1.07 The Breaking Point


Court résumé : La Easy Company est encerclée dans le Bois Jacques par la contre-offensive allemande, et doit s’emparer de la ville de Foy. Sous les ordres d’un responsable incompétent, les soldats commencent à ressentir l’épuisement et attendent le pire, à l’abri dans leurs terriers…

Mon avis : Pièce essentielle de la mini-série, « The Breaking Point » est à la fois l’épisode le plus réussi et le plus dur à regarder. Cet épisode est violent, choquant, déchirant parfois, mais maîtrisé à la perfection. Et mon préféré avec le recul. La narration est assuré par le sergent Lipton, celui qui connaît le mieux les hommes et qui assure le lien entre l’incompétent Dike et les soldats. Donnie Walhberg interprète un personnage simple mais solide, qui réussit à unir la compagnie alors que tout les éléments sont réunis pour qu’elle se déchire.


Le titre est bien trouvé puisqu’il s’agit bien là d’un point de rupture, et la Easy Company ne sera plus jamais la même par la suite. Elle ressort défiguré des Ardennes. On ne voit plus les jeunes hommes enthousiastes sortant de Toccoa, mais de véritables vétérans aux joues creuses, au barbes naissantes et aux yeux plein de désillusions. La Easy Company est sévèrement touché dans cet épisode : Hoobler meurt suite à une inadvertance, Bill Guarnere et Joe Toye se retrouvent amputés d’une jambe, Muck et Penkala périssent dans leur terrier sous l’œil de leur ami Luz, et Compton resté sous le choc de ses pertes, est démobilisé. Tout ces départs sont déchirants, après avoir suivi ces personnages pendant sept épisodes. Mais c’est pour ceux qui restent que c’est le plus dur, car en plus de la fatigue et du froid, il faut désormais affronter la perte de ses amis. Dur à supporter pour Malarkey, Luz, Bull, Martin, Babe et les autres… Compton ne s’en remetra plus et quitte lui aussi la Company.

Le cas de Dike montre les faiblesses du système militaire, et c’est frustrant de voir un Winters impuissant, prêt à partir aux combat avec ses hommes s’il le pouvait, mais coincé derrière la ligne à cause de son rang. Les combats dans la neige et le froid sont encore une fois spectaculaires, et les scènes de bombardements m’ont fait trembler sur mon canapé.


Mais le véritable thème de cet épisode, c’est la peur. Comme le souligne Lipton, l’angoisse est destructive et contagieuse, mais inévitable lorsqu’on passe ses journées à attendre la mort au milieu de ces bois immaculés. On voit grâce à cet épisode les conséquences de la guerre, faite de violence et de mort, sur le moral des hommes. La crise d’angoisse de Dike lors de l’assaut final aurait pu mener à la perte de tous, et ce n’est que grâce à l’action héroïque de Speirs que la Company obtient la victoire. Ce dernier est propulsé responsable de la compagnie, et on apprend la vérité quand à ses antécédents mystérieux. La scène finale dans l’église, avec les chœurs, est sublime, et permet d’établir le bilan des pertes (triste à voir), et de garder quand même un peu d’espoir pour la suite. Speirs semble un bon commandant, Lipton mérite sa promotion, et la guerre va bientôt s’achever. 

Il s’agit désormais pour les survivants de tenir bon…

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