15.14 A Long, Strange Trip


Nostalgie, quand tu nous tiens… C’est le sentiment qui règne sur tout cet épisode, qui navigue entre passé et futur, sans cesser de nous émouvoir. Une véritable réussite et un hommage à la médecine d’urgence, qui permet également de revoir un visage connu du County, le docteur Morgenstern. Ce dernier est de passage pour être au chevet de son mentor, le docteur ?, qui vit ses dernières heures dans l’endroit auquel il a consacré sa vie. Il s’agit en effet d’un éminent médecin, père fondateur de la médecine moderne, qui a permis au County d’ouvrir des salles de traumas. Nous voyons à travers ses yeux, grâce à de petites touches subtiles, le visage des urgences quarante plus tôt, alors que l’on manifeste contre la guerre du Vietnam sur le parking des urgences et que l’on porte la moustache et les cheveux longs. Tout en se servant de clichés, ces petits sauts dans le temps s’intègrent très bien dans la narration et permettent de raconter l’histoire du County, alors que la fin de la série approche. C’est très important car l’hôpital n’a pas commencé un jour de Saint Patrick 1994, avec le docteur Greene soignant un docteur Ross complètement ivre (voir le pilote). Une intrigue parfaite pour faire revenir le grand acteur William H.Macy dans le rôle du docteur Morgenstern, qui fut un personnage secondaire mais essentielle lors des trois premières saisons. Toute l’émotion qui passe dans son regard, et dans celui du vieux médecin, couplé à une douce musique émouvante mais pas larmoyante, comme Urgences sait si bien le faire, ont réussit à me faire couler une larme, lors de la scène finale. Un double hommage à la médecine d’urgence et à la série nous est offert, et on est également triste lorsqu’on se rappelle qu’il ne reste plus que quelques épisodes… A noter que c’est Mimi Leder, une vieille routarde de la série, qui a réalisé cet épisode. Elle avait notamment gagné un prix pour « Love’s Labor Lost » et « The Healers », deux des plus somptueux épisodes d’Urgences.

Les deux autres patients du jour ont également bénéficiés d’un bon scénario. Celle de Brenner, une histoire touchante, même si elle n’est pas foncièrement originale. Le happy end de cette storyline fait du bien, car il nous rappelle qu’aux urgences, on meure beaucoup, mais on survit parfois. Et Brenner gagne encore une fois toute ma sympathie. Je commence à bien aimer son couple avec Neela, c’est léger et les deux acteurs ont une bonne alchimie. J’en viendrais presque à souhaiter que Shane West ne refasse pas d’apparition dans la série... Quand à la patiente de Morris, c’était également convaincant, sans être inoubliable. Content de voir que sa relation avec Claudia s’installe peu à peu, en espérant revoir bientôt Justina Machado.


Pas de Banfield, ni de nouveaux internes dans cet épisode, on se concentre sur le cast habituel de la série, et c’est important. Surtout quand c’est bien fait. Enfin à part pour Gates qui m’énerve de plus en plus avec sa tête de chien battu, digne du Kovac des pires moments. Et puis l’apparition de Shannon Woodward dans le rôle de la sœur de Sam ne m’a pas semblé intéressant. C’est bien d’en savoir plus sur le passé du personnage, mais si c’est pour revoir son gosse et lui mettre dans les pattes une mère malade, ça va pas être possible. On a déjà eu la mère d’Abby, les parents de Greene, la sœur de Susan, le père de Doug, et j’en passe… Je commence à en avoir marre des familles dysfonctionnelles, c’est usé jusqu’à la corde. Espérons que ça ne prenne pas trop de place dans les dernières intrigues de la série.

Ah oui parce que, dois-je le rappeler, c’est bientôt la fin. Si les huit épisodes qu’il nous reste sont d’aussi bonne qualité que celui-ci, ça promet !

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