"I am a big believer that people should be in a very different place at the end of every season than they were at the beginning of the season. So that was our only goal; we just sort of tried to follow through on the characters, and what the characters' lives had presented them, over the course of the year. I just wanted it to feel like everybody made a move. So we had everybody make a move." (Michael Schur, à propos de la troisième saison).
Et les personnages ont bien évolués depuis le début de la série. Ce qui avait commencé comme un ersatz de The Office s'est transformé peu à peu en valeur sûre, en comédie attachante, finement écrite et interprêté par un cast ultra-talentueux. Même si personne ne regarde Parks & Recreation, le succès critique est telle qu'une quatrième saison voit le jour, comme un miracle. La joie de revenir à Pawnee est telle que je vais encore passer une année à user de superlatifs et à taper sur le système de tout le monde en espérant les convaincre de regarder ma comédie favorite.
Si Michael Schur et son équipe ont bien pris soin de faire évoluer les personnages lors d'une troisième saison parfaite, ils n'ont pas fini leur mission. Et Leslie Knope, passé d'une Michael Scott 2.0. à une adorable idéaliste grâce au talent d'Amy Phoeler, se retrouve propulsé candidate à la mairie. Un développement logique et qui annonce une saison placé sous le signe de la politique. Quand on sait comment la série a le don de savoir maîtriser de longs arcs cohérents remplis de personnages secondaires savoureux, on ne peut qu'être enthousiaste face à cette intrigue de campagne éléctorale, qui débute par un discours simple et touchant. Et par une rupture pleine de tendresse (oui, ça existe). Au coeur de la saison précédente, le couple Leslie/Ben est sacrifier dans une belle scène qui laisse tout de même entrevoir un peu d'espoir...
Que serait l'ambition de Leslie sans son entourage de folie et les habitants de Pawnee ? Faire d'Andy son assistant est une idée de génie, qui n'aurait pas pu se réaliser sans l'appui de la plus si blasée April, la nouvelle chef intérimaire. Bah oui, Ron a disparu. Le personnage le plus drôle du petit écran vit désormais dans une cabane de pêcheur, avec une glorieuse barbe et fuit Tammy One, sa première ex-femme, comme la peste. Mais comme il a un coeur gros comme ça, Ron va reprendre son poste afin d'encourager Leslie. J'aime l'amitié entre ces deux-là, aussi improbable que touchante. Et j'aime le fait que Patricia Clarkson (Six Feet Under) incarne Tammy One, le mal incarné.
De son côté, Tom patine un peu dans la semoule avec sa compagnie et ne peut s'empêcher de venir voir ses anciens collègues. Si j'étais déçu de ne pas voir Jean-Ralphio (à part sur le soutien-gorge offert à Donna), j'ai hâte de voir comment l'intrigue de Tom va être intégré au reste et combien de temps il va tenir avant d'avaler sa fierté et de reprendre son poste. J'espère également que Ann Perkins sera mieux intégré au reste du groupe. C'est le même petit défaut qui revient chaque saison, et si Rashida Jones n'a rien à se reprocher, c'est aux scénaristes de trouver un moyen définitif de faire d'elle autre chose que la confidente de Leslie. Heureusement, Rob Lowe est là pour sauver cette intrigue secondaire un peu plus faible : "Oh my God, your inbox is literally filled with penises."
On apprend également que Jerry a un énorme pénis (ce qui est une belle revanche pour le souffre-douleur éternel), on retrouve l'impayable Perd Hapley et sa fameuse rhétorique et on saute de joie rien qu'aux premières notes du générique tellement il est bon de retrouver Parks & Recreation. Malgré une intrigue secondaire plutôt anecdotique, ce season premiere lance une intrigue politique déjà passionnante et montre toute l'ambition d'une petite série devenue grande.
Et pour terminer, le retour de votre rubrique préférée, la sagesse de Ron Swanson : "I'm Ron Swanson and you're Leslie f***ing Knope."
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