Il y a 3 sortes de season premiere dans #ER :
1- Celui qui reprend l'action 5 mois plus tard et lance gentiment les thèmes de la saison (ex : 3.01)
2- Celui qui doit résoudre les cliffanghers fous de la saison d'avant (ex : 9.01)
3- Les reboots du pilote avec un nouvel étudiant dans le rôle de guide et d'étendard d'une nouvelle génération de personnages et de spectateurs. Carter dans le 1.01. Lucy ici. Gallant (8.07). Neela (10.01). Un tas d'étudiants pas intéressants dans le 15.02.
En dehors du pilote, “Day for Knight” est le meilleur exemple. Juste après le générique, il y a un plan séquence d'environ 4mn30 où Mark fait visiter les urgences à Lucy. C'est vertigineux visuellement et très malin pour démarrer la saison.
Kellie Martin apporte une certaine fraîcheur et même si ça s’essoufflera un peu trop rapidement le long de la saison, elle a le droit à une vraie introduction (contrairement à un Malucci, une Finch ou un Morris, débarquant comme des cheveux dans la soupe).
En plus d'être un pilote 2.0, on a aussi la suite des conflits introduits en S4, le lancement des thèmes de la S5 (en particulier pour Mark et Doug) et Carter barbu. Que demande le peuple ? C'était cool NBC le jeudi soir en 1998.
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J'avais complètement oublié cette scène dans le 5.02 où un Peter fait écouter un disque de John Coltrane à son fils malentendant et wow ça m'a ému. C'est émouvant “Urgences” parfois, non ?
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Au delà des rues de Chicago et de William H. Macy, c'est fou le nombre de thématiques abordés dans #ER qui seront ensuite revisités par John Wells dans #Shameless. Voici un exemple extrait du 5.06 mais il y en a beaucoup d'autres et j'essayerais de les collecter pour vous.
J'aurais aimé que dure plus longtemps la colocation Carter/Weaver. C'était fun (plus fun que sa relation fade avec Julie Bowen).
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Je sais qu'il ne fait pas l'unanimité et j'ai même hésité à le revoir mais, maintenant je peux le dire, j'aime beaucoup “The Good Fight”. Déjà parce que Christopher Chulack est mon réalisateur favori dans ER et il fait ici un superbe job.
Ensuite parce qu'il ne s'agit pas seulement d'un énième épisode “spécial” mais un vrai loner bien ficelé qui mêle des scènes de chirurgie intenses, une exploration du Southside de Chicago (coucou #Shameless) et un focus touchant sur la relation mentor/élève Lucy/Carter.
Sans le savoir, ça prépare l'émotion qu'on ressentira face au sort de Lucy. Bref, j'aime beaucoup quand un épisode se focalise sur un seul patient, comme dans “Love Labor Lost” ou “Time of Death” (aussi réalisé par Chulack tiens).
Et la petite touche enquête policière permet à la série d'explorer les limites de son format, ce qu'elle avait commencé avec “The Long Way Around” et “Father & Sons” puis continuera avec “Middle of Nowhere”, “Hindsight” et tant d'autres épisodes mémorables.
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Je maintiens ce que je disais plus haut sur la coloc Weaver/Carter. On aurait presque pu en faire un spin-off sitcom.
Le 5.09 est un modèle pour les séries voulant célébrer leur 100ème ép. sans en faire trop, avec ce qu'il faut de symbolisme pour marquer le coup. Clins d’œils au pilote, centenaire du County (perso principal), mort et naissance de patients et retour du + beau thème de M. Davich.
Je n'ai jamais bien compris où menait l'arc avec Amanda Lee. Si on avait explorer un peu plus sa pathologie, ça aurait pu être intéressant mais là, elle est décrite comme une psychopathe et on s'en débarrasse avec une scène finale over the top et des commentaires sarcastiques.
C'est le prototype des futurs chefs intérimaires du service qui seront des personnages conceptuels rarement crédible ou attachants (ex: Clemente, Wexler ou Moretti).
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Au début du 5.12, Anspaugh promet à Mark une titularisation dans trois ans, en 2002. C'est du foreshadowing un peu triste quand on sait ce qui arrivera à Mark en 2002.
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Diffusé il y a 19 ans, “Double Blind” aborde le harcèlement sexuel au travail, les difficultés pour une personne séropositive de reprendre une vie sentimentale et le besoin pour des femmes noires d'un rassemblement n'incluant pas de personnel soignant blanc.
En plus de ça, il se paye le luxe d'avoir Bowie et Metallica dans la bande-son d'une saison qui s'était déjà fait plaisir avec Santana, John Coltrane, Isaac Hayes, Sheryl Crow, Rob Zombie et Grace Jones.
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La plus belle intro d'Urgences est celle de “Choosing Joï” (5.13) 3 minutes parfaitement montées et sans dialogue qui englobe toute la complexité de la relation Doug/Carol, retranscrit parfaitement l'atmosphère de l'aube hivernale et nous prépare en douceur au départ de Clooney.
Et juste après le générique, il y a ce plan superbe depuis le toit de l'hôpital. Ce qui est bien avec la steadycam et le budget de la série, c'est que visuellement (à part pour certains accoutrements ou coupe de cheveux), ça n'a pas vieilli.
Et là tu vois “written by Lydia Woodward” et “directed by Christopher Chulack” et tu sais que ça va être de la NBC Must See TV comme on en fait plus les amis.
D'ailleurs, pour l'anecdote, “Choosing Joi” est le 1er épisode de la série que j'ai vu (jusque là, je ne faisais qu'entendre le son depuis le salon tous les dimanches soirs en m'endormant).
Si ma mémoire est bonne, c'était aux vacances de Pâques 2003, j'avais 13 ans, j'étais chez mes grands-parents et plutôt que de voir une rediff de Buffy sur M6, j'ai zappé sur une rediff d'Urgences sur France 2 à 18h. C'était cet épisode. The rest is history.
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C'est parti pour la grosse chialade.
Carter ne risque pas de célébrer les 20 ans de #Titanic. (Je comprends le besoin d'insérer un peu de légèreté mais le flirt entre lui et Lucy dans ce double épisode est son seul mauvais point).
Dale Edson est la pire personne au Cook County (même Romano est moins une enflure) et vient d'enchaîner blague sexiste et homophobe bordel. Marrant d'ailleurs que Matthew Glave continue de jouer les connards aujourd'hui (#BetterThings).
Pendant ce temps, Clooney et Margulies sont au top de leur game. Et il faut aussi mentionner l'excellente performance de Valerie Mahaffey dans le rôle de Joï. Bonus pour les fans de #TheWestWing : Marlee Matlin !
Pour info, “The Storm, part.I”, l'un des meilleurs épisodes d'Urgences, fut diffusé sur NBC le 11 févr. 1999, le même soir que “The One Where Everyone Fins Out”, le meilleur épisode de #Friends (ainsi que deux très bons épisodes de #Frasier et #WillAndGrace).
“I’m gonna miss you. Even more than i’m gonna miss him”. L'amitié entre Mark et Carol était vraiment belle, tout comme celle entre Kerry et Jeannie. Les deux sont mis en avant dans “The Storm part.II” et wow.. J'ai beau l'avoir vu 8 fois, cet épisode arrive encore à me retourner.
ER fera une douzaine d'épisode consacré au départ d'un personnage mais “The Storm” est vraiment exemplaire tant il prend soin d'offrir à Doug une ultime confrontation avec chacun des personnages important. Son arc dans la série est vraiment bien tenu jusqu'à la fin.
Le personnage est parti juste à temps. Merci pour tes services Doug. Vous savez ce qu'est devenu George Clooney depuis ?
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“Stick & Stones” est un épisode qui a la lourde tâche de reprendre un rythme de croisière après le coup de poing “The Storm” et l'excursion de “Middle of Nowhere”. Joe Sachs aime bien la garde de nuit (moi aussi) et livre un épisode à l'ancienne au niveau du rythme/structure.
Il recompose gentiment la dynamique du show après le départ de Clooney et invente timidement la fin de saison (la grossesse de Carol, le rapprochement Mark/Lizzie, la vie sentimentale de Jeannie) tout en proposant des cas médicaux simples et touchants.
C'est cool que Lucy ait le droit à son intrigue à elle seule, moins cool que cela marque la dernière apparition de Maggie Doyle. J'aurais aimé voir son combat contre le harcèlement sexuel de Romano plus longtemps (elle sera mentionnée par Kerry en S7 quand le combat reprendra).
J'avais oublié à quel point la S5 donnait autant un coup de projo sur les secouristes (en S2 aussi mais c'était surtout via Carol). L'arrivée de “Third Watch” (New York 911) va les renvoyer en arrière-plan dès la saison suivante.
Dans “Point of Origin”, Kerry retrouve sa mère biologique, elle manque de mourir mais en fait ce n'est pas sa mère et putain ce que Laura Innes est à la hauteur de ce rollercoaster émotionnel. Un prequel à “Just As I Am”, grand épisode de la S11.
Il y a aussi lors d'une scène très marquante (même si un chouïa théâtrale avec le recul) la résolution à la fois de l'arc Mobalage (qui aura duré 6 épisodes mine de rien) et du traumatisme de Mark depuis son agression dans la S3. Superbe boulot de continuité.
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Il y a Jessica Capshaw dans le 5.19 et je me dis qu'un jour il faudra que je fasse une liste de toutes les idées d'intrigues/patients/concepts que #GreysAnatomy à piqué à #Urgences (sans faire le rageux, juste pour m'amuser)
Et pour les fans de #TheWire, on a John Doman et Corey Parker Robinson dans cet épisode. M'enfin je vais pas commencer à lister tous les guests cool d'Urgences parce qu'on en finira pas.
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Première réalisation de Laura Innes, “Power” est à l'image d’“Exodus”. Un épisode où les urgences sont chamboulés par un dysfonctionnement (ici une coupure de courant) et où tout le monde s'active pour sauver les patients sans que ça tombe dans le sensationnel.
Au contraire, c'est l'occasion de rapprocher à nouveau Mark et Elizabeth (cute), réconcilier Carter et Lucy, faire de Carol le comic relief (elle en a bien besoin) et offrir une nouvelle facette à Romano (il en a bien besoin).
Une coupure de courant dans la saison 13, ça aurait été un double épisode événement avec la mort d'un membre du cast, trois hélicos qui s'écrasent, une fusillade et un cliffangher. Là, c'est rondement mené et au service des arcs de la saison et des cas médicaux traités.
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“Responsible Parties” contient deux des scènes les plus dures à regarder de la série : un cafard retiré d'une oreille et un ado brûlé qui dit adieu à ses parents au téléphone. Les deux m'ont donnés des frissons pour différentes raisons.
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“Getting to Know You” est un paisible season finale offrant à chacun de mini-conclusions, une ovation à Carol et un showcase pour Laura Innes. Pas de cliffangher si ce n'est le baiser échangé entre Mark et Lizzie. Derrière eux, la roue tourne et une nouvelle époque va commencer.
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