Pour la Saint Valentin, 30 Rock nous a servi un double épisode. Quarante minutes au total. Si ce format a pu fonctionner dans The Office par le passé (oui moi j'aimais bien les longs épisodes de la quatrième saison), il n'est clairement pas adapté pour une série comme celle-ci, où tout ce que l'on attend, c'est du rythme, une explosion de gags et de références non-stop.
Je ne dis pas que toutes les intrigues étaient mauvaises. Même si j'ai encore du mal à avaler le fait que James Marsden et Tina Fey sont un couple crédible, l'escapade de Liz et Criss à Ikéa est une métaphore originale des dangers qui guettent toute relation, dans un monde de meubles et de médiocrité. Mais au final, les romances de Liz sont toujours problématiques : à ce niveau là, le show n'a jamais su choisir entre continuité et éternel recommencement. On sait que chaque relation est vouée à l'échec et pourtant, les scénaristes veulent nous faire croire l'espace d'un instant que Liz est un personnage crédible qui a des relations humaines. J'y ai cru aussi à une époque, mais maintenant, j'ai pris le parti de l'absurdité et de la drôlerie. Alors ce genre de comédie romantique à rallonge, je trouve ça forcément ennuyeux, d'autant plus sur un long format et lorsque Jack n'est pas vraiment impliqué.
Parce que Jack est lui-même coincé dans sa comédie romantique à lui, en compagnie de la femme de Ted Danson dont j'ai oublié le nom et qui joue ici la mère d'Avery. Les deux acteurs s'amusent bien mais là aussi, ça traîne en longueur, ça se repose trop sur des situations vues et revues et c'est trop léger en drôlerie. Forcément, lorsqu'ils sont éparpillés sur une heure complète, les gags ont moins d'impact ou sont plus forcés, plus redondants. Je préfère de loin la torpille Donaghy qui flingue tout sur son passage avec sa répartie que le Donaghy romantique qui s'épuise sur la durée...
Si je suis plutôt indulgent des intrigues secondaires lorsqu'elles sont courtes, vous imaginez bien que là, les mésaventures de Kenneth et sa remplaçante m'ont bien gonflés. Tracy, Frank et Lutz forment un bon trio mais Kristen Schaal joue dans le même registre qu'avec les Flight of the Conchords et la révélation qu'elle est de nouveau une groupie psychopathe m'a fait lever les yeux au ciel. Je sens que dans pas longtemps, elle va me faire regretter ce bon vieux Kenneth (mon dieu).
Les quelques fous rires, je les dois à Jenna. Là aussi, la plaisanterie la plus courte aurait été la meilleur et je me serais passé des flash-backs concernant Pete, mais au moins, les références fusent et la résolution est assez absurde pour me faire rire bêtement.
Je sais que c'était un spécial Saint Valentin, mais comme 30 Rock maitrise peu la romance, trop de romances dans un épisode trop long n'était pas forcément une bonne formule. Bien tenté, cela dit.
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