ATTENTION : Mes chroniques vont contenir des SPOILERS concernant toute la série jusqu'à ce final. J'ai arrêté ma lecture aux trois quarts de "A Feast For Crows" mais vous pouvez me spoiler dans les commentaires, je m'en branle. Précisez juste que c'est du spoil pour ceux qui s'en branlent pas. Merci !
Bon je m'étais promis de ne pas parler de Game of Thrones cette année histoire de pas faire de minces étincelles supplémentaires sur le feu médiatique que provoque la série cette année, encore plus que par le passé. Les gens sont fous et démesurés et j'avais envie d'être bien tranquille, bien loin du tapage. Je comptais rentrer du travail et vous taper un long article sur tout le bien que j'ai pensé de la deuxième saison d'Orange Is The New Black. Histoire de célébrer ce début de saison sur le blog avec une saison que j'ai adoré de bout en bout. Ce sera pour plus tard parce que ce season finale était bien. C'était même la seule fois où les mecs ont vraiment réussi à en faire un vraiment potable. On le méritait bien après une saison vraiment pas top.
"The Children" parvient à réussir un petit miracle que peu d'épisodes de la série ont su accomplir jusqu'ici (à peine une dizaine sur quarante) : nous rendre intéressante chaque intrigue, faire des choix d'adaptation excitants et savoir exploiter toute l'exposition précédente pour nous offrir un peu d'action. Ce n'était pas un chef d'oeuvre de télévision qui te fait "passer par toutes les palettes d'émotions" comme on a pu le lire sur Twitter. Ce n'était pas l'apothéose d'une saison qui s'est trop emmêlé les pinceaux pour vraiment nous mener quelque part. Mais c'était un épisode solide, offrant des conclusions claires et intéressantes à des choses qu'on suivaient (ou enduraient) depuis longtemps, offrant des surprises qui ne font pas s'exclamer "WTF?" mais plutôt "WTF!!!" et c'était un épisode qui apaise drôlement bien mon agacement grandissant face à Game of Thrones.
Le tour d'horizon de Westeros était mené à un rythme parfois un peu rapide mais jamais précipité. Ce qui se passe au pied du Mur dans les premières scènes auraient très bien pu être intégré à la bataille précédente et aurait probablement mieux fonctionné si Stannis avait fait moins de surplace récemment et si Mance Rayder avait eu le droit à plus d'apparitions. Mais tout le monde fait le job, de ceux qui chorégraphient l'assaut dans la forêt à un Ciaran Hinds très à l'aise dans son rôle. On nous laisse sur l'image d'une Mélisandre qui apparaît dans les flammes, jetant un œil sur une Garde de Nuit abritant deux Rois et un bâtard ambitieux. C'est tout de même plus excitant que de voir Jon Snow se demander si Ygritte l'aime toujours et de voir Sam découvrir ce qu'est l'amour. De quoi regretter tout le temps perdu qu'on a pas passé en compagnie de Mance, de Stannis et d'un Jon plus vaillant et moins emo.
De l'amour, on en a à Port-Réal, avec la réunion (tant attendu ?) de Cersei et Jaime. Le viol est oublié, Joffrey est en train de pourrir quelque part et plus personne écoute le paternel alors c'est parti, c'est les derniers jours de Rome pour les Lannister. Qui avaient commencé la saison au sommet et la termine bien mal en point mais libéré d'une figure encombrante. La libération de Tyrion et le sort qu'il réserve à Shae et à Tywin était aussi tendu que dans mes souvenirs de lectures et c'est une conclusion douce amère à une intrigue que les scénaristes seront parvenu à étirer au maximum. Hâte de voir son exil en compagnie de Varys, un duo qui devrait autant nous amuser que celui qu'il formait avec Bronn. Parce qu'il mérite bien de s'amuser un peu notre pauvre Tyrion, putain... (oui je sais, c'est un mot dangereux). J'en profite pour remercier Charles Dance qui a toujours su être impeccable à chacune de ses apparitions. Maintenant qu'il a plus de temps libre, faîtes-en le mentor personnel de Kit Harrington et il y aura un peu d'espoir.
D'ailleurs, retournons dans le Nord où il y a cette fameuse scène de combat entre Hodor et des squelettes. Oui, vous avez bien lu. C'est ça le moment "WTF!!" dont je parlais. Au début, c'est risible. Puis on réalise que c'est le truc le plus excitant qui soit arrivé à Bran Stark depuis qu'on l'a balancé du haut d'une fenêtre alors on savoure bêtement et c'est assez jouissif. Surtout que ça nous permet d'arriver déjà face à la Corneille à Trois Yeux. Qui ne manque pas d'intriguer et de se dire que, pour une fois, le budget sur les effets spéciaux a servi à quelque chose (allez, je suis dur, le mérite de l'épisode précédent était qu'il était impeccable visuellement, ne crachons pas dans la soupe).
Comme d'habitude, c'est ce qui concerne Arya qui est le plus convaincant. Surtout quand elle croise la route de l'autre personne la plus convaincante à arpenter Westeros : Brienne de Torth. Je ne m'attendais absolument pas à cet affrontement et il était à la hauteur de ma surprise. La chorégraphie du combat était impressionnante et la meilleure manière de faire se rencontrer deux intrigues. N'ayant pas vu le Limier mourir, je ne le déclare pas mort mais sa dernière scène avec sa jeune protégée m'a ému et m'a fait sourire, ce qui résume bien leur relation, souvent la seule chose digne d'intérêt depuis déjà trop longtemps. Voilà donc notre héroïne reparti vers un nouvel horizon et c'est l'image parfaite pour conclure cette saison, aussi bancale que les précédentes, encore plus étouffante. L'image d'un ciel dégagé et d'une mer immense, l'image d'un renouveau mystérieux et excitant.
Si les choix d'adaptation présents ici se révèlent aussi bien pensé que je ne l'imagine, tant mieux. Et si seulement la cinquième saison pouvait être tweeter de manière moins intempestif et ne pas se retrouver incorporé dans chaque publication Internet, j'en serais d'autant plus heureux. Bon, je n'ai rien à dire de plus et je n'avais, au final, pas grand chose à dire. Ce qui est au final tout à fait normal quand on est face à un simple divertissement. Un simple divertissement les gens.
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