Au départ, j'étais enchanté d'apprendre que Paul Rudd allait jouer l'opposant de Leslie dans sa course au conseil municipal. Depuis qu'il a volé la vedette à tout le monde dans Friends, je suis avec intérêt le parcours de l'acteur. Du coup, je suis plutôt déçu de voir le personnage d'abruti complet que lui ont réservés les scénaristes de Parks & Rec. Je ne pense pas qu'opposer Leslie à un fils à papa aussi caricatural et idiot sera très stimulant ou véritablement intéressant. Parce qu'à moins que Bobby Newport ne gagne en nuances par la suite (ce qui va être dur puisque Rudd n'a signé que pour quatre apparitions), je vois mal comment Leslie peut échouer et quand on se doute de sa résolution, une campagne politique est forcément moins passionnante. Surtout que l'on a déjà vu les méthodes de la famille Newport (cf 2x15 "Sweetums") et que leur manipulation de la vérité et des masses était bien plus solide et satirique que la bêtise pure et dure de ce fils caché qui sort d'on ne sait où. S'il n'était pas joué par Paul Rudd, je serais encore plus sévère et inquiet concernant la suite.
Heureusement, "Campagn Aid" ne fait pas que nous présenter un adversaire insipide. Il s'en sert également pour nous montrer un dilemne nécessaire pour Leslie : va-t-elle devoir changer sa nature pour pouvoir réaliser son rêve ? Nouveau chef de campagne, Ben lui fait réaliser qu'elle ne peut pas être la Leslie Knope adorable et aimante pour réussir, qu'il va falloir s'endurcir et faire quelques coups bas au passage. Leur pub final est un excellent compromis, qui utilise très bien la Leslie que l'on connaît et la Leslie en devenir, influencée par Ben, celui qui a pris une place importante dans sa vie personnelle et professionnelle. Et je passe en général un excellent moment dans le Q.G. de campagne en compagnie d'une Ann qui a retrouvé sa place et un Tom sympathique (quoi qu'étrangement en retrait dans un épisode consacré à la communication visuelle). Et j'ai encore espoir pour la campagne, elle ne fait que commencer. Il est juste dommage que le candidat adverse soit écrit à la louche, sans véritable cohérence ou consistence.
Surtout que niveau bêtise, on est déjà bien servi par l'intrigue d'April et Andy. Si Chris Pratt excelle toujours dans les cascades et la gentille bouffonnerie, il est dommage de voir qu'il contamine une April qui se transforme peu à peu en Andy 2.0. C'est normal de la voir perdre un peu de son cynisme en compagnie de son mari, c'est une émulation naturel. Mais je ne veux pas qu'elle devienne aussi idiote que lui. La tournée des hôpitals était too much.
Quand au duo Ron/Chris, il fonctionne plutôt bien dans une sous-intrigue un peu trop en pilotage automatique. Après avoir aidé Ben la semaine dernière, Chris semble avoir besoin de compagnie lui aussi. Et comme on le sait tous, Ron est la personne idéale pour tous ceux qui recherchent de la chaleur humaine. Il s'avère qu'une promotion est dans l'air et connaissant l'amour de Ron pour le changement, je doute qu'il soit le candidat idéal. Alors en attendant, c'était assez convenu.
Bien que j'ai ri à plusieurs reprises et que l'évolution de Leslie sous l'influence de Ben soit bien gérée, je suis plutôt déçu par l'arrivée de Paul Rudd, pourtant prometteuse. Et par cet épisode inégale, qui jongle entre ces différentes intrigues avec une maladresse que l'on voit rarement dans la série.
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