Bilan Saison 1


Voilà, je suis arrivé à bout des dix épisodes constituant la première saison de DSM, sachant que la grève des scénaristes a raccourci le tout. C'est court, mais c'est intensif. Au long des ces dix épisodes, on a pas le temps de s'ennuyer, les révélations fusent à la manière d'un bon vieux soap, mais un soap moderne, qui est toujours en équilibre entre un ton véritablement juste et émouvant, et du racolage un peu kitch. Presque un plaisir coupable.

Les personnages évoluent chacun de leur façon, et c'est un plaisir de les suivre duper les autres et se faire duper. Des alliances se créent, des fossés se creusent entre certains membres de la même famille, et le tout est saupoudré de fils rouge qui déploient leur potentiel tout le long de la saison, de manière plus ou moins adroite. Simon Elder, joué par le classieux Blaire Underwood, vient secouer les Darling et est un personnage de nemesis séduisant et plein de ressources (à la limite du crédible parfois). Peter Krause continue de faire du bon boulot dans le rôle de Nick George, même si il est un peu plus effacé vers la fin, et qu'il semble un peu s'ennuyer parfois (c'est sûr qu'on est loin de Six Feet Under...). Tandis que Tripp continue de se battre pour garder son empire et sa famille sur pied, un explore le passé de Letitia avec des flash back nous montrant le père de Nick (ép.1x09).
Patrick est un peu le point faible de cette saison, son histoire est répétitive, et malgré le coup de feu et la disparition finale de Carmelita, il appparaît bien trop faible pour qu'on ait vraiment pitié de lui. Comment un type aussi peu sur de lui peut vouloir devenir sénateur ? A suivre...
Toujours éprise de Nick, Karen se marie puis divorce puis joue la comédie avec le terrible Simon Elder.
Tandis que Juliet devient un fantôme (à cause des problèmes de drogues de l'actrice), Jeremy m'est devenu très sympathique, il apporte de la fraîcheur à la série (même si ces intrigues sont toujours un peu superficielles) et son duo inattendu avec Lisa George est surprenant. La série sait nous séduire avec des duos inattendus et sait rendre ses personnages aussi détestables qu'attachants.

On en arrive donc à mon personnage favori, l'un de ceux que je préfère actuellement à la TV : Brian Darling. L'homme de Dieu qui trompe sa femme, hérite d'un enfant illégitime, perd sa famille, s'attache à son fils pour mieux se le faire enlever de nouveau, et perd son travail à l'église. Un grand personnage, qui fait mouche à chacune de ses apparitions et qui me convaint de revenir à l'épisode précédent. Le vilain petit canard de la famille Darling. Un salaud qui sait se réléver parfois touchant (dans le superbe épisode 1x09) et qui s'avère finalement être le frère de Nick. Une rélévation très soapesque, mais bien traîté.

Je serais donc là pour voir la suite, malgré une fin de saison un peu trop baclé et enchaînant les révélations de manière un peu trop rapide à mon goût. Mention spéciale à l'épisode 1x09, très réussi. Espérons que la saison 2 continue sur cette voie, et garde ce même équilibre entre drama attachant et soap addictif, sans jamais tomber dans l'excès.

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