200 Films en 2020

Une fois n'est pas coutume, parlons cinéma sur ce blog avec cette retranscription de mon challenge 200 films en 2020 lancé sur Twitter en janvier dernier. C'est noté de 0 à 5 étoiles !

1. MASTER & COMMANDER 
[Peter Weir, 2003] 
Ou comment mêler avec rigueur (peut-être même trop) blockbuster à gros budget, adaptation littéraire et film d'époque. On prend même le temps de la contemplation et de l'étude de personnages. 
À quand la suite ?
⭐⭐⭐⭐


2. SHUTTER ISLAND 
[Martin Scorsese, 2010] 
"Live as a monster or die as a good man?" 
Ce qui commence comme un médiocre hommage à Hitchcock se transforme dans son dernier 1/4 d'h en un chef d'oeuvre qui relie les thématiques favorites de Scorsese : trauma, culpabilité et résilience.
⭐⭐⭐⭐1/2


3. COSMOPOLIS 
[David Cronenberg, 2012] 
Donner corps au capitalisme. 
Sa nature pourrie. 
Sa puissance. 
Filmer le réel. 
Mettre en scène avec l'amour de la scène. 
Dirigeant un Pattinson parfait, Cronenberg réussit un grand pamphlet et rappelle à quel point "Joker" est à chier.
⭐⭐⭐⭐1/2


4. DO THE RIGHT THING
[Spike Lee, 1989] 
Jamais trop tard pour découvrir un classique. 
Spike Lee filme tout. De la rue au soleil en passant par des concepts. 
Le bien, le mal. Intemporel. Contemporain. 
Manipulateur dans le meilleur sens du terme. 
Dans le sens cinéma du terme.
⭐⭐⭐⭐⭐


5. THE TWO POPES 
[Fernando Meirelles, 2019] 
Un biopic qui n'a rien à raconter sur la religion et ne sait pas quoi faire de la caméra. 
Complaisant avec une institution qui méritait un traitement moins mièvre. 
Reste le plaisir de voir Hopkins et Pryce comme des gamins.
⭐⭐


6. OFFICE SPACE 
[Mike Judge, 1999] 
Une sympathique comédie de bureau au rythme un peu bancal mais au casting qui s'en donne à coeur joie. Et puis ça a influencé tellement de monde (Apatow et The Office notamment) que le culte est justifié.
⭐⭐⭐


7. MISSION IMPOSSIBLE 
[Brian De Palma, 1996] 
Jeu médiocre, dialogues navrants, intrigue laborieuse et effets spéciaux datés mais c'est vite pardonné tellement De Palma fait de la grande mise en scène et s'amuse avec le film d'espionnage et ses faux-semblants. Du grand spectacle 90's.
⭐⭐⭐1/2


8. THE MACHINIST 
[Brad Anderson, 2004] 
Christian Bale se donne à 100% dans un thriller un peu prévisible et victime de la mode du début des années 2000 où l'on abusait d'étalonnage numérique bleu pâle pour créer une atmosphère.
⭐⭐1/2


9. HIGH LIFE 
[Claire Denis, 2018] 
De la SF impressionniste qui lance 1000 motifs sur la toile et n'en développe aucun. 
On se retrouve donc avec beaucoup de symboles mais pas beaucoup de matière. 
Reste la belle séquence sur la paternité porté par un Pattison hypnotisant.
⭐⭐⭐


10. UNFORGIVEN 
[Clint Eastwood, 1992] 
Pas besoin d'enfoncer des portes ouvertes ou faire le malin tant ce classique a été à la hauteur de sa réputation. Agréablement surpris par sa générosité, sa douce langueur. 
Gene Hackman a pas volé son Oscar.
⭐⭐⭐⭐1/2


11. THE STRAIGHT STORY 
[David Lynch, 1999] 
Pour fêter son anniversaire, j'ai vu du Lynch pour la 1ère fois avec son film le "plus expérimental" (c'est lui qui le dit). Fasciné par le réel et évitant les écueils du mélo, il signe une ode à la lenteur qui m'a bouleversé.
⭐⭐⭐⭐⭐


12. MISSION: IMPOSSIBLE 2 
[John Woo, 2000] 
Cadreur bourré. Monteur bourré. Hans Zimmer bourré. Dialogues nazes. Duel de motos ? 
La 1ère heure est un mauvais Bond, la 2ème un Matrix discount. 
Le tout devient presque un bon nanar drôle (malgré lui ?). 
Pauvre Thandie Newton...
⭐⭐


13. UNDER THE SILVER LAKE
[David Robert Mitchell, 2018] 
Dans la lignée de "Eyes Wide Shut", une exploration de la masculinité et de la paranoïa contemporaine.
 Beaucoup d'emprunts malins dans la forme, très dense dans le fond. 
La scène du drone, wow. 
J'y replongerais.
⭐⭐⭐⭐


14. THE DEAD DON'T DIE 
[Jim Jarmusch, 2019] 
La nonchalance face à la fin des temps, concept avec lequel Jim ne fait pas grand chose. 
Quelques bons gags stupides, un WTF qui a presque fini par m'attendrir mais quand ça part en satire méta, j'étais plus d'humeur.
⭐⭐


15. SOMETHING WILD 
[Jonathan Demme, 1986] 
Comme dans "Melvin & Howard", le cinéma de Demme est rempli de détails inoubliables, de rencontres improbables et d'empathie. La Nouvelle Vague version new-wave. 
Une bande-son d'enfer. 
Un casting mis en scène avec amour.
⭐⭐⭐⭐


16. MISSION: IMPOSSIBLE III 
[J.J. Abrams, 2006] 
Reboot efficace et divertissant où J.J. le bon tâcheron nous refait presque le pilote d'Alias. 
Au delà de la belle énergie de Tom et du kiff de revoir Philip Seymour Hoffman, dommage d'en revenir toujours à la famille façon Spielberg.
⭐⭐⭐


17. 1917 
[Sam Mendes, 2019] 
Trop concentré sur son plan séquence bidon, Mendes n'a rien à dire de la première Guerre ou même de la guerre. Reste un film d'action creux et épuisant qui exploite les horreurs du conflit pour en faire un jeu vidéo où prime la technique.
⭐1/2


18. UNCUT GEMS 
[Safdie Brothers, 2019] 
De la pure adrénaline dont on pourrait faire une overdose s'il n'y avait pas autant de moments de grâce, d'humour et de tristesse. Sandler donne tout jusqu'à l'orgasme des 15 dernières minutes, légendaires.
 Déjà envie de revoir.
⭐⭐⭐⭐1/2


19. ADAPTATION 
[Spike Jonze, 2002] 
Belle répétition générale de "Synecdoche" où Charlie Kaufman réussit le pari d'écrire un film sur l'écriture d'un film en réinventant l'écriture d'un film sur l'écriture d'un film. 
Et reconstruire la déconstruction avec Cage, c'est fun.
⭐⭐⭐⭐


20. THE KING OF COMEDY 
[Martin Scorsese, 1982] 
En s'inspirant de Scorsese pour son minable Joker, Todd Phillips n'a rien compris de ce qui fonctionne ici : la retenue, l'ancrage dans le réel, le mélange d'empathie et de ridicule et la performance de De Niro (sa meilleure ?), aussi juste que terrifiant.
⭐⭐⭐⭐1/2


21. DARK WATERS 
[Todd Haynes, 2019] 
Comment montrer l'aspect cancéreux du capitalisme sur l'homme et la planète ? 
Même s'il accumule les clichés du genre et s'égare parfois dans le mélo, Haynes transforme peu à peu son enquête en film d'horreur étourdissant.
⭐⭐⭐


22. MISSION: IMPOSSIBLE- GHOST PROTOCOL 
[Brad Bird, 2011] 
On me l'a vendu comme le meilleur mais franchement, j'ai trouvé ça un peu plat et l'auto-dérision à la Whedon/Marvel, j'en peux plus, déso. 
Heureusement, on peut compter sur la folie de Cruise et de bons gadgets.
⭐⭐⭐


23. RICHARD JEWELL 
[Clint Eastwood, 2019] 
Comme dans "Sully", Clint déconstruit l’héroïsme avec un script précis et une leçon de mise en scène.
 Paul Walter Hauser domine un cast beau de retenu. 
Du grand cinéma moraliste, seulement affaibli par l'écriture diffamatoire de la journaliste.
⭐⭐⭐⭐


24. PARASITE 
[Bong Joon-Ho, 2019] 
Fable marxiste où chaque plan raconte quelque chose de la lutte des classes, où chaque idée de mise en scène rappelle concrètement comment bourgeois et prolos n'occupent pas le même réel. 
Après "Snowpiercer", un nouveau chef d'oeuvre.
⭐⭐⭐⭐⭐


25. MARTIN EDEN 
[Pietro Marcello, 2019] 
RAdapté de mon livre favori, un essai sur l'individualisme romantique porté par l'hypnotique Luca Marinelli. Ça réussit un pari fou : transposer la sensation de lire un roman à l'écran.
⭐⭐⭐⭐1/2


26. OUT OF SIGHT 
[Steven Soderbergh, 1998] 
Excellente adaptation d'Elmore Leonard par un Soderbergh qui fait parfaitement tout ce qu'il sait faire : script malin, style maîtrisé, montage parfait. 
C'est drôle, sexy et le rôle parfait pour Clooney. 
Presque aussi cool que "Jackie Brown".
⭐⭐⭐⭐


27. TULLY 
[Jason Reitman, 2018] 
Charlize Theron est impeccable, Mackenzie Davis porte toujours aussi bien le trenchcoat et leur duo fonctionne mais dommage d'exploiter une dépression post-partum pour finir en conte de fées au happy end si frustrant...
⭐⭐


28. MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION 
[Christopher McQuarrie, 2015] 
Fini les reboots, la franchise est véritablement lancée avec un best-of de tout ce qui fonctionne dans les précédents et la présence bienvenue de Ferguson. 
Moins de personnalité visuelle mais du solide.
⭐⭐⭐1/2


29. DOLEMITE IS MY NAME 
[Craig Brewer, 2019] 
Que du bonheur ce biopic hommage au DIY, à la blaxploitation et à la carrière d'Eddie Murphy, enfin de retour ! La comédie la plus réjouissante que j'ai vu depuis longtemps. 
Il est où l'Oscar du meilleur second rôle pour Wesley Snipes ?
⭐⭐⭐1/2


30. CHARLIE WILSON'S WAR 
[Mike Nichols, 2007] 
Ce que Sorkin a écrit de plus naze avec "The Newsroom". 
L'occasion d'étudier les conséquences de l'interventionnisme US en Afghanistan gâchée par du vaudeville tiède. Reste Philip Seymour Hoffman et quelques bons dialogues, forcément.
⭐1/2


31. 3:10 TO YUMA
[James Mangold, 2007] 
Bien tendu et porté par deux vedettes qui ne se la volent pas, un western un peu linéaire, sans véritable personnalité mais foutrement divertissant. 
Bale + Crowe, ça marche putain de bien et entraîne le tout vers le haut.
⭐⭐⭐1/2


32. TRUE ROMANCE 
[Tony Scott, 1993] 
Je débute une intégrale Tony Scott en voyant enfin ce classique. 
Du Tarantino porn avec tout ce que ça implique de puissance sobre, filmage concret de la violence et fun. Ce face à face Walken/Hopper. Celui d'Arquette et Gandolfini. 
Stoner Brad.
⭐⭐⭐⭐


33. THE HURT LOCKER 
[Kathryn Bigelow, 2008] 
Grand film de guerre structuraliste qui documente comme rarement son mélange de plaisir, d'adrénaline et de danger. Clair, vraiment tendu et vraiment immersif, loin du bête 1917
Le meilleur boulot de Jeremy Renner, de loin.
⭐⭐⭐⭐1/2


34. MISSION: IMPOSSIBLE - FALLOUT 
[Christopher McQuarrie, 2018] 
Une franchise qui en fait toujours plus peut être poussive. Ici, c'est l'inverse. 
Plus le spectacle est gros, plus Cruise arrive à le vendre. 
Je me suis éclaté pendant 2h30 avec l'épisode le plus grandiose.
⭐⭐⭐⭐


35. ALI 
[Michael Mann, 2002] 
Même si j'aurais pas été contre une heure de plus et que le script se laisse un peu dépasser par la richesse de ses thématiques, le grand maître du digital filme de près une grande figure et signe un biopic sur la grâce du corps et du mouvement.
⭐⭐⭐⭐


36. STANDING UP, FALLING DOWN 
[Matt Ratner, 2019] 
J'ai beau avoir vu ce genre de dramédie médiocre 1000 fois, cette version trouve le bon équilibre entre clichés du genre et réécriture touchante. Billy Crystal y est pour beaucoup. 
Un plaisir vintage pour weekends pluvieux.
⭐⭐⭐


37. INSIDE MAN 
[Spike Lee, 2006] 
Un film de braquage où le méchant est la banque. 
Aidé d'un Denzel en grande forme, Spike Lee s'approprie les codes du genre avec malice et inventivité.
 Fuck la finesse, la démonstration est radicale : les capitalistes ont les mains pleines de sang. 
⭐⭐⭐⭐


38. RACHEL GETTING MARRIED 
[Jonathan Demme, 2008] 
Un mélo déguisé en film mumblecore qui trouve le bon équilibre entre naturalisme et intrigues familiales. Demme capture ça avec sa joie, son empathie et sa retenue habituelles. 
La scène du lave-vaisselle...
⭐⭐⭐⭐


39. PHONE BOOTH 
[Joel Schumacher, 2003] 
Toujours ok pour un bon petit film qui remplit son contrat et me permet de passer 1h20 d'intimité avec Colin Farrell. Dommage que le résultat soit aussi médiocre que les effets datés et la voix-off de Kiefer Sutherland.
⭐⭐


40. LITTLE WOMEN 
[Greta Gerwig, 2019] 
Fin travail d'adaptation que j'aurais même aimé plus radical, mise en scène sensible, confirmation pour Ronan et révélation pour Pugh que je découvre enfin. Encore un beau film de Greta Gerwig sur la quête d'identité et le passage à l'âge adulte.
⭐⭐⭐1/2


41. CONTAGION 
[Steven Soderbergh, 2011] 
La précision et l'art du montage de Soderbergh au service d'une simulation brutale qui utilise rythme viral et cast luxueux comme appât pour dépeindre l’inhumanité des institutions. 
Encore plus troublant à voir tant il est visionnaire. 
Au détail près.
⭐⭐⭐1/2


42. WILD AT HEART 
[David Lynch, 1990] 
Une suite d'idées impressionnistes et donc forcément, de fulgurances et de ratés. 
De mon 2ème Lynch, je garderais en tête le duo central, Nic Cage en Elvis et de belles expériences de jeu, de montage et de lumière. 
À revoir un soir de canicule ?
⭐⭐⭐1/2


43. TAKE THIS WALTZ 
[Sarah Polley, 2011] 
L'anxiété m'a poussé dans les bras de mon actrice favorite (Williams) et de mon crush trop rare au ciné (Kirby) dans un drame bourgeois qui vaut finalement le détour pour Rogen, Silverman et quelques belles singularités.
⭐⭐1/2


44. MARY & MAX 
[Adam Elliot, 2009] 
Un travail d'animation d'orfèvre au service d'un récit drôle et triste. 
Malgré quelques longueurs, des années que j'avais pas vu un film d'animation aussi original et libre.
⭐⭐⭐1/2


45. WHEN HARRY MET SALLY 
[Rob Reiner, 1989] 
Le syndrome "Casablanca" : quand on voit un film aussi copié après les films copieurs, l'effet est amoindri. Malgré ça, difficile pour moi de résister au charme de ce classique, sa structure, ses couleurs et Meg Ryan surtout.
⭐⭐⭐⭐


46. OKJA 
[Bong Joon-ho, 2017] 
Un miracle d'inventivité et de sincérité au service d'un anticapitalisme précis. 
On est si chanceux que notre plus grand satiriste actuel soit également un grand conteur, avec autant d'humour et de si beaux personnages à nous offrir.
⭐⭐⭐⭐


47. RIDE WITH THE DEVIL 
[Ang Lee, 1999] 
Film épique et sensible qui raconte la futilité de la guerre et sait toujours s'arrêter à la recherche de détails et de nuances. Enchaînement de tons virtuose. 
Grand rôle pour Jeffrey Wright, de loin le meilleur pour Tobey Maguire.
⭐⭐⭐1/2


48. THE COLOR OF MONEY 
[Martin Scorsese, 1986] 
Newman vs. Cruise ! 
Classe vs. arrogance ! 
Whisky vs. coke ! 
60's vs. 80's ! 
L'argent comme nerf de la guerre. 
Toujours au top pour filmer les transactions, Marty se paye un bon petit classique qui a bien vieilli.
⭐⭐⭐⭐


49. MAUDIE 
[Aisling Walsh, 2016] 
Joli biopic sur une artiste et ses saisons favorites. 
Tout était réuni pour tomber dans les pièges du pittoresque ou du mélo mais on peut compter sur la justesse de Sally Hawkins et Ethan Hawke pour incarner cette relation abusive. 
⭐⭐⭐


50. CLOUD ATLAS 
[Sœurs Wachowski & Tom Tykwer, 2012] 
Symphonie avec de belles envolées et une ambition qui paye parfois au montage. 
Dommage que ça manque cruellement de forme et que le fond soit un poème de 1ère L. 
Bien aimé les segments Ben Whishaw et Jim Broadbent.
⭐⭐


51. THE LONG GOODBYE 
[Robert Altman, 1973] 
Robert Altman s'approprie les codes du film noir pour imposer son ambiance faite de déambulations et de burlesque. Un thriller aussi détendu que son héros (Elliot Gould, roi du cool) jusqu'au twist final.
BO sublime. 
À savourer défoncé.
⭐⭐⭐⭐1/2


52. BATMAN BEGINS 
[Christopher Nolan, 2005] 
Comme promis, j'ai vu mon premier Batman. 
Même si je connaissais ses origines, c'est une façon très maline de les réécrire et dresser le portrait de Bruce Wayne et Gotham. Refroidi par le montage foutraque qui gâche trop souvent l'action.
⭐⭐1/2


53. COLUMBUS 
[Kogonada, 2017] 
Portrait contemplatif de deux individus à la croisée des chemins qui trouvent leur équilibre dans l'architecture. L'enchaînement de plans fixes ultra-composés serait bien creux si Haley Lu Richardson n'y insufflait pas une telle vie.
⭐⭐⭐


54. THE DROP 
[Michaël R. Roskam, 2014] 
Thriller bien foutu adapté d'une nouvelle de l'auteur derrière "Mystic River" et "Shutter Island". 
Valable pour l'une des dernières performances de James Gandolfini et pour un Tom Hardy bluffant (surtout avec un chiot).
⭐⭐⭐


55. SOLARIS 
[Steven Soderbergh, 2002] 
Avec économie de scénario et de manières, Soderbergh propose une expérience bouleversante et utilise la SF comme laboratoire d'expérience théologique. 
Qu'est ce qui sépare l'homme de l'infini ? 
Hâte de voir la version de Tarkovsky et lire le roman.
⭐⭐⭐⭐1/2


56. NIGHT ON EARTH 
[Jim Jarmusch, 1991] 
On alterne entre sublimes moments presque documentaire sur la nuit et saynètes qui me rappellent de mauvais souvenirs de théâtre amateur. 
Jim est quand même un grand filmeur d'urbanité. 
Beaucoup aimé les parties N.Y. et Helskinki.
⭐⭐⭐1/2


57. THE DARK KNIGHT 
[Christopher Nolan, 2008] 
Le pied de voir enfin ça après la purge "Joker" ! 
On m'avait pas menti sur Ledger mais je m'attendais pas à voir une fable avec autant de complexité politique et une déconstruction aussi fine du super-héros. 
On a pas fait mieux.
⭐⭐⭐⭐


58. BLAZE 
[Ethan Hawke, 2018] 
Requiem tendre pour une figure injustement méconnue. 
Ça jongle avec différentes formes de biopic sans vraiment choisir mais c'est un bonus émouvant à 2 docus indispensables sur mes héros country : "Duct Tape Messiah" et "Be Here to Love Me".
⭐⭐⭐


59. VIVRE SA VIE 
[Jean-Luc Godard, 1962] 
Avec son propre langage, sa mélancolie et ses trouvailles visuelles, Godard bricole une tragédie autour de sa muse. Anna Karina et ses yeux immenses transcendent l'exercice de style. 
Avec l'aide d'une superbe bande-son de Michel Legrand.
⭐⭐⭐1/2


60. BARRY LYNDON 
[Stanley Kubrick, 1975] 
Ma peur il y a 3h de voir un supposé chef d'oeuvre me semble bien lointaine maintenant que j'ai vu un chef d'oeuvre. Grand personnage. Grand récit. Grandes scènes. Grande farce. Grande tragédie. 
Je suis si heureux maintenant.
⭐⭐⭐⭐⭐


61. TRIPLE FRONTIER 
[J. C. Chandor, 2019] 
Comme dans son film précédent et ceux de sa productrice Kathryn Bigelow, Chandor filme la corruption. Ici sous la forme d'un action movie haletant qui explore le pouvoir de l'argent et les contradictions de interventionnisme US.
⭐⭐⭐1/2


62. ARRIVAL 
[Denis Villeneuve, 2016] 
Pourquoi s'aventurer (aussi joliment) à raconter des formes inédites de langage pour finir par raconter (avec autant de lourdeur) la même petite cuisine psychologique/familiale/romantique ? 1
ère heure fascinante, 2ème tristement banale.
⭐⭐1/2


63. THE DARK KNIGHT RISES 
[Christopher Nolan, 2012] 
Malgré une mise en place laborieuse et de la backstory dispensable, on a de nouveau un thriller épique qui s'intéresse à la corruption institutionnelle, aux privilèges et à l'anarchie. 
Peut-être trop dense mais admirable.
⭐⭐⭐


64. RAISING ARIZONA 
[Coen Bros, 1987] 
Un cartoon de Tex Avery en chair et en os où tout le monde s'amuse devant et derrière la caméra. 
Aussi fun, inventif et libre que devrait l'être n'importe quel 2ème film de jeunes réalisateurs bourrés de talents.
⭐⭐⭐⭐


65. CAPOTE 
[Bennett Miller, 2005] 
Un biopic qui ne montre/raconte pas grand chose ni sur son fait divers ni sur son écriture ni sur son écrivain. Il est juste prétexte pour filmer le numéro de Philip Seymour Hoffman. 
Heureusement, un numéro pour lequel je suis bon client.
⭐⭐⭐


66. THE SOUVENIR 
[Joanna Hogg, 2019] 
Très belle autofiction qui explore une longue relation abusive par les petits détails et tente la reconstitution de souvenirs parfois cruellement intacts, parfois tristement flous.
⭐⭐⭐⭐


67. LOVE ME TENDER 
[Robert D. Webb, 1956] 
Western médiocre avec Elvis et ses chansons parachutés maladroitement. 
Mais en bon fidèle du Roi, ça valait le coup pour son charme désuet et sa pureté/simplicité plus belle que méchante.
⭐⭐


68. RONIN
[John Frankenheimer, 1998] 
Imaginez "Mission Impossible" avec De Niro à la place de Cruise, un petit voyage dans la France 90's, des courses-poursuites assez ouf et des figurants sacrifiés, ça vous donne un bon film d'action rondement mené par un maître du genre.
⭐⭐⭐1/2


69. WHAT IF? 
[Michael Dowse, 2013] 
Comédie romantique ultra-banale qui m'a confirmé que je ne supportais pas Daniel Radcliffe mais que j'adorais de tout mon coeur Adam Driver et Mackenzie Davis qui sont ici en roue libre pour mon plus grand plaisir !
⭐1/2


70. LE GENOU DE CLAIRE 
[Éric Rohmer, 1970] 
Mon 1er conte moral, une "bonne histoire avec personnages banals", huis-clos estival qui étudie le désir avec la rigueur d'un chimiste et le filme comme un peintre. 
Vivant, spontané et jamais intimidé par la pensée.
⭐⭐⭐⭐


71. BURNING 
[Lee Chang-dong, 2018] 
Dans ce film qui n'a pas volé ses comparaisons avec Hitchcock, y a des moments de grâce où t'as l'impression d'être là au beau milieu des scènes, à naviguer entre rêve et cauchemar. 
Pas vu d'aussi beau crépuscule à part chez Mann.
⭐⭐⭐⭐1/2


72. LONG SHOT 
[Jonathan Levine, 2019] 
Insipide quand il s'agit de politique mais j'en attendais pas moins d'une comédie centriste sur les compromis en amour. Heureusement, quelques bons gags et ma sympathie pour le duo Rogen/Theron sauvent les meubles !
⭐⭐


73. THE AGE OF INNOCENCE 
[Martin Scorsese, 1993] 
Encore une histoire d'homme qui fait de mauvais choix par principe, encore une nouvelle façon de la raconter, encore un film passionnant par celui qui doit encore me décevoir. 
Michelle Pfeiffer et Daniel-Day Lewis, olala.
⭐⭐⭐⭐


74. UNSTOPPABLE 
[Tony Scott, 2010] 
Grand film d'action en mouvement constant sur les ouvriers face à la Machine : des prolos qui risquent leurs vies pour stopper une crise causée par les coupures budgétaires d'actionnaires, incroyable mais vrai. Denzel, le plus grand pro.
⭐⭐⭐⭐


75. THE WEDDING SINGER 
[Frank Coraci, 1998] 
Un rôle parfait pour Sandler car il lui permet d'être drôle et sincère à sa façon. 
Dommage qu'après une intro prometteuse, le film ne soit pas à sa hauteur et reste une comédie romantique basique. Bande-son et costumes tops !
⭐⭐


76. NEVER RARELY SOMETIMES ALWAYS 
[Eliza Hittman, 2020] 
Filmage bouleversant du réel, on est sur le terrain à suivre une adolescente en quête d'avortement : nuit blanche cauchemardesque, violences ordinaires, angoisse sourde et corps perdu dans un système brutal.
⭐⭐⭐⭐


77. HAPPY TOGETHER 
[Wong Kar-wai, 1997] 
Je pleure quasi jamais, j'ai pleuré deux fois. 
Rarement vu un aussi beau film (dans tous les sens que j'attribue au beau). Je le range à côté de mes romances favorites comme la trilogie "Before Sunrise" et "Brokeback Mountain".
⭐⭐⭐⭐⭐


78. THE INFORMANT 
[Steven Soderbergh, 2009] 
Brillante étude de personnage, satire maline de systèmes corrompus, inventivité narrative risquée qui finit par payer, utilisation géniale de la voix-off, Matt Damon excellent et mon Steven toujours aussi doué et sous-estimé.
⭐⭐⭐1/2


79. HOT ROD 
[Akiva Schaffer, 2007] 
Bonne version longue du mélange absurde et sincère des SNL Shorts. 
Comme avec "Popstar: Never Stop Never Stopping", quand c'est drôle, c'est à se pisser dessus. 
"Cool beans?" 
"Cool beans."
⭐⭐⭐


80. BLOOD SIMPLE 
[Coen Bros, 1984] 
Une lettre d'intention où il est déjà question de sang qui tâche, de douce bêtise et de malchance. 
En guise de 1er film, difficile de faire mieux pour montrer plan par plan l'étendu du talent. 
Élèves prometteurs.
⭐⭐⭐⭐


81. A MOST WANTED MAN 
[Anton Corbijn, 2014] 
Thriller d'espionnage honnête, magnifié par un Philip Seymour Hoffman qui s'y promène comme un fantôme et termine sa carrière avec un "fuck" d'anthologie.
⭐⭐⭐


82. KING OF NEW YORK 
[Abel Ferrara, 1990] 
Récit de la mort d'une ville et de son système à bout de souffle, bouffé par capitalisme, racisme et fascisme. Tout ça à travers une esthétique qui suinte le nihilisme à chaque plan, chaque séquence parfaitement mise en scène.
⭐⭐⭐⭐1/2


83. MA NUIT CHEZ MAUDE 
[Eric Rohmer, 1969] 
Mon prof de philo était nul. En tout cas, même en s'appuyant sur Pascal, il n'a jamais proposé une étude de la morale aussi belle, vivante, érotique et triste que ce conte qui pose la question : est-ce relou d'avoir un code ?
⭐⭐⭐⭐⭐


84. LAZZARO FELICE 
[Alice Rohrwacher, 2018] 
À quoi sert un saint quand le capitalisme est la religion ? 
Où erre un paysan sur le béton ? 
Les imbéciles sont-ils heureux ? 
Le néo-réalisme italien réincarné en fable marxiste qui m'a hypnotisé et ému comme rarement.
⭐⭐⭐⭐⭐


85. BLACKHAT 
[Michael Mann, 2015] 
Pas aussi lyrique et fun que "Miami Vice" mais encore la preuve du génie de Mann quand il manie le digital pour explorer ses obsessions. 
Parmi les plus grandes séquences de sa filmo et clairement son film le plus sous-estimé.
⭐⭐⭐⭐


86. THE TAKING OF PELHAM 123 
[Tony Scott, 2009] 
En attendant de voir l'original, j'ai passé un bon moment devant ce remake frénétique qui saupoudre le film d'action post-11/09 d'une pincée de film d'action post crise financière. 
Avec Denzel en gars toujours sûr.
⭐⭐⭐


87. WAG THE DOG 
[Barry Levinson, 1997] 
Farce autour de la manipulation politique qui est plus drôle et a mieux vieillie à mon goût qu'"Argo", son cousin médiocre. De Niro et Hoffman, ça fonctionne, y a un tas de punchlines et de satire qui vise juste 23 ans après.
⭐⭐⭐1/2


88. L'INCONNU DU LAC 
[Alain Guiraudie, 2013] 
Rencontre entre figures minoritaires du ciné français et forme ultra-classique. 
Mise en scène géniale digne de Renoir, arrangements moral/désir dignes de Rohmer, la nature avec ses sons et sa lumière fait le reste.
⭐⭐⭐⭐1/2


89. THE LIMEY 
[Steven Soderbergh, 1999] 
Choc des cultures entre anglais casanier et grands espaces californiens, entre revanche et mélancolie, entre un script limpide et un montage fracturé. 
Mon Steven arrive toujours à inventer des petites formes dans de grands films.
⭐⭐⭐⭐


90. MELANCHOLIA 
[Lars von Trier, 2011] 
Sœur Dépression et Sœur Anxiété face à l'Apocalypse. 
Je sais pas si j'ai choisi la bonne période pour baigner dans un bain nihiliste aussi profond mais impossible de détourner les yeux jusqu'à la dernière seconde.
⭐⭐⭐⭐


91. 24 HOUR PARTY PEOPLE 
[Michael Winterbottom, 2002] 
À l'époque de sa sortie pré-Spotify, ça devait être une fascinante porte d'entrée au Manchester version Factory. Avec le recul, ça reste un biopic rythmé et inventif porté par un Steve Coogan en grande forme.
⭐⭐⭐


92. MALCOLM X 
[Spike Lee, 1992] 
Il y a 5 films dans ce biopic et un épilogue un peu lourd mais l'entreprise de réhabilitation sous une forme aussi épique, fallait oser. Denzel est brillant et le film essentiel quand il retranscrit la pensée radicale d'un visionnaire.
⭐⭐⭐⭐


93. BEACH RATS 
[Eliza Hittman, 2017] 
La cinéaste m'a encore prouvé sa justesse pour capturer les états d'âme et le réel de prolos aux options limités. Ici, le portrait nébuleux d'un jeune gay freiné dans sa découverte par l’hétéro-normalité.
⭐⭐⭐


94. STATE AND MAIN 
[David Mamet, 2000] 
Vouloir compléter sa collection Philip Seymour Hoffman, c'est parfois tomber sur ce genre de "small town comedy" aussi charmante que prévisible, plus proche d'un épisode moyen de "Gilmore Girls" que d'un film choral d'Altman.
⭐⭐


95. THE TALENTED MR. RIPLEY 
[Anthony Minghella, 1999] 
Comme si Hitchcock avait adapté "Call Me By Your Name", ou comment se mentir à soi-même transforme des vacances italiennes en tragédie. Haletant jusqu'au bout. 
Matt Damon est le meilleur menteur de sa génération.
⭐⭐⭐⭐


96. AFTER HOURS 
[Martin Scorsese, 1985] 
Une relecture d'Alice au Pays des Merveilles remplie de trouvailles visuelles et de pirouettes scénaristiques. Le film de nuit blanche est un genre que j'adore, comme d'hab, Marty ne me déçoit pas !
⭐⭐⭐⭐


97. STRONGER 
[David Gordon Green, 2017] 
Grâce au casting et à la manière très juste de laisser vivre à l'écran une famille prolo, les clichés du genre sont intelligemment assumés et l'émotion est bien là. 
Pourquoi on voit pas plus Tatiana Maslany au cinéma ?
⭐⭐⭐


98. FALLEN ANGELS 
[Wong Kar-wai, 1995] 
Une jolie suite de vignettes rêveuses où l'on suit des figures étranges et solitaires sous les néons de Hong Kong. Le genre de Nouvelle Vague que je préfère, dans la lignée de "Chungking Express".
⭐⭐⭐⭐


99. FIN DE SIGLO 
[Lucio Castro, 2019] 
"Destination means death to me" 
Une romance qui puise sa beauté dans son attachement aux détails, son épilogue fantaisiste et ses emprunts malins à la trilogie "Before".
⭐⭐⭐


100. CLÉO DE 5 À 7 
[Agnès Varda, 1962] 
Capture d'une journée de printemps parisienne où bourgeonne d'infimes instants de lyrisme en noir et blanc. Rien n'est figé dans ce ciné-vérité, même pas le temps.
⭐⭐⭐⭐1/2


101-104 THE TRIP SAGA 
[Michael Winterbottom, 2010-2020] 
Des voyages à la monotonie de plus en plus réconfortante à chaque opus.
Un régal si l'on aime les imitations, le food porn et les beaux paysages. 
Je serais pas contre les voir faire le tour de l'Europe tous les 4 ans.
⭐⭐⭐


105. DA 5 BLOODS 
[Spike Lee, 2020] 
Pamphlet écrit avec la subtilité d'un débat Twitter, sans jamais choisir son sujet, trouver un rythme ou exploiter correctement les mille bonnes idées jetées en l'air. 
Le militantisme de Spike Lee s'embourbe dans la lourdeur au pire moment.
⭐⭐


106. TALK RADIO 
[Oliver Stone, 1988] 
Bah voilà Oli, suffit d'un petit budget et d'un bon script théâtrale pour que tu nous ponde un film regardable : huis-clos sous tension incroyable quand il ose rester clôt. 
Requiem pour un connard assez visionnaire au sujet des médias.
⭐⭐⭐1/2


107. MACGRUBER 
[Jorma Taccone, 2010] 
Même si rien n'est ici à la hauteur du format court, c'est une belle explosion de gags stupides, un concours de qui sortira la réplique la plus conne. 
Au moins 3 fous rires, c'est devenu rare en comédie, merci Will Forte !
⭐⭐⭐


108. BAD EDUCATION 
[Cory Finley, 2019] 
Une étude de la corruption qui fait tous les bons choix et explore les détails d'un fait divers tout en gardant une économie narrative exemplaire. 
Pour les fans de Soderbergh et pour voir Hugh Jackman à son meilleur.
⭐⭐⭐⭐


109. WEEKEND 
[Andrew Haigh, 2011] 
Ce que le mumblecore pouvait faire de mieux : raconter une romance avec naturalisme, authenticité et sensibilité, la raconter car peu la racontait.
⭐⭐⭐1/2


110. THE KING OF STATEN ISLAND 
[Judd Apatow, 2020] 
Le meilleur film d'Apatow depuis 10 ans fait ce qu'il sait le mieux faire : des films trop longs sur des adulescents + un ancien de SNL qui se révèle dans un autre registre. 
Avec ici du rab de tendresse et des scènes ultra-pures.
⭐⭐⭐1/2


111. MARIE ANTOINETTE 
[Sofia Coppola, 2006] 
Entre clip Dior et rêveries à la Malick, autoportrait malin d'une jeune bourgeoisie new-yorkaise désenchantée et déconnecté du réel. Kirsten Dunst est parfaite en égérie dans le déni.
⭐⭐⭐1/2


112. EUROVISION SONG CONTEST 
[David Dobkin, 2020] 
Ça fonctionne beaucoup mieux que ça ne devrait notamment grâce aux chansons (heureusement), la bonne volonté de Rachel McAdams et parce que je suis toujours client de Will Ferrell. 
Au moins une demi-heure de trop.
⭐⭐


113. BIG NIGHT 
[Stanley Tucci, 1996] 
Y a un plan fixe de 5mn où c'est juste Tucci qui prépare une omelette pour son frère et c'est le plus grand moment de cinéma de mon année. Un film simple et fin qui fait autant de bien que de passer une soirée arrosée avec des potes.
⭐⭐⭐⭐


114. JASPER MALL 
[B. Thomason & B. Whitcomb, 2020] 
Docu vu pour des recherches sur un nouveau roman se déroulant dans une galerie commerciale. 
Parfois trop dans le contrôle de son scénario et de ses dialogues mais il capture des moment sublimes de fin de règne capitaliste.
⭐⭐⭐


115. PALM SPRINGS 
[Max Barbakow, 2020] 
Sympathique version épileptique de "Russian Doll", aussi rafraîchissante et oubliable qu'une romance estivale. Son charme, c'est l'alchimie entre ces deux-là, qu'on regarderait faire n'importe quoi tellement ils sont beaux.
⭐⭐⭐


116. YOU'VE GOT MAIL 
[Nora Ephron, 1998] 
C'est bizarrement la partie Internet qui a le mieux vieillie. 
Le reste est une romance toxique trop longue qui serait encore plus creepy si je n'étais pas autant charmé par le duo Tom Hanks/Meg Ryan et ma nostalgie 90's.
⭐⭐1/2


117. EASTERN PROMISES 
[David Cronenberg, 2007] 
Je pensais avoir vu assez de films sur la mafia dans ma vie mais heureux d'ajouter celui-ci à ma collection, ne serait-ce que pour son montage au couteau, la bagarre au sauna et un grand Viggo Mortensen.
⭐⭐⭐1/2


118. FIRST COW 
[Kelly Reichardt, 2020] 
Un superbe conte où le décor est méticuleusement posé simplement pour le plaisir de le filmer et où, dans un monde colonial, capitaliste et de classes, une amitié naît et meurt dans la nature.
⭐⭐⭐⭐1/2


119. PHILOMENA 
[Stephen Frears, 2013] 
Tout aurait pu être surjoué et devenir mélo mais l'équilibre est joliment trouvé dans ce touchant fait divers transposé à l'écran (je crois juste que j'aime bien voir Steve Coogan conduire à travers de beaux paysages).
⭐⭐⭐


120. THE OUTPOST 
[Rod Lurie, 2020] 
Tu vois Sam Mendes, voilà un film de guerre honnête avec de vrais plans séquences, une vraie histoire vraie, un bon équilibre entre spectacle et cynisme et de quoi opposer l'absurdité de l'institution militaire et la bravoure des soldats.
⭐⭐⭐


121. McCABE & MRS. MILLER 
[Robert Altman, 1971] 
Le mirage du libre marché à travers le portrait croisé d'un looser qui se prend pour un caïd et d'une prostituée auto-entrepreneuse. Tout est filmé avec la même quête de poésie, du figurant au flocon de neige.
⭐⭐⭐⭐1/2


122. STEP BROTHERS 
[Adam McKay, 2008] 
On m'avait pas menti : peut-être la meilleure comédie des années 2000 ! Un torrent de gags dont le potentiel est exploité jusqu'à ce qu'il reste 2h de fous rires non-stop. 
Rarement vu autant d'énergie au service de la bêtise.
⭐⭐⭐⭐


123. ROCKETMAN 
[Dexter Fletcher, 2019] 
Biopic où il faut se taper tous les passages obligés du genre en mode page Wiki foutue dans le désordre. Mais il est à l'image de son sujet, a quelques bonnes idées de comédie musicale et est porté par un incroyable Taron Egerton.
⭐⭐


124. THE BOURNE IDENTITY 
[Doug Liman, 2002] 
Plus qu'un James Bond amnésique, ce début de franchise est solide tout du long avec un rôle sur-mesure pour Matt Damon. Contrairement à beaucoup de films d'actions de l'époque, il n'abuse pas de shaky cam et a donc bien vieilli. 
⭐⭐⭐


125. PAULINE À LA PLAGE 
[Éric Rohmer, 1983] 
Lors d'une fin de saison normande, une adolescente découvre à quoi ressemble l'Amour selon les adultes. En exploitant un simple quiproquo jusqu'à la moelle, Rohmer trouve une nouvelle façon d'explorer les passions.
⭐⭐⭐⭐


126. CLOVERFIELD 
[Matt Reeves, 2008] 
Montagne russe ingénieusement basée sur le hors-champ. 
Lien terrifiant entre le 11/09 et la génération qui filme chaque seconde de fin du monde. 
Ça aurait sûrement été une plus grosse claque de le voir sur grand écran à sa sortie.
⭐⭐⭐


127. PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE 
[Christophe Honoré, 2018] 
Dialogues artificiels, mise en scène très figée... 
Heureusement que Lacoste est là pour amener un peu de vivant dans cette autofiction où les maladresses justifient à peine d'attendre les fulgurances.
⭐⭐


128. THE BOURNE SUPREMACY 
[Paul Greengrass, 2004] 
La caméra a beau s'agiter 10 fois plus que dans le premier, cette suite est bizarrement plus ennuyeuse, trop bien goupillée, sans surprises. Toujours heureux d'avoir Brian Cox jouer les méchants par contre.
⭐⭐1/2


129. MOFFIE 
[Oliver Hermanus, 2019] 
À travers le regard d'un jeune soldat gay, on suit l'armée blanche sud-africaine en plein Apartheid : racisme et homophobie filmés dans un crescendo brutal qui jongle avec beauté et horreur jusqu'à sa conclusion douce-amère.
⭐⭐⭐1/2


130. AN AMERICAN PICKLE 
[Brandon Trost, 2020] 
Une comédie parfois trop brouillonne et prévisible mais toujours charmante. 
Les poncifs de voyage dans le temps sont là mais aussi de bonnes trouvailles. 
Et Seth Rogen porte ça avec un amour de son personnage communicatif.
⭐⭐1/2


131. L.A. STORY 
[Mick Jackson, 1991] 
Steve Martin est à son meilleur, les gags absurdes s'enchaînent à un rythme fou et la canicule est le moment parfait pour savourer cette comédie rafraîchissante, portrait fantaisiste d'une ville où la satire est toujours tendre.
⭐⭐⭐


132. OSLO, 31 AOÛT 
[Joachim Trier, 2011] 
Une journée de fin d'été hantée de souvenirs qui se transforme peu à peu en une errance vers l'oubli.
 Au-delà des passages obligés du récit d'un toxicomane, le film offre une poignée de scènes étranges, sublimes, en apesanteur.
⭐⭐⭐⭐


133. THE BOURNE ULTIMATUM 
[Paul Greengrass, 2007] 
Overdose de tremblote et un héros devenu trop invincible pour laisser une once de suspense. 
Ennuyeux quand ça cherche à trop bien ficeler la saga, divertissant lors des meilleures scènes d'actions comme celle à Tanger.
⭐⭐


134. INCEPTION 
[Christopher Nolan, 2010] 
Dur d'apprécier un film qui repose autant sur son concept quand on a vu autant d'extraits. 
Le divertissement est pur sauf quand il est contaminé par les dialogues lourds et le besoin de faire retomber chaque imperfection sur ses pattes.
⭐⭐1/2


135. MAGIC MIKE 
[Steven Soderbergh, 2012] 
L'anxiété économique post-crise financière transforme un prolo en auto-entrepreneur et c'est une nouvelle histoire de transaction sublimée par Stevie, toujours aussi ludique, créatif et drôle. 
Aussi magique qu'ancré dans le réél.
⭐⭐⭐⭐


136. MAGIC MIKE XXL 
[Gregory Jacobs, 2015] 
On passe d'un beau portrait de prolo à une explosion de joie et d'empathie, à une célébration des corps et de la masculinité qui ne s'encombre pas d'enjeux scénaristiques et danse, libre. 
Une folle catharsis durant 2h !
⭐⭐⭐⭐1/2


137. LE RAYON VERT 
[Éric Rohmer, 1986] 
Un superbe conte d'aliénation, où semi-amateurisme et improvisations fabriquent scène après scène un portrait d'héroïne très rare. Rohmer saisit Marie Rivière et l'été comme un peintre à la recherche de miracles possibles.
⭐⭐⭐⭐⭐


138. TESLA 
[Michael Almereyda, 2020] 
À l'image de son sujet, un biopic qui joue à être en avance sur son temps et prend beaucoup de risques qui aboutissent soit en échecs, soit en moments lumineux. 
Ma longue amitié avec Ethan Hawke éclaire le tout.
⭐⭐⭐


139. SEA OF LOVE 
[Harold Becker, 1989]
Thriller 80's newyorkais avec : 
- Al Pacino en flic fatigué ! 
- John Goodman en acolyte fun ! 
- Ellen Barkin en femme fatale ! 
- Une scène torride dans une épicerie ! 
- Du saxo ! 
- Un dénouement bâclé mais sinon, du solide.
⭐⭐⭐1/2


140. GET SHORTY 
[Barry Sonnenfeld, 1995] 
Dans la catégorie adaptation 90's d'Elmore Leonard, c'est loin d'être aussi bien que celles de Soderbergh mais y a suffisamment de twists et de coolitude pour mériter le détour. 
Les seconds rôles de DeVito et Gandolfini en bonus.
⭐⭐⭐


141. THE OLD GUARD 
[Gina Prince-Bythewood, 2020] 
Rarement à la hauteur de son concept excitant, la faute à des scènes d'actions plates, trop d'exposition et de temps à mettre en place une franchise. 
Espérons plutôt un spin-off sur Joe et Nicky (Luca Marinelli = coeur)
⭐⭐


142. SANS TOI NI LOI 
[Agnès Varda, 1985] 
Dans un mélange où j'ai préféré l'impro aux parties plus dialoguées, Varda ne romantise jamais le vagabondage, montre des visages et des lieux invisibles, croque le moralisme bourgeois et laisse Sandrine Bonnaire être lumineuse.
⭐⭐⭐⭐


143. AMERICAN MADE 
[Doug Liman, 2017] 
Biopic cocaïné parfait pour exploiter à fond l'intensité extraterrestre de Tom Cruise, exceptionnel, qui permet à lui seul de transformer cet épisode de "Narcos" en film excitant du décollage à l’atterrissage !
⭐⭐⭐1/2


144. OLD BOY 
[Park Chan-wook, 2003] 
Montagne russe parfaitement orchestrée aussi bien dans sa violence que son crescendo émotionnel.
 J'arrive trop après la bataille pour que le choc soit total mais le climax reste ouf et LA scène de combat à la hauteur de sa réputation.
⭐⭐⭐⭐


145. BRIDESMAIDS 
[Paul Feig, 2011] 
De la prod Apatow: gros fous rires pendant 1h30, gros passage à vide dans la dernière demi-heure. 
Mais j'ai jamais autant apprécié Kristen Wiig et Melissa McCarthy. Rose Byrne est MVP. 
Et quand c'est drôle, putain ce que c'est drôle !
⭐⭐⭐


146. I'M THINKING OF ENDING THINGS 
[Charlie Kaufman, 2020] 
Il faut digérer mais le travail de Kaufman sur la scène, le dialogue, les citations me fait toujours autant d'effets. Même quand il touche à l'autoparodie, c'est pour se transcender. 
Un essai existentialiste qui englobe, spécifie, transporte, filme longtemps le petit et le grand.
Hâte de suivre la suite pour Jessie Buckley. Et de confirmer ce que je pensais sur Jesse Plemons, héritier en puissance de Philip Seymour Hoffman, auquel j'ai beaucoup pensé durant le film.
À mon tour de faire de l'intertextualité avec une citation de "Synecdoche", mon film préféré : 
“This is everyone’s experience. Every single one. The specifics hardly matter. Everyone is everyone.”
⭐⭐⭐⭐


147. CHE: PART ONE 
[Steven Soderbergh, 2008] 
Ou comment filmer une révolution avec précision et placidité. 
Démythifier le mythe sans en atténuer la puissance. 
Des images historiques transformées en images de cinéma. 
On voit ce qui marche, on va voir ce qui va merder.
⭐⭐⭐1/2


148. CHE: PART TWO 
[Steven Soderbergh, 2008] 
Le diptyque donne tout son sens à cette double expérience de révolution. 
Victoire puis échec. 
Au 1er plan, un croyant. 
Au second, l'impérialisme US.
Soderbergh filme la guérilla de très près et Benicio Del Toro est parfait.
⭐⭐⭐1/2


149. LA COLLECTIONNEUSE 
[Éric Rohmer, 1967] 
L'intellectuel contradictoire. 
L’immature misogyne. 
L'ingénue blasée. 
Autour de ce trio, un conte moral lumineux (la plus belle photographie que j'ai pu voir) où l'on essaie de ne rien faire et c'est impossible.
⭐⭐⭐⭐


150. NASHVILLE 
[Robert Altman, 1975] 
Ça aurait pu durer 1h de plus tellement il y a de choses à voir et digérer, de personnages à suivre, de rires et de larmes. Un chef d'oeuvre dense et généreux dont je ne suis pas prêt d'oublier les grandes et petites séquences.
⭐⭐⭐⭐⭐


151. THE DEVIL ALL THE TIME 
[Antonio Campos, 2020] 
Pas pu m'empêcher de rêver ce qu'aurait fait PTA ou les Coen du livre. 
Là, c'est sans véritable relief et repose un peu trop sur des acteurs cabotins. 
Quelques belles séquences mais voyez surtout "Christine", son 1er film.
⭐⭐1/2


152. THE CONVERSATION 
[Francis Ford Coppola, 1974] 
Cadrage, montage et mixage conspirent pour nous rendre aussi parano que Gene Hackman (phénoménal). Aussi contemporain que visionnaire, un film à écouter, l'autre chef d'œuvre moins connu de Coppola sur la folie.
⭐⭐⭐⭐⭐


153. IGBY GOES DOWN 
[Burr Steers, 2002] 
Un peu vieux pour cette relecture de "Catcher in the Rye" qui aurait sûrement été mon film favori à 15 ans. Valable pour l'excellent cast et pour voir Kieran Culkin enchaîner les punchlines (vivement le retour de #Succession).
⭐⭐1/2


154. GREYHOUND 
[Aaron Schneider, 2020] 
Une partie de touché-coulé qui ronronne malgré sa courte durée (1h20!). 
Mais parfois, on est d'humeur à se mettre devant un bon petit téléfilm ronronnant avec Tom Hanks aux commandes, c'est la triste réalité de vieillir les amis.
⭐⭐


155. MIKEY AND NICKY 
[Elaine May, 1976] 
"That doesn't scare you? To think that one day you'll die. You'll be over. 
You won't be anything, you won't know anything. Be nothing."
⭐⭐⭐⭐1/2


156. LOVE LIZA 
[Todd Louiso, 2002] 
Le genre de comédie noire indé que tu trouve pour 30 centimes à Noz et où tu vois ton acteur favori perdre la tête dans le rôle d'un veuf qui sniffe du gasoil et collectionne les avions miniatures. 
Ce que j'appelle un bon plan.
⭐⭐1/2


157. OBLIVION 
[Joseph Kosinski, 2013] 
Pot-pourri d'idées SF mal assemblées (drone, clonage, post-apocalypse) qui nécessitent trop d'exposition alors qu'on veut juste voir Tom Cruise confronté à lui-même : le film est à son meilleur quand il est seul. Designs et BO coolos.
⭐⭐


158. COLD WAR 
[Paweł Pawlikowski, 2018] 
L'amour maudit entre une chanteuse et un musicien, le cinéma connaît par coeur. 
Mais la voir se dérouler dans une Pologne d'après-guerre, ça change l'ambiance. 
Belle économie d'écriture et de plans et une Joanna Kulig magnifique.
⭐⭐⭐⭐


159. BRINGING OUT THE DEAD 
[Martin Scorsese, 1999] 
Le nihilisme façon Schrader, le catholicisme façon Marty, la folie façon Cage, le montage façon Thelma et le purgatoire façon NY. Un cousin sous-estimé de "Taxi Driver" et "After Hours", où se mêlent sommeil et mort.
⭐⭐⭐⭐


160. LOULOU 
[Maurice Pialat, 1980] 
La lutte des classes à travers la loupe du désir. 
Huppert en bourgeoise, Depardieu en prolo, casting parfait. 
Et la chasse au réel de Pialat donne naissance à de grandes séquences où tout est possible.
⭐⭐⭐⭐1/2


161. THE TRIAL OF THE CHICAGO 7 
[Aaron Sorkin, 2020] 
On peut pas demander à un centriste amoureux des institutions d'écrire un travail sérieux sur le procès de la gauche radicale. Juste recycler ses dialogues pour les faire réciter par de bons acteurs, façon "The Newsroom". Plus je vieillis et ma pensée politique se construit, moins j'ai de patience pour Sorkin qui est ici aussi généreux que dans "A Few Good Men" ou "Charlie Wilson" avec les institutions capitalistes, le tout servi avec une rhétorique de boomer et un sens de la répartie usé. C'est de l'inventaire de symboles, de bons mots et de formules qui noie toute forme de réflexion et de subversion et du cinéma, n'en parlons-pas... et sinon, je me demande pourquoi on laisse toujours Redmayne devant une caméra ? Donc Aaron, pitié, écris sur des connards qui t'inspire comme dans "The Social Network" ou sur le sport comme dans l'excellent "Moneyball" ou le sympa "Molly's Game" mais pitié, je veux plus entendre tes dissertations politiques pas plus inspirés qu'un discours de Macron...
⭐1/2


162. BEHIND THE CANDELABRA 
[Steven Soderbergh, 2013] 
Je repense au médiocre/hyperactif "Rocketman" et me dis que ce biopic est beau et émouvant dans sa simplicité. Sa tendresse pour son sujet, si charismatique ET si banal. 
Douglas et Damon sont plus qu'à la hauteur.
⭐⭐⭐⭐


163. IN THE LINE OF FIRE 
[Wolfgang Petersen, 1993] 
La recette imparable d'un bon petit film d'action hollywoodien 90's en mode "too old for this shit". 
Tout le monde fait son taff : Eastwood balance des punchlines, Malkovitch monologue, l'Amérique est sauvée.
⭐⭐⭐


164. KAJILLIONAIRE 
[Miranda July, 2020] 
Aimé la partie combines de prolo en mode Soderbergh twee. 
Un chouïa moins celle sur la famille/romance dysfonctionnelle. 
Mais superbe conclusion, Richard Jenkins est mon éternel second rôle favori et Gina Rodriguez est une star.
⭐⭐⭐1/2


165. L'ARBRE, LE MAIRE ET LA MÉDIATHÈQUE 
[Éric Rohmer, 1993] 
À travers un projet de construction en zone rurale, Rohmer explore la plupart des enjeux d'urbanisme contemporains et est visionnaire sur le néo-libéralisme actuel. 
Fauché et drôle, un grand film politique !
⭐⭐⭐⭐


166. ON THE ROCKS 
[Sofia Coppola, 2020] 
Encore un film sur les problèmes insignifiants de bourgeois où tout finit par se régler grâce à de l'introspection et de la thune. Y a même plus de satire ou de panache, juste du vaudeville ennuyeux. 
Pas grave, c'est déjà oublié.
⭐1/2


167. BORAT: CULTURAL LEARNINGS OF AMERICA FOR MAKE BENEFIT GLORIOUS NATION OF KAZAKHSTAN 
[Larry Charles, 2006] 
"I had not come to Hollywood to fight a man dressed as Hitler. 
I had come to make Pamela Andersons my wife" Great success!!!
⭐⭐⭐⭐


168. BORAT SUBSEQUENT MOVIEFILM 
[Jason Woliner, 2020] 
Plus scriptée, moins anarchique, cette suite vole quand même très haut en matière de satire et de fous rires quand elle capture l'Amérique covidé.
⭐⭐⭐1/2


169. THE LADYKILLERS 
[Coen Bros, 2004] 
C'est bien sûr loin du meilleur des frangins mais ça reste une incroyable collection de scènes comiques qui puise dans le folklore américain et donne à tout le monde l'occaz de s'amuser avec des dialogues aux petits oignons !
⭐⭐⭐


170. HAPPINESS 
[Todd Solondz, 1998] 
Exploration de l'abysse humaine où chaque séquence fonctionne et va jusqu'au bout dans le malaise. 
Ce n'est pas banaliser l'horreur, c'est montrer à quel point l'horreur est banale. 
Le faire avec autant d'humour est un exploit.
⭐⭐⭐⭐


171. A PRAIRIE HOME COMPANION 
[Robert Altman, 2006] 
Quel meilleur chant du cygne que cette comédie musicale qui transforme la radio en cinéma, baigne dans l'americana et où les seconds rôles n'existent pas ? 
Un dernier spectacle collaboratif, joyeux et poignant !
⭐⭐⭐⭐1/2


172. THE ROCK 
[Michael Bay, 1996] 
Mon hommage à Sean Connery, c'est de voir ce film d'action où l'action est non-stop, Nic Cage à mourir de rire et les explosions à la hauteur. Le manifeste de Bay. 
Il en fait plus des comme ça et on aura plus de Sean Connery.
⭐⭐⭐1/2


173. THREE KINGS 
[David O. Russell, 1999] 
Une satire couillue, drôle et orignal sur l'interventionnisme US sorti pile entre les deux guerres.
 Dommage que ça se termine en pétard mouillé avec des réfugiés irakiens sauvés par... l'intervention des soldats US.
⭐⭐1/2


174. CONTE D'AUTOMNE 
[Éric Rohmer, 1998] 
La formule classique sauf que cette fois, les dialogues amoureux à la campagne incluent la mélancolie de la quarantaine et de la fin d'été. Rohmer filme les conversations comme personne, Marie Rivière est toujours aussi lumineuse.
⭐⭐⭐⭐


175. TOMMASO 
[Abel Ferrara, 2019] 
"We all know in life that when we do things, we forget about ourselves, and we're just doing the action in a pure way. That's when we get closer to experiencing, for me, the beauty of life."
⭐⭐⭐


176. SIDE EFFECTS 
[Steven Soderbergh, 2013] 
La "période médicale" de Soderbergh sous la forme d'un thriller qui mélange savamment suspense, paranoïa, critique pharmaceutique et références aux maîtres du genre. 
Rooney Mara joue aussi bien avoir peur que faire peur.
⭐⭐⭐1/2


177. AMERICAN GANGSTER 
[Ridley Scott, 2007] 
Solide portrait d'un entrepreneur maniant le capitalisme pour devenir roi des gangsters, solide film de gangster qui ne s'embarrasse pas d'un moralisme paresseux ou hypocrite. 
Et bien sûr, un Denzel immense.
⭐⭐⭐1/2


178. BLUE COLLAR 
[Paul Schrader, 1978] 
"Everything they do is to keep us in our place" 
Grand film méconnu (comparé à "Taxi Driver") sur la domination patronale via la division des ouvriers.
 Il brasse un tas de sujets et les maîtrise en restant captivant jusqu'au bout.
⭐⭐⭐⭐1/2


179. BUT I'M A CHEERLEADER 
[Jamie Babbit, 1999] 
Natasha Lyonne et Clea DuVall tombent amoureuses dans un centre de conversion hétéro où travaille RuPaul à contre-emploi dans une satire fun et maline aussi chouette que son pitch. 
J'aurais adoré voir ça quand j'étais ado.
⭐⭐⭐1/2


180. FLIGHT 
[Robert Zemeckis, 2012] 
Denzel et les autres font de leur mieux mais après une scène d'intro spectaculaire, Bob a le mauvais goût de surenchérir en utilisant l'alcoolisme de son pilote comme une machine à effets de scénario et se vautre dans tous les clichés.
⭐⭐


181. BROADCAST NEWS 
[James L. Brooks, 1987] 
Le film dont Sorkin rêve mais ne peut écrire. 
Holly Hunter dans la meilleure performance des 80's. 
"It must be nice to always believe you know better, always think you're the smartest person in the room?" 
"It's awful"
⭐⭐⭐⭐


182. THE PERFECT STORM 
[Wolfgang Petersen, 2000] 
Mise en scène hasardeuse, dialogues minables, score ignoble (alors que celui de la tempête suffisait) mais, au final, un bon gros plaisir coupable en compagnie de Clooney et d'une bande de seconds couteaux que j'adore.
⭐⭐


183. OWNING MAHOWNY 
[Richard Kwietniowski, 2003] 
En tant que fan de Philip S. Hoffman, heureux d'avoir enfin vu ce thriller canadien où il est au top de son art, tout en retenu. Si PTA ou Soderbergh avaient été derrière la caméra, ça aurait été un petit chef d'œuvre.
⭐⭐⭐1/2


184. TAG 
[Jeff Tomsic, 2018] 
Concept cool, cast génial mais rarement plus drôle que sa bande-annonce. 
Et dans quel monde Jeremy Renner est plus cool que Jon Hamm ? 
Et depuis quand Jake Johnson est aussi hot ? 
Merci à Hannibal d'exister, il est le meilleur élément du lot.
⭐⭐


185. TO LIVE AND DIE IN L.A. 
[William Friedkin, 1985] 
La quintessence des 80's, un "French Connection" version côte Ouest avec tout ce que ça implique de palmiers, coke, néons et score new-wave. 
J'aime moins Friedkin que Mann mais merci pour le fun et Willem Dafoe !
⭐⭐⭐⭐


186. PANIC ROOM 
[David Fincher, 2002] 
Un bon petit thriller familial qui aurait été ouf avec de vrais mouvements de caméra plutôt qu'une CGI qui a mal vieillie. Jamais vraiment ennuyeux mais jamais vraiment tendu. Fun. 
Et Kristen Stewart à 12 ans joue mieux que Jared Leto.
⭐⭐⭐


187. LA FEMME DE L'AVIATEUR 
[Éric Rohmer, 1981] 
Un récit de filature jalouse prétexte à documenter une journée de 80 dans les rues, parcs et studios de Paris. Beau et triste comme une rencontre raté. Et quel horreur d'avoir perdu un acteur comme Philippe Marlaud...
⭐⭐⭐⭐1/2


188. THE MULE 
[Clint Eastwood, 2018] 
Ce qui aurait pu être un bête thriller conservateur se révèle être une méditation apaisée, tendre et parfois drôle sur le temps qui nous manque pour chanter dans sa voiture, danser la polka et cultiver des fleurs.
⭐⭐⭐1/2


189. WAKING LIFE 
[Richard Linklater, 2001] 
Une nouvelle exploration existentielle du temps qui passe plus vite que nos rêves de la part d'un maître du genre. Qui réussit à être tendre et romantique même dans son délire le plus expérimental.
⭐⭐⭐


190. LET THEM ALL TALK 
[Steven Soderbergh, 2020] 
Dans un script qui colle parfaitement à sa vision du monde et à sa manière de bricoler un film, Stevie tire de la spontanéité d'actrices qui en ont besoin, capture des lumières naturelles et swingue avec poésie.
⭐⭐⭐1/2


191. DAVE 
[Ivan Reitman, 1993] 
Totalement inoffensif en terme de satire ou d'angle politique mais foutrement efficace en terme de script, de timing comique, de casting et d'émotions. 
De la comédie 90's à gros concept qui retombe sur ses pattes comme on en fait plus !
⭐⭐⭐


192. L'ENFANCE NUE 
[Maurice Pialat, 1968] 
Ce que j'ai vu de plus juste. 
Chaque début de scène relance les dès. 
Tout est possible. 
L'enfance. La famille. 
Le réel qui déborde à tous les plans. 
Tu fais ça comme 1er film, tu peux t'arrêter là, tout est dans la boîte.
⭐⭐⭐⭐⭐


193. ELF 
[Jon Favreau, 2003] 
À défaut d'être du grand Ferrell vraiment drôle, la magie de Noël hollywoodienne opère de manière assez rare si on aime Noël, James Caan et Zooey qui chante des cantiques. 
Et si on oublie les placements de produits tous les trois plans.
⭐⭐1/2


194. THE SILENT PARTNER 
[Bill Duke, 1978] 
Thriller 70's pur jur avec un incroyable jeu de chat et de souris, le tout porté par la tronche d'Elliot Gould, le score jazzy, un script tendu et une chouette ambiance de Noël. 
Chaudement recommandé pour le réveillon.
⭐⭐⭐1/2


195. MA RAINEY'S BLACK BOTTOM 
[George C. Wolfe, 2020] 
Du théâtre filmé où tout le monde a sa place sous les projecteurs mais où Chadwick Boseman brille le plus fort pour son dernier rôle. Derrière, un bel aperçu des rapports de domination quand il a fallu vendre le blues.
⭐⭐⭐


196. MIRACLE MILE 
[Steve De Jarnatt, 1988] 
Grosse claque de film apocalyptique qui mêle paranoïa nucléaire 50's, néons 80's, temps réel, le Dr Greene et des séquences chaotiques à la fois totalement en roue libre et totalement maîtrisées. 
C'est tenu. Tendu. Fun. 
Radical.
⭐⭐⭐⭐


197. L'AMI DE MON AMIE 
[Éric Rohmer, 1987] 
Un jeu de dupes très simple magnifié par des plans superbes, l'utilisation des couleurs, la captation de la lumière estivale, le décor moderniste de Cergy-Pontoise et l'incruste du réel dans le jeu et les séquences.
⭐⭐⭐⭐


198. ALLIED 
[Robert Zemeckis, 2016]
Ce que Bob a fait de plus solide de la décennie ?
Le genre de film dont tes parents louaient la K7 pour mater un dimanche soir. 
Y a deux scènes d'actions réussies ! 
Dark Pitt qui fait la moue et cause french ! 
Jared Harris ! 
Et j'ai supporté Cotillard...
⭐⭐⭐


199. BEAU TRAVAIL 
[Claire Denis, 1999] 
Une exploration de la masculinité, de l'égo, de la jalousie et des regrets qui alterne naturalisme et chorégraphie, abuse parfois un peu de symbole et de lyrisme à mon goût mais frappe fort et juste souvent. Denis Lavant est hypnotisant. Le final sublime.
⭐⭐⭐⭐


200. THE LAST PICTURE SHOW 
[Peter Bogdanovich, 1971] 
Tant qu'il y aura de l'ennui, des peines de cœurs, des amitiés brisés et des fins d'adolescences dans des petits villages, il y aura des films pour en capturer la beauté simple et ils seront doux et tristes.
⭐⭐⭐⭐1/2



 

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