Un court article pour vous dire à quel point je suis heureux de retrouver Enlightened. À force de repousser cette seconde saison, HBO m'avait presque fait oublier qu'il s'agissait d'un tel bijou. Et bijou est un terme que je n'utilise pas à outrance. Enlightened le mérite parce que c'est une belle série, vraiment très belle.
"Dix épisodes qui se regardent comme un long-métrage qui aurait pu être écrit par Noah Baumbach (The Squid And The Whale, Greenberg) et vous plonge dans une belle introspection. Tel un pendant plus dramatique du travail de Louis C.K., Enlightened est un hymne à l'idéalisme et les cyniques peuvent passer leur chemin." J'écrivais ça en décembre 2011, après avoir dévoré la première saison en deux nuits, les yeux grands ouverts et l'esprit apaisé. Elle figurait à la septième place de mon classement annuel, en particulier l'inoubliable épisode "Consider Helen". Mais avec le temps, je l'avais presque laissé s'échapper de ma tête et la revoilà en 2013 comme par surprise. Heureux donc de laisser Laura Dern et Mike White revenir s'installer dans ma vie, l'espace d'une courte saison qui, au vu des audiences et du succès confidentiel, sera probablement la dernière.
Et le charme opère tout de suite dans "The Key" avec de beaux travelings, un score aérien de Mark Mothersbaugh (qui justement compose aussi pour Baumbach) et une Laura Dern qui est toujours aussi parfaite pour nous faire adorer et détester son personnage en même temps. Cette fois, les enjeux sont directement liés à la compagnie, même s'il s'agit encore d'une excuse pour nous montrer une femme qui veut retrouver goût à la vie et qui, malgré tout son égocentrisme, est terriblement attachante. Surtout lorsqu'elle est en compagnie de ce pauvre Tyler (Mike White, scénariste de la série), qui se laisse embarquer pour transcender lui aussi sa vie, avec moins d'idéalisme mais un peu d'espoir. Car le voilà le sujet de la série : l'espoir. Comment le garder, comment le créer à partir de rien, comment croire que nous ne sommes pas juste en train de mourir lentement. Qu'il y a autre chose.
“Let’s be hopeful. You and me. We can try to do something. Not just be dying. I’m so sick of dying.”
Ajoutez à ça une galerie de personnages secondaires sympathiques (il manquait juste Luke Wilson), un Dermot Mulroney qui vient pimenter l'affaire (depuis son passage dans New Girl, je lui pardonne son passage dans Friends) et un beau fil rouge lancée pour cette saison où l'introspéction est encore de mise et où les beaux dialogues joués avec justesse et simplicité sont légions. La photographie et la réalisation ne sont pas en reste. Bref, je n'ai rien de mal à dire sur la série. Je sens que couplée avec Girls (dont le season premiere était chouette comme tout), elle va m'assurer de beaux dimanche soirs (ou lundi soirs plutôt).
Car là où Girls me stimule et m'amuse, Enlightened m'apaise et parvient à m'émouvoir toujours sans prévenir. C'est juste beau, très beau. Et enfin, c'est reparti...
Commentaires
Enregistrer un commentaire