Mon rapport hebdomadaire sera plus succint que d'habitde. Semaine chargée et repas de famille oblige. C'était une drôle de semaine pour les séries. Cougar Town a été déprogrammé, Game of Thrones a fuité et les jeudis soirs de NBC sont bordéliques au possible...
30 Rock 6x13 à 6x15
Au bout de six saisons, je dois bien avouer ne plus avoir grand-chose à dire sur 30 Rock. Pas que la série ait perdu son intérêt (elle est au contraire plus drôle que jamais), mais comme le démontre avec un aspect meta un peu trop appuyé "The Shower Principle", il s'agit d'un show basé sur la répétition à l'infini des mêmes thèmes, qui n'offre à ses personnages que l'illusion du changement et qui semble condamné à ne jamais évoluer. "C'est bien de s'en rendre compte Tina Fey, mais ce serait encore mieux d'agir", voilà quelle est mon habituelle rengaine. Sauf que là, non, je me contente de ce que je vois parce que c'est drôle et pas autant en dent de scies que d'habitude. De l'absurdité confortable, en somme. Et de temps à temps, quelques arcs narratifs viennent redynamiser le tout, à l'image de ce biopic consacré à l'histoire d'amour torturé entre Jack et Avery. Ou alors la quête d'identité de Kenneth qui est parvenu à cette année à me rendre le personnage sympathique et amusant pour la première fois depuis le début de la série (même si Hazel est en train de devenir tout aussi fatiguant que son prédecesseur). Et on peut toujours compter sur quelques guest-star bienvenues et sur le duo Jenna/Tracy pour enchaîner les bonnes répliques. Sans parler d'Alec Baldwin, irréprochable, surtout face à son propre frère ou en mode méditation ! La routine a donc du bon. 30 Rock ne changera jamais mais mes attentes ont changés et me permet d'encore mieux l'apprécier.
Community 3x13/3x14
À peine ai-je émis quelques doutes concernant mon attachement à Community que j'ai été rappelé à l'ordre par vos commentaires de passionnés. Mais ce dont j'avais vraiment besoin pour retrouver un semblant d'enthousiasme pour la série, c'était un bon épisode. Par chance, j'ai pu voir à la suite un bon épisode et un excellent épisode. Alors toute rancune est pardonné (à part pour Dan Harmon, Chevy Chase et leur conflit à la con) et j'applaudis de nouveau l'inventivité du show. Ce qui apparaissait d'abord comme une nouvelle redite plagiant un classique ("Modern Warfare" - "A Fistfull Of Paintballs") était en fait une très bonne surprise, reprenant à la perfection les codes du documentaire historique et utilisant avec un bon sens du fun chacun des personnages. Seul bémol : le conflit opposant Troy et Abed était l'intrigue la plus intéressante depuis le début de cette troisième saison et trouve une résolution bien trop simple où c'est surtout Jeff qui en ressort grandi. Mais je ne boude pas mon plaisir. Et pour la première fois depuis longtemps, j'attends avec impatience la suite. En espérant que John Goodman reste dans le coin.
Game of Thrones 2x02
Merci à la Pologne et aux employés de HBO qui se sont probablement virer depuis. Merci de nous avoir offert une seconde dose de Westeros quelques heures seulement après le season premiere. Un épisode tout aussi réussi où l'on passe plus de temps avec Arya et où j'ai été ravi du traitement de Gendry. L'intrigue de Theon ne passe pas à la trappe et le domaine des Greyjoy correspond à mes attentes, tout comme ceux qui le peuplent, du père à la soeur en passant par la fille du capitaine, aussi laide que prévue ! Mes trois personnages favoris (Tyrion, Varys et Bronn) ont eu le droit de s'affronter tandis les scénaristes rivalisent d'imagination pour bien étirer ce qui se passe à l'Est et au-délà du Mur. Et la Cerceï de la série est définitivement plus jouissive que celle des bouquins, qui se retrouvait forcément à l'arrière-plan à cause du système de narration. Je me serais juste passé de la nudité gratuite et des coucheries entre Stannis et Mélisandre, mais j'imagine que c'est le prix à payer lorsqu'on regarde HBO. Au moins, Littlefinger se paye de chouettes monologues pendant que l'insipide Rose nous montre ses seins. Le problème maintenant, c'est qu'il faut attendre encore plus longtemps pour voir le prochain épisode. Tant pis, j'attaque "A Storm of Swords".
Justified 3x12
Réussir l'avant-dernier épisode d'une saison, c'est tout un art. Surtout lorsqu'on a passé la saison à instaurer un climat d'affrontement et de toutéliage pour le season finale. Justified réussit l'exercice, en parvenant à réunir chacun des antagonistes au même endroit pour une explosion tout à fait jouissive. Tellement qu'on pardonne même aux scénaristes d'avoir mis Art sur la touche et de ne pas donner plus de temps d'antenne à Raylan. Mais j'imagine qu'après les événements de "Coalition", notre cher cow-boy va être en mode exterminateur et mener la cadence à O.K. Corral. Le seul problème, c'est qu'à force de nous rendre cette bande de malfrats passionnants, on a presque peur de les voir échouer ou disparaître. Neal McDonough était véritablement grandiose de WTF et franchement, que ferions-nous sans les pitreries de Dickie Bennett ? On le saura probablement la semaine prochaine. Je ne sais toujours pas si je veux une fin ouverte ou une belle conclusion pour cette saison...
New Girl 1x19
New Girl ne manque décidément pas de fraîcheur. La série arrive à faire quelque chose d'intéressant avec l'une des intrigues les plus basiques du monde des sitcoms : le couple caché qui embarque une troisième personne dans leur secret. De Chandler/Monica à Dwight/Angela en passant par Barney/Robin, c'est vu et revu. Et pourtant, c'est de nouveau enthousiasmant grâce à l'attachement que l'on porte à Schmidt et Cece, passé rapidement de duo improbable à couple authentique, sans pour autant avoir à changer la nature des personnages. Et plutôt que de faire traîner le secret plus longtemps, les scénaristes crèvent l'abçès et en profite pour nous offrir une Jess en colère. Et moi, la Jess en colère me fait de l'effet. Tout cela était drôle et d'une belle justesse. Et même en restant en arrière-plan, Winston est parvenu à avoir son moment de gloire lors de son monologue matinal. Je suis juste terriblement déçu par l'intrigue de Nick, qui en plus d'être faiblarde, brouillonne et inaboutie, est complètement out of character. Juste au moment où je commençais à véritablement apprécier le personnage et m'identifier à lui. En attendant que le "will they/won't they" avec Jess ne trouve sa résolution, il va falloir trouver mieux pour Nick, car il mérite mieux. Je pardonne ce faux pas en retournant regarder Cece courir. En boucle.
The Good Wife 3x19
Cet épisode, c'était d'abord beaucoup de nostalgie. Julianna Margulies et Matthew Perry sont deux icônes de ma jeunesse et les voir tous deux à l'écran était à la fois étrange et réconfortant. Si Perry m'a plus évoquer son personnage de Joe Quincy dans The West Wing que Chandler Bing, Alicia m'a rappelé Carol Hathaway, en particulier lorsqu'elle marche près du métro de Chicago. À part ça, c'était une nouvelle fois inventif (j'aurais jamais cru qu'un "blue ribbon panel" m'aurait autant passionné), maitrisé et un incroyable défilé de guest-star, dont plein d'anciens des Sopranos. Je me serais juste passé de Jill Flint car elle a tendance à faire resurgir chez Kalinda un aspect qui me passionne peu. Par contre, les démarches d'Alicia pour récupérer son ancienne baraque et la guerre de succession chez Lockhart&Gardner ne cessent de me passionner (merci David Lee) surtout avec ces deux twists assez surprenants (le retour de Jackie est prometteur).
***
Franchement, c'était une très bonne semaine pour les séries. Et comme je suis en vacances (un tout petit peu), je vais même pouvoir savourer la suivante sans prendre de retard, quasiment en direct. Surtout que c'est l'heure de la reprise pour Nurse Jackie et The Big C et que Kenny Powers ne va pas tarder à tirer sa révérence. Ne vous attendez pas à plus de chroniques, mes efforts restent concentrés sur BILLY. Pas de nouvelles rubriques à vous proposer pour cause de crise de foie. Je vais aller soigner ça en savourant la troisième saison de Frasier...
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