1.01 Pilot


Court résumé : Walter White, 50 ans, a une femme enceinte et un fils handicapé, et travaille à la fois comme professeur de chimie et comme laveur de voitures. Lorsqu'il apprend qu'il est victime d'un cancer des poumons inopérable, il décide de reprendre sa vie en main. Sur un coup de tête, il décide d'utiliser ses connaissances en chimie pour devenir fabriquant d'amphétamines, et s'associe avec Jesse, un dealer qui s'avère être un ancien élève. Mais tout ne tourne pas comme prévu et la vie de Walter est mise en danger...



Mon avis : Wow ! Putain de scène d'ouverture ! L'une des plus accrocheuses que j'ai pu voir lors d'un pilote ! D'habitude je n'aime pas les effets de ce genre, mais quand il est maîtrisé à ce point, je dis chapeau ! Qu'en est-il du reste de l'épisode, derrière ce générique plutôt laid ? Et bien encore une fois, AMC nous offre une très belle surprise.

Pourtant, le pitch ne m'inspirait guère. J'avais peur d'avoir devant moi une série racoleuse, qui se veut provocatrice mais qui ne fait que brasser des clichés, des personnages stéréotypés, sans réel finesse. Je ne voulais ni d'un "Weeds", ni d'un "Nip/Tuck". Le pilote mélange l'humour noir et le drame avec finesse, et un gros brin de folie qui apporte un vent d'originalité dans une télévision américaine qui est en train de s'engouffrer de plus en plus dans les remakes de vieux show (Beverly Hills, K2000) ou de séries étrangères (Wort Week, Kath & Kim).

C'est un plaisir de retrouver Bryan Cranston à mille lieux de son rôle dans "Malcolm in the Middle". Sa performance est extraordinaire, et l'acteur se donne tout entier dans ce rôle de cinquantenaire en crise. Le rest du cast n'est pas en reste : l'actrice qui joue sa femme est juste et rend leur couple crédible, et j'aime bien celui qui interprète son jeune associé (désolé je n'ai pas encore imprimé les prénoms !)

La réalisation est sobre, pas tape-à-l'oeil, et n'utilise certains effets que lorsque cela apporte quelque chose au récit. Un univers se crée devant nos yeux et nous amène de surprises en surprises. En tant que téléspectateur, j'avais rarement autant été intrigué par l'ambiance d'un pilote depuis... celui de Mad Men ! Sur AMC ! Une petite chaîne qui joue admirablement bien dans la cour des grands, décidément...

Après un pilote aussi réussi, le reste sera-t-il de même qualité ? La première saison, interrompue par la grève, ne compte que sept épisodes. Une deuxième a été commandé. Breaking Bad a tout pour me plaire : un univers qui lui est propre, un anti-héros aussi troublant qu'attachant (pas encore un Don Draper ou un Vick Mackey, mais qui sait ?), une bande son délicieuse et un cast harmonieux. Je suis ravi !

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