Après une saison 2 qui a gagné en puissance crescendo, il fallait un épisode qui fasse tout exploser. Qui remette tout à plat. Et de manière subtile. « I’ll Take You », écrit par Jill Solloway, parvient avec brio à canaliser toute la tension de la saison, afin de préparer au season finale, qui sera plus apaisé.
Le couple Nate/Brenda atteint un point de non-retour. Lui a mis enceinte une vieille amie et elle ne cesse de coucher avec tout ce qui bouge. Leur mariage ne peut aboutir nulle part et lorsque tout les secrets éclatent, on assiste à l’une plus dispute les plus poignantes (selon moi) de l’histoire de la télévision. Peter Krause et Rachel Griffiths à leur meilleur, des répliques et des gestes (la bague) que l’on n’oubliera jamais. La fin d’un couple qui a tout fait pour se convaincre que les choses pourraient aller mieux avec le temps, mais qui s’est vu rattrapé par tant de problèmes que la chute était inévitable. Même si par la suite, nous verrons que l’histoire se répéte…
Un autre couple se termine, celui improbable formé par Ruth et Nikolaï. Voyant bien que son russe bourru ne s’intéresse plus vraiment à elle, elle prend la décision de rompre, lors d’une scène anthologique au cinéma. Une Ruth touchante, qui perd ses illusions, et qui éclate en larmes face à un film avec Sandra Bullock.
La storyline de David et Keith amènent une touche d’humour. Le couple reçoit un assistant social pour décide si oui ou non ils auront la garde de la petite Taylor. L’assistant social se trouve être lui-même gay ! Tout semble semble s’arranger pour le couple, surtout que Keith est blanchi pour son histoire de coup de feu. Mais il finit par perdre son travail en perdant tout ses moyens lors d’une intervention.
En pleine période de transition, Claire visite sa futur école d’arts et découvre qu’elle n’est pas aussi unique qu’elle le croyait, en voyant sur le parking une série de corbillards comme le sien ! Des perspectives d’avenir intéressantes pour cette artiste en herbe qui se cherche tellement qu’il va bien falloir qu’elle se trouve. Et elle ne pourra pas compter sur Gary, son conseiller scolaire, qui se fait renvoyer. Heureusement (ou hélas) Billy est là pour la soutenir…
On explore dans cet épisode le passé de Rico. Un peu trop réduit au statut d’employé raleur et fermé sur ses positions, Rico méritait cette exploration plus en profondeur. Etant proche de la mort de l’épisode, il se rappelle la mort de son père, que Nathaniel Fisher Senior avait embaumé. On découvre la naissance de sa vocation et sa rencontre avec l’univers Fisher. C’est juste, touchant et permet de connaitre le personnage sous un nouveau jour.
Au revoir Kroehner ! Même si la fin de ce grand méchant loup est un peu baclé, ça permet au moins de libérer les Fisher de cette storyline qui a un peu trop durée…
Toute la violence et la tristesse accumulée dans l’épisode est mis en stand-by lors de la scène finale, où l’on voit Ruth rendre visite à Lisa, et bercer sa petite-fille, assise sur un rocking-chair, dans un halo de lumière. Une scène douce et apaisée qui conclut un épisode fort en émotions, pivot de la série.
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