Egalement connu sous le nom “Uncle Jesse’s Anatomy"
Dans mes souvenirs, on tient une saison en mode cure de jouvence qui modifie la forme tout en recyclant le fond, redonne un coup de fouet nécessaire quitte à tomber pour de bon dans le soap racoleur et offre beaucoup trop de temps d'antenne au pire personnage.
Voyons donc si la série assume mieux sa transformation que dans la médiocre 12ème saison et jusqu'à quel point NBC à demander à #ER de ressembler à ses concurrents pour faire remonter les audiences (ce qui a marché).
Et ça a marché aussi en France puisque France 2 a refait confiance à la série en prime time pour combler sa grille d'été. #ER un dimanche soir l'été avec 3 épisodes à la suite, c'était très bizarre pour moi et le signe du changement aussi sur les chaînes françaises.
Le plus gros choc, c'est bien sûr la disparition du générique, remplacé par un bandeau-titre parce que, depuis #Lost et #GreysAnatomy, les networks ont décidés de faire la chasse aux génériques. Bah oui, si y a moyen de rajouter une pub ou deux, rien n'est sacré…
13.01 Bloodline
Le meilleur dans la catégorie "season premiere qui doit se dépatouiller d'un cliffangher naze”. Le pire dans la catégorie “Sam et son fils sur la route”.
Dans leur scène d'intro où Weaver découvre la boucherie, on sent les scénaristes convaincus de tenir quelque chose de la trempe de “All in the Family” (6.14). C'est bien sûr loin d'être le cas mais tiens au moins quelque chose de rythmé et offrant à chacun sa jolie scène.
Qu'il s'agisse de Neela au bloc, du monologue de Frank, du dialogue entre Kerry et Luka ou même de Morris. Car oui, c'est là que débute la longue rédemption d'Archie. Et rien de mieux qu'un drame pour faire de lui un membre plus intégral de l'équipe.
Sans surprises, Maura Tierney est formidable. On ne lui avait pas offert un truc aussi dramatique à jouer depuis “Skin” et elle relève largement le défi, aidée en plus par la présence de notre chère Janet Coburn.
Là où il y a de quoi s'inquiéter, c'est plutôt quand la série, pour la première fois, ose le montage musical pop en plein milieu d'épisode. Un pas de plus vers #GreysAnatomy. Heureusement, contrairement au drama d'ABC, #ER peut toujours compter sur une photographie superbe.
Quand à Sam… Et bien je ne peux plus rien pour elle. #ER remonte la pente en même temps que l'infirmière saute le requin. C'est le point de non retour que même mon amour pour Cardellini ne pourra pas pardonner. C'est pire que Landry le tueur, vous pouvez zapper.
Oh c'était sympa d'avoir Estelle Harris (#Seinfeld) pour jouer la mère de Jerry. Dommage que ce dernier va (à nouveau) disparaître… jusqu'à revenir lors de la dernière saison, en même temps que le générique et les vraies bonnes idées !
13.02 Graduation Day
Habile épisode de transition qui fait le lien entre la résolution du cliffangher et la vraie rentrée. Le temps s'écoule rapidement mais on prend quand même le temps de nous dire plein de chose sur la relation entre Abby et sa mère.
C'est cool d'avoir fait revenir L. Scott Caldwell pour jouer le Dr Raab et faire référence à “Nicu” (10.12), l'un des meilleure épisodes du #ER post-Greene. Avec elle, Coburn et Anspaugh, les scénaristes prouvent qu'ils n'ont pas totalement envie de faire table rase.
Sally Field est toujours la recette miracle de #ER pour faire de la promo et, pour sa dernière apparition, elle a le droit à une conclusion très soignée. On sent le chemin parcouru depuis “The Visit” (7.06) et la réconciliation fonctionne sans en faire trop.
On ne peut pas en dire autant pour Sam. Avec l'aide d'Armand Assante et de rebondissements magiques, on se dépêche de planquer sous le tapis le fait que l'infirmière a été victime de viol puis a tué son ex-mari. N'importe quoi.
Il brise les règles. Aucune femme ne lui résiste. Il cache un lourd secret. Il est joué par John Stamos de “La Fête à la Maison”… Je vous présente Tony Gates, mon nemesis. Il était déjà lourd en guest dans la S12. Sa réintroduction enfonce le clou du boulet macho arrogant…
Le pire, c'est ce qu'il va faire de Neela. Derrière cet épisode plutôt solide se dessine déjà les moments les plus horribles de la saison, à savoir de très longues intrigues où tout le monde tombe amoureux de la jeune chirurgienne…
Mais en attendant, ce début de saison soapesque aura eu le mérite de renforcer la camaraderie dans l'équipe, d'être irréprochable dans son traitement d'Abby et de ne pas souffrir des problèmes de rythme/structure de la précédente. J'en profite tant que ça dure.
13.03 Somebody to Love
On sent que David Zabel a révisé ses classiques pendant la pause estivale et qu'il s'est souvenu de l'essence de la série : des cas médicaux touchants, une structure rythmée et du soap bien dosé. Sans originalité, #ER retrouve donc des couleurs.
Le regretté John Mahoney (#Frasier #InTreatment) est superbe dans le rôle d'un homme qui veut sauver son compagnon mais se retrouve confronté à la famille de celui-ci. Son intrigue permet à #ER de prouver qu'elle sait encore écrire de belles histoires sans les bâcler.
Je me suis même surpris à apprécier Tony qui, derrière une personnalité vu et revu, a su ici se comporter de manière bien plus crédible et moins insupportable que Morris et Ray lors de leurs débuts. Dommage que la partie soap du personnage n'annonce rien de bon.
On nous présente toute une ribambelle de persos récurrents : la chouette Busy Phillips dans le rôle de l'interne catho, J.P. Manoux qui joue l'insupportable Dr Crenshaw et Glenn Plummer qui reprend le rôle de Timmy, réceptionniste que l'on avait pas vu depuis le 1.13…
Et même si on est loin de l'âge d'or, on sent que #ER se sort les doigts du cul et essaye vraiment de construire sa saison sans vouloir réinventer l'eau chaude.
13.04 Parenthood
À défaut d'être excitante, #ER retrouve peu à peu son rythme de croisière en appliquant la formule magique du loner autour d'une thématique. Ici, c'est l'éducation et, quitte à forcer un peu le trait, R. Scott Gemill s'y tient jusqu'au bout.
S'il n'est toujours pas un personnage agréable, Pratt prouve au moins qu'il peut faire un bon titulaire et permettre à la série d'évoquer son sujet de prédilection : le passage de relais. Et les sublopts d'Abby et de Morris nous rappellent que #ER peut encore faire rire.
Afin d'enrichir son univers, la série nous offre à nouveau une salve de récurrents. Avec notamment Katey, la nouvelle pote avec qui Neela peut parler de cul. Heureux de repasser du temps en chirurgie, un peu moins d'en faire une version réchauffée de #GreysAnatomy…
Juste au moment où je me réconciliais avec Gates, on nous présente sa vie de famille : Meg (une Paula Malcomson mal utilisée) et Sarah, nouvelle adolescente venue de l'enfer. Comme si on avait pas assez d'Alex…
3.05 Ames v. Kovac
Avant qu'il ne se transforme en mélodrame forcé, l'arc de Curtis Ames est une étude passionnante sur les dysfonctionnement du système hospitalier. Rarement #ER avait su nous raconter quelque chose d'aussi consistant dans un tribunal et offert du solide à Luka.
Structure et réalisation sont inventives sans distraire et le jeu parfois over-ze-top de Forest Whitaker colle très bien à son personnage de martyr d'un système à bout de souffle. Si l'intrigue n'avait duré qu'une poignée d'épisode, ça aurait du haut niveau.
Le reste de l'épisode est plus léger mais satisfaisant puisque je me surprend à très bien supporter Tony et Pratt, que la chirurgie reprend la place qu'elle mérite et que Abby chante du Clash pour bercer son bébé… On est sur du bon cru et je suis le 1er agréablement surpris.
13.06 Heart of the Matter
Une fois passée la scène d'intro sex-dream racoleuse, je n'ai pas grand chose à reprocher à un épisode qui prend son temps avec les patients, mêle habilement humour et drama et où la vie privée des médecins semble réaliste plutôt que glamour.
Le background militaire de Gates est esquissé et, à défaut d'être original, il lui donne un peu d'épaisseur. Et l'arc Ames nous amène à un nouveau dialogue sur les failles du système avec un Whitaker poignant. J'aurais aimé qu'on en reste sur cette bonne note.
Le nouvel arrivage de récurrents est prometteur, qu'il s'agisse de Dawn, seule infirmière qui laissera une impression lors des dernières saisons ou de Courtney (Michelle Hurd), future love-interest de Kerry. Avant son départ, Innes a l'occasion de rappeler son timing comique.
Contrairement à la 12ème saison, #ER s'inspire ici des bons côtés de #GreysAnatomy sans se trahir. J'ai un peu peur de m'enthousiasmer autant car plus dure sera la chute…
13.07 Jigsaw
Le portrait maîtrisé d'un patient atteint de troubles de la personnalité et de son médecin qui le prend au sérieux. Et donc nous aussi, on commence à prendre de plus en plus au sérieux le bouffon de service. Scott Grimes peut enfin confirmer son potentiel.
Il est aidé par un script qui met la priorité sur le patient, par la caméra de John Wells et par la performance de Shawn Hatosy (#Southland). C'est presque un prototype pour #UnitedStatesofTara. C'est carrément du bon #ER.
Si le flirt Neela/Gates me fait toujours autant bailler, j'apprécie de voir Kerry redevenir un personnage principal plutôt qu'une figurante, j'adore Busy Phillips et puisque Morris ne joue pas le comic-relief, c'est bien de donner ce rôle au duo Abby/Luka qui s'en sort très bien.
Il y a même un début d'arc intéressant pour Pratt qui se rapproche d'une paroisse faisant de l'échange de médicaments pour les habitants du quartier sans assurance. Sujet parfait pour la série et ce bon vieux Keith David dans le rôle du pasteur.
13.08 Reason to Believe
On essaye très fort de nous vendre Neela comme le sex-symbol qui fera remonter les audiences alors qu'il suffit de la voir s'occuper d'une bande de gamin à la rue et pratiquer la médecine pour qu'elle passionne.
Je pense qu'on peut nous parler de la sexualité des personnages sans être racoleur à ce point. Et je pense qu'il y a moyen de confronter Pratt à l'homosexualité de son frangin sans en faire un plus gros boulet.
Mais en attendant de revoir la suite de cet arc périlleux, je dois avouer que Sam Jones III s'en sort pas mal pour un ancien second rôle de #Smallville. Je ne sais pas ce que j'ai à être aussi indulgent. J'apprécie même John Stamos bordel. J'ai veilli peut-être ?
J'avais en tout cas complètement oublié l'arc avec Abby et Fred Ward (dont je ne dis pas plus pour ne pas spoiler ceux qui rattrapent en même temps que moi). Sa confrontation avec Luka au sujet d'un patient alcoolique était un bon moyen d'utiliser son background.
Malgré quelques maladresses de montage et une main trop lourde sur la soundtrack pop (quelqu'un à la production doit vraiment aimer Jonathan Rice mais pas moi), on tient encore un bon petit épisode. Le mot d'ordre de cette saison est pour l'instant la cohérence.
13.09 Scoop and Run
S'inspirant intelligemment de l'âge d'or, Lisa Zwerling nous offre sa version de l'épisode “sauvetage périlleux en hélico” dans la lignée de “Fear of Flyng” (3.06) ou “Flight of Fancy” (7.05). Et a la bonne idée de placer Abby dans le rôle principal.
Malgré quelques effets spéciaux douteux, la réalisation/photographie est aux oignons et Maura Tierney s'éclate dans le registre héroïque. J'ai beau avoir vu ça mille fois dans #ER j'étais dedans du début à la fin ce qui prouve bien que la série peut encore faire du bon recyclage.
C'est aussi une très bonne idée que replacer Kerry au sein de l'équipe plutôt que de lui offrir des mini-intrigues en périphérie. Elle rend chaque scène meilleure, notamment quand elle explique à Pratt qu'il doit faire preuve de plus de tolérance avec son frère.
De manière générale, c'est la plus grosse réussite de cette saison pour l'instant : réinstaurer un aspect “grande famille” réminiscente des débuts. C'est peut-être moins réaliste mais ça fait chaud au coeur. Et ça rend plus sympathique des persos comme Crenshaw ou Jane.
Par contre, rien à faire : le couple supposément torride formé par Neela et Gates me semble toujours aussi insipide et la platitude totale du jeu d'Alex n°2 m'a empêché d'apprécier son intrigue plutôt mignonne.
Mis à part ça, du bon #ER de Thanksgiving/sweeps.
13.10 Tell Me No Secrets
C'est là que l'arc de Ames commence à dégénérer. Le portrait d'un homme brisé par le système devient un carburant à drama forcé qui dessert complètement Luka alors qu'il commençait juste à s'imposer comme leader de la série.
À contrario, le malaise de Pratt vis-à-vis de l'homosexualité de Chazz permet une exploration plutôt nuancé du sujet et plutôt raccord avec le background du médecin. Et Morris continue peu à peu sa transformation en personnage attachant.
Kip Pardue (#MarvelsRunaways) apporte toute sa fadeur à un personnage d'infirmier que les scénaristes se sentent obligés de mettre dans des situations de gros bourrin musclé pour prouver qu'il n'est pas une “tapette”. Ce qui amoindrit pas mal le message du frère de Pratt…
13.11 City of Mercy
Je m'étais habitué à la guimauve liés aux épisodes de Noël même si j'ai toujours préféré quand elle faisant dans le doux-amer pour l'occasion (“The Miracle Worker” reste le mieux dans ce genre). Là, c'est tellement cucul qu'on a même le Père Noël qui apparaît..
Genre y a vraiment le Père Noël quoi… Et c'est presque plus facile à gober que la dispute artificielle entre Abby et Luka (qui a oublié le prénom de son ex-femme) ou que Ray et Morris qui se partagent les miettes de Doug Ross en sauvant veuve et orphelin des ruelles de Chicago.
Il y a un peu de chirurgie avec Neela mais c'est parasité par du #GreysAnatomy de moins en moins subtile et une relation mentor/élève avec Dubenko qui est chouette pour l'instant mais va vite dégénérer dans un nouveau triangle amoureux à la con.
Alors il reste qui pour sauver Noël ? Le Dr Morris. Scott Grimes continue d'être la révélation de la saison et son duo avec Busy Phillips est en train de voler la vedette aux autres.
13.12 Breach of Trust
Dernier baroud d'honneur pour Kerry Weaver, la vétérante qui, en 250 épisodes, aura eu l'un des parcours le plus long, complexe et satisfaisant de #ER. Ce rewatch me l'a fait apprécier encore plus et, bien que précipité, cet au revoir est plutôt digne.
Même si ça semble impensable que Luka vire Kerry alors qu'il aurait pu virer Pratt ou Morris, les coupes budgétaires et le jeunisme sont des explications assez rationnelles et en accord avec un personnage qui a toujours été lié à la bureaucratie et la politique du County.
Sa dernière patiente est une rescapée de Katrina incarnée par Michael Hyatt (#TWW, #CrazyExGirlfriend). La preuve que #ER a toujours son mot à dire sur les maux de l'Amérique et un bel hommage à la dimension progressiste du personnage de Kerry.
J'ai eu les larmes aux yeux quand elle annonce sa démission et serre Abby dans ses bras et même si ce n'est pas vraiment son dernier épisode et qu'on en reparlera, j'en profite pour redire à quel point Laura Innes est une actrice talentueuse et à quel point Kerry est essentielle.
Le reste de l'épisode est sans intérêt puisqu'il suit d'un côté la vie de famille de Gates (une ado horrible, une ex-envahissante et une romance fade) et de Sam (un ado horrible, une mère envahissante et une romance fade). On comprend mieux pourquoi Kerry démissionne…
13.13 A House Divided
Une overdose d'adolescents en crise et de triangle amoureux se terminant sur une ribambelle de cliffanghers à la noix… La deuxième moitié de saison commence très mal et n'est sauvée que par le départ très émouvant de Kerry Weaver.
Le twist autour du père d'Abby ne mène nulle part. On sent que les scénaristes ont eu la flemme d'aller jusqu'au bout et préfèrent se rabattre sur Whitaker pour du drama forcé. Ou sur un Ray en mode full Doug Ross/prétendant toxique de Neela.
En un épisode, Sam se réconcilie avec sa grand-mère loufoque, conclue avec son infirmier insipide et se brouille avec un Alex devenu pyromane et qui fout le feu à son nouvel appart. Même avec un hélicoptère, je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi stupide dans #ER.
Il est grand temps pour Kerry de quitter un navire en train de couler. Un bel hommage est rendu à sa relation privilégiée avec Abby, qu'elle aura accompagné d'infirmière à médecin et sera devenue sa confidente.
J'ai eu le contour des yeux mouillés, je crois…
Même chose avec Luka que Kerry a embauché dans “Leave it to Weaver” (6.01). C'était il y a un siècle. Et si le croate ne sera pas à la hauteur de sa promesse et les scénaristes ne suivront pas le précieux conseil de Kerry, cette dernière scène est digne et touchante.
Merci pour tout Kerry. Les urgences (et “Urgences”) ne seront plus les mêmes sans toi.
13.14 Murmurs of the Heart
David Zabel essaye de caser le maximum de péripéties over the top en un seul épisode. C'est gros, tire-larmes et soapesque. La résolution paresseuse de fils narratifs pas tous mauvais mais qui ont tous durés trop longtemps.
Whitaker cabotine comme jamais et je confirme que l'arc autour d'Ames aurait dû ne durer que deux épisodes plutôt que de se vautrer dans la psychologie de comptoir, la violence gratuite et les effets de suspense à deux balles.
Même le score (avec ses violons) et la réalisation de Chulack (en mode tremblotte) en font des caisses. Tout est excessivement sombre, tout le monde fait la gueule et il n'y a pas une touche d'humour. On dirait du Jack Orman mais sans l'âme.
Si je m'attendais à du surjeu de la part de Whitaker, je suis déçu par ce que propose Paula Malcomson qui prouve qu'elle a jamais eu de bon rôle depuis #Deadwood (j'ai pas vu #RayDonovan cela dit). Et si Meg meurt d'une overdose d'héro, moi je crains l'overdose de Tony/Sarah.
Quand à Sam, je crois que cette capture d’écran résume plutôt bien le désastre :
13.15 Dying is Easy…
Belle performance de Freddy Rodriguez (#SixFeetUnder) dans la peau d'un comique de stand-up atteint de leucémie et qui répète son dernier spectacle en salle de réa. À nouveau, c'est en se recentrant sur des portraits de patients que #ER sait briller.
En plus, le duo Abby/Morris fonctionne très bien et c'est un bon moyen de nous amener à une demande en mariage Lubby pas trop forcée. Et si son flirt avec Tony est toujours aussi naze, voir Neela en chirurgie est toujours un plaisir.
L'intrigue du centre médical gratuit aura été ce que Pratt a eu de mieux à faire depuis longtemps mais sa conclusion est très frustrante. Comme avec la consultation gratuite de Carol dans la 5ème saison, j'aurais aimé explorer le sujet plus longtemps.
De toute façon, on sent les scénaristes embarrassés de leurs récentes improvisations et forcés de faire le ménage rapidement. La grand-mère de Sam et son infirmier dégagent donc sans éclats et, désolé Lois Smith mais, c'est un bon débarras.
13.16 Crisis of Conscience
Quand elle reste dans l'enceinte de l'hôpital, Lisa Zwerling nous propose quelques cas médicaux touchants avec notamment cette mère qui se suicide pour que ses enfants touchent son assurance-vie. Stamos y est plutôt convaincant.
On a aussi un débat bien écrit autour de l'éthique et du don d'organes. Voilà comment doit être écrite la dynamique entre Neela et Dubenko. Si seulement on se débarrassait des romances de Neela et qu'on suivait d'aussi près son apprentissage de chirurgienne…
L'épisode est peuplé de têtes connus avec notamment Aasif Mandvi du #DailyShow, le très jeune et déjà insupportable Rico Rodriguez (#ModernFamily), le fadasse Shaun Sipos (#MelrosePlace) et le problématique Andy Dick qui permet tout de même une mini-réunion #NewsRadio.
Sur le point de vue médical, c'est donc du solide même si quelques maladresses empêchent l'émotion de vraiment s'installer : manque de rythme, montage musical naze et un focus qui laisse perplexe sur la relation SM entre Jane et Crenshaw…
13.17 From Here to Paternity
J'avais rarement vu Pratt écrit de manière aussi sensible et intelligente que dans cet épisode. Mekhi Phifer en profite même pour jouer juste. Est-ce que l'âge de la maturité est enfin arrivé ?
En tout cas, c'est agréable de voir son duo avec Morris passer d'une fonction comique à quelque chose de plus nuancé. Pendant qu'Abby et Luka sont trop occupés à préparer leur mariage, c'est vers ces deux-là qu'on va pouvoir se tourner pour de bonnes histoires.
Tony n'avait pas encore la panoplie complète de l'anti-héros blanc. Après son arrogance, sa fille cachée et son passé sombre, il lui manquait juste le père alcoolique et absent. Alors Stacy Keach est engagé pour un arc qu'on a vu au moins 3 fois ici et ailleurs…
Ah et Ray roule une pelle à Neela… Mais tout comme Pratt est bizarrement en train de devenir le personnage le plus intéressant de la saison, le seul couple qui m'intéresse actuellement est celui formé par Morris et Hope. Les temps ont vraiment changés.
13.18 Photographs and Memories
Pour son anniversaire, Sam a le droit à sa première intrigue potable depuis au moins deux saisons. En compagnie d'Annabella Sciorra (#TheSopranos) dans le rôle d'une photographe atteinte d'un cancer des ovaires, Cardellini a enfin du solide.
À part ça, un Morris toujours aussi sympathique et une réal au couteau de Stephen Cragg, rien à signaler dans cet épisode anecdotique où les scénaristes se sent à nouveau obligé de nous infliger la vie de famille de Tony pendant dix lourdes minutes…
Je commence à être sérieusement en colère du traitement d'Abby qui, après avoir passé une moitié de saison à s'occuper de son bébé, passe la deuxième moitié à s'occuper de son mariage. À part dans “Scoop & Run”, Tierney est mise à l'écart et c'est incompréhensible…
À moins que ce ne soit à cause d'un souci en coulisses mais bordel, j'ai tellement plus besoin de ma dose d'Abby que de voir Neela jongler avec ses trois prétendants (car on peut maintenant rajouter Dubenko à la liste, comme s'il n'avait pas été assez creepy avec Abby…).
13.19 Family Business
Pour sa dernière apparition avant sa mort, l'acteur Robert Prosky joue le rôle poignant d'un vieillard atteint d’Alzheimer à qui l'on doit répéter sans cesse que son fils vient de mourir. Joe Sachs a toujours de bons cas médicaux sous le coude.
C'est aussi un bon moyen de planter les graines du départ de Luka. Je ne peux pas blâmer Goran Visnjic. Je crois que la gamine un peu nulle qui incarne Sarah a eu plus de réplique que lui cette saison. Mon overdose de Tony Gates a atteint le point de non-retour…
Alors qu'à l'inverse, je me surprends à retrouver de l'interêt pour Pratt. C'est la millième fois qu'on nous fait le coup de “Greg devient une meilleure personne” mais cette fois, ça semble naturel et parti pour durer. Et on nous économise un séjour au Darfour.
Au casting de cet épisode qui reste moyen car dominé par Stamos, on notera la première apparition de Nasim Pedrad (#SNL, #NewGirl) dans le rôle de l'infirmière Suzi et de Joe Manganiello (#TrueBlood) dans celui d'un nouveau prétendant fadasse de Sam.
13.20 Lights Out
Sans avoir préparé le terrain, les scénaristes ferment les urgences pour préparer le départ de Visjnic, essayer de renouveler un peu la dynamique et se concentrer sur le grand mariage. Je n'ai pas assez vu Luka aux commandes cette saison pour me sentir concerné.
C'est bien gentil d'essayer de rendre ça crédible en faisant revenir Anspaugh mais, si vous aviez passer moins de temps avec Tony, vous auriez peut-être pu construire un arc passionnant autour de cette fermeture plutôt que la fabriquer à la dernière minute.
Tandis qu'Abby est toujours bizarrement mise de côté, c'est donc Morris qui semble le seul à être vraiment aux commandes. Il exprime très clairement tout le mal que je pense de Tony qui bouffe un temps d'antenne qu'il ne mérite absolument pas…
Même chose pour Ray sauf que là mes voeux vont bientôt être (cruellement) excausés. Pour sa dernière garde, il a au moins le droit à une mini-intrigue bien fichue en compagnie de Maestro Harrell, AKA l'inoubliable Randy dans #TheWire.
Suite et fin de l'arc autour de Diana qui confirme qu'avec un peu de finesse d'écriture et un focus sur son travail d'infirmière, Sam a le potentiel de redevenir un personnage correct. De toute façon, tout ce qui ne concerne pas la famille de Tony est une distraction bienvenue…
13.21 I Don’t
À mi-chemin entre une copie assumée de #GreysAnatomy et une sitcom, le mariage d'Abby et Luka ressemble à tout sauf à un épisode de #ER. Il aurait pu être sympathique s'il n'avait pas été autant rempli de gros connards qui passent pour des mecs biens.
En numéro 1, je demande Ray, version la plus dark possible du nice guy et la plus creepy de Jim Halpert. Essayant de contrôler de loin la vie amoureuse de son ancienne coloc. Volant la vedette aux mariés. Faisant des mix à la con sans savoir utiliser Photoshop.
Un éternel ado qui, jusqu'au bout, n'avait pas et n'a pas su trouver sa place dans #ER. Les scénaristes ont abandonnés depuis longtemps le fadasse Shane West et l'achève (presque…) avec un bon gros camion parce qu'il y avait plus de budget hélico.
Un autre qui aurait mérité le coup du camion, c'est le Doug Ross du pauvre dont plus personne ne supporte les conneries. J'ai bien aimé voir les autres faire son procès mais j'aurais encore plus aimé être débarrassé pour de bon de Tony le beauf.
Le reste de la gent masculine y va de sa petite remarque misogyne et c'est là que l'épisode va puiser son humour gras. Ca et une interne qui roule une pelle à Neela. “Haha trop drôle, tout le monde kiffe Neela, même les filles haha”. C'est désolant…
Heureusement qu'on peut compter sur Hope et Morris pour être les MVP de cette série à sketches qui, sans eux, manquerait terriblement d'énergie. Pas autant que le mariage de Mark et Elizabeth mais presque.
Je ne parle pas beaucoup d'Abby et Luka et pour cause… Ils ne sont même pas la vedette de leur propre mariage. Après une jolie cérémonie (qui reste le meilleur moment du truc), ils disparaissent complètement aux profits du combat des boulets.
C'est d'autant plus dommage que Maura Tierney a un super timing comique qui m'aurait bien plus fait rire que de voir Dubenko faire du harcèlement sexuel ou Timmy draguer les infirmières…
Un beau gâchis donc. Je n'étais pas contre le fait de m'amuser et de faire un hors-série extra-large (NBC a rajouté 6 minutes) mais y avait tellement de le faire sans tomber aussi bas et être aussi racoleur et ruiner une jolie chanson de Tom Waits.
(ah et pour tous les fans qui se demandent ce que devient Jane, rendez-vous dans les scènes coupés où elle continue sa relation SM avec Crenshaw et lui apprend qu'elle est enceinte mais pas de lui)
(le vide)
13.22 Sea Change
Coincé entre deux épisodes soap over-ze-top, celui-ci se concentre sur la médecine et nous fait un tas de promesses que la série ne tiendra pas. Avec en tête l'excellente introduction du Dr Moretti avant qu'il ne soit massacré par un arc à la con.
Pour l'instant, Stanley Tucci excelle dans le rôle éculé du “nouveau médecin qui vient foutre la zizanie et partager sa vision”. Il permet aux scénaristes de faire le point sur leurs erreurs récentes et d'envisager une correction de tir (qui n'aura hélas jamais lieu).
En attendant qu'Abby ne soit victime de l'échec Moretti (je suis pas prêt pour la 14ème saison ), elle a le droit -petit miracle- de s'occuper d'un patient. C'est aussi la dernière apparition de Luka en tant que membre régulier du cast. Une “sortie” discrète dont on reparlera.
À l'image de Pratt, on a donc un #ER qui essaye très fort de nous convaincre qu'elle a de nouvelles choses à raconter alors que, comme elle l'avait bien fait en début de saison, il suffisait d'installer une routine solide plutôt que de vouloir réinventer la roue…
13.23 The Honeymoon is Over
Vous savez quoi ? Enlevez-moi tout ce qui concerne Neela et en particulier la toute dernière minute et on tient là un season finale solide, lucide et qui promet un renouveau dans la continuité.
Vu comme son arc est raté dans les grandes largeurs par la suite, j'avais oublié à quel point le Dr Moretti était, au début, un personnage excitant, bien écrit, le digne successeur du Dr Swift et un bon moyen de ne pas répéter l'erreur Clemente.
La saison aurait dû se terminer sur la scène où il offre son diagnostic très juste des problèmes aux urgences (le lieu et la série) et la suivante aurait dû poursuivre sa dynamique avec Abby sans la transformer en arc sordide. Quel putain de gâchis…
#ER continue de chroniquer le conflit irakien comme personne d'autre à la télé, notamment avec le patient de Morris, un soldat traumatisé par ses actes de torture et qui permet d'évoquer la couverture santé des vétérans. J'aurais aimé rester sur cette bonne note.
Mais non, ce qu'on retient, c'est forcément le pire. Après avoir épuisé toutes les intrigues de Doug, on refile à Gates l'arc le plus éculé et qui n'a jamais été vraiment passionnant, ni avec Susan, ni avec Peter, ni avec Kerry : la lutte pour obtenir la garde d'un enfant…
C'est Neela qui emporte la palme des choix scénaristiques les plus douteux. D'abord face à un Ray amputé qui réussit à la faire culpabiliser. En gros, t'as pas voulu être ma meuf, c'est ta faute si j'ai plus de jambes. Même George n'avait jamais été aussi loin dans #GreysAnatomy.
Après ça, on se paye “Hallelujah” version Buckley pour la 4000ème fois à la télé US et, alors qu'on était à ça de finir sur du potable, le cliffangher le plus débile de la série vient ruiner tous les efforts : Neela se fait piétiner par la foule d'une manif pacifiste…
Juste après que Moretti ait annoncé que tout le monde pouvait faire mieux, ça fait mal.
Bilan
Et ça laisse un goût amer à une saison qui aura commencé comme un reboot très efficace puis se sera enlisé peu à peu dans la surenchère d'arcs soporifiques et de gimmicks indignes.
Elle reste bien plus cohérente et regardable que la précédente. Il y a du bon boulot fait sur Pratt et Morris mais ce qu'on retient, c'est surtout le peu de Abby, une Neela sans direction, l'overdose de Tony et Sam et un Luka en retrait au moment où il aurait dû mener la barque.
Les 3 meilleurs épisodes :
13.02 Graduation Day
13.07 Jigsaw
13.12 Breach of Trust
Mentions spéciales à “Scoop & Run” et “Ames Vs. Kovac”
Les 3 pires :
13.14 Murmurs of the Heart
13.18 Photographs & Memories
13.21 I Don't
Et la dernière minute du season finale qui est donc l'une des pires minutes de #ER. Ca tombe bien, elle annonce sa pire saison…
Commentaires
Enregistrer un commentaire