Contrairement à l'épisode précédent, véritablement à part, celui-ci s'attarde sur plusieurs personnages, et fait avancer les intrigues de la série au compte-goutte. On a de nouveau le droit à des flash-backs concernant la jeunesse de Don. Ce dernier est vraisemblablement le fils d'un prostituée et a été élevée à la dure par une famille de paysans. Un soir, cette famille héberge un vagabond et en discutant avec lui, le jeune Don (de son vrai nom Dick Whitman) apprend que la famille peut être un piège et que ce qui compte, c'est l’honnêteté. C'est particulièrement évocateur pour moi alors que je suis en train de lire "La Route, les vagabonds du rail" de Jack London.
Parallèlement, Don reçoit une promotion de la part de Cooper, et rend visite à Midge, son artiste d'amante. Mais celle-ci passe la soirée avec des pseudos-poètes beatnicks, écoutant du Miles Davies. Don a beau fumer la même herbe qu'eux, il n'arrive pas à s'intégrer et préfère fuir. Enfin, Don ira réveiller son fils pour lui promettre qu'il ne lui mentira jamais. Le personnage de Don, tout en contradictions, est donc basé sur le mensonge. Toute sa vie on lui menti et son travail consiste à magnifier le mensonge. Seulement, son passé le rattrape et il semble prendre conscience que lui aussi risque d'être piégé par sa famille et par son manque d’honnêteté. Doit-on s'attendre à des changements futures pour Don ?
De son côté, Pete explique à Peggy qu'il ne ressent pas d'amour pour sa femme, puis il lui fait l'amour dans son bureau, au petit matin. Peggy se laisse faire et ne semble pas indifférente à Pete. Elle sera donc déçu lorsque ce dernier refusera de danser avec elle, lorsqu'elle ira dans un bar fêter la réussite de la campagne pour les rouges à lèvres (un projet dont elle est en partie à l'origine). Pete prétexte qu'il ne l'aime pas quand elle est comme ça. Il semble en vérité jaloux et possessif envers Peggy... J'aime la relation Pete/Peggy, elle rend le personnage de Pete moins détestable, et apporte à Peggy un peu plus de profondeur.
Une nouvelle intrigue est lancée, tournant autour de Salvatore Romano, le styliste de l'agence. Alors qu'une nouvelle secrétaire est tombé sous son charme, Salvatore fait la rencontre d'un autre styliste, qui après un repas, lui offre de passer la nuit dans son hôtel. Salvatore préfère fuir lorsqu'il découvre l'homosexualité de son ami. J'aime bien Salvatore, et je trouve intéressant qu'on lui offre une intrigue, qui permet également d'introduire le thème de l'homosexualité, qui est alors encore très mal accepté dans la société.
A noter également que la bande-son et la réalisation sont toujours très soignées, et que les acteurs s'investissent tous à merveille dans leur rôle. Une ambiance troublante flotte toujours sur la série et c'est ce qui me pousse, épisode après épisode, à regarder Mad Men.
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