ATTENTION : Mes chroniques vont contenir des SPOILERS concernant la première saison et la suite de l'intrigue. J'ai presque fini la lecture de "A Storm of Swords" alors je m'adresse en particulier à ceux qui en sont au même point voir plus. Cela dit, je vais faire gaffe dans la mesure du possible. Et je vous conseille d'en faire autant dans les commentaires. Ne m'obligez pas à vous amener de force place de Baelor. Merci.
Les choses sérieuses commencent. "A Storm of Swords" possède une série de scènes très fortes et on aurait pu croire que les scénaristes allaient les conserver bien au chaud, nous les distribuer au compte-goutte. Pourtant, ce quatrième épisode n'hésite pas à faire s'enchaîner des moments clés aussi énormes que ce qui se passe chez Craster ou à Astapor.
C'était le moment très attendu de ce début de saison. Et je ne savais pas quand les scénaristes allaient abattre cette carte. Je ne savais pas s'ils avaient les moyens de rendre ce moment aussi flamboyant (vous m'excuserez le jeu de mots) que G.R.R. Martin. Et bien si : la mise à feu de la cité des esclaves est tout aussi jouissive et Emilia Clarke est parfaite. On oublie toutes les errances de Daenerys et on applaudit. Visuellement, c'est très fort. Maintenant, la question se pose : est-il possible d'étirer ce qu'il lui reste d'intrigues pour le moment jusqu'à la fin d'une troisième et d'une quatrième saison ? Franchement, personne ne s'en soucie pour le moment. On est sur le cul, c'est tout (allez, les images de synthèses sont pas si dégueus, franchement) !
Et ce qui se passe chez Craster a dû en surprendre plus d'un également. Je me souviens avoir été sous le choc lors de ma lecture, surtout que Lord Mormont était un personnage que j'affectionnais beaucoup. James Cosmo lui a vraiment donné une allure incroyable et sa fin était à la hauteur du personnage. Mëme si j'aurais aimé voir Sam être auprès du Commandant lors de ces derniers instants. C'est mon gros souci pour le moment : les libertés prises avec ce dernier sont assez douteuses. Les scénaristes se sont amusés à le rendre encore plus idiot et pleutre qu'à l'origine et il est loin, très loin de mériter son surnom d'Ecorcheur. En tout cas, ce moment reste tout de même très percutant et j'étais heureux qu'il ne soit pas perturbé par une scène en compagnie de Jon Snow qui n'aurait servi à rien.
Malgré ces deux moments phares, je dois avouer que le tout est encore un peu trop bordélique. Le Nord, Astapor et Port-Réal auraient franchement suffi. Pourquoi assister à ce rêve de Bran sans développer par la suite ? Pourquoi entourer l'évasion de Théon d'autant de mystère si ce n'est pour ne jamais l'éclaircir ? Pourquoi nous introduire Beric Dondarrion si c'est pour repousser son affrontement avec le Limier pour la semaine prochaine ? Je sais, c'est important pour un divertissement à épisodes de nous faire saliver, mais tout de même... Ce n'est pas seulement frustrant, c'est juste problématique.
Mais ça ne m'a pas empêché d'adorer tout ce qui se passait à Port-Réal justement. Encore plus que les dragons et la mutinerie en fait. Varys a toujours été l'un de mes personnages favoris et passer autant de temps avec lui était un plaisir, surtout lorsqu'il se retrouve en compagnie de la Reine des Epines. Tout comme Tyrion, je ne m'attendais pas à avoir une révélation de son passé maintenant mais ce n'était pas de refus. Voilà un bon exemple d'une intrigue où l'on suit un personnage plus de cinq secondes et qui parvient à raconter suffisamment de choses pour nous satisfaire tout en gardant de quoi continuer à nous satisfaire par la suite. Le dialogue entre Cersei et son père et la malice de Margearys n'ont rien gâchés à mon plaisir. Et Port-Réal était magnifique, une vraie carte postale.
Il y a suffisamment de matière et d'acteurs talentueux pour transformer un épisode aussi génial en épisode fantastique. Pour transformer un divertissement aussi bien foutu en divertissement très bien foutu. Mais je vais me contenter de ça parce que c'était tout de même fortement plaisant. Et qu'il suffit d'agiter un dragon et une armée digitalisée pour que je sois indulgent.
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