Quand Tracy Morgan a une nouvelle fois indigné la communauté gay lors d'une tirade doucement débile l'été dernier et que Tina Fey a pris sa défense, on savait bien que tout cela allait finir dans 30 Rock. Et c'est dès le début de saison que débute la parade des idiots et la satire du politiquement-correct. Sauf que malgré le titre de ce double épisode, quelques répliques bien sentis et une Denise Richards championne de l'auto-dérision, tout cela n'est exploité qu'en arrière-plan. Une toile de fond qui aurait mérité d'être plus mise en avant que la vie amoureuse de Liz, à mon avis...
Parce que la vie amoureuse des personnages a trop souvent été la faiblesse du show. Si les saisons 3 et 4 sont aussi médiocres, c'est en partie car elles convoquent un tas de guest-star (de Julianne Moore à Jon Hamm en passant par Salma Hayke) simplement pour nous répéter toujours les mêmes histoires d'amour maudits concernant soit Jack, soit Liz, soit les deux en même temps. Si le season premiere m'avait plutôt convaincu de voir Liz sous un jour nouveau, j'ai de nouveau peur que cette romance avec Criss soit une nouvelle excuse pour nous rabâcher toujours la même chose en oubliant de nous faire rire. James Marsden est cool mais sa présence vole pour l'instant le temps d'antenne à l'absurdité et la satire, qui sont plus passionnants et drôles (en tout cas dans 30 Rock) que la vie privée des protagonistes.
J'ai donc préféré le nouvel affrontement entre Jack et son archi-nemesis, Devon Banks. Comme je ne regarde pas Up All Night et que la deuxième saison de Todd Margaret n'est pas aussi satisfaisante que la première, j'étais en manque d'un Will Arnett amusant. Aussi courte qu'elle était, cette intrigue était parsemé de répliques jouissives et porté par un Alec Baldwin en pleine forme.
Et aussi crispante qu'elle pouvait paraître dans la première partie de l'épisode, l'association maléfique formé par Jenna et Kenneth devient un summum de joyeuse absurdité dès que Kelsey Grammer apparaît. Le club des meilleurs amis fait mouche et les vignettes finales où Grammer est en roue libre m'ont bien fait rire. Suite au succès critique de Boss, l'acteur est enfin revenu sur le devant de la scène et il nous rappelle que c'est dans la comédie qu'il se démerde le mieux. 30 Rock l'exploite à merveille dans cette intrigue foutrement étrange et décalée.
Etirer de pseudos-intrigues sur un double épisode n'était peut-être pas justifiée, mais au-delà de la maladresse de l'ensemble, la double dose de bonnes répliques m'a suffi.
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