Urgences - Saison 9 [Rewatch]

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J'ai découvert la série à partir de la cinquième saison, via les rediffs mais la 9ème saison est la première que j'ai pu suivre le dimanche soir! Comme j'étais en 4ème, j'avais seulement le droit de regarder le premier épisode et devait enregistrer le second (mais l'écoutais depuis ma chambre)
Et je peux vous dire que ma hype était au plus haut après un été entier passé à traquer les articles sur #ER dans la presse française. Je connais toujours par coeur le dossier de Series TV Mag et surtout d'Episode(s) avec l'interview de John Wells et Noah Wyle.
Je me souviens que lors de mon 1er semestre de 4ème, je ne pensais qu'à ça (et un peu aux filles). Alors malgré tous ses défauts et sa transition difficile, la S9 fut catalyseur de ma passion et ces épisodes me ramèneront toujours à cette période.
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À commencer par “Chaos Theory”, grand souvenir de télé pour moi car, comme je le disais, c'est le 1er #ER que j'ai pu voir “en direct” avec mes parents. Quinze ans plus tard, il reste divertissant, une résolution honorable au cliffanghers de “Lockdown” et un bon lancement.
Je ne suis pas contre ce qui arrive à Romano. C'est cheap comme moyen de créer du drama mais ça aurait pu permettre de mettre McCrane en avant. Ce sera à peine le cas et tout effort sera gâché par “Freefall”. Du gâchis mais le découpage de bras reste un bon gros “WTF” de télé !
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Mon coeur de shipper a aussi battu très fort face à Carter et (blond)Abby. Là aussi, c'est un bon démarrage et j'ai hâte de revoir la saison pour me souvenir si, oui ou non, la saison fera n'importe quoi avec eux. Je me souviens que oui mais j'espère que non.
La quarantaine en elle-même est cool dans la manière où elle transforme le décor en terrain de jeu. Mais une opportunité gâché d'offrir un truc à jouer à Ming-Na ou de rendre Pratt sympathique. C'est raté et ça continuera d'être raté pendant très longtemps.
La MVP de l'épisode est Susan qui, bien que déconnecté des autres, est celle qui m'a foutu le plus de frissons lors de l'évacuation. Là aussi, c'est prometteur mais aucune promesse ne sera tenu.
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Quand à Lizzie de retour à Londres, ça aurait presque mérité un ép. à part entière tellement c'est frustrant. On aurait pu y évoquer la médecine d'urgence à l'anglaise et avoir plus de deux secondes en compagnie d'Isabelle Corday. Y a même pas une scène coupée, c'est scandaleux.
Ce rewatch commence donc comme je l'espérais : mélange des souvenirs d'adolescence et des frustrations du mec qui connaît la suite. N'empêche, c'est reparti et j'ai hâte de revoir “Hindsight”, “When Night Meets Day” et “Kisangani”.
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“Dead Again” est un back to basics efficace avec le County débordant de patients et les scénaristes ne débordant pas trop du County. Dommage d'avoir Pratt agir comme un boulet pour susciter l'émotion et d'avoir rendu Elizabeth aussi désagréable pour montrer son deuil.
C'est donc chez les patients et quelques détails savoureux que l'on trouve un bon groove, que ce soit avec la rotation psy de Gallant (qui mérite plus d'attention que Pratt), les étudiants en médecine perdus, les gros traumas et le hot shower sex en intro.
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Oh et BroodingLuka est de retour ! En fait, j'ai tout compris : on a BroodingLuka les saisons impaires et HappyLuka les saisons pairs. D'habitude, je préfère le HappyLuka mais il se trouve que le BroodingLuka sera intéressant cette saison. Vous me suivez ?
Filer un frangin handicapée à Pratt pour l'humaniser, c'est d'une paresse incroyable. Et ne va rien arranger à son statut de boulet, surtout quand Leon disparaîtra pour toujours sans que Pratt ne s'en préoccupe par la suite. En fait, je suis d'accord avec le bon vieux Dr Kayson :
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Petit trivia bien malin : dans la scène où Elizabeth attend seule dans l'ascenseur, l'air que l'on entend est une version instrumentale de “Piano Man”, une chanson qu'elle avait chantée avec Mark lors d'un karaoké dans “Be Still My Heart”.
“Insurrection” est bourré à craquer de bonnes idées : un débat sur l'insécurité et le port d'armes, une grève du personnel, de bons patients, du character-building pour Chen et Pratt et une camaraderie retrouvée dans l'équipe. Il est juste un peu maladroit dans l'exécution.
Tout ce que revendique Carter est juste mais son piquet de grève est très immature. Il fait perdre son job à 3 infirmières, risque la carrière de ses étudiants et est complètement déraisonnable avec Kerry. Dommage parce qu'il y a de très bonnes questions posées malgré tout.
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Pratt qui profite de la récente attaque de Chen pour flirter, c'est lame. Mais deux bons points : ça resserre les liens d'amitié de l'équipe et on a le toujours génial Lee Tergesen en mode Tobias Beecher en manque. Toujours bon à prendre. À lui seul, il fout une grosse tension.
La seule qui m'a semblé être un excellent médecin et avoir les bonnes réactions au sujet des problèmes de la sécu, c'est Susan. Le montage alterné entre son débat avec Carter et l'euthanasie de son patient sur fond d'opéra est un grand moment d’#ER.
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En résumé : bravo d'avoir abordé autant de sujets complexes. Dommage de ne pas l'avoir fait de manière plus subtile et fidèle aux persos. Et bon, c'est bien gentil mais quand on sait toutes les catastrophes qui vont encore passer les portes du County, c'est dérisoire.
Et donc bravo à Susan, Gallant et Kerry, les meilleures persos de ce début de saison. Bienvenue à Eric (dont j'aurais LARGEMENT l'occasion de reparler). 
Et merci à Romano qui est toujours en grande forme.
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J'ai été agréablement surpris par “Walk Like A Man”, bien plus solide que dans mes souvenirs. Un portrait tout en nuances de Gallant, ses insécurités, sa vision de la médecine et son apprentissage auprès de Carter. C'était à l'ancienne et émouvant.
On peut lui en vouloir pour plein de choses mais David Zabel a toujours su écrire les meilleures focus sur Gallant (“The Student”, “Here and There”, “Back in the World”) et fait aussi du bon boulot ici en abordant l'alcoolisme d'Abby et les tensions naissantes dans son couple.
Ajoutez la caméra toujours aussi vif de Felix E. Alcala, Pratt qui se prend une droite, une Susan toujours aussi en forme, BroodingSexAddictLuka et ce bon vieux Jerry, “Walk Like A Man” est un bon petit épisode à l'ancienne avec un équilibre soap/drama médical très raisonnable.
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Autant j'adore Noël et Thanksgiving, autant les épisodes d'Halloween me gonflent en général. Excepté dans #ER bien sûr. 
Voyons si “A Hopeless Wound” le confirme !
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Et bien, à nouveau, me voilà surpris par la solidité de ce début de saison. On a là un touchant portrait croisé de figures solitaires, un retour bienvenue dans l'univers de la chirurgie et des cas médicaux émouvants.
Si l'on ne compte pas la médiocre intrigue “ange de la mort” en S8, on avait pas eu de vrai arc en chirurgie depuis très longtemps. Et pas eu d'étudiant là-bas depuis Carter en S3 ! Profitons-en car après, il faudra attendre la S12 et ce sera moins réjouissant. 
Comme Alda et l’Alzheimer en S6, Don Cheadle donne un visage immédiatement touchant à la maladie de Parkinson. Et c'est pour l'instant l'épisode qui offre le plus de temps d'antenne à Romano. McCrane relève largement le défi et excelle dans tous les registres.
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Seul bémol: l'arc de Luka sex-addict/dépressif est lancé de manière très bancale. Elle sera mieux gérée par la suite mais, pour l'instant, c'est un cheveu sur la soupe et ça n'aide pas un personnage à la personnalité déjà très malmenée. C'est juste rattrapé par le costume d'Abby.
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“One Can Only Hope” est le premier script télé de Bruce Miller qui ira ensuite bosser sur Medium, les 4400, Eureka mais surtout, deviendra le showrunner de #TheHandmaidsTale. Pas étonnant qu'il profite d’#ER pour aborder viol, harcèlement sexuel et politique médicale (bon, il écrira aussi “Forgive and Forget”, alias l'épisode avec le tank mais personne n'est parfait) 
Ça donne à nouveau un épisode solide avec une bonne dose de chirurgie, une dynamique vraiment intéressante entre Corday et Nathan (remake plus adulte de Benton/Carter), une parole redonnée aux infirmières et une Maura Tierney qui est clairement la star du show. Je ne m'en plains pas.
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“Tell Me Where It Hurts” a toutes les qualités des 2 épisodes précédents mais sa structure est beaucoup moins solide et l'équilibre soap/drama médical beaucoup plus bancal. En clair, le rythme n'y est pas et un #ER sans tempo est un #ER moyen.
L'arc d'Eric se poursuit et permet d'étudier encore plus en profondeur la bipolarité, dès son diagnostic cette fois. Et ça se lie très justement à l'alcoolisme d'Abby et sa relation avec Carter. Par contre, c'est très gênant de la voir téléphoner ou en discuter en salle de réa.
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En arrière-plan (car Abby prend toujours le 1er plan désormais), on a de belles choses avec Paul Nathan, les doutes de Susan et la grossesse de Kerry et un patient qui permet d'aborder esclavage et trafic humain. Et puis ne pas voir Pratt fait déjà un bien fou. 
Quand à Luka, c'est toujours autant le bordel. Sa spirale infernale recycle l'arc de Doug au début de la s3 et se rendre sur un terrain de golf pour engueuler un médecin, Peter l'avait déjà fait dans le 1.22.
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- C'est les sweeps, on fait quoi ? 
- Comme d'hab : météo catastrophe + guest-star 
- Un déluge de pluie? 
- Déjà fait l'an dernier. 
- De neige? 
- On fera jamais mieux que “Blizzard”. 
- Sally Field en guest ? 
- On fera jamais mieux que “The Visit”. 
- On fait neige + Sally Field. 
- Vendu… 
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Ecrit et réalisé par Jack Orman (le showrunner pour ceux qui suivent pas), “First Snowfall” est donc un best-of de #ER en mode sweep. Sauf qu'on a deux épisodes en un et j'ai préféré celui qui se déroulait aux urgences que celui qui se déroulait à Omaha avec la famille d'Abby.
Aux urgences, on a toute l'équipe qui s'active pour sauver une famille, l'occasion de faire le point sur le deuil d'Elizabeth et de conclure l'arc de Nathan de manière douce-amère. Score et réal sont au tops et Alex Kingston profite de sa dernière belle partition.
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Le Abby Lockhart Show a de supers acteurs et développe un regard très détaillé et juste sur la bipolarité. Seulement, il semble de plus en plus déconnecté du reste (même si j'étais content que Gallant fasse partie du voyage). Encore une question de dosage.
N'empêche, je le redis : début de saison très solide et très généreux avec Elizabeth (qui le méritait amplement) et peut-être un peu trop généreux avec Abby. En tout cas, deux épisodes sans Pratt, c'est chouette. 
Mais pas cool de me rappeler que, cette année à Rennes, il y a eu zéro flocons.
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Premier épisode réalisé par Paul McCrane, “Next of Kin” a un thème (“c'est quoi une famille et à quoi ça sert ?”) et le développe du début à la fin, sans s'éparpiller et en servant bien les personnages. 
Même Pratt ! Certes, c'est un peu facile d'utiliser un patient touchant pour humaniser un boulet. Mais ici, la souffrance de la jeune ado transsexuelle qui doit renoncer à son identité pour aller vivre chez sa mère m'a fendu le coeur et Pratt fait juste ce qu'il faut.
J'aurais presque aimé passer plus de temps avec cette patiente plutôt qu'avec le Abby Show. Même si Tom E. Scott est parfait dans son rôle, je suis en légère overdose de Wyczenski. L'écriture de cet arc et de la relation Abby/Carter est très précise mais accapare trop de temps.
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La meilleure reste Susan, personnage vivant et drôle qui insuffle de la camaraderie et du bon sens au County. Et j'ai aimé comment, à la manière de Mark, Carter est partout et au service de chacun de ses collègues/étudiants.
Chen a même le droit à un semblant d'intrigue mais j'aimerais que les scénaristes trouvent autre chose pour elle que : 
 - Je soigne un bébé donc je pense au bébé que j'ai fait adopté 
- Je soigne un patient chinois et pense à ma famille 
- Je flirte avec un boulet 
Je chipote car mine de rien, on a 40mn sur identité, famille et éthique comme seul #ER peut en pondre aussi efficacement. Heureux de réévaluer la S9 qui, jusqu'ici, fait un meilleur boulot de continuité et de développement des persos que la très bordélique S8 à la même période. 
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Avec “Hindsight”, David Zabel nous refait “Memento” mais le vrai concept de l'épisode, c'est “combien d'intrigues de Doug Ross pouvons-nous recycler” en 40 minutes ?“.
Je vais les énumérer et puis vous dire pourquoi ça ne m'a pas empêché d'apprécier l'épisode. Déjà, Luka/Erin/Gallant, c'est un remake de Doug/Harper/Carter dans la S2.
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Ensuite, la descente aux enfers lié à l'alcool et l'accident de voiture, on l'a déjà vu avec "Last Call” (3.04) et “The Tempest” (5.15). Luka a la même cicatrice à la joue que Doug et il y a même des plans quasi-identiques. “BroodingLuka” porte aussi le col roulé “BroodingDoug”.
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MAIS le concept memento tient vraiment la route et je ne résiste pas à la réalisation de David Nutter (habitué dès épisodes concepts de Noël puisqu'il était déjà réal sur le 7.10). Il y a une vraie atmosphère et une tension dingue.
À quoi sert un effet “Memento” ? À marquer le fatalisme et nous rendre impuissant devant l'écran. À mieux saisir l'enchaînement action/conséquences. C'est particulièrement efficace dans une série médicale et avec un perso face au mur.
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J'admire l'audace. Le concept n'est pas juste un emballage, il fonctionne vraiment, assez pour pardonner le recyclage. Et, au pire, on a cette jolie scène où Susan et Luka partagent leurs solitudes de célibataires à l'approche des fêtes. 
Et quelques plans superbes. Au pire.
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“A Little Help From My Friends” est, comme la chanson de Ringo, un hymne à la confiance et la camaraderie dans les coups durs.À nouveau d'un très solide épisode de la décidément bien trop sous-estimé neuvième saison.
Déjà, ça fait bien plaisir d'avoir Weaver sur le devant de la scène. Sa fausse couche manque d'impact car on a passé trop peu de temps sur son couple avec Sandy et leur désir d'enfant. Mais la performance de Laura Innes est superbe de bout en bout.
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Et ça lance une belle relation avec Abby. Tout comme l'intrigue de Pratt qui lui offre de belles nuances et affine sa relation mentor/élève avec Carter. On a au aussi une belle continuité sur l'amitié Susan/Luka. En gros, une vraie compréhension de la dynamique entre les persos.
Pour les fans puristes comme moi, c'est aussi toujours un plaisir de retrouver des rôles récurrents de longues dates comme le Dr Deraad (John Doman, dont c’est hélas la dernière apparition) ou le Dr Kayson (Sam Anderson). Le nombre de character actor de qualité dans l'écurie #ER est aussi phénoménal que sa mémoire.
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Et c'est le début de l'arc autour d'Ed Asner à ranger dans la catégorie “”#ER utilise les légendes de la télé US pour des intrigues douce-amères" avec Rosemary Clooney (S1), Alan Alda (S6), Bob Newhart (S10), Hal Halbrook (S14), etc… Voici un gif à réutiliser en cas de besoin.
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Deuxième script de Bruce Miller (#TheHandmaidsTale), “A Saint in the City” aborde avec brio lutte des classes, sécurité sociale, confidentialité médicale et a tout compris aux dynamiques unissant et/ou séparant les personnages.
C'est pour l'instant le meilleur épisode de Pratt dont le parcours d'apprentissage évolue finement au cours de la saison (dommage qu'il fera mille retour en arrière plus tard). Et il est aidé par Aaron Paul dont le rôle très touchant est (en gros) une audition pour Jesse Pinkman.
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Ça faisait aussi longtemps qu'on avait pas eu un tableau aussi complexe et nuancé de Carter, sa culpabilité lié à son milieu bourgeois et son mix compassion/culpabilité. Un bon moyen de préparer le terrain pour le séjour africain (et d'utiliser ce bon vieux Ed Asner).
Intelligent aussi de renverser les rôles dans son couple que je trouve bien plus juste ici que lorsqu'il s'agite autour d'Eric. Et matez un peu le parrallèle entre les débuts Carby idylliques lors du gala dans le 7.13 et les prémices de la rupture lors du gala de ce 9.12.
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C'est un plaisir de retrouver Kerry aux urgences et de lancer cet arc qui va, mine de rien, aborder politique locale, financement médical, MST et homosexualité refoulée avec la présence de Bruce Weitz (autre vétéran de la tv us) dans le rôle du conseiller Bright.
Quand à Luka, j'ai beau avoir apprécié l'expérience “Hindsight”, c'est sa meilleure utilisation depuis le début de la saison. La manière dont il gère la douleur de ses patients est un pont intéressant entre son malaise et sa future rédemption au Congo.
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Enfin, on notera que c'est l'unique réalisation d'une certaine Peggy Rajski à la télévision et que l'épisode, qui se déroule de nuit et en pleins dysfonctionnements électriques liés au budget de l'hôpital, a une atmosphère superbe.
Oui, j'ai encore beaucoup beaucoup de choses à dire sur une série que je revois pour la 5ème fois et qui en est bientôt à son 200ème épisode. Si ça continue comme ça, je vais être obligé de placer la S9 au dessus des deux précédentes. Et revoir mon jugement sur Pratt. 
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Fun fact : le 9.13 et 9.14 sont deux épisodes que j'ai moins vu que le reste de la saison. Mes parents avaient oubliés de les enregistrer et ça avait causé une crise familiale pendant une semaine. Revoyons-les ce soir pour savoir si ça valait le coup.
Avec “No Good Deed Goes Unpunished”, tout est dans le titre : karma is a bitch. Sans éclats mais avec précision, l'épisode boucle quelques arcs et plante intelligemment les graines qui pousseront le reste de la saison.
On dit notamment au revoir à Leon, personnage qui n'a jamais trop su exister au delà du postulat “humanisons Pratt” mais a bénéficié de l'humanité de Marcello Thedford. Dommage que la série s'en débarrasse et ne l'abordera plus jamais. Un long arc sans conséquences.
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Si je me serais passé du montage final sur “Clocks” de Coldplay (j'ai ce qu'il faut avec #GreysAnatomy), Romano qui contemple ses limites et un potentiel suicide, ça m'a vraiment touché. Et ça aurait été une plus belle sortie que celle qui lui sera offerte l'année suivante.
Le souci, c'est toujours Chen (elle apparaît 2mn le temps d'une sombre histoire de tâche de sperme sur pull) et Elizabeth qui n'aura désormais le droit qu'à une série de prétendants post-Mark sans que ce soit jamais intéressant. Surtout pas avec le très fade Bruno Campos.
Oh et j'avais oublié à quel point Susan est la glue qui réunit toute l'équipe dans une joie et bonne humeur nécessaire et aussi à quel point l'arc “Médecins sans Frontières” germe progressivement dans les esprits de Luka et Carter, chacun à leur manière.
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“No Strings Attached” est à nouveau une dichotomie entre le #ER vintage portée par Susan et le Abby Lockhart Show. Sauf que cette fois, ça ne m'a pas dérangé du tout car la détresse grandissante d'Abby est finement mise en scène et Maura Tierney était juste incroyable.
Susan jongle avec trois patients, chacun intéressant (on y aborde violences conjugales, bullying et sécurité sociale) et c'est le début d'un arc très touchant avec le jeune cancéreux. Un peu une redite de Scott Anspaugh mais mon petit coeur n'y résiste pas.
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On sent qu'on essaye très fort de nous intéresser au couple Chen/Pratt mais il est difficile de rattraper trois saisons de vide concernant Jing-Mei, surtout si c'est pour nous resservir l'adoption de son bébé, aka son unique intrigue. Au moins, Pratt agit plutôt correctement.
Et vous pouvez rajoutez quinze point à l'épisode puisqu'on a 4 éléments qui font remonter chaque épisode dans mon estime : 
 - Romano qui crie sur des étudiants 
- Une apparition d'Anspaugh 
- Une scène sur le toit de l'hôpital 
- Abby et Carter qui chantent “Afternoon Delight”
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- Bon les gars, nous y revoilà. Les sweeps. On fait quoi ? 
- UNE DEMANDE EN MARIAGE!!! 
- Euh, oui mais… 
- Et SALLY FIELD!!!!! 
- Encore? 
- SALLY FIELD!!!! 
- Pourquoi tu crie ? 
- PARCE QUE C'EST LES SWEEPS!!!!!!!!!!!!!!!!
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Il doit y avoir à peu près 35 intros de #ER où personnage hurle une insulte avant d'être coupé par le générique. C'est presque devenu une tradition. C'est encore mieux quand il s'agit de Kerry :
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Comme l'ép. précédant, “A Boy Falling out of the Sky” est divisée en deux avec d'un côté Susan qui gère les urgences et Abby qui gère sa famille. Ca pourrait être bancale et de la machine à sweep over ze top. Au lieu de ça, c'est fin, touchant et accumule les scènes marquantes.
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J'adore les scènes sur le toit et la S9 délivre les plus belles. Notamment cette demande en mariage sur fond de neige et d'hélico. L'écriture de la relation Abby/Carter est bien plus intelligente que dans mes souvenirs. Leur alchimie et dialogues sont impeccables.
Et il y a l'une de mes scènes favorites entre Abby et sa mère (la toute dernière au Doc Magoo’s dans la série). Celle où Maggie réalise le calvaire d'Abby et qu'elles partagent enfin une vraie connivence. “Welcome to the other side of the disease…”
Donc je me moquais au début mais en fait la “DEMANDE EN MARIAGE !!!!” et le “SALLY FIELD” étaient tous deux d'excellentes idées pour un très bon épisode de sweep (en dehors de ce qui concerne Pratt et Chen mais bon…)
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Ci-dessous, Maura Tierney, Collection Hiver 2003, Option Matin Difficile (ça faisait longtemps).
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Même s'il le fait avec parfois trop de didactisme, “A Thousand Cranes” aborde de front la discrimination raciale, en particulier dans une Amérique post 9-11 ultra-sécurisée. Pour l'occasion, il utilise particulièrement bien les points de vues de Pratt et Gallant.
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C'est aussi un épisode très romantique qui contient l'un de plus beaux monologues sur ce que c'est d'être amoureux. Désolé de vous filer autant de lecture mais les scènes entre Noah Wyle et Sally Field sont précieuses et cette vision du couple est rare à la télé.
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Je vous colle aussi ce monologue de Luka face au psy tellement c'est David Zabel qui fait le point sur le bordel qu'est le parcours du perso depuis 4 saisons et se demande ce qu'il va bien pouvoir en faire. 
C'est un résumé honnête.
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L'épisode contient deux de mes morceaux favoris. Le “Clair de Lune” de Debussy et le “Good Vibrations” des Beach Boys, utilisé à la perfection lors d'une scène au suspense glaçant quand Luka et Chen découvre le massacre au Doc Magoo’s. Un parfait exemple de contraste musique/drama.
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Je ne m'attarde pas sur la résolution très touchante de l'arc de Susan “Mrs Robinson avec ado cancéreux” même si, encore une fois, l'arc Scott Anspaugh l'avait mieux fait. 
Regardez plutôt ces plans larges magnifiques du maître Jonathan Kaplan. 
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“And this is how i met your mother…”
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Laissés sur le banc de touche depuis un moment, les vétérans reprennent le devant de la scène dans “The Advocate”. C'est très touchant de voir Romano confier ses faiblesses à Lizzie mais la vraie vedette, c'est Kerry. Encore un grand showcase pour Laura Innes.
Jusqu'ici (pendant 8 saisons donc), Kerry est celle dont la trajectoire et l'écriture est à la fois la plus complexe et la plus maîtrisée. Tout son background est exploité ici pour rendre sa nomination au poste de chef du staff (son rêve) la plus amère possible.
Elle a appris des erreurs de l'arc Synergix (S4), de l'arc Legaspi (S7), de ses multiples manipulations politiques face à Mark, Susan et Robert et c'est quand elle protège à la fois sa profession et sa communauté qu'elle est punie en obtenant de la pire manière sa promotion.
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Plutôt habituée à la partie médicale, Joe Sachs fait aussi du bon boulot avec le soap, offrant une nouvelle scène déchirante de justesse entre Carter et Abby et une introspection bien méritée à Luka. Le twist final de la prostituée est juste un peu forcée.
En tout cas, félicitiations, vous avez atteint le niveau “BroodingLuka” ultime. Vous avez gagné un séjour au Congo.
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En fait, ce 9.17, comme le reste de la saison, serait parfait s'il n'était pas aussi frustrant car je ne peux m'empêcher à tout ce que la suivante sabotera : Carby, Kerry et Lizzie sur le banc de touche pour de bon, la mort ridicule de Romano et le manque de suivi avec Gallant. Lisez la réplique ci-dessous et pensez aux futurs étudiants qui nous attendent…
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“Finder Keepers” est le premier Romano-centric et réussit l'exploit d'être à la fois l'épisode où est le plus drôle et le plus touchant. Paul McCrane le méritait et s'en donne à coeur joie. C'est sûrement en voyant cet épisode que David Shore a voulu faire #House.
Bien sûr, on sait à quel point cette construction dramatique toute en délicatesse autour de la dépression de Robert sera vite gâchée. Quand on parlera de la S10, je vous raconterais comment j'avais réécrit toute la saison et offert une meilleure fin au personnage.
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En attendant, j'ai bien savouré ce coup d'état (notamment le fait que Jerry prête aussitôt allégeance à son nouveau leader) et sa collection de one-liners. 
Cette échange par exemple, qui sera le mot d'ordre des scénaristes pour les saisons à venir :
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On a aussi la scène de triangle amoureux dans un ascenseur la plus awkward de l'univers. Même #GreysAnatomy n'atteindra jamais ce niveau de malaise.
Et comme on passe du temps en chirurgie avec Lizzie, que Carter est un excellent chef des internes et que c'est le début de Susan et Chuck (Donal Logue), alias l'un des couples les plus adorables et sous-estimés de la série, je dis bravo à Dee Johnson.
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Malgré quelques petits défauts (une légère overdose d'Eric et des effets visuelles d'hallucinations qui ont mal vieillis et n'aboutissent pas à grand chose), “Things Change” reste un sommet d'émotion pour lequel Noah Wyle est grave à la hauteur.
Juste derrière David Greene, Gramma Carter était le membre de la famille auquel j'étais le plus attaché. Frances Sternhagen y était pour beaucoup. L'émotion est en 3 temps: Kerry qui annonce la nouvelle à John en trauma, John qui débranche son patient et John qui rentre chez lui.
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Je suis aussi toujours aussi satisfait du boulait fait sur Luka depuis le 9.10. Tous les dramas médicaux nous font le coup de l'ancienne collègue/professeur qui rend une petite visite mais ici, c'est particulièrement bien fait pour affiner le background du croate. Et rire un peu.
D'ailleurs, #ER prouve à nouveau qu'elle maîtrise bien (pour l'instant) les changements de tons, surtout avec Romano (toujours bien dosé) et le duo Susan/Chuck. C'est plus la partie médicale et quelques choix de mise en scène qui pêche mais rien qui ne gâche la force émotionnelle de ce 9.19.
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Placé juste avant deux épisodes très spéciaux, “Foreign Affairs” doit faire le travail d'un season finale et suturer un paquet de fils narratifs. Il le fait un peu trop brusquement pour Abby et Carter mais offre de belles rédemptions à Luka et Romano.
Au-delà de l'opération du jeune croate et du départ pour le Congo, c'est en s'appuyant sur la dynamique de Luka avec son entourage (notamment Abby et Kerry) que David Zabel rend juste son évolution. Du beau travail de continuité.
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Alors que du côté Carby, c'est plus maladroit. Eric qui gâche l'enterrement, c'est une scène que j'ai du mal à regarder. Le malaise est voulu mais je suis certain qu'il y a avait plus subtil pour mettre de la distance dans le couple.
Pourquoi exploiter leurs histoires de famille pour autant accélérer les choses alors que jusque là ça avait été si juste et méticuleux ? On aurait pu reprendre ça en début de S10 tranquillement. Un peu dommage mais émouvant quand même grâce aux deux acteurs.
Et puis malgré tout, j'aime beaucoup Tom Everett Scott qui aura su être à la fois drôle et touchant dans son rôle. C'est sa dernière apparition. Dommage qu'il n'y aura aucun suivi. Sans refaire un arc, il y aurait eu moyen de le revoir au mariage ou à l'accouchement d'Abby.
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La tâche de David Zabel n'était pas aisée et ce n'est donc pas son meilleur script de la saison. Mais rien que pour ce que propose Noah Wyle, ce qu'il raconte de Romano et Luka et l'alchimie adorable entre Sherry Stringfield et Donal Logue, je respecte l'effort. 
Et la vérité sort toujours de la bouche de Robert :
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Malgré son affiche peu alléchante, l’épisode qui suit est facile dans mon top 10 de la série. J'espère que ce sera toujours le cas à la revoyure. 
Accrochez-vous, les amis, le jour va rencontrer la nuit.
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L’énième rappel de l'iconique scène d'ouverture de la série, même si on nous a déjà fait le coup à plusieurs reprises et qu'on le refera dans le series finale, est toujours efficace.
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C'est le dernier épisode de Jack Orman dans la série (en tant que showrunner, scénariste et réal) et on sent qu'il accomplit tout ce qu'il n'a pas pu faire et fait le ménage. Adieu le Doc Magoo’s et d'autres lieux et objets iconiques (jeep de Carter, admission en travaux, de nombreux personnages récurrents et bientôt de nombreuses infirmières…)
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Tout comme “The Letter”, on a un sentiment de bouclage de boucle incroyable. Quand on sait ce qui se passe ensuite, ça aurait pu être un series finale honorable, un au revoir à Pratt sur une bonne note ou une dernière garde parfaite pour Carter.
Et “Kisangani” aurait pu être un départ beaucoup plus satisfaisant pour Carter. Bien sûr, savoir la suite n'enlève rien à la réussite de cet épisode mais ça rend quand même certaines choses frustrantes ou cruellement ironiques, comme ce dialogue :
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Peu importe : ce 200ème est un must d'écriture, réalisation, mise en scène, photographie et montage comme rarement j'en ai vu sur un network. Il se regarde comme un loner et/ou prend toute son ampleur en rendant hommage à tout ce qui a fait la réussite de 199 éps. précédents.
Il ose un tas d'effets visuelles sans jamais que son concept ne prenne le dessus sur l'émotion qui émane des patients, docteurs et acteurs. Il y a une trouvaille par scène et un long montage alterné sur fond de prière bouddhiste et d'éclipse qui est un moment culte de télé.
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Tout reste gravé en mémoire: l'amputation de Romano, l'adieu précipité de Carter à Abby, le jeune membre de gang qu'on voit survive le jour et mourir la nuit et, je le redis, un Pratt dont l'arc de rédemption achève d'en faire un personnage bienvenue au County. 
Et de l'humour aussi :
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J'ai rarement vu de série soigner autant leur 200ème épisode. Et inviter pour l'occasion, en toute discrétion et comme #ER le fait si bien, un tas de character actors de qualité. Ici : Mark Moses, Michael Pena, Tina Holmes, Patti Yasutake et j'en passe.
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“When Night Meets Day” est le sève de la série : on y parle de vie et de mort et de temps qui passe avec un mélange d'humanité, de symbolisme et de mélange des tons imbattable, une production value de ouf et un rythme soutenu. C'est le chef d'oeuvre de Jack Orman.
Son bilan en tant que showrunner est contrastée. Ce rewatch m'a fait revoir à la basse l'image que j'avais de la S8. Elle possède deux épisodes très forts et quelques scènes parmi les plus mémorables de la série mais elle est très inconsistante et le soap y est souvent médiocre.
La 7 tente un tas de choses et, comme elle ne réussit pas tout, reste très inégale, trop sombre et sans cohésion d'équipe. En fait, sa vrai réussite et ma bonne surprise du rewatch, c'est la 9. Cohérente, inventive, changeant la formule tout en s'appuyant sur des formules sûres..
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Même si le cast trop nombreux ne peut être entièrement contenté (et les victimes sont cette pauvre Chen et Lizzie qui débute bien la saison mais devient presque figurante ensuite), ce qui est écrit pour les autres est excellent et tenu de bout en bout.
Jack Orman est celui qui aura le mieux écrit sur Abby, Kerry et Romano et sa S9 aura vraiment réussi à redonner son charme à Susan, de l'intérêt à Luka, des promesses concernant Gallant et Pratt et un vrai rôle de lead pour Carter. Parfois lentement mais très sûrement. Appliqué.
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Je salue donc le travail de Jack Orman avec mon top 5 des épisodes qu'il a écrit (et y a du lourd) : 
1- All in the Family (6.14) 
2- The Letter (8.20) 
3- When Night Meets Day (9.21) 
4- Great Expectations (6.08) 
5- Of Past Regret and Future Fear (4.20)
Avec des mentions spéciales à “May Day” (6.22) et aux sous-estimés “When The Bough Breaks” (4.04), “Sailing Away” (7.19), “The Longer You Stay” (8.02) et “Beyond Repair” (8.11). J'espère qu'il s'amuse bien sur “Shades of Blue” avec Jennifer Lopez…
Voilà. Tout ça pour dire à quel point la S9 a sa place juste derrière la “période classique de la série. C'était un quasi-bilan du rewatch mais rendez-vous demain pour vraiment terminer la saison avec un séjour en Afrique.
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#ER ayant toujours voulu explorer l'aspect sociétale de la médecine (à Chicago mais aussi dans un milieu rural avec "Middle Of Nowhere”) et John Wells adorant s'éloigner du County (“Fathers & Sons”), il était logique qu'il s'intéresse à Médecins Sans Frontière.
Le moment est très bien choisi aussi bien au niveau du parcours des personnages que du climat géopolitique. Wells livre un script très dense qui, en évitant de nombreux écueils et maladresses, s'attaque à de nombreux sujets: white guilt, interventionnisme, lobby pharmaceutique…
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Il est particulièrement habile de mêler sans didactisme le background de Luka en Bosnie, la guerre civile au Congo et l'intervention en Irak. 
Trois sujets que Wells revisitera de nombreuses fois (et qui vaudront de futurs séjours au Soudan et en Irak dont on reparlera).
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“Kisangani” est d'ailleurs le début d'une trilogie dont elle reste le volet le plus réussi. Et comme le 9.21 aurait pu être de beaux départs pour Pratt et Carter, on tenait là le parfait send-off pour Luka. 
Si John l'avait découvert mort dans le 10.02, ça aurait été très fort.
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Mais ne prenez pas mes frustrations trop au sérieux : je disais que le 8.20 aurait été un parfait season finale avant de dire que la S9 est parmi les meilleures saisons alors je suis très heureux de me tromper. C'est presque le but de ce rewatch en fait.
“Kisangani” fonctionne aussi grâce au travail de C. Chulack et l'équipe artistique qui gère à la perfection son budget et le décor à Hawaï pour créer une atmosphère à l'aspect authentique, notamment avec du très bon casting de figurant (à regarder en VO si vous voulez leur “VF”).
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Mention spéciale à la québécoise Simone-Elise Girard que l'on reverra et qui, comme Mary McCormack et Eamon Walker dans la suite des éps. africains, donne envie qu'elle rejoigne le cast principal. Je vous raconterais plus tard certaines fanfictions que j'avais écrite à ce sujet.
Ce que Chulack fait très bien aussi, c'est retransposer les méthodes habituelles dans un nouveau décor pour accentuer les contrastes et le dépaysement de Carter : traveling à la steady-cam, montage rythmé. #ER, c'est réalisé comme un film de guerre et ça colle donc très bien ici.
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La S9 est pro du montage musical. Après l'opéra dans le 9.03 et les Beach Boys dans le 9.16, on a ici Willie Nelson et les cordes du Tin Hat Trio qui habillent une amputation sauvage et une scène d'évacuation à couper le souffle. 
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Bref, on a rarement abordé le sujet aussi finement dans une série de network (je ne m'attarde pas sur “Off the Map” lol) et y parvenir en 40mn, c'est assez ouf. Bien sûr, c'est un occidental qui vous parle et je serais curieux d'avoir le point de vue de congolais sur l'épisode.
Sur une note plus personnelle, il y a 10 ans tout rond, avec cet épisode en tête, je suis parti un mois prêter main forte dans un dispensaire du Burkina Faso. Une expérience qui mêle white guilt, choc culturel et souvenirs magiques.
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Et ça me permet juste de vous dire que “Kisangani” retranscrit bien le choc d'un occidental en Afrique de l'Ouest. Et ces putains de frissons d'impuissance et de colère en pensant à la géopolitique du Congo et du Burkina depuis 10 ans.
Un sujet qui me dépasse mais que John Wells aura su, à l'époque, effleuré avec une belle sensibilité. Sans manichéisme, sans donner de leçons et avec ce qu'il faut de critique du white savior.
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Fun fact : j'avais piqué cet échange pour le mettre dans ma web-série “Billy” (dans le 2.12 pour les puristes, lol) et elle sera à nouveau dans mon roman qui sort à l'automne (et dont je ne vous dis pas plus pour l'instant).
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J'aurais beaucoup aimé avoir un making-of de cet épisode mais, en guise de bonus sur ce thread (que ne délivre pas le coffret DVD), j'ai trouvé ce reportage behind the scenes de la S9 sur Youtube et c'est plutôt intéressant : https://www.youtube.com/watch?v=7VbftkBM25w
Top 3 de la saison : 
1- When Night Meets Day (9.21) 
2- Kisangani (9.22) 
3- A Boy Falling Out of the Sky (9.15) 
Et c'est dur de trouver les moins bons tellement c'est homogène et cohérent tout du long. La plus belle surprise du rewatch pour le moment. Pas la dernière, j'espère.
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En attendant d’accueillir le joyeux bordel de David Zabel, je vous souhaite autant de douceur que ce plan final où Carter s’assoit auprès d’une Abby assoupie. 

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