Une gifle. Une véritable surprise. Une tension et une violence rare à la télévision. Et un épisode qui a divisé les fans. Pour moi, « That’s My Dog » est un épisode qui prouve une nouvelle fois la capacité des scénaristes à prendre des risques et savoir nous mener sur des terrains inconnus.
Lorsque l’épisode débute, c’est pourtant l’ennui qui nous guette. Cette quatrième saison, après un début superbe, commence déjà à ronronner légèrement et n’est pas entièrement satisfaisante. Nate est de plus en plus perdu dans son deuil douloureux, l’adultère de Rico manque de finesse et provoque l’ennui et on ne sait toujours pas si le mariage de Ruth et George est une bonne idée. Quand à David, il reconstruit lentement son couple avec Keith, qui doit s’éloigner pour assurer la sécurité d’une starlette insupportable. Il suffira de quelques secondes pour secouer tout ça et transformer un épisode classique en l’un des moments les plus choquants de la série.
David a tellement évolué depuis la première saison. Il a mis du temps à assumer son homosexualité, à prendre confiance en lui, à s’ouvrir aux autres. Et a gagné l’éternel sympathie du téléspectateur grâce à son humour, ses maladresses et le talent de Michael C.Hall. C’est pourquoi la deuxième moitié de l’épisode touche le spectateur en plein cœur et laisse sans voix. Ma seule réaction fut de garder la bouche ouverte et l’air ahuri jusqu’à la fin de l’épisode, sans savoir où cet autostoppeur allait mener ce personnage auquel je suis tant attaché. Jusqu’où allait-il torturer David, le membre le plus stable de la famille en cette saison 4 ? On va de surprises en surprises, on est troublé, et tout comme David, on ne sait jamais si on pourra réchapper de cette expérience.
Et c’est bien écrit, ne s’éloigne pas du réalisme un peu névrosé de la série. Même dans les situations les plus extrêmes, David reste David. Et Michael C.Hall nous sert une performance inoubliable. Les dernières scènes sont bouleversantes (les souvenirs, la violence et un David laissé sur le bord de la route) mais on est tellement sous le choc que ce n’est qu’au générique final que la larme pourra enfin couler. Les conséquences de cette agression seront subtilement exploité le reste de la saison, et vont approfondir le personnage de David.
Pas moyen d’oublier la folie dans le regard de cet homme, et la peur dans celui de David. Deux thèmes remarquablement exploités dans cet épisode parfaitement construit, jouant sans arrêt avec le spectateur, et le laissant sans voix…
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