Quand Amy Ryan a débarqué dans le season finale de la quatrième saison, elle a apporté beaucoup de fraîcheur à une série qui avait besoin de se renouveller. Les prémices de sa romance avec Michael ont su, l'espace de quelques épisodes, redonner du baume au coeur à ceux qui ne retrouvaient plus le même plaisir devant le couple formé par Jim et Pam. L'actrice a une incroyable alchimie avec Steve Carrel et il ne faisait aucun doute que lorsque ce dernier allait partir, Holly serait lié à ses adieux. Ils sont fait l'un pour l'autre et pour tous ceux qui auront attendu longtemps (un peu trop même) pour les voir enfin heureux, "Garage Sale" est une belle récompense. La série n'avait pas délivré un épisode aussi réussi depuis au moins Noël et elle montre qu'elle sait encore manier l'émotion avec talent.
Déjà, j'étais conquis lorsque l'épisode s'ouvre sur un plan nous montrant toute l'équipe dans l'entrepôt. Parce que les épisodes les plus réussis sont souvent ceux qui réunisse tout le cast et on avait un peu besoin de sortir des bureaux de Dunder Mifflin qui commencaient à sentir le renfermé. Les scénaristes ne perdent pas de temps et la demande en mariage se prépare dès les premières secondes avec un maladroit appel de Michael au père de sa bien-aimée, qui démontre à quel point le personnage est devenu grand tout en gardant son innocence d'enfant. Cette convocation des parents d'Holly n'est pas anodine et très vite, on comprend que la maladie de M. Flax est la porte de sortie innatendu pour Michael. Oui, c'est vers le Colorado que notre cher manager va partir, accompagné de celle qui depuis sa première apparition, était faite pour l'accompagner. C'est une nouvelle preuve de maturité, un beau signe d'amour et un prétexte satisfaisant même si peu inventif au départ de Steve Carrel.
Pour l'instant, c'est celui d'Amy Ryan sur lequel il faut s'attarder. Car oui, c'est son dernier épisode, on ne la reverra plus. Et l'épisode lui rend un bel hommage lorsque durant sa cérémonie de demande en mariage, Michael retrace toute son histoire à travers les couloirs du bureau. Un bel élan de nostalgie destiné aux fans, qui fait vraiment son petit effet car on se remémore en même temps la belle époque du show, de "Goodbye Toby" à Michael Klump. Et puis la porte s'ouvre et tout les employés sont réunis pour un baroud d'honneur réussi, rempli de bonnes répliques et d'émotion, tant ça fait plaisir de voir tout le monde se réunir autour de leur boss adoré (on a parcouru tellement de chemin depuis l'épisode pilote...).
Bien sûr, Holly dit oui. Et dans un moment plus qu'adorable, le système anti-incendie se déclenche et plonge les deux amoureux sous l'eau, comme lorsque Jim avait demandé Pam en mariage. C'est un beau symbole et c'est d'autant plus chouette lorsque tout le monde rejoint le couple et apprend la nouvelle que l'on connaît déjà : Michael Scott va devoir partir. On la connaît cette nouvelle mais on est quand même un peu pris de court et à peine a-t-on dit au revoir à cette chère Holly que l'on redoute déjà le moment où il faudra dire adieu au personnage central du show, au merveilleux Steve Carrel.
Voilà pour le gros de l'épisode, le reste était plus anecdotique, mais en adéquation avec ce qui rend les personnages secondaires crédibles et drôle (ce qui se faisait rare ces derniers temps). Une bonne vieille farce entre Jim et Dwight, un Ryan très en forme qui m'a beaucoup amusé (et Michael semble toujours menacé par le "bel intérimaire"), une Phyllis qui joue les confidentes pour Holly dans un registre qui change un peu, un duo Andy/Darryl que j'aime bien et un Kevin dont on a pas oublié l'addiction au jeu et qui est toujours touchant lorsqu'il obtient une petite victoire.
Non vraiment, c'était très réussi. La série me laissait ces derniers temps dans un mélange de relative satisfaction ou de légère déception et me voilà entièrement conquis par un épisode assez fort émotionnellement. Je sens que les prochaines semaines vont être difficiles et j'espère que le départ de Steve Carrel sera au moins du même niveau. En attendant, au revoir Holly et merci Amy Ryan d'avoir su rester le même rayon de soleil depuis le début !
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