Cette année, je ne chronique plus chacun des épisodes de The Good Wife comme j'avais pris l'habitude de le faire. Mais je ne veux surtout pas donner l'impression de moins apprécier la série. Au contraire, cette quatrième saison se montre très solide. Alors oui bien sûr, il a fallu supporter l'atroce intrigue de Kalinda en début de saison. Mais c'était un petit prix à payer pour pouvoir savourer le reste, très plaisant et bien plus maitrisé. Et comme ce treizième épisode est exemplaire, c'est le moment pour moi de venir vous rassurer en vous rappelant que je suis toujours les aventures d'Alicia Florrick avec grand plaisir.
De toute façon, il est très simple de mesurer mon enthousiasme. Si le charme n'opère plus aussi fortement, je vais attendre quelques jours avant de voir l'épisode, peut-être même accumuler du retard. Ce fut le cas lorsque la série, comme chaque année, traverse une période maladroite (souvent en début de saison et souvent à cause de Kalinda). Mais quand je dévore le nouvel épisode dès le lundi suivant sa diffusion, c'est que selon moi, tout va bien, que la machine est bien huilée, que la série est en grande forme (comme lors des fins de saisons, en particulier l'an dernier, sa meilleure période).
Là, on est en plein dedans. Depuis la reprise en janvier, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Tout me satisfait : l'intrigue de la dette, celle d'Alicia et de Peter, celle de la campagne et bien sûr, les affaires judiciaires plus savoureuses et finement écrites que jamais (celle concernant le sport par exemple, drôle et passionnante !). C'est plein de rebondissements, de trahisons, de coups de théâtres et de cabotinage (n'est-ce pas Alan Cummings ?) mais les scénaristes ont réussis à transformer tout ça en qualités, là où la surenchère peut parfois leur porter défaut. C'est foisonnant mais toujours fluide. Ca part dans tous les sens, mais ça ne s'éparpille pas.
Au délà de cet art du toutéliage et de la précision dans l'écriture, ce sont les personnages et ceux qui les incarnent qui font la force de cette saison (Nick exclus, bien entendu). D'abord Alicia qui, comme tous les ans, est tiraillé par ce qu'elle est, ce qu'elle veut être, ce qu'elle devrait être, ce que les autres veulent d'elle. Alors ça la rend triste, ça la fait rire, ça la rend forte ou ça l'affaiblit et on suit son évolution en partageant tout ça car Julianna Margulies a cette abilité constante à nous mettre de son côté et à rappeler pourquoi c'est elle la star du show et personne d'autre. Qu'elle couche avec Peter, tient tête à Louis Canning, est jalouse de Cary ou s'inquiète pour ses gamins (qu'on voit moins, heureusement), elle est la reine sans jamais être une drama queen dont les éternels changements d'humeur nous lasseraient à la longue.
Et les autres ne sont pas en reste : Will et Diane ne fonctionnent jamais autant qu'en formant une équipe soudée, que l'on admire un jour et à qui on en veut beaucoup le jour suivant. Des requins avec du coeur, le duo parfait. Drôles et inquiétants. Même si toujours un peu sous-utilisé, Cary brille à chacune de ses apparitions et sa complicité avec Clarke était très touchante. Ce dernier, personnage secondaire vraiment bien dessiné et raffraichissant, va d'ailleurs beaucoup me manquer. Bien qu'ils cabotinent toujours autant, Eli Gold et David Lee sont toujours essentielles à l'ambiance générale et aux bonnes répliques. Et la campagne de Peter face à Maura Tierney est celle que je préfère à ce jour car Maura Tierney est mon amour pour toujours. Quand à Kalinda, on sait tous qu'elle ne fonctionne qu'à petites doses et les scénaristes l'ont bien compris.
Et puis comment résister à ce défilé de guest-star toujours aussi incroyable et qui rend tellement nostalgiques : Michael J. Fox, Stockad Channing, Amanda Peet, Christina Ricci, Stephen Root, Dominic Chianese, Vince Curatola et j'en passe... Bon, on n'avait pas besoin de l'autre gringalet de Grey's Anatomy mais il va bien finir par me convaincre lui aussi...
"The Seven Day Rule" est caractéristique de cet âge d'or, où chaque épisode, qu'il soit léger, cynique ou émouvant (celui-là était tout ça à la fois) est un délice où on ne voit pas le temps passer. Maintenant que Parenthood a quitté l'écran, The Good Wife est seule à la tête des meilleurs drama de networks. Et c'est sur CBS. Oui, je n'arrive pas à m'en remettre, même quatre ans plus tard. Une héroïne athéiste sur CBS. Formidable.
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