Trois voyages pour le prix d'un, trois voyages vraiment triste, dont personne ne ressort vraiment gagnant, à part nous parce qu'on aime bien se retrouver dans cet état devant Mad Men.
Il y a d'abord un séjour en Californie qui se conclue par un très probable et inévitable divorce entre Don et Megan. Je pense que l'on reverra Jessica Paré mais je pense que se séparer de Don ne peut que lui être bénéfique (sauf si elle croise la famille Manson ou s'isole trop sur les montagnes d'Hollywood). L'influence de Draper est quelque chose dont pas mal de personnages ont pu se séparer sans trop de soucis et c'est assez flagrant quand il revient dans l'agence qu'il a crée et qu'une série de retrouvailles embarrassantes s'enchaînent, d'un Lou qui se passerait bien de redevenir un figurant à une Peggy qui n'a toujours pas digérer les coups bas de son ancien mentor (et qui pourrait lui en vouloir ?). L'attente de Don et l'humiliation qu'il subit est parfaitement retranscrite et aboutit sur une réunion au sommet entre les partenaires (dont les manigances sont toujours aussi excitantes) et un Don qui accepte un contrat affreux. Pourquoi ? Car il a réalisé qu'il ne pourrait pas avoir mieux ? Car il n'a plus rien à perdre ? C'est le bordel à l'agence et j'ai hâte de voir si le retour de Don va empirer les choses. En tout cas, je lui souhaite bon courage dans l'ancien bureau de Lane, en espérant que ce ne soit pas un mauvais signe. Et si Jared Harris revenait rendre une visite en mode fantôme ?
Ah et il y a le troisième voyage, qui est celui d'une Betty qui réalise qu'elle ne pourra jamais être une bonne mère aux yeux de ses enfants ingrats. Pauvre Bobby (le même que l'an dernier et tant mieux, c'est mon préféré). Heureux en tout cas de retrouver une January Jones en forme et une famille Draper toujours aussi complexe. Bon, j'ai résumé grossièrement à défaut d'analyser l'épisode pendant vingt paragraphes mais vous l'avez compris : c'était triste et excitant à la fois et malgré une structure parfois un peu maladroite, c'était un bon moyen de replacer Don à l'agence tout en revisitant l'histoire de la série via un tas de clins d'oeils jamais nostalgiques. Bobby Draper a résumé ça bien mieux que moi avec son "I wish i was yesterday".
Et j'ai envie de maudire AMC quand je pense qu'il s'agit déjà de la moitié de cette moitié de saison.
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