Bilan Saison 4

Quand ta série parle de la mort, que tu as quatre épisode d'une heure pour la conclure, que tu as des gens de l'envergure de Laura Linney, d'Oliver Platt ou d'Alan Alda dans ton casting et que tu as prouvé au moins le temps d'une seconde saison bien foutue que tu avais le potentiel d'émouvoir, je ne vois pas comment tu peux rater ton coup. Et pourtant, cette ultime saison de The Big C se plante dans les grandes lignes. 


Je suis peut-être idiot d'y avoir cru, d'avoir eu des attentes face à une série qui avait déjà fait n'importe quoi l'an dernier et qui ne méritait sûrement pas autant d'attention de ma part. Mais c'est que je l'avais vraiment bien aimé cette seconde saison. Alors oui, je m'attendais à mieux. Pas forcément à pleurer toutes les larmes de mon corps devant la lente agonie de Cathy Jamison, mais au moins avoir le coeur serré lors de ces longs adieux. Sauf que non : l'écriture est plus forcée que jamais, les clichés s'enchaînent, le rythme est terriblement plat, les acteurs ont du mal à y croire et ce qui aurait pu faire deux épisodes de vingt minutes pas trop mal ressemble au final à quatre heures éprouvantes à regarder. On retrouve toutes les problématiques habituelles de la série de manière encore plus redondante que d'habitude : une espèce de cynisme assumé symptomatique de Showtime mais pas drôle du tout, un symbolisme lourdingue (non mais regardez moi ces putains de photos promos pour commencer !), une mise en scène qui en fait des tonnes pour jouer avec nos émotions, des effets visuels très laids et des intrigues prévisibles. 

Que retenir de la série et de cette quatrième saison ? Sûrement pas l'intrigue d'Andrea ou celle de Sean. Probablement pas celle d'Adam, même si le gamin est le seul qui semble faire un effort. J'ai toujours autant d'affection pour Oliver Platt et Paul s'en sort bien mieux qu'avec Susan Sarandon l'an dernier (la scène où il a un rendez-vous galant avec une autre femme était la seule qui m'a ému un tant soit peu), mais l'acteur mérite tellement mieux. Quand à Laura Linney... Elle fait du mieux avec ce qu'on lui donne, comme d'habitude. Mais ce n'est pas suffisant pour nous ôter l'envie, durant toute la saison, que Cathy meure le plus rapidement possible... Je retiendrais donc une seconde saison agréable et beaucoup, beaucoup de maladresses. Les derniers plans de la série en particulier me laissent sans voix car je ne crois pas avoir vu quelque chose d'aussi navrant devant mon écran. 

Maintenant, si j'ai besoin d'un drama familial sur Showtime, j'ai Shameless. Alors je ne suis pas mécontent de ne plus jamais revoir The Big C et tout son potentiel gâché.

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