Bilan Saisons 1 et 2


Je vous expliquais il y a quelques semaines ma nostalgie pour Friends. Comme vous l'avait remarqué je regarde beaucoup de comédies cette année (The Office, Parks & Recreation, Community, Curb Your Enthusiasm) mais pas vraiment de sitcom. J'ai beaucoup entendu parler d'How I Met Your Mother et j'ai voulu me lancer. Histoire de retrouver un plateau, des rires enregistrés et des gags bons enfants. À ce niveau là j'ai pas été déçu. How I Met Your Mother est l'antithèse de l'originalité. Forcément, on est sur ABC. Le concept de la mère et de Ted du futur trouve ses limites dès le pilote et n'est qu'un prétexte qu'il est préférable de vite oublier. L'important, c'est de voir une bande de potes new-yorkais autour d'intrigues romantiques et burlesques... Ca ne vous rappelle rien ?

Oui, HIMYM a été annoncé comme le nouveau Friends. On retrouve, c'est vrai, une ambiance propre à nos six amis de NBC. Mais Ted et compagnie sont loin de me faire rire autant que Rachel, Chandler et compagnie. Déjà les personnages manquent singulièrement de saveur. Ted Mosby est peut-être même l'un des personnages les plus fades et agaçants que je connaisse. Sans parler du couple Lily/Marshall irritant au possible, servis par deux acteurs qui semblent avoir perdu des neurones en signant leur contrat (Alysson Hannigan me rappelle à quel point Buffy me manque, et c'est tout). Heureusement, Robin et Barney sont là. Robin, un personnage sans prétention, une actrice délicieuse, qui ne manque pas de piquant. Et Barney, un mode de vie à lui tout seul, le seul véritable interêt de la série, qui pourrait être encore plus drôle s'il n'était pas coincé dans une sitcom tout public. Imaginez un peu le pouvoir de Barney dans une comédie HBO ! Neil Patrick Harris est fabuleux. Grâce à un timing impeccable, il réussit à imposer des privates jokes et des répliques cultes en seulement huit épisodes. Chapeau bas. Je dois également avouer que certains épisodes, avec leur construction non-chronologiques et leur rythme de folie sont assez addictifs.

Malgré ses défauts, HIMYM est une sitcom sympathique comme tout. J'ai passé une très mauvaise semaine et ces huits premiers épisodes m'ont permis de retrouver un peu le sourire tous les soirs, en compagnie d'un bon chocolat chaud. Comme Friends et Scrubs il y a pas si longtemps, même si la qualité est moindre. Alors je vais tenter d'oublier tous les gimmick irritants de la série, de ne pas me focaliser sur la fadeur de Ted, de Marshall et Lily, et continuez à me détendre (et peut-être même rire) devant HIMYM. 

Malgré mes réticences et mes a-prioris, j'ai donc passé un très bon moment devant les deux premières saisons de la série que j'ai dévoré en quelques jours ! La deuxième saison encore plus que la première, où la série est un peu pris au piège de leur concept de narration. Ted m'énervait un peu à chercher sa future femme, et même si parfois c'était rondement mené, on sentait que ça freinait un peu l'imagination des scénaristes. Une imagination débordante. Malgré des thématiques et des situations déjà-vu (l'influence de Friends est énorme, mais complètement assumée), la série brille par ses exercices de style et des personnages incroyablement attachant. Même Ted, un peu fade au début (la faute à l'acteur peut-être) a fini par me convaincre. Barney est clairement le point fort du show, et un des personnages de sitcom les plus géniales jamais vu à l'écran, grâce au talent de Neil Patrick Harris. Chacune de ses apparitions est tordante, sans que le personnage ne devienne lourd ou redondant. J'adore Marshall, son innocence, son côté grand ours au coeur tendre, et même si Lily m'agace régulièrement, leur couple est adorable. Quand à Robin, elle a réussi à très bien s'intégrer au reste du groupe et on l'adore, bien que son couple avec Ted était un peu décevant au final (surtout que l'on sait que ce n'est pas la mère). Même la voix-off de Bob Saget ne me donne pas envie de me cogner la tête contre les murs. Et que dire des running-jokes qui parcourent les épisodes sans jamais lasser, du slap-bet, à Robin Sparkles, en passant par le Legendary !

HIMYM est donc un petit miracle, un bonbon acidulé cohérent et addictif, qui s'améliore d'épisodes en épisodes. La bande son est parfaite, on est toujours surpris et on ne s'ennuie jamais. Sans prétention, sans être d'une grande qualité, c'est tout simplement le meilleur moyen de passer un bon moment après une dure journée. J'espère que la suite ne me décevra pas !

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