2.21 Slipping Away


Quelle déception ! La série avait tellement pris son temps, tellement su dresser des intrigues justes et touchantes pour chacun des personnages et il a fallu qu'elle fasse n'importe quoi juste avant la fin de saison. L'épisode n'était pas entièrement mauvais mais Parenthood prend certaines directions très maladroites. 

Ca commençait mal d'ailleurs avec le coup des parents qui surprennent leur fille en train de faire l'amour au téléphone. C'était téléphoné même (oui, j'ose ce jeu de mots ridicule, je n'ai peur de rien). J'attendais plus de l'incontournable épisode où Adam et Kristina sont confrontés à la sexualité naissante d'Haddie. À part pour le repas bien embarassant ou la confidence de Kristina à sa fille au sujet de sa première expérience, le tout manquait de justesse, ce qui est rare dans cette série. Peut-être que la réconcilition entre Adam et sa fille serait mieux passé sans tout le beau discours de Sarah avant. Oui, encore un truc inédit : Lauren Graham a manqué de naturelle et Peter Krause a surjoué l'espace d'une seconde. Je ne croyais pas ça possible. Et forcément, ça m'attriste un peu même si c'est passager et que les responsables sont surtout les scénaristes. Bon, maintenant que cette histoire de sexe a été digérée, espérons juste que la grossesse maudite que je craignais la dernière fois ne devienne pas réalité. 

Parce qu'on a déjà notre cliffangher à la con. Sans surprise car NBC l'avait balancé dans sa promo la semaine dernière, de manière bête et méchante. Il semble que faire perdre tout contrôle à Amber et la faire fuguer avec un mauvais garçon est la seule idée qu'arrive à nous pondre les scénaristes en fin de saison. C'était la même chose l'an dernier. Sauf que tout le parcours d'Amber, toute son évolution tombe à l'eau et ce à une rapidité déconcertante : d'abord, les questionnements sur l'avenir, puis le retour de la drogue, puis la fuite et maintenant, l'accident de voiture (qui j'en suis sûr, devrais tout ramener au status quo lorsque tout le monde sera guéri). Parenthood vaut mieux que ça et Mae Whitman nous a suffisament prouvé son talent pour avoir le droit à cette intrigue digne d'un mauvais soap. J'ai peur que ça disqualifie le personnage de Gary (oui, j'arrête de l'appeler Cappie) comme boyfriend permanent d'Amber et ça aussi c'est du gâchis. Le seul bon point, c'était l'apparition de Drew. Vingt secondes, montre en main. 

Heureusement, le reste est plus maîtrisé. Crosby continue de construire sa maison et forme un duo sympathique avec Joel mais on se demande vraiment si Jasmine va rentrer dans son jeu. Et je me dis même que ce serait trop simple. En tout cas, ça m'intéresse et encore une fois, Dax Shepard fait de l'excellent boulot. De son côté, Julia s'agite un peu dans tout les coins et c'est bien de la voir s'intégrer au reste des intrigues de manière plutôt naturelle. Joli face à face avec Crosby. La pièce de Sarah continue d'intéresser du monde dont un ancien de Prison Break qui sera certainement le futur boyfriend de notre écrivaine en herbe. Bon, le monde du théâtre ressemble un peu trop ici à Broadway ou Hollywood pour convaincre mais c'est toujours sympa de voir Sarah gagner des petites victoires (en attendant d'avoir un appel de l'hôpital). Et puis Zeek est marrant quand il joue les gros bras. J'aimerais également voir Jabbar et Sidney plus souvent, ils étaient encore une fois adorable. 

Mais je ne veux pas d'accident de voiture à la con ni de happy end trop mielleux pour le final. Je veux une conclusion en accord avec les personnages, leur évolution, un truc sensible, sincère, au ton juste. Et je veux surtout une troisième saison pour donner le temps aux scénaristes de surmonter leurs mauvaises idées.

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