L'année commence bien pour Parenthood. Quoi de mieux pour retrouver les Braverman que de les suivre dans un road trip ? Cela permet à la fois de laisser intéragir le cast avec liberté et de développer une intrigue indépendante en dehors du fil rouge en cours. C'est donc fraîs et léger, quarante minutes que l'on passe en compagnie de personnages qui s'aiment et que l'on adore.
Bien sûr, rien de nouveau. Parenthood, c'est une chronique, une variation sur le même thème : la famille. Alors on a déjà vu Kristina essayer d'avoir de l'autorité face à Max ou Zeek mettre de la pression sur ses gamins une centaine de fois. Mais l'approche, le ton et les répercussions sur les personnages sont à chaque fois différentes et juste. Oui, Zeek est un control freak et ici, c'est exploré avec de l'humour (la chaise volé, le convoi) tout en instaurant un background dramatique cohérent (sa mère et son enfance, exploré sans grand speech ou flash-back, juste avec quelques dialogues subtils et de bons acteurs). Oui, Max est difficilement contrôlable et ses parents manquent d'autorité mais il a Asperger et la situation est bien plus complexe qu'elle n'y paraît, le problème est loin d'être réglé. La sucession de happy end qui clôt l'épisode n'est pas une solution de facilité parce qu'on connaît Peter Berg et son équipe, qu'on sait qu'ils vont toujours aller fouiller plus loin, trouver de la profondeur et de la consistance dans le moindre conflit.
Ce qui est encore plus chouette avec "Road Trip", c'est de voir chaque personnage en relation directe, avec un naturel déconcertant. C'est autant grâce à un casting remarquable qu'à un vrai travail des scénaristes pour leur donne à chacun une voix bien à lui, une personnalité bien établie. Ils sont attachants séparément et doublement attachants tous ensemble. Comme prévu, Sarah et Crosby assument un côté plus léger tandis qu'Adam a le droit à quelque chose de plus sérieux. Et pourtant, l'espace d'une scène ou d'un dialogue, tout cela peut vite se renverser et nous surprendre.
Le voyage se déroule donc très bien et on en ressort encore plus proche des Braverman. Maintenant, j'ai hâte de voir les nouvelles intrigues que nous réservent la série pour cette deuxième partie de saison, en espérant qu'il ne s'agisse pas de la dernière ligne droite avant l'annulation. Parce que déjà que j'aimais beaucoup le show avant, mais après un épisode comme celui-ci, j'y suis attaché pour très longtemps.
Braverman of the Week : Zeek. Craig T. Nelson méritait une occasion d'explorer plus en profondeur son personnage et il ne l'a pas gâché. Maintenant, j'aimerais que Camille bénéficie du même traitement par la suite...
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