Bien que j'ai avis un peu mitigé sur cet épisode, je dois d'emblée avouer que le montage musicale autour de Jeff et du Doyen qui s’époumonent sur "Kiss From a Rose" dans un karaoké était parfait. Surtout quand on y rajoute un Pierce complètement perché qui fait du piano en compagnie de danseuses hawaïennes, un faux-Jésus qui invente une chanson pro-majiruana et un conte de fées avec un cheval-robot tout droit sorti de l'imagination débordante de Troy et Abed. C'est le genre de trouvailles que seul Community peut se permettre et c'est génial.
Seulement voilà, le reste de l'épisode ne m'a pas autant amusé ou intéressé. Alors que je m'attendais à avoir le groupe réuni autour du déménagement, les personnages se séparent rapidement pour vivre chacun de leur côté de petites intrigues. Et alors que je suis d'habitude plus enclin à apprécier une étude de personnages plutôt qu'une blague facile, c'est le contraire qui s'est produit. Le montage musical est pour moi le point fort de l'épisode alors que ça aurait dû être le moment où Annie gravit un nouveau pas vers la maturité et retrouve ses amis dans sa nouvelle chambre avec un grand sourire.
J'adore Annie (et Alison Brie plus que tout au monde) mais la voir sans cesse retomber dans l’innocence puis gagner en maturité pour retomber dans l'innocence, ça commence à être redondant. Je sais bien qu'elle ne peut pas mûrir d'un seul coup mais à force de trop baser ses intrigues sur ce seul trait de sa personnalité, c'est le meilleur moyen d'en faire la même chose que Pierce ou Shirley : un cliché qui n'intéresse plus ni les scénaristes, ni les fans. Regardez Britta : si elle n'est pas toujours drôle et parfois agaçante, elle a le mérite de toujours nous surprendre et d'être en constante réinvention. Annie, elle, est coincé dans la même intrigue depuis déjà trop longtemps. Et ce n'est pas en entretenant indéfiniment son "will they, won't they" avec Jeff que le problème va s'arranger, au contraire. Malgré tout, elle reste adorable et partage quelques jolis moments avec ses nouveaux colocataires et même avec Pierce (jusqu'à ce que ce boulet essaye de l'embrasser et ruine cette bonne intention).
Même si la petite ballade au centre commercial de Jeff et du Doyen m'a bien amusé, elle ne trouve pas vraiment de résolution, tout comme le débat religieux qui oppose (encore une fois) Britta et Shirley. Quand à Pierce, il était comme d'habitude dans son monde (la peinture n'a pas aidé) et comme je le disais plus haut, il a ruiné la seul chance d'avoir un quelconque intérêt en agissant bêtement face au seul personnage qui pouvait nous le rendre plus attachant. Donc au final, à part pour le fameux passage sur Seal, j'ai peu ri et j'ai été agacé par des scénaristes qui utilisent mal leurs personnages et n'ont pas grand chose de neuf à nous raconter. Et puis, Greendale m'a manqué...
Allez, ça reste tout de même génial puisque l'épisode se termine sur la tête du Doyen au beau milieu de la Lune et sur Jeff qui se met à pleurer ! Et j'ai hâte d'en savoir plus sur cette mystérieuse pièce virtuelle...
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