aurait pu être intéressante si elle n'avait pas été une simple machine à zizanie servant aux scénaristes soit de comic-relief soit d'agitatrice sans relief.
Même si je n'ai rien contre l'humour grivois qui peut parfois fonctionner dans #ER et même si c'est bien que Neela fasse autre chose que la gueule, son intrigue “photos sexy”, c'est une tentative un peu navrante de faire du #GreysAnatomy sans vraiment l'assumer (la S13 assumera au moins).
Alors que reste-t-il de ce 12.03 peu inspiré ? Sans surprises : Abby qui conseille Jessica Hetch (#Friends) à l'aube d'une mastectomie (sujet déjà bien abordé en S6 avec Rebecca deMornay) et Kerry qui revient nous faire un coucou.
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“Blame it on the Rain” n'est pas foncièrement mauvais mais je me suis tellement ennuyé devant que j'ai passé mon temps à faire des captures d'écran de Maura Tierney, ses cheveux trempés et son ciré breton.
D'ailleurs, c'est la seule utilisation de l'orage dans l'épisode : donner un aspect glamour aux chevelures des médecins. On est loin d'un “Blizzard” ou d'un “The Tempest” mais bon, on va pas faire les fines bouches non plus.
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R.Scott Gemmill appuie sur la touche aléatoire des “cas médicaux qu'on a pas encore traité en 250 épisodes” et tombe sur un réveil de coma avec l'héroïne de #Castle et une rotation en toxicologie. Mais c'est avec le cas tout simple d'une jeune mère dépressif qu'il touche le plus.
Même chose avec les persos: on nous pond du drama forcé avec le cancer de Dubenko et la rigidité d'Eve alors qu'il y a matière à rire et à être passionné avec les anciens, que ce soit Jerry en paratonnerre ou Kerry qui découvre qu'elle est un peu rouillée à force de bureaucratie.
Le plus gênant, c'est que l'épisode oublie complètement d'avoir un acte final. Je crois que les intrigues se poursuivent dans le suivant mais pas une excuse pour avoir au moins une mini-conclusion. Du travail d'amateur. 
L'épisode : 10/20 
Abby et son ciré : 20/20
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#ER a une longue tradition de “médecin brillant qui débarque pour imposer sa vision de la médecine mais cache un lourd secret”. C'est parfois source de réussite (Dr Swift, Dr Lawrence) mais trop souvent un gimmick cache-misère (Dr Lee, Dr Moretti, Dr Wexler).
Quand Victor Clemente débarque dans “Wake Up”, il est difficile de savoir à quelle catégorie il va appartenir. John Leguizamo apporte une énergie nécessaire aux urgences, son personnage est plutôt moderne et bien écrit. Mais ça ne va pas durer.
Avant qu'il ne devienne source d'intrigues débiles, Clemente est donc bien introduit et permet d'épicer un peu ce 250ème épisode tiède. Il est en tout cas plus passionnant à suivre que Luka et sa patiente sortie du coma qui nous plonge dans le coma (déso pas déso)
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Leguizamo vient donc remplacer Sherry Stringfield dont le personnage historique est cruellement dégagé lors d'un bref dialogue sans conséquences. J'aimerais vraiment en savoir plus sur les coulisses de ce départ.
Via l'écharpe de Kerry et l'intrigue d'Abby, l'épisode était dédié à la lutte contre le cancer du sein. Ce qui rend le montage final encore plus de mauvais goût puisqu'on y mélange James Blunt, une mastectomie et Pratt qui s'envoie en l'air. Du sous-#GreysAnatomy dégueulasse.
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“Dream House” est le pire épisode que j'ai vu pour l'instant. Au moins, “Freefall” était divertissant. Quand l'intrigue la moins ridicule est Abby qui soigne un chimpanzé, c'est qu'on a atteint un certain niveau de médiocrité.
À part pour Leguizamo qui s'amuse bien, c'est le néant. En plus du singe, David Zabel accumule les idées à la con : demander à Mekhi Phifer de pleurer et à Danny Glover de le regarder, le Robot Dubenko et encore un putain de montage final pop à la #GreysAnatomy
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On sent à chaque seconde les notes de NBC pour rajeunir le programme avec notamment le renvoi d'Haleh (temporaire certes mais qui fait mal au coeur). Au moins, Yvette Freeman a le droit à une meilleure sortie que Sherry Stringfield. Après tout, c'est elle la vraie vétérante.
Pour les complètistes, ne manquez surtout pas les scènes coupées avec deux minutes supplémentaires de Robot Dubenko et de Shane West qui flirte avec Kat Dennings… Misère.
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Bien qu'il introduise un futur boulet et qu'il se termine sur une note douteuse, “Human Shield” est pour l'instant l'épisode le plus solide de la saison. Il se concentre sur la médecine, arrête les gimmicks et laisse Maura Tierney briller tout du long.
Le boulet, c'est bien sûr Tony Gates qui fait une très mauvaise première impression en dragueur relou. Stamos devait signer dès cette saison dans le rôle de Clemente (qui s'appelait alors Dr Beck) mais, retenu par “Jake in Progress”, il a cédé la place pour mieux revenir en S13.
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Au moins, il prend peu de place ici et ce qui est intéressant avec Neela, c'est de la faire se diriger peu à peu vers la chirurgie. C'est une bonne idée, bien meilleure qu'un pentagone amoureux avec Tony, Gallant, Dubenko et Ray…
Bien aimé aussi comment sont intégrés Clemente et Eve ici. Ils sont humanisés plutôt subtilement et c'est bien la preuve frustrante qu'ils auraient pu devenir de bons personnages et apporter une fraîcheur au casting plutôt que du gimmick WTF.
Je suis plutôt pour le retour du couple Abby/Luka et je vous redirais pourquoi prochainement. Mais il commence très très mal avec un baiser volé de très mauvais goût qui vient couper un beau monologue de Tierney.
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- C'est les sweeps, on fait quoi ? 
- Un crash d'hélico ! 
- Pas encore… Qu'est ce qui marche en ce moment ? 
- Lost. Grey’s Anatomy. La carrière de Serena Williams. 
- Parfait, j'ai une idée. 
- Un crash d'hélico ? 
- Presque…
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Je me moque mais en vrai, “Two Ships” est plutôt correct. Loin d'être au niveau des grands épisodes catastrophes à la “The Tempest” ou “The Crossing”, mais avec une bonne utilisation des personnages, un vrai rythme, un bal de steadycam impeccable et des moments touchants.
Oncle Jesse est relou mais est vite dégagé (ça aurait d'ailleurs été l'occasion de le supprimer pour de bon) et mon petit coeur romantique a aimé le retour de Gallant à la fin.
Et la manière dont la réunion Lubby est bien mieux écrite que dans l'épisode précédent. C'est d'ailleurs pour ça que même en tant que Carby, je tolère ce couple: il se base sur une amitié de longue date, sur une vraie alchimie et ça évite d'avoir un défilé de boyfriend/girlfriend distrayant. Enfin un truc stable à l'écriture plutôt mature (cette saison en tout cas).
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Comme la saison précédente, la vétérante Lydia Woodward vient remonter le niveau avec un épisode où elle sait comment mixer médical et soap, rendre les patients attachants et faire interagir les personnages comme des humains. “I Do” est donc une mini-réussite.
Que l'on apprécie ou pas le couple formée par Michael et Neela (moi je les aime beaucoup), il y a quelque chose de très juste dans leur jeune amour un peu foufou et pas très raisonnable. Leur mariage est l'occasion de renforcer la camaraderie dans les rangs, sans en faire trop.
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Si Abby reste sans surprises la meilleure partie de l'épisode, jamais des personnages bancals comme Clemente et Morris n'avaient été écrit avec autant de nuances. Woodward nous fait même le plaisir d'augmenter la dose de Kerry et de lui offrir un début d'arc prometteur.
Et elle essaye de tirer le meilleur d'intrigues un peu nazes : le volontaire K.J. sert à aborder à nouveau la discrimination raciale et le couple Abby/Luka commence à trouver son groove. Même ces bons vieux Frank et Jerry ont le droit à une belle partition !
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Même à Pâques, j'ai réussi à apprécier “All About Christmas Eve”, un bon petit épisode de Noël à l'ancienne avec ce qu'il faut de guimauve, d'hémoglobine et de pincements au coeur. Et un Luka très convaincant aussi bien en nouveau chef du service qu'en prétendant pour Abby.
Rien de tel qu'un duo avec Kerry, la présence de Lisa Gay Hamilton (#ThePractice) et une nouvelle plaidoirie anti-armes à feu pour que la pilule Pratt passe en douceur. Rien de tel qu'un duo avec Haleh et un Scott Grimes s'en donnant à coeur joie pour que Morris gagne des points.
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Si le départ de Eve est ridicule, je ne vais pas pleurer le départ d'un personnage aussi cartoonesque. Dommage qu'avec l'arrivée de Jodie (Callie Thorne), Clemente semble prendre la même direction de potentiel gâché par un arc bidon.
Mais globalement, c'est donc un Noël bien plus solide que dans mes souvenirs, plus mémorable que celui de la saison précédente et une bonne façon de me faire adhérer à Luka et Abby. Joyeuses fêtes !
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Avec une structure habile, “If Not Now” prend le temps d'étudier les doutes d'Abby sur une potentielle grossesse, le risque génétique et ce que ça signifie pour sa carrière et son couple. Maura Tierney travaille avec nuance un personnage que l'on aime connaître par coeur.
David Zabel se tient à sa thématique et offre également une querelle qui sonne très juste entre Neela et Luka au sujet d'une jeune catholique enceinte suite à un viol et que ses parents refusent de laisser avorter. Une bonne façon d'utiliser l'historique du croate.
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Je valide le focus retrouvé sur la chirurgie mais je valide pas le Dr Albright qui est une énième copie de Romano et qui, plutôt que de jouer le rôle de mentor pour Neela, va être au centre d'une “romance” avec Morris…
On s'intéresse aussi à la santé de Kerry et, même si c'est une bonne idée, c'est dommage de lui donner moins de temps d'antenne que le passé mystérieux de Clemente ou la carrière de rock-star de Ray…
Mais au moins, on a le droit à cette scène d'intro :
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À ne pas confondre avec “Split Second” (un bon épisode de la 5ème saison), “Split Decisions” est un épisode moyen de la 12ème saison et donc un épisode nul de #ER. Vous me suivez ? Bizarrement, c'est la partie soap que j'ai trouvé le plus réussi.
Bien que prévisible et un peu précipitée, la séparation de Neela et Gallant réussit à être touchante. Et bien que totalement dispensable, la journée shopping de Luka et Abby est une distraction qui m'a bien plus régalé que ce qui se passe au County.
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Car au County, on a Morrris et ses 4 tétons, Pratt qui défend mollement son pote alcoolique et Ray qui protège la mineur qui est tombée amoureuse de lui. Allez Kat Dennings, courage, après ça tu auras 6 ans de #2BrokeGirls et puis tu pourras peut-être avoir un rôle correct…
Reste Dubenko en charge des urgences. J'aime bien son côté lunaire mais franchement, ce focus ne nous apprend rien sur le personnage et son intrigue aurait pu être refilé à Luka ou Clemente qu'on aurait pas vu une différence. Du remplissage de creux de saison.
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Joe Sachs méritait la prison des scénaristes pour “Freefall” et “Canon City” mais obtient l'amnistie avec “Body & Soul”, le tour de force d'une saison qui en avait bien besoin. Superbe portrait à rebours d'un homme rongé à la maladie.
Sachs reprend la structure de “Hindsight” et la rend encore plus percutante et, comme dans “Time of Death”, il fait appel à un guest plus connu dans le rôle d'un mafieux. James Wood est une figure problématique mais ici, c'est un acteur qui n'a pas volé sa nomination aux Emmys.
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Ce qui n'excuse pas d'en avoir privé Maura Tierney, à nouveau au dessus de la mêlée et Ally Walker qui n'a hélas pas retrouvé meilleure partition depuis. C'est en s'attardant sur sa fatigue et ses regrets que l'épisode est le plus émouvant.
“Body & Soul” évoque donc la sclérose latérale amyotrophique, plus connu sous le nom de maladie de Lou Gehrig et dont était atteint Stephen Hawkins. L'épisode s'inspire beaucoup de son parcours et, en son hommage mieux vaut le voir que de s'infliger “The Theory of Everything”.
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Mais la maladie de Nate Lennox n'est pas le seul sujet d'un épisode qui, en remontant le temps, fait le point sur l'évolution des médecins, en particulier sur le parcours d'Abby mais aussi sur Neela. Et ne profite pas des flashbacks pour faire des caméos distrayant.
Bon le puriste en moi se plaindra juste des petites incohérences : Anspaugh, Romano et Chen étaient présents à l'enterrement de Mark, la réception a été refaite et la coupe d'Abby en 2004 était légèrement différente. Mais je pinaille.
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Cela dit, un petit caméo de Noah Wyle aurait été plus satisfaisant que ce qu'il sera offert à Carter au Soudan. Mais on en reparle. Pour l'instant, je suis juste heureux d'avoir revu l'un de mes épisodes favoris.
Et d'avoir pu réentendre la petite musique “solitude en hiver” que #ER avait inauguré dans “Walk in the Woods” (7.14) puis utilisé dans “Beyond Relief” (8.11) et au moins une ou deux autres fois. Elle tombait à pic.
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Derrière son titre shakespearien, “Quintessence of Dust” (traduit bêtement par “Être ou ne Plus Être” en VF) est d'une pauvreté rarement égalée dans #ER. À part le plaisir de voir les premiers pas de Neela en chirurgie et d'avoir un Ray plus sympathique, c'est l'enfer…
Deux intrigues qui auraient peut-être fonctionner séparément et en 3ème plan sont propulsés en intrigues principales : Pratt en pleine panique homophobe et Morris en plein amour vache avec Albright, personnage écrit toujours aussi vulgairement.
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C'est bien qu'Abby mette le doigt sur ce qui ne va pas avec le sexisme et l'homophobie de ses collègues. Ce qui serait encore mieux ? De ne pas leur donner des intrigues qui aggravent le problème. 
 Au moins, l'ambiance malsaine d'un lieu de travail est plutôt bien retranscrite :
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Le gros de l'épisode est consacré à la mort de Jodie, personnage dont on se fout totalement et qui permet d'engendrer du drama forcé autour de Clemente. John Leguizamo joue ça très bien mais les scénaristes continuent de l'écrire en impro totale.
Même les mignonneries habituelles de Luka et Abby ne m'ont pas divertit et à force de finir chaque épisode sur un montage musical, l'effet est amoindrie (même si on est loin de l'overdose de #GreysAnatomy#ER cherche désespérément à l'imiter).
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Ne comptez pas sur “Darfur” pour retrouver Carter avec plaisir et la réussite de la première trilogie africaine. En voulant être à la fois au Soudan et à Chicago, l'épisode s'enlise et ne raconte rien d'intéressant des deux côtés de l'Atlantique.
L'idée a été soufflé par Clooney qui militait à l'époque pour que la situation au Soudan soit reconnu comme un génocide. Le conflit n'avait eu le droit qu'à 25 minutes de couverture médiatique aux USA en 2005. #ER a au moins pu jouer les portes-paroles.
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Mais de bonnes intentions ne font pas un bon épisode. Ici, Carter enchaîne les maladresses supposément héroïques afin qu'on nous serve un mélange d'exposition/action très convenu et très loin du récit plus immersif de “Kisangani”.
Le découpage en deux fait aussi que tout est précipité alors que le récit aurait gagné en subtilité sans la partie au County (et, si mes souvenirs sont bons, ce sera le cas un peu plus tard avec le 12.20).
Même si je ne suis pas très fort en géopolitique, revoir ça en 2018 peut être douloureux, surtout quand on sait l'évolution et l'extension du conflit.
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Au moins, c'est un plaisir de retrouver Debbie (Mary McCormack) et un Eamonn Walker (#Oz) qui plante très vite son personnage. Pour plus d'infos sur les coulisses de l'épisode tourné pour 7 millions de $ en Afrique du Sud : http://goo.gl/Rm4aRH
Ce qui se passe à Chicago est d'une indigence sans nom. Pratt atteint le niveau ultime de boulet et le jeu de Mekhi Phifer ne suit plus la cadence. Et tout ce qui concerne Clemente est une sorte de spin-off bizarre qui achève d'enlever de l'impact à la partie Darfour…
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La bonne idée de “Out on a Limb”, c'est de miser sur le duo Abby/Kerry et donc sur les deux meilleures membres du cast et donc sur une belle amitié qui aura germé doucement mais sûrement. C'est à peu près sa seule bonne idée.
Même si les scénaristes avaient peut-être mieux à raconter sur Kerry et ont été bien trop radin avec son personnage pour totalement les excuser, ils peuvent compter sur Laura Innes qui, même avec peu, donne une leçon d'acting à ses petits camarades.
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Bon et je dois avouer que j'ai trouvé malin d'évoquer l'Irak sous le point de vue de Neela. Et avant qu'elle ne se transforme en will they won’t they indigne, son amitié avec Ray est chouette et remonte ce dernier dans mon estime. Si seulement ça n'avait qu'une jolie amitié.
Sinon, rien de passionnant et des patients qui apparaissent dans le 1er acte puis disparaissent sans prévenir dans les scènes coupés. Tout ça pour ressasser les enfantillages d'un Pratt revenu à la case départ alors qu'on avait passé des saisons à le voir mûrir. Ridicule.
Ah si, il y a un patient que l'on voit du début à la fin et qui, si Sam n'avait pas accepté son offre de soin à domicile, aurait été une petite parenthèse intéressante pour l'infirmière. Au lieu de ça, Armand Assante va devoir participer à une intrigue indigne, une de plus.
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“Lost in America” dresse le portrait plutôt nuancé d'une famille musulmane dont le fils, de plus en plus radicalisé depuis le 11 sept, commet un crime d'honneur sur sa sœur. Il aurait juste fallu une scène de plus et que #ER aborde l'Islam sous un angle différent dans un autre épisode.
Dans le rôle de la mère réfugiée politique, Shohreh Aghdashloo sortie d'un rôle marquant dans 24 et qui, le soir de la diffusion de cet épisode, était également guest dans #WillAndGrace. Une des nombreuses correspondances des séries NBC du jeudi.
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Et une semaine après sa 1ère apparition sur NBC dans #TheWestWing, Danny Pudi vient ici incarner le fils et aurait mérité plus de scènes pour que son perso gagne en épaisseur. En tout cas, il est bon dans le registre dramatique et sera embauché 3 ans plus tard dans #Community.
Autour de cette intrigue médicale solide mais quasi-inachevée, et excepté Clemente, le reste est plutôt de bon goût. Morris gagne en sympathie en rencontrant sa famille et j'ai bien aimé les scènes entre Neela, Ray et Dubenko. Rien de creepy pour l'instant, juste du soap correct.
Et bien sûr, on s'accroche aussi à Abby qui n'a aucune patience pour la connerie environnante et est donc, plus que jamais, notre guide spirituel.
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“Strange Bedfellows” est une semi-réussite. 30mn de cas médicaux passionnants qui font remonter Ray dans mon estime. 30mn de soap à la #GreyAnatomy sur la vie amoureuse de Pratt et une romance d'adolescent entre Neela et Ray.
Au moins, le soap de Neela est finement écrit quand il s'intéresse à ses états d'âme de femme de militaire. Ça aide beaucoup d'avoir les parents de Gallant incarnés par des valeurs sures comme Ernie Hudson et Sheryl Lee Ralph.
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Pour le reste, vous pouvez faire avance rapide, surtout concernant Sam et Pratt. Les justifications de son départ pour le Soudan sont ridicule. Déjà parce qu'on a pas envie de le voir là-bas. Ensuite parce que la manière dont Luka l'y envoie est forcée et absolument pas pro.
Bon, en fait, je la refais : “Strange Bedfellows” est un quasi-échec. Voilà, c'est plus juste.
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#ER avait raté son 1er épisode au Darfour avec une structure boiteuse alternant Chicago/Soudan. “No Place to Hide” décide d'enchaîner les deux plutôt que de les alterner et c'est encore plus bancale. Rien de glorieux de la part de Lydia Woodward.
Et c'est la partie au County qui est la plus réussie, en particulier Abby qui aide une gamine à devenir tutrice de sa grand-mère (Diane Ladd, excellente dans #Enlightened) et Kerry qui dit adieu à un personnage culte de la série : sa béquille.
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Le souci c'est qu'avec 20mn et le retour de l'ex-mari de Sam, il est difficile pour les bonnes idées de Woodward d'avoir un vrai impact. Ça aurait mérité un vrai épisode plutôt que ce truc informe.
C'est surtout dommageable sur la partie africaine où tout va hyper vite et où les clichés s'enchaînent. Et à cause de l'épisode “Darfur”, on perd tout élément de surprise et l'occasion d'avoir un vrai bon épisode de 40mn sur le sujet.
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Sur le papier, envoyer Pratt là-bas n'est pas le choix le plus idiot mais le souci, c'est que Mekhi Phifer n'est clairement pas à la hauteur et sa nonchalance passe mal au Darfour. Et utiliser un génocide pour lui apprendre l'humilité, c'est limite comme outil scénaristique…
Il permet au moins de faire le point sur les plus grosses conneries de la saison face à un Carter qui doit être bien content de s'être tiré à temps.
Il reste tout de même une excellente bande-son (Sonny & Cher, les Beach Boys), une Debbie toujours aussi géniale et une réalisation franchement chiadé de la part de Skipp Sudduth, ce bon vieux Sully dans “New York 911”.
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“There Are No Angeles Here” est ce que la trilogie soudanaise offre de plus consistant. Mais à l'image de la saison et du personnage de Clemente, il souffre d'une schizophrénie scénaristique. Je m'explique…
D'un côté, on a du drama médical sombre et réaliste qui se focalise sur la routine, la bureaucratie et les difficultés de soigner au milieu d'un conflit qui nous dépasse. Porté par Carter et Debbie, cette partie là est dans la lignée de “Kisangani” et possède l'ADN de #ER.
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De l'autre, on a la partie “Rambo” avec Pratt qui enchaîne les actes d'héroïsmes à base de course-poursuite et de combats armés dans le désert. C'est hors-sujet, malvenu et pas franchement aidé par Mekhi Phifer.
Au final, Greg a appris sa petite leçon, Noah Wyle a fait son apparition contractuelle et mis à part quelques discussions sur l'interventionnisme américain (pas aussi fines que dans “Kisangani” ou “Makemba”), la trilogie soudanaise laisse un goût d'occasion manquée.
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Comme son nom l'indique, “The Gallant Hero and the Tragic Victor” (“Gallant le Héros et Victor l'Hystéro” en VF) est un gros pot-pourri qui essaye de conclure deux arcs à la fois. Celui de Gallant est prévisible mais émouvant. Celui de Clemente totalement navrant.
Je n'ai jamais compris ce que les scénaristes ont voulu faire avec Clemente et ils prouvent ici que eux non plus. Leguizamo a apporté de l'énergie au début mais ça été tellement de l'impro totale depuis… Du gros n'importe quoi jusqu'au bout.
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Je sais bien qu'il a fallu remplacer Susan à la va-vite mais, quitte à faire un remake d'Amanda Lee (S5), ils avaient largement le temps de nous pondre quelque chose d'un minimum sérieux. Le pire, c'est que Clemente n'est qu'un prototype pour d'autres persos de ce genre…
À contrario, le sort de Michael était prévisible dès sa toute première apparition mais reste touchant grâce à Parminder Nagra et cette scène finale qui m'a quand même gentiment chamboulé.
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Sauf que voilà, à force de mélanger le très médiocre avec l'à peine réussi, #ER patine dans la semoule comme rarement et n'a même plus le temps de s'occuper d'un patient ni de soigner son discours progressiste. Désormais, il nous est juste balancé sous forme de monologues didactiques…
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“21 Guns” termine la saison dans un bain de sang et une overdose de cliffanghers. Chaque season finale depuis celui de la dixième saison est de plus en plus racoleur : là, on touche le fond (mais on a pas fini de creuser).
On sent que David Zabel n'est pas très fier de son coup. Au début de l'épisode, via la voix de la sagesse représentée par Anspaugh, il essaye même de justifier quelques choix avant de succomber sans aucune dignité au cahier des charges de NBC…
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On se retrouve donc avec un dernier acte où la direction artistique est en roue libre. Même dans ses moments les plus douteux sur le fond, la 12ème saison restait du #ER sur la forme. Ici, la fusillade est filmée comme un mauvais film d'action direct-to-dvd.
Dans le souci permanent de rajeunir le cast, c'est Jerry qui prend et ça me met très en colère. Mais pas autant que d'avoir un 3ème season finale centré sur l'ex-mari de Sam. Ou que de ruiner totalement l'émotion des funérailles de Michael avec des flashbacks sépia moches.
La même semaine de mai 2006, on avait donc le season finale de #GreysAnatomy sur fond du “Chasing Cars” de Snow Patrol" et celui de #ER sur fond de “Open Your Eyes” de Snow Patrol. Le désespoir de NBC se lit dans chaque décision de ce genre.
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Alors que sauver de cette douzième saison ? Après revoyure, je peux au moins dire qu'entre le 12.07 et le 12.13, il y a une période assez plaisante où, autour d'Abby, la série parvient à se recentrer. Tout ce qui passe autour est quasiment à oublier.
D'habitude, je fais un top 5 et un worst 3 mais là je vais devoir faire l'inverse… 
Top 3 
12.13 Body & Soul (petit chef d'oeuvre) 
12.09 I Do 
12.07 Human Shield
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Worst 5 (sans orde particulier)
12.01 Canon City 
12.05 Wake Up 
12.06 Dream House 
12.14 Quintessence of Dust 
12.22 21 Guns
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Je fais même pas de liste des personnages parce qu'à part pour Abby et Neela et un Ray qui remonte doucement dans mon estime en 2ème moitié de saison, y a pas grand chose à récupérer. Peut-être Kerry mais elle apparaît si peu…
La S13 fera bien pire mais, au moins, elle prendra des décisions claires et assumera son côté reboot. C'était ça le plus dérangeant avec la S12 : son incapacité à réconcilier le #ER d'avant et celui d'après. 
Ce qui en fait, à défaut d'être la pire saison, une médiocre transition.
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