J'ai mis du temps avant de vous chroniquer ces deux épisodes parce que j'avais du mal à vous avouer un truc : je suis plutôt déçu.
Commençant par "Live Ammo" qui est celui qui s'en sort le mieux, à mon humble avis. Faire un hommage à The West Wing est une excellente idée pour un tas de raisons : d'abord, parce que c'est l'un des plus grand drama de network jamais réalisé, ensuite parce que le thème de la campagne se prête parfaitement à ce genre de parralèle. Et quand on est un passionné de la série d'Aaron Sorkin comme je le suis, c'est forcément jouissif de voir tous les clins d'oeils, du mouchoir encadré au titre de l'épisode en passant par les walk & talk intempestifs. Au lieu de faire de la politique internationale, tout est ramené à l'échelle locale et à un sujet plutôt léger : le refuge pour . Je dis oui, bonne idée, c'est très bien pensé. Par contre, c'est plutôt mal exécuté. Je trouve Bradley Whitford, pourtant formidable dans ce rôle de vieux briscard de la politique (mon dieu qu'il a vieilli), est très peu exploité, pas à sa juste valeur. Là, je pense que c'est de ma faute, que je m'attendais tout simplement à le voir plus à l'écran et j'espèrais même une scène ou deux avec son vieux pote Rob Lowe. Mais non. Alors je ne sais pas le problème venait de mes attentes ou de l'intrigue en elle-même, mais le fait est qu'il y a eu un problème et que je n'ai pas savouré tout ça comme je l'aurais aimé.
L'autre problème de l'épisode, c'est que le reste est du remplissage peu inspiré. Le duo Chris/Ron a déjà offert tout ce qu'il avait à offrir et les deux personnages méritent mieux que de s'enfermer dans cette dynamique qui me fait peu rire. Bizarrement, les petits sourires en coin de Leslie et Ben ne me rendent plus aussi indulgent que d'habitude. Bobby Newport est toujours un adversaire en toc. Andy ne m'a pas fait rire. Au final, ce qui m'embête le plus avec "Live Ammo", c'est que alors que je m'attendais à un truc dément concernant Leslie, la campagne et The West Wing, c'est surtout l'intrigue d'April qui m'a intéressé, qui m'a fait me sentir concerné. Parce qu'elle racontait quelque chose de neuf sur le personnage, parce qu'on s'intéressait de nouveau au service des parcs. J'ai toujours été le premier à admirer l'ambition de la série et l'intrigue de la campagne qui avait fort bien commencé en janvier, mais ça commence à faire long et je suis plus excité pour une potentielle cinquième saison que pour cette fin de quatrième saison. Et ça m'emmerde de réagir comme ça.
Frustré, j'ai bêtement mis encore plus d'attentes dans "The Debate". J'ai même attendu notre débat présidentiel à nous pour le regarder. J'ai même revu le débat live de Santos/Vinnick pour me mettre dans le bain. Mais rien à faire : c'est de nouveau une petite déception. Et Parks & Rec m'ont tellement peu habitués aux petites déceptions que j'en fais un gros fromage. Comme je m'évertue à le dire depuis un moment déjà, la campagne pour le conseil municipal ne pourra jamais fonctionner pleinement pour deux raisons : Bobby Newport est un adversaire ridicule (malgré tout le talent de Paul Rudd qui fait de son mieux) et cette campagne digne des présidentielles est disproportionné par rapport aux enjeux d'une telle élection, surtout dans une ville comme Pawnee. On sent bien que les scénaristes bricolent sauvagement pour essayer de rendre crédible le tout et on leur pardonne parce qu'on est là avant tout pour les personnages et que l'on aime Leslie. Mais quand on nous pond ce genre de débat télévisé avec une telle foule réuni pour acclamer un potentiel conseiller municipal, c'est dur à avaler. Amy Poehler, qui a écrit et réalisé "The Debate", parvient à minimiser les dégats mais ça reste prévisible : Bobby est un incapable, Leslie sort un grand discours de dernière minute, Ben est amoureux et tout le monde est content. La positivité a toujours été la force de la série mais dans le cadre d'une élection qui s'étend sur une demi-saison entière, ça devient vite redondant.
Surtout qu'encore une fois, tout ce qui se passe derrière est très faible : Ann redevient un personnage uniquement défini par ses relations amoureuses. Son flirt amusant avec Tom se transforme en will they won't they alors que c'était justement l'antithèse de ce procédé que représentait leur relation. Chris tourne en rond, Ron est une caricature (ce qui a toujours été le cas mais c'est d'habitude drôle et original) et Chris Pratt en total roue libre (ce qui fonctionne parfois mais pas ici). Reste Donna, Perd Hapley, Joan Callamezzo et Buddy Garrity pour assurer un peu de drôlerie.
Que m'arrive-t-il ? C'est moi ou c'est eux ? Je ne sais pas. Et malgré tout, je suis tout de même très enthousiaste concernant les deux épisodes qu'il nous reste (même si je me suis fait spoiler comme un demeuré). J'ai même réalisé une nouvelle bannière pour continuer à soutenir ma comédie favorite et lui pardonner de faire quelques faux pas. Seulement, j'attends avec encore plus d'impatience la cinquième saison.
Commentaires
Enregistrer un commentaire