Premier épisode de cette troisième saison, celle de la transition, qui va profondément bouleverser les codes de la série, amener de nouveaux personnages, créer de nouvelles tensions et pour certains, faire disparaître l’esprit originelle de la série. Pour moi, c’est une saison magistrale avec certes, quelques longueurs, mais une progression dramatique parfaitement maîtrisée et une bonne gestion des personnages (bien mieux qu’en quatrième saison par exemple). Qu’on aime Lisa ou qu’on la déteste, il ne faut pas que cette troisième saison se résume à elle, et à son triste sort. Et il ne faut pas non plus être rebuter par ce season premiere choc, expérimental, qui ont poussés certains à dire que la série avait « sauté le requin ». Au contraire, je pense qu’avec « Perfect Circles », Six Feet Under atteint une nouvelle dimension et fait preuve de beaucoup d’intelligence.
Et si Nate n’avait pas survécu à son opération ? S’il avait survécu mais en devenant un légume ? Si il avait eu un enfant avec Brenda ? Si son père n’avait jamais rencontré Ruth ? Et si Nate était un redneck réactionnaire ? Toutes ces questions, toutes ces vies possibles vont être explorer durant les dix premières minutes de cet épisode, qui nous laisse croire qu’on a perdu Nate à jamais… et puis finalement, non. Tout cela n’était qu’un effet du cerveau, un apercu de ce que pourrait être une vie si certains choix et rencontres avaient été différent. Que le destin n’existe pas, qu’on est déterminé par nos actions et qu’un simple événement peut changer toute une vie. C’est l’un des thèmes de la série et voir le personnage central confronté à cette exploration, accompagné par son père (Richard Jenkins, toujours parfait) est une expérience hors du commun, qui a rebuté pas mal de fans, et qui fait de ces quinze premières minutes un moment culte.
Bon, le reste n’est pas aussi génial, il faut l’avouer. Une fois que l’on apprend que Nate va bien, retour à la réalité et le rythme ralentit. On est projeté plusieurs mois en avant et on découvre ce que sont devenus les Fisher (et les autres). Chacun a un traitement toujours réaliste, en adéquation avec sa personnalité, mais aussi surprenant : le mariage de Nate et Lisa par exemple (encore un choix scénaristique qui ne va pas plaire à tout le monde). On découvre de nouveaux personnages qui vont devenir centraux : Olivier, Russell, rencontrés par Claire à l’école d’arts. Mais ce qui manque surtout c’est Brenda ! Et il faudra attendre quelques épisodes pour revoir celle qui fut à l’origine de tant de conflits et de bouleversements la saison précédente.
Nate a profondément changer. Du moins en apparences. Et bien c’est la même chose pour Six Feet Under qui entame à l’aube de cette troisième saison, avec cet épisode très particulier, une nouvelle période, que l’on aime ou pas.
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