Toujours pas évident de parler d'une série qui repose sur autant de mystère et de suspense. Le rythme ne s’accélère pas, mais la tension ne cesse d'augmenter et Will devient dans cet épisode plus paranoia que jamais. Et pour cause, il est sur écoute et il semble que tout le monde le suit dans la rue. Son stress n'apporte rien de vraiment nouveau à son enquête, si ce n'est des plans magnifiques d'angoisse dans les rues de New York, et une visite dans l'intimité du plus ambigue que jamais Kale (qui est homosexuel mais n'aime pas Hot Chip !). Si cette intrigue ne fait pas forcément avancer le récit, elle reste hypnotisante.
Et pour une fois, c'est du côté de la veuve Katherine que les choses avancent et deviennent plus limpides, avec des découvertes intéressantes sur le "suicide" de son mari et la réapparition (dans un plan superbe) du mystérieux trèfle à quatre feuilles. Quand à la photo des enfants en noir et blanc, cela reste une énigme totale.
Un peu de légèreté est la bienvenue dans toute cette angoisse. Et les scénaristes nous servent une très belle rencontre entre Miles et son double féminin, alors qu'ils surveillent un mariage pakistanais et se découvrent des points communs. Une scène originale, qui n'est pas très subtile mais est très touchante. J'aime beaucoup Miles et cette intrigue m'a ravi, même si elle laisse sur une vraie frustration.
Non, le seul point faible de l'épisode, c'est une nouvelle fois Maggie, qui peine à trouver sa place. Ce n'est pas un problème d'actrice, c'est juste qu'il est dur de s'intéresser à ses problèmes familliaux et à ses sentiments pour Will tant qu'elle n'est pas impliquée dans la grande conspiration. Mais ça ne saurait tarder, sinon je me demande bien à quoi aurait servi son intrigue un peu soporifique.
Rubicon continue d'être un bel objet qui se dévoile au compte-goutte et ne cesse d’envoûter. Mais un peu plus de clarté dans le récit ne pourrait que me rendre encore plus accro !
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