3.04 The Arrangements


Un épisode parfaitement maîtrise qui jongle avec habilité entre les petites histoires de nos (anti)héros et la Grande Histoire des sixties.

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à la mort de Gene. Pas aussi tôt en tout cas. Durant son séjour chez les Draper, j'ai beaucoup aimé la complicité qu'il créer avec sa petite-fille et la distance qu'affiche Betty à son égard. Sa mort est soudaine et nous prend par surprise, même si on nous avait un peu prévenu en début d'épisode avec la lecture du testament. Chacun a une réaction différente : Don se montre étonnement concerné, plus que sa femme à première vue. Des souvenirs de ses parents le hantent de nouveau, et il s'inquiète pour sa fille. Betty m'inquiète un peu, la voir autant fumer et boire n'annonce rien de bon pour le bébé. La scène où la petite Sally pleure son grand-père tout en visionnant les images du moine qui s'immole à la télévision, est franchement poignante. La qualité du cast et de la réalisation joue un grand-rôle dans la qualité de cet intrigue, qui m'a tour à tour dérouté et attendrie.

Du côté de Sterling&Cooper, toute l'histoire autour de ce jeune homme ambitieux et son sport de l'avenir ne m'a pas ennuyé une seconde. L'acteur est très bon, on nous montre un certain idéalisme bien de l'époque, et le cynisme des commerciaux de l'agence. Pete ferait presque peur avec son sourire en coin. Encore une fois, c'est Don qui se montre le plus intelligent face à ce client, mais un peu maladroit avec sa "pelote basque" ! Du très bon, mais est-ce à suivre ?

Même chose pour la suite de l'intrigue des sodias Patio et la reprise de "Bye Bye Birdie" pour une publicité. C'est Salvatore qui s'en occupe et même si ce sera un échec, il obtiendra une promotion. Cette intrigue est surtout intéressante pour la fabuleuse scène entre Sal et sa femme, qui semble se douter que quelque chose ne va pas. C'est finement écrit et interprêté.

La révolution continue chez Peggy, qui aimerait bien être une fille de Manhattan mais se heurte au conservatisme de sa mère et aux moqueries de ses collègues. Toujours rien à redire, cette intrigue est rondement mené et continue de faire de Peggy le personnage le plus attachant de ce début de saison. J'ai adoré les petits conseils de Joan, toujours délicieuse et la rencontre avec la futur colocataire. J'espère qu'on va très vite voir ce que cela va donner, si l'évolution de Peggy la menera vers d'autres succès, ou une chute douloureuse...

Sinon, on aperçoit rapidement Roger, et l'anglais en chef se montre en retrait, présent sans l'être vraiment, l'esprit encore perdu dans le brouillard londonien sans doute.

Un beau travail de continuité, des intrigues maitrisés qui jouent sur la finesse sans jamais être soporifiques, Don qui excelle dans toutes les intrigues, et des personnages qui évoluent tranquillement mais sûrement. Tous les ingrédients pour faire du très bon Mad Men.

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