Deux mois à Barcelone, c'était génial et ça m'a pas empêché de manger de la série. Sous la torpeur, dans ma petite piaule, j'ai passé de longs après-midis devant mon petit écran, attendant patiemment le soir et ses multiples soirées et rencontres. Plutôt que de vous raconter mon été, je vous raconte ce que j'y ai visionné. Et on commence par les dramas, un, deux, trois :
1) Homicide [Intégrale]
Oui, je me suis refais l'intégrale de Homicide cet été. Et comme je le savais déjà lors de mon premier visionnage (j'étais encore au lycée et découvrais le monde des séries au compte-goutte), il s'agit du meilleur drama policier que j'ai pu voir. Bon, j'ai pas vu tous les dramas policiers alors je précise. Mais honnêtement, qui peut rivaliser avec ce monument des années 90 en matière de personnages inoubliables, de réalisation percutante et d'intrigues marquantes ? Il va m'être difficile de récapituler tout ce qui fait la gloire du show dans ce petit paragraphe mais j'envisage sérieusement de publier un best-of des épisodes de la série. Et en attendant, n'hésitez pas à aller faire un tour du côté de Baltimore en compagnie de Pembleton, Bayliss, Munch, Lewis, Kellerman, Felton, Russell, Bolander, Gee et les autres. Sept saisons (et contrairement aux croyances, même la dernière et le téléfilm qui la clotûre valent largement le coup d'oeil) à revisiter tard dans la nuit avec une cigarette et un mélange d'excitation et d'angoisse. De vieilles chroniques à relire ici.
2) Treme [Saison 2]
Je ne sais pas si j'ai des fidèles lecteurs, mais si c'est le cas, ils ont dû se trouver bien désemparés lorsque mes chroniques de la première saison de Treme ont disparus au bout du septième épisode. Et encore plus lorsque en juin dernier, mes chroniques de la deuxième saison de Treme ont disparus au bout du septième épisode. C'est une mauvaise habitude que j'ai dû mal à expliquer. Si ce n'est qu'à chaque fois, je pars en vacances avant d'avoir eu le temps de finir ce que j'ai commencé. Le pire, c'est que les trois derniers épisodes de chacune des saisons sont les meilleurs. Après un Mardi Gras un peu décevant, les scénaristes ont remonté un peu la barre en offrant un beau développement à des personnages toujours aussi attachants. La mort d'un second rôle que tout le monde aimait, le deuil de la famille Bernette, la chute d'Hidalgo, le débarquement de Robert dans l'industrie musicale et sa quasi-réconciliation avec son fils, la carrière de Janette, le traumatisme de Ladonna, le passage à l'âge adulte d'Antoine à travers les mésaventures de son groupe et la rédemption de Sonny. Et surtout, le plus beau moment de la série, qui sonne comme la fin, avec ce cher Davis qui passe un titre de Louis Armstrong à la radio et fait un bouleversant discours sur l'état de la Nouvelle-Orléans. J'aime toujours autant le rythme de cette série sous-estimée et purement estivale. À l'année prochaine, Treme !
3) Falling Skies [Saison 1]
C'est pas un secret, je ne suis pas un amateur de science-fiction. Encore moins lorsque ça implique des aliens. Pas non plus un amateur de Spielberg qui a produit ce projet pour la chaîne TNT. Alors pourquoi s'être infligé ces dix épisodes médiocres ? À cause de Noah Wyle. Que j'ai vu évoluer pendant quinze ans dans mon rôle favori, celui du docteur John Carter. Et qui se retrouve ici tout barbu dans le rôle d'un ancien professeur d'histoire devenu leader d'un groupe de survivants après une attaque extra-terrestre. Si le pilote est captivant et l'idée de départ plutôt enthousiasmante, la suite est moins engageante : un casting inégale, des intrigues idiotes et pompées sur les grands films du genre, du larmoyant et mélodrama qui vient polluer des scènes d'action qui aurait pu être jouissive grâce à la réalisation et aux effets spéciaux pas dégueus, et des personnages inconsistants capables du pire comme du meilleur. Et puis ce cliffangher un peu couillon qui ne laisse espérer pas grand chose pour l'an prochain si ce n'est... un nouveau départ ? J'y jetterais un coup d'oeil très suspicieux. Et putain Noah, c'est bien parce que c'est toi et que comme toujours, tu donnes le ton...
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