J'ai profité de cette semaine de vacances pour regarder un tas de séries. Ce n'était pas forcément une bonne idée parce que j'ai un tas de trucs à faire, mais que voulez-vous, l'appel du petit écran a été une nouvelle fois le plus fort. En plus de mes séries habituelles, j'ai décidé de me lancer dans Once and Again, Ed, Sherlock et Bent, dont je vous parlerais en temps voulu. N'importe quoi je vous dis.
Au programme, le retour des séries Showtime en dents de scies que je ne peux m'empêcher de retrouver chaque année, quelques petites déceptions et pas de Justified puisque j'espère chroniquer le season finale séparément, si l'inspiration et le temps me le permettent. Je peux déjà vous dire que j'ai pris mon pied devant "Slaughterhouse".
Community 3x15
Après un épisode comme "Blankets & Pillows", il fallait s'attendre à un épisode plus traditionnel. Sauf que pour celui-ci, Dan Harmon est directement responsable du scénario et transforme rapidement un truc simpliste en exploration touchante de l'état d'âme des personnages. C'est parfois très maladroit, pas toujours très subtile, mais le résultat m'a convaincu, presque ému. Et m'a rappelé "Mixology Certification", l'un des épisodes le plus touchant de la saison précédente, en particulier dans la manière où Troy est confronté à sa peur de grandir et d'affronter la réalité. Dans la scène finale, il réalise que la fille qu'il aime n'aime pas les garçons gentils, que ses amis ne le prennent pas toujours au sérieux et que les adultes autour de lui veulent le forcer à assumer un avenir qui ne l'enchante pas. De la même façon, Britta semble réaliser le fait qu'elle ne pourra jamais avoir de relation sérieuse si elle n'apprend pas d'abord à s'accepter elle-même, à ne plus jouer un rôle. C'est un peu fatiguant de toujours voir Jeff avoir le beau rôle et le grand discours et de voir Pierce et Shirley réléguer au second plan mais quand l'épisode nous donne une telle leçon de sincérité, je ne peux qu'apprécier. En plus, le Doyen était là pour nous rappeler qu'on a tout de même affaire à une comédie. Et il était à mourir de rire. Un épisode bancal et joli à la fois.
Cougar Town 3x07
ABC ont vraiment abusé pendant deux semaines à déprogrammer le show. Certes, cette reprise n'était pas ce que le show a de mieux à offrir, mais j'avais vraiment besoin de ma dose de Sarah Chalke. Hélas, son personnage semble être sur la sortie alors qu'elle aurait mérité de rejoindre le cast principal illico. Au moins, Angie aura permis à Bobby de gagner en maturité, de continuer d'être le personnage qui évolue le plus dans le petit monde quasi-inchangable du Cul-de-Sac. Parce que l'amour vache entre Ellie et Laurie, ce n'est plus vraiment neuf, surtout quand la morale final est aussi forcé. Au moins, le combat de Busy Phillips et Simon me permettra de vivre plus longtemps parce que j'ai eu un énorme fou rire et il paraît que rire, ça prolonge la vie. Alors merci également à Day Two, aux pantalon nineties et au générique qui me fait toujours marrer même si l'effet de surprise n'existe plus. J'en oublierais presque de mentionner l'intrigue de Jules et Travis, touchante comme il fallait, mais trop prévisible et redondante pour être remarquable. Disons que le côté agaçant de Jules l'a emporté sur son adorable folie. Cougar Town ne peut pas toujours être parfait. N'empêche, à quelques semaines d'une probable annulation, c'est le moment ou jamais pour briller non-stop.
Eastbound & Down 3x07
Avant que la série ne se termine (ce soir), c'est le moment pour Kenny d'enterrer la hache de guerre avec ses vieux ennemis. Je ne pensais qu'on allait revoir Craig Robinson dans le rôle du rival borgne et c'était une excellente surprise, une nouvelle histoire de rédemption rondement mené et très drôle ("I’m sorry I took your eye. I’m pretty sure I feel sad about it too..."). Tandis que le personnage de Will Ferrell connaît une fin digne de lui, Kenny obtient enfin la victoire tant mérité lors d'un match de baseball d'anthologie. Oui, on a tendance à l'oublier, mais c'est sa carrière qui est à l'origine du show et ce moment tant attendu n'a pas déçu. Mais le véritable sujet de cet avant-dernier épisode, c'est la maturité retrouvé de Kenny et son face à face avec April nous rappelle tout le chemin qu'il a parcouru depuis que celle-ci lui a laissé Toby sur les bras en début de saison. Redevenu sportif acclamé, devenu père responsable, Kenny doit maintenant conclure ce chapitre de sa vie et accepter de vieillir. Il peut en tout cas compter sur Stevie, qui a su insouffler l'humour nécessaire à cet épisode au ton parfois peu léger, et dont la romance avec Maria est à la fois pathétique, touchante et ridicule. Plus qu'un seul épisode pour savourer Kenny et les multiples sourcils de son side-kick. Je vous promet une chronique à la hauteur pour célébrer l'événement.
HIMYM 7x20
Je pensais qu'avec un pitch pareil, l'épisode allait être encore plus drôle et inventif. Oui, je pense encore que HIMYM peut nous offrir des épisodes drôles et inventifs. En fait, la trilogie Star Wars était une nouvelle occasion de faire le point sur l'état actuel des protagonistes, de revisiter leur passé tout en nous donnant un aperçu de leur futur. Et ce pourrait être une excellente idée. Sauf que c'est déjà la quarantième fois qu'on nous fait le coup cette saison, que Ted est toujours coincé dans la même problématique, que les fianciailles de Barney sont peu prometteuses car on en connaît déjà plus ou moins le dénouement et que Quinn est insupportable, que Marshall et Lily sont dans une impasse en attendant le bébé et que Robin n'est utilisé qu'en arrière-plan pour grapiller quelques rires faciles. C'était divertissant mais on a connu les scénaristes plus subtiles dans leur manière de nous montrer l'évolution de Barney ou le passage à l'âge adulte du groupe. Espérons que d'ici trois ans, lorsqu'il sera l'heure pour eux de remater la trilogie, nous serons tous passés à autre chose...
New Girl 1x20
Je serais bref : c'était fun. Chaque personnage a eu son moment pour briller, Mulroney s'intégre drôlement à l'ensemble surtout lors d'un drinking game d'anthologie, Winston s'impose enfin de plus en plus semaine après semaine, la relation Schmidt/Cece est encore plus délicieuse maintenant qu'elle est assumée et je tuerais pour pouvoir épouser Zooey et m'enfuir avec elle au Mexique. Pourquoi au Mexique ? J'en sais rien.
Nurse Jackie 4x01
Tous les ans, je vous promet que j'arrête Nurse Jackie parce que malgré quelques bons épisodes et une Merritt Weaver toujours aussi parfaite, le show est une ode à l'immobilisme, aux effets de styles moches (ah, ce générique...) et au potentiel gâché de la pauvre Edie Falco. J'avais beau avoir complétement oublié les événements de la troisième saison, ma curiosité m'a poussé à regarder ce season premiere. Comme prévu, il vient nous offrir l'illusion du changement : Jackie entre en réhab, Eddie révèle à Kevin son secret, Cooper est bêtement reléguer au troisième plan, un nouveau médecin jouer par Bobby Cannavale vient secouer un peu Akalitis et l'hôpital... Et on s'ennuie toujours autant. Heureusement, Zooey et Lenny sont là pour sauver les meubles. Et le chanteur de Green Day est également présent, étrangement. Pas de quoi donner envie de poursuivre l'aventure. Pourtant, je serais sûrement là au prochain épisode. Moi aussi, je ferais mieux d'aller en réhab parce que les mauvaises habitudes sont en train de me pourrir un planning télévisuel déjà bien chargé...
The Big C 3x01
Pour ceux qui ont pas suivis, je vous résume mes sentiments à l'égard de The Big C : la première saison était un truc en dent de scies qui cachait son potentiel évident derrière tous les vilains défauts typiques de Showtime. Et la seconde saison était un petit miracle de simplicité et de justesse. Se terminant sur une poignée d'épisodes qui laissaient entrer une certaine noirceur et l'ombre de la mort dans une série où la maladie avait toujours été traité de manière trop légère selon moi. L'hiver venait d'arriver et il était temps pour Cathy d'affronter les choses sérieuses. Notre attachement aux personnages était devenu suffisamment fort pour se laisser aller à quelque chose de plus ouvertement dramatique, plus proche d'un Six Feet Under que d'un Nurse Jackie. Ce season premiere vient tout gâcher : Paul est vivant, le cancer de Cathy disparaît peu à peu, le status quo attaque de tous les côtés (même si on nous balance à volonté le "Changes" de Bowie pour donner l'illusion) et on se souvient qu'on a affaire à une série de Showtime qui veut s'installer sur la longueur plutôt que de nous raconter avec réalisme le parcours de ses personnages. Bah oui, mais cette formule ne marche pas avec un thème comme le cancer (à moins que Cathy ne se mette à vendre de la drogue avec un ancien élève de son lycée). Donc, j'étais très déçu. Bien sûr que c'est chouette d'avoir Oliver Platt dans les parages mais il aurait été encore plus chouette en fantôme. M'enfin, il est bien trop tôt pour enterrer la série. Cette lâcheté ne m'empêchera pas de suivre avec plaisir une série auquel je suis devenu très attaché ni de savourer la performance de Linney. Surtout si Lee Tergesen rejoint l'aventure. Alors malgré cette accalmie, pourvu que l'hiver soit rude et que la noirceur revienne donner toute sa consistance à The Big C.
The Office 8x20
Je me souviens d'une époque pas si lointaine où The Office était la série que j'attendais le plus, semaine après semaine. En particulier après plusieurs semaines d'absence à l'antenne. Aujourd'hui, j'avais presque oublié que la série a repris jeudi dernier, et j'ai regardé l'épisode sans véritable envie. C'est tragique, parce qu'elle compte toujours beaucoup pour moi. Mais comment y croire encore lorsque l'actualité du show est aussi terrible : Mindy Kaling et Paul Lieberstein envisagent de se tirer (et sont déjà absents de cet épisode), Rainn Wilson va avoir son propre spin-off à la con, l'équipe scénaristique promet un reboot à la Scrubs 2.0. pour l'an prochain et je ne vois pas comment la poignée d'épisodes restants va raviver mon intérêt. Surtout s'ils sont centrés sur Catherine Tate, toujours aussi médiocre dans le rôle de Nellie. Lui donner un passé sentimental torturé était un peu faible comme moyen de nous faire apprécier un personnage aussi caricatural, sorte de David Brent poussé à l'extrême et sans aucun pied dans la réalité. Seul le duo Jim/Dwight et les loufoqueries habituelles de Creed sont parvenus à m'amuser. Même Pam a perdu de son charme, et les scénaristes ont un tel cynisme qu'ils n'hésitent pas à la pourrir non-stop. L'intrigue secondaire n'a pas fonctionné car je me suis retrouvé du côté de Jessica et de ses amis plutôt que de celui d'Andy et d'Erin, qui apparaissent une nouvelle fois comme des gamins assez insupportables. "Welcome Party" continue de ruiner les quelques progrès effectués par l'arc en Floride et ne promet qu'une seule chose pour la fin de saison : une impasse. Triste, vraiment... Parks & Rec, tu reviens bientôt ?
Ah oui et moi aussi, j'étais convaincu pendant une minute que Stanley n'avait pas de moustache. Au moins, le cold-open était fun.
Et je regarde toujours 30 Rock qui vient d'enchaîne deux épisodes fantastiques. Mon groupe favori ? Les Woggels !
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